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    Notice de la carte des forêts anciennes du Parc Naturel Régional du Luberon (1:40 000), avec référence aux autres usages du sol

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    Les paysages ont vécu une révolution durant ces 150 dernières années. La connaissance de ces transformations est utile à la gestion des paysages aujourd’hui. Dans le cadre d’un partenariat entre le PNRL et le WWF relatif à l’inventaire des forêts anciennes, la digitalisation des 7 feuilles des minutes de la carte d’État-major (1860, 1 : 40 000) couvrant le territoire a été réalisée. Ceci donne une image des paysages vers 1860 : ils se répartissent entre les labours (43%), les forêts (27%), les pâquis (17%), les vignobles (6%) et les prairies (3%). Les milieux très artificialisés représentent seulement 2% du territoire. Le taux de boisement vers 1860 est de 27%, contre 51% aujourd’hui, soit respectivement 51 852 ha contre 99 670 ha. Beaucoup des forêts actuelles sont récentes, installées sur des terres antérieurement labourées ou pâturées. En comparant les forêts de 1860 et celles de 2003 (IFN), il est possible d’isoler les forêts anciennes, dont le couvert boisé est continu depuis plus de 150 ans, soit 46 776 ha. Leur part dans la forêt actuelle (47%) est importante par rapport à la moyenne régionale. Le massif du Luberon et les Monts du Vaucluse comportent la plus grande proportion de forêts anciennes. Dans le Pays d’Apt et le Luberon oriental, en revanche, le boisement a été multiplié par plus de 3 entre 1860 et 2003. L’écologie forestière a montré les conséquences des usages historiques sur la productivité des sols, le stock de carbone ou la biodiversité associée. Celles-ci restent à préciser sur le territoire du PNR du Luberon

    Cartographie des forêts anciennes de France : objectifs, bilan et perspectives

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    Il y a dix ans démarraient les premiers travaux de vectorisation, à l'échelle régionale, des forêts de la carte d'Etat-Major, en vue de l'établissement d'une carte nationale des forêts à longue continuité de l'état boisé. Où en est-on aujourd'hui ? Nous faisons le point de l'avancement des travaux et en tirons les premiers enseignements, en répondant aux questions suivantes : Quels sont les définitions et concepts sous-jacents à ces travaux ? Pourquoi cartographier les forêts dites "anciennes" ou "récentes" ? L'analyse des institutions ayant réalisé le travail montre que ce sont principalement les milieux de la conservation qui ont été moteurs dans ces travaux. Mais la production et la qualité des produits bois sont aussi concernés par cette cartographie. Le rôle actuel de puits de carbone des forêts françaises ne peut par exemple se comprendre qu'au travers de cette dynamique forestière ancienne. Pourquoi une focalisation sur la première moitié du XIXe siècle comme date de référence ? Que signifie la notion de minimum forestier ? Quelles en sont les limites ? Quels sont les supports de données les plus intéressantes pour cette cartographie ? Pourquoi la carte d'Etat-Major est une source particulière d'information, dans l'objectif de la cartographie des forêts anciennes, parmi la multitude de cartes ou statistiques disponibles à différentes dates et échelles ? Quelles sont les méthodes d'acquisition de la donnée ? Quelle est la précision spatiale des cartes d'occupation du sol obtenues ? Les principaux problèmes posés par l'utilisation de la carte d'Etat-Major seront présentés, ainsi que la façon dont différents projets y ont répondu. Quels résultats ont été obtenus ? Nous reviendrons entre autres sur l'estimation de la surface forestière française à la date de son minimum. Les cartes déjà réalisées, sur 33% du territoire, permettent de dessiner avec précision et de comparer les changements d'occupation du sol dans différentes régions de France, en termes de pourcentage de déboisement, reboisement et taux de forêt ancienne dans la forêt actuelle. Les évolutions du couvert forestier issues d'autres sources non cartographiques sont-elles confirmées ? Le lien avec le type de propriété foncière est particulièrement intéressant à analyser. Dans plusieurs zones de France (Pyrénées, Luberon, Alpes, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais...) ont été réalisés des croisements entre ces cartes et les bases de données régionales de relevés floristiques (Inventaire forestier national, conservatoires botaniques). Ce nouveau type d'analyse permet d'identifier rapidement les espèces végétales liées à la continuité de l'état boisé, dites espèces de forêts anciennes, et les traits de vie qui leur sont associés. Nous présenterons une synthèse de ces résultats. Dans la moitié des zones déjà cartographiées, ce sont toutes les occupations du sol anciennes qui ont été numérisées et non seulement les forêts. Nous évoquerons l'intérêt de ce cadastre ancien, au-delà des seules questions forestières, pour le suivi de la dynamique à long terme des prairies, des milieux humides, des vignes ou des milieux urbanisés. Les techniques de vectorisation des occupations anciennes du sol évoluent vers une simplification et une accélération qui laisse présager une fin du travail plus rapide que prévue initialement, parfois au détriment de la qualité. L'extension à la France entière permettra une vision à la fois à petite échelle mais localement précise des mouvements des masses forestières. Nous discuterons les perspectives de recherche et les développements en cours, ouverts par ces progrès

    Déterminants du changement du couvert forestier depuis 1860 dans le parc naturel régional du Luberon et implications pour la répartition des forêts actuelles

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    International audienceAfter centuries of deforestation, forest cover reached its minimum in France at the turn of the 19th century, and has been constantly increasing since then, in particular in Provence. However, there has been little research on the biophysical, socioeconomic and landscape factors involved in these long term forest cover changes in France. The purpose of this study is to analyse the main land-use transitions since 1860, as well as the changing effect of biophysical (topography, lithology), socioeconomic (built areas, population) and landscape (distance from pre-existing forests) factors on forests and forest regrowth between 1860 and 2010 in the Luberon Park. The authors show that forests persisted until 1860 and thereafter developed on less accessible and less productive land (steep slopes, hard substrate, secluded locations). Lastly, they detail the differences in biophysical conditions between current forests according to their continuity over time. To end with, the implications of this forest recovery are discussed.Après des siècles de diminution de sa surface, la forêt a connu un minimum historique en France vers le début du XIXe siècle puis a augmenté depuis, notamment en Provence. Les déterminants biophysiques, socioéconomiques et paysagers de ces changements forestiers à long terme ont cependant été assez peu explorés. Cette étude vise à analyser les transitions des principaux usages des terres depuis 1860 ainsi que l’évolution de l’effet de déterminants biophysiques (topographie, géologie), socioéconomiques (bâti, démographie) et paysagers (distance aux forêts préexistantes) sur la forêt et la reconquête forestière entre 1860 et 2010 dans le parc naturel régional du Luberon. Nous montrons que la forêt s’est maintenue jusqu’en 1860 et est réapparue depuis dans les secteurs les moins accessibles et productifs (pente forte, substrats durs, loin du bâti). En dernier lieu, nous précisons les différences de conditions biophysiques entre forêts actuelles selon leur continuité temporelle. En conclusion, nous discutons des implications de cette reconquête forestière

    Historical ecology of Mediterranean forests: Land use legacies on current understorey plants differ with time since abandonment and former agricultural use

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    International audienceQuestions: Land use legacies in current forest understorey vegetation, thoroughly studied in temperate regions, were investigated in a Mediterranean context. We tested the effect of three historical variables on current forest plant communities and traits: forest temporal continuity (ancient: forested before 1860, recent: reforested after 1860, and very recent forest: reforested after 1958) and type of land use in 1860 and 1958 (forest, pasture or arable land).Location: The Regional Natural Park of Luberon (southeastern France).Methods: We used a comprehensive vegetation plot database (473 species in 1,429 plots). Species’ response to historical variables was tested with logistic regressions, and the relationship between plant traits and historical variables was analysed with RLQ and fourth‐corner analyses.Results: Among all studied species, 250 responded to forest temporal continuity, 208 to 1860 land use, and 246 to 1958 land use. Species associated with ancient forests were more frequently forest specialists or forest edge species, shade‐tolerant and perennials, while species associated with recent and very recent forests were more frequently annuals, anemochorous and heliophilous species. Species exhibited different traits and ecological preferences according to the type of land use prior to forest: therophytes were more frequent on former arable land while chamaephytes were more frequent on former pasture. Trait responses to 1860 and 1958 land uses were globally consistent.Conclusions: The effect of forest temporal continuity and past land use on forest understorey communities was consistent with other studies in northern Europe or northern America, which suggests that the same ecological processes apply in temperate lowland and Mediterranean regions. This study highlights a succession of plant communities in the long term and different trajectories of succession according to the type of former agricultural use. The long‐term legacies of past land use in current forest plant communities highlight the importance to preserve ancient forests, where typical forest species can be maintained

    Un outil de simulation : comprendre comment la sylviculture modifie la qualité génétique et les capacités d'adaptation des peuplements

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    National audienceLa diversité des capacités d'adaptation est no seulement importante entre essences forestières mais aussi au sein de chaque espèce. La diversité génétique intra-spécifique observée à un instant donné est une "prise de vue" dans une évolution continue. Cette diversité est aussi le carburant nécessaire pour l'évolution des espèces. Pour mieux comprendre les impacts des pratiques de gestion sur la diversité génétique et construire des stratégies d'adaptation à long terme, nous intégrons information génétique et perturbations accidentelles dans des outils existants de simulation d'itinéraires sylvicoles
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