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    Evaluation de l’érosion hydrique des sols dans deux bassins versants non jaugés, Djibonker et Agnak, (Basse Casamance Méridionale, Sénégal)

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    L’érosion hydrique est une forme de dégradation des sols récurrente au Sénégal. Elle s’intensifie à un rythme rapide à cause des impacts climatiques récente. Or en Casamance, la sensibilité à ce phénomène est liée à la présence de sols ferrugineux sur pente et des sols à cuirasse, mais également aux pratiques agricoles. Cet article évalue les pertes en sol sur la base du modèle USLE (Universal Soil Equation) dans les bassins de Djibonker et Agnak dans un contexte de changements globaux. A cet effet, l’analyse a été faite sur la base des données traitées à partir du MNT (relief, topographie), les données de sols, les données climatologiques (érosivité des pluies), d’imagerie spatiale (occupation ou affection des terres), et données NDVI (couverture végétale). Les résultats obtenus indiquent une perte des terres sur l’ensemble des bassins versants. Ces pertes en sols sont favorisées selon les répondants par la concentration des activités agricoles au niveau des versants (58,88 %) et de l’abandon de la jachère (80,7 %).Water erosion is a recurring form of soil degradation in Senegal. It is intensifying at a rapid pace due to recent climate impacts. However, in Casamance, sensitivity to this phenomenon is linked to the presence of ferruginous soils on slopes and hardpan soils, but also to agricultural practices. This article evaluates soil losses based on the USLE (Universal Soil Equation) model in the Djibonker and Agnak basins in a context of global changes. For this purpose, the analysis was carried out on the basis of data processed from the DEM (relief, topography), soil data, climatological data (rain erosivity), spatial imagery (land occupation or land use), and NDVI data (vegetation cover). The results obtained indicate a loss of land across all watersheds. These soil losses are favored according to respondents by the concentration of agricultural activities on the slopes (58.88%) and the abandonment of fallow land (80.7%).Evaluation, erosion, mapping, watershed, lower Casamanc

    Impacts de la Dynamique des Paysages Agraires sur les Activités Agricoles dans la Commune d’adéane en Basse-Casamance (Sénégal)

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    La présente étude vise à comprendre la dynamique des paysages agraires et ses impacts sur les activités agricoles dans la commune d’Adéane dans un contexte de dégradation des conditions agro-pédologiques. La cartographie diachronique d’occupation des sols de 1968, 2004 et 2016, réalisée avec Arc Gis (10.2), a permis de quantifier l’évolution spatiotemporelle des paysages agraires. Les mesures in situ effectuées dans les rizières, à l’aide du combo Hanna 87 130 (pH et conductivité électrique) et du réfractomètre, mettent en évidence les phénomènes de salinisation (avec un maximum de 25 %o dans les rizières d’Adéane), et de l’acidification (pH de 4 à d’Agnack-petit), à l’origine de la dégradation des conditions agropédologiques. La principale conséquence est le recul des rizières exploitées (45,45 % pour Adéane et 56,65 % pour Agnack-peti entre 1968-2016) et de la forêt claire (100 % pour Adéane et Agnack-petit entre 1968-2016) au profit de l’arboriculture d’anacardiers qui a progressé de 228,46 % à Adéane et de 519,28 % à Agnack-petit. Face à un développement rapide de l’arboriculture d’anacardier dans la commune d’Adéane et au recul des activités agricoles (riziculture et culture de plateau), il demeure important de s’interroger sur la durabilité des systèmes agricoles dans cette Commune dans un contexte de transition agroécologique. This study aims at understanding the dynamics of agrarian landscapes and their impacts on agricultural activities in the town of Adéane in a context of deteriorating agro-pedological conditions. The diachronic cartography of land use of 1968, 2004 and 2016, carried out with Arc Gis (10.2), made it possible to quantify the spatio-temporal evolution of agrarian landscapes. In situ measurements made in the rice fields, using the Hanna 87 130 combo (pH and electrical conductivity) and the refractometer, highlight salinisation phenomena (with a maximum of 25% o in the Adéane rice paddy fields), and acidification (pH 4 to Agnack-small), causing degradation of agro-pedological conditions. The main consequence is the decline of exploited rice fields (45.45% for Adéane and 56.65% for Agnack-peti between 1968-2016) and light forest (100% for Adéane and Agnack-petit between 1968-2016) benefit of the arboriculture of cashew trees which rose by 228.46% in Adéane and 519.28% in Agnack-petit. In view of the rapid development of cashew growing in the commune of Adéane and the decline of agricultural activities (rice growing and plateau farming), it remains important to question the sustainability of agricultural systems in this Commune in a context of agroecological transition

    Dynamique De La Mangrove De Thiobon Dans L’estuaire De La Casamance (Sénégal) Entre 1972 Et 2017

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    In the village soil of Thiobon in lower Casamance (southern Senegal), site being established as Marine Protected Area (MPA), the main activities of the population (rice growing, harvesting of fish products, salt production, …), happens in mangrove zone. These mobilize the population for several months in the year. This mangrove ecosystem, vulnerable and fragile, has undergone profound changes since the 1960s under the combined actions of rainfull variability and main. This study proposes to analyze the spatio-temporal dynamics of Thiobon mangrove. The method used is based on the processing and analysis of satellite data (Landsat imagery acquired in 1972, 1986, 2000 and 2017), rainfall data (1960 to 2017), and on the perception of populations of change in their terroir (field investigation). Map results indicate an overall decline on 52% in mangrove area in tanne during drought years (1970 to the late 1990s). During 2000–2017, characterized by the almost normal return of the rainfall and activities of reforestation done by the local population, about 69% of the mangrove areas lost between 1972 and 2000 regenerated. This dynamic is the result of external and internal forces exerted on this ecosystem and evolve since the early 1970s

    Cartographier par télédétection l’occupation du sol et ses changements

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    Cet article présente une méthode de cartographie par Télédétection de l’occupation du sol et de ses changements à partir du cas de la Sénégambie méridionale. L’approche rétrospective adoptée s’appuie sur la comparaison entre les signatures spectrales dites de « référence » issues des vérités de terrain et celles des classes résultant de la classification multispectrale non supervisée des images prises à des dates antérieures. Le résultat est une cartographie des principales catégories d’occupation du sol à chacune des dates étudiées et de leur évolution dans le temps. Ont ainsi été mis en évidence les principaux changements des paysages forestiers sénégambiens : un important recul des boisements de terre ferme au nord de la région au cours de la dernière décennie et une régénération de la mangrove suite à l’amélioration des conditions pluviométriques.This article presents a method of mapping by remote sensing of land cover and its changes based on the case of Southern Senegambia. The retrospective approach adopted is based on the comparison between the so-called "reference" spectral signatures resulting from ground truths and those of the classes resulting from the unsupervised multispectral classification of images taken at earlier dates. The result is a cartography of the main land cover categories at each of the dates under study and their evolution over time. The main changes in the Senegalese forest landscape were thus highlighted: a significant decline in land afforestation in the north of the region over the last decade and a regeneration of the mangrove following the improvement in rainfall conditions

    Analyse Spatiale de l’évolution du Trait de Côte Autour de l’embouchure du Fleuve Casamance (Sénégal) de 1968 à 2017, à Partir de l’outil DSAS

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    Located south-west of the Senegalese coast, the mouth of the Casamance River is under the influence of natural hydrodynamic factors. Thus, the beaches of the villages located around this mouth are characterized by a highly variable mobility. The purpose of this article is to analyze the variation of the position of the coastline around the mouth of the Casamance River. The methodology is based on the superimposition of a series of multidate images (aerial photographs, Landsat images and Google Earth image). Scanning jobs were done with ArcGIS 10.5 software. From there, the statistical calculations of the rates of evolution of the coastline are made with the model of DSAS4.3. The results obtained through the calculation of the mobility indices (EPR and LRR) showed a very variable dynamics of the coastline revealing two trends: a first period between 1968 and 1986, characterized generally by a progradation and a second period (1986- 2017) characterized in general by a decline in the beach, but with a slower decline between 2004 and 2017.Située au sud-ouest du littoral sénégalais, l’embouchure du fleuve Casamance est sous l’influence des facteurs hydrodynamiques naturels. Ainsi, les plages des villages situés au tour de cette embouchure sont caractérisées par une mobilité très variable. L’objectif de cet article est d’analyser la variation de la position du trait de côte autour de l’embouchure du fleuve Casamance. La méthodologie est basée sur la superposition d’une série d’images multi-dates (photographies aériennes, images Landsat et image Google Earth). Lestravaux de numérisation ont été faits avec le logiciel ArcGIS 10.5. A partir de là, les calculs statistiques des vitesses d’évolution du trait de côte sont effectués avec le modèle de DSAS4.3. Les résultats obtenus à travers le calcul des indices de mobilité (EPR et LRR) ont montré une dynamique très variable du trait de côte dégageant deux tendances : une première période, comprise entre 1968 et 1986, caractérisée globalement par une progradation et une seconde période (1986-2017) caractérisée globalement par un recul de la plage, mais avec un recul moins rapide entre 2004 et 2017

    Vulnerability and adaptability of agrarian systems to climate variability and social changes in Basse-Casamance (South-Western Senegal)

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    Ce travail de recherche a pour objet l’analyse de la vulnérabilité et de l’adaptabilité des systèmes agraires face à la variabilité climatique et aux changements sociaux en Basse-Casamance, région où la riziculture est multiséculaire. L’étude s’intéresse à un aspect important du développement rural dans un contexte de conflit armé et pose la problématique de la dynamique de ces systèmes, devenue un enjeu environnemental, socio-culturel, économique et politique. Elle met ainsi l’accent sur les rapports entre le paysan diola et son environnement, au travers des aménagements agricoles d’une ingéniosité remarquable et dont la structuration traduit la profonde appropriation de l’espace et incarne une dimension socio-spatiale fondamentale de l’identité de la région. Produit d’une longue histoire sociale et sociétale, de l’ingéniosité des techniques associées à l’exploitation du milieu et de la diversité des systèmes agraires, la riziculture de Basse-Casamance fait face, depuis plus d’une quarantaine d’années, à de multiples forces externes, aux conséquences environnementales et socioéconomiques décisives. La forte variabilité climatique (pluviométrique notamment), aspect important en milieu tropical, semble être un des éléments déclencheurs des transformations environnementales passées et actuelles observées dans la région. Elle a entraîné d’autres évènements extrêmes aux contours complexes (salinité élevée des eaux et des sols, acidité des sols, ensablement, etc.), rendant ainsi inaptes la riziculture dans de nombreuses parcelles de la région. L’ampleur des modifications est mesurée grâce à une approche géographique globale et multiscalaire, qui intègre à la fois les outils de la géomatique (Télédétection, SIG, Relevés de points GPS) et les travaux de terrain (prélèvements d’échantillons d’eaux et de sols, analyses physico-chimiques, observations directes, enquêtes-ménages et perceptions de la population). Cette approche a conduit à une importante cartographie des faits observés à partir de niveaux diachroniques et a révélé les grandes tendances des mutations sur l’ensemble de la Basse-Casamance et à l’échelle des terroirs rizicoles. L’approche historique a permis de mieux comprendre les fondements de cette riziculture et les conditions de son évolution actuelle. Ce paradigme est grandement influencé par les politiques publiques d’aménagement rizicole mises en œuvre en Basse-Casamance, dans un souci d’amélioration des conditions de vie de la population rurale. Celles-ci se sont, néanmoins, révélées, dans nombre de cas, inefficaces et inefficientes.The purpose of this research is to analyze vulnerability and adaptability of agrarian systems face to climate variability and social changes in Basse-Casamance, a region where rice growing is a multi-decade. The study focuses on an important aspect of rural development in a context of armed conflict and raises the issue of the dynamics of these systems, which have become an environmental, socio-cultural, economic and political issue. It emphasizes the relationship between the Diola peasant and his environment, through a remarkably ingenious agricultural management, which structuring reflects the deep appropriation of land and embodies a fundamental socio-spatial dimension of the "identity" of the region. Issued from a long social and societal history, from the ingenuity of techniques associated with the exploitation of the environment and the diversity of agrarian systems, rice growing in Basse-Casamance has been facing for more than forty years, multiple external forces, with decisive environmental and socio-economic consequences. The strong climatic variability (rainfall in particular), a key aspect in tropical environment, seems to be one of the triggers of the past and current environmental transformations observed in the region. It has led to other extreme events, with complex contours (high salinity of water and soil, soil acidity, siltation, etc.), therefore, rice growing in many plots of the region has become unpracticable. The magnitude of the changes is measured by a global and multi-scale approach in geography, which integrates both geomatics’ tools (Remote Sensing, GIS, statements of GPS points) and fieldwork (water and soil sampling, physico-chemical analyzes, direct observations, household surveys and people perceptions). This approach led to an important mapping of the observations from diachronic levels and revealed the major trends of the mutations over whole Basse-Casamance and on the scale of rice growing areas. The historical approach has led to a better understanding of the basis of this rice-growing and the conditions under which it is developing. This paradigm is greatly influenced by the public policies in terms of rice growing, implemented in Basse-Casamance, with a view of improving the livelihoods of the rural people. In many cases, however, they have proved to be ineffective and inefficient

    Vulnérabilité et adaptabilité des systèmes agraires à la variabilité climatique et aux changements sociaux en Basse-Casamance (Sud-Ouest du Sénégal)

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    The purpose of this research is to analyze vulnerability and adaptability of agrarian systems face to climate variability and social changes in Basse-Casamance, a region where rice growing is a multi-decade. The study focuses on an important aspect of rural development in a context of armed conflict and raises the issue of the dynamics of these systems, which have become an environmental, socio-cultural, economic and political issue. It emphasizes the relationship between the Diola peasant and his environment, through a remarkably ingenious agricultural management, which structuring reflects the deep appropriation of land and embodies a fundamental socio-spatial dimension of the "identity" of the region. Issued from a long social and societal history, from the ingenuity of techniques associated with the exploitation of the environment and the diversity of agrarian systems, rice growing in Basse-Casamance has been facing for more than forty years, multiple external forces, with decisive environmental and socio-economic consequences. The strong climatic variability (rainfall in particular), a key aspect in tropical environment, seems to be one of the triggers of the past and current environmental transformations observed in the region. It has led to other extreme events, with complex contours (high salinity of water and soil, soil acidity, siltation, etc.), therefore, rice growing in many plots of the region has become unpracticable. The magnitude of the changes is measured by a global and multi-scale approach in geography, which integrates both geomatics’ tools (Remote Sensing, GIS, statements of GPS points) and fieldwork (water and soil sampling, physico-chemical analyzes, direct observations, household surveys and people perceptions). This approach led to an important mapping of the observations from diachronic levels and revealed the major trends of the mutations over whole Basse-Casamance and on the scale of rice growing areas. The historical approach has led to a better understanding of the basis of this rice-growing and the conditions under which it is developing. This paradigm is greatly influenced by the public policies in terms of rice growing, implemented in Basse-Casamance, with a view of improving the livelihoods of the rural people. In many cases, however, they have proved to be ineffective and inefficient.Ce travail de recherche a pour objet l’analyse de la vulnérabilité et de l’adaptabilité des systèmes agraires face à la variabilité climatique et aux changements sociaux en Basse-Casamance, région où la riziculture est multiséculaire. L’étude s’intéresse à un aspect important du développement rural dans un contexte de conflit armé et pose la problématique de la dynamique de ces systèmes, devenue un enjeu environnemental, socio-culturel, économique et politique. Elle met ainsi l’accent sur les rapports entre le paysan diola et son environnement, au travers des aménagements agricoles d’une ingéniosité remarquable et dont la structuration traduit la profonde appropriation de l’espace et incarne une dimension socio-spatiale fondamentale de l’identité de la région. Produit d’une longue histoire sociale et sociétale, de l’ingéniosité des techniques associées à l’exploitation du milieu et de la diversité des systèmes agraires, la riziculture de Basse-Casamance fait face, depuis plus d’une quarantaine d’années, à de multiples forces externes, aux conséquences environnementales et socioéconomiques décisives. La forte variabilité climatique (pluviométrique notamment), aspect important en milieu tropical, semble être un des éléments déclencheurs des transformations environnementales passées et actuelles observées dans la région. Elle a entraîné d’autres évènements extrêmes aux contours complexes (salinité élevée des eaux et des sols, acidité des sols, ensablement, etc.), rendant ainsi inaptes la riziculture dans de nombreuses parcelles de la région. L’ampleur des modifications est mesurée grâce à une approche géographique globale et multiscalaire, qui intègre à la fois les outils de la géomatique (Télédétection, SIG, Relevés de points GPS) et les travaux de terrain (prélèvements d’échantillons d’eaux et de sols, analyses physico-chimiques, observations directes, enquêtes-ménages et perceptions de la population). Cette approche a conduit à une importante cartographie des faits observés à partir de niveaux diachroniques et a révélé les grandes tendances des mutations sur l’ensemble de la Basse-Casamance et à l’échelle des terroirs rizicoles. L’approche historique a permis de mieux comprendre les fondements de cette riziculture et les conditions de son évolution actuelle. Ce paradigme est grandement influencé par les politiques publiques d’aménagement rizicole mises en œuvre en Basse-Casamance, dans un souci d’amélioration des conditions de vie de la population rurale. Celles-ci se sont, néanmoins, révélées, dans nombre de cas, inefficaces et inefficientes

    La cartographie participative comme outil d'aide à la compréhension des dynamiques territoriales : application sur un terrain de Basse Casamance (Sénégal)

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    International audienceSané T., Balla Dièye EH, Demba Ba B., Mendy V., Cormier Salem Marie-Christine, Descroix Luc, Fabre M., Habert Elisabeth, Ehemba F., Bodivit M. La cartographie participative comme outil d'aide à la compréhension des dynamiques territoriales : application sur un terrain de Basse Casamance (Sénégal). In : Cormier Salem Marie-Christine (ed.), Descroix Luc (ed.), Diakhate M.M. (ed.) Sciences participatives, gouvernance des patrimoines et territoires des deltas : actes du colloque international du Laboratoire Mixte International "Patrimoines et Territoires de l'Eau" du 11 au 14 mai 2016 à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Résumé L'objectif de cet article est de montrer la contribution de la cartographie participative, réalisée dans la commune rurale de Diembéring au Sud-Ouest du Sénégal, dans la compréhension des dynamiques territoriales dans des zones littorales aux enjeux multiples liés à de fortes contraintes et/ou opportunités. A travers cette méthode, nous avons cherché à connaître l'organisation (passée et actuelle) des espaces villageois et leurs usages à partir des cartes de terroirs réalisées par les populations locales elles-mêmes et des entretiens collectifs et/ou individuels dans les localités de Diembéring et de Cabrousse. Ce travail a permis de faire émerger les savoirs et savoir-faire traditionnels des communautés villageoises en termes de représentation de leurs espaces mais aussi de connaissances sur des questions difficiles à appréhender avec des enquêtes de terrain habituelles. Couplée avec d'autres outils d'enquêtes (entretiens, transects, profils historiques, calendrier agricole …), la cartographie participative a permis de mettre en évidence les difficultés que traverse la riziculture en Casamance, une activité séculaire soumise depuis quelques décennies à de fortes contraintes à la fois biophysiques et socioéconomiques. L'analyse des données collectées sur le terrain a révélé une partie de la longue histoire des terroirs villageois étudiés, leur dynamique en termes d'occupation de l'espace et de ses usages, les grandes questions actuelles et à venir, et conduit à s'interroger sur la viabilité des systèmes à usage multiple. Cette étude de recherche développement vise à aider les communautés locales à formuler et à transmettre leurs savoirs aux autres acteurs et à développer leurs capacités en termes de connaissances de leurs terroirs et de stratégies de plaidoyer (engagement de dialogue multidimensionnel) avec les autorités locales ou déconcentrées et les autres intervenants en matière d'appui au développement

    Définir un cadre méthodologique commun en cartographie participative

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    The aim of this article is to show the collective multi-partnership dynamics, inspired by the participatory mapping workshop organized in the rural community of Diembéring in Casamance, in southwest Senegal, in July 2014. The purpose of this workshop was to understand the past and present organization of the village’s spaces and the uses of maps of the “terroirs”, or communal territories, made by and with the local people of three localities of this rural community: Diembéring, Bouyouye and Cabrousse.This workshop brought out the traditional knowledge and know-how of the local people in terms of representation of their spaces, but it also highlighted issues that are often difficult to apprehend, such as tenure conflicts. Coupled with other tools of field surveys (interviews, transects, historical profiles, agricultural calendar, etc.), participatory mapping pointed out the rice farming crisis in Casamance and its profound socio-cutural consequences on the Joola communities.Beyond the production of maps and new co-constructed knowledge, this workshop led to explicitly formulate the needs of the local people and their questions about the future of their terroirs and to accompany them in their advocacy (commitment of multidimensional dialogue) with the local or deconcentrated authorities of the Senegalese State. It also was the occasion to ask scientific and technical experts about their intellectual posture, and their commitment to applied research
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