François Mitterrand, le pouvoir et la plume

De l’homme qui aimait les livres au personnage de roman, l’ascension politique de François Mitterrand ne peut être séparée de la littérature. Ce portrait de l’auteur du Coup d’État permanent retrace les différentes postures lettrées endossées par un homme de pouvoir qui se rêva homme de Lettres avant d’être embaumé comme monarque républicain et grand écrivain. Si la symbolique lettrée a joué un rôle essentiel dans la fabrique de la gloire mitterrandienne, elle s’inscrit aussi dans l’ombre portée du général de Gaulle. Fondateur d’une République, l’homme du 18 Juin condense grandeur politique et grandeur littéraire, obligeant ses successeurs à mêler à leur tour carrière de la plume et du suffrage. L’attrait mitterrandien convoque alors un autre récit : celui du roman national. Cette fascination qu’exerce la littérature sur nombre d’hommes politiques français n’en soulève pas moins des interrogations. Pourquoi les hommes politiques s’adonnent-ils à la passion littéraire ? Pourquoi la littérature est-elle une composante indispensable de tout destin national ? À travers l’exceptionnelle trajectoire de François Mitterrand, c’est cette liaison durable du politique et de la littérature au sommet de l’État qui se trouve élucidée. Elle dévoile une esthétisation du politique et une sacralisation de la littérature. Elle explique les raisons de cette exception hexagonale élevée au rang de mythologie : celle de la France, nation littéraire. Elle permet de comprendre la complicité qui unit, depuis l’Ancien Régime, l’homme de Lettres et l’homme d’État

Féminisme

Conçu dans le double objectif de rendre compte des avancées et des productions d\u27 une discipline jeune, l\u27 histoire culturelle, et raconter, de façon neuve, l\u27 histoire de France, de 1848 à nos jours, ce dictionnaire réunit environ 150 auteurs représentatifs de la recherche la plus innovante. Fruit du travail concerté de deux équipes réputées, le Centre d\u27 histoire de Sciences Po et le Centre d\u27 histoire culturelle des sociétés contemporaines de l\u27 Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, il constitue une nouveauté complète puisqu\u27 il n\u27existait pas, à ce jour, d\u27 histoire culturelle de la France

La fin de la condition féminine ?

« Le colloque Comprendre la Ve République nous apparaît comme lune des trop rares manifestations scientifiques organisées pour commémorer la naissance dun régime politique aujourdhui quasiment accepté par tous. La comparaison avec la déferlante du 40e anniversaire de Mai 68 pose demblée la question du tri mémoriel, mais nous renvoie aussi à des problématiques spécifiques de lhistorien. () Le décalage entre la logique mémorielle et la volonté critique du chercheur est à la source de ce colloque. De notre point de vue dhistorien, il sagit de privilégier des questionnements sur le long terme, la confrontation entre lévolution dun régime politique et les grandes évolutions de la société française, dans tous les champs possibles, sociaux, économiques, culturels, médiatiques, religieux, internationaux. Si la chronologie politique jalonne évidemment notre réflexion, marquée par des étapes décisives comme la présidentialisation de 1962, la crise de Mai 68, lalternance de 1981 ou la cohabitation de 1986, notre démarche est celle de la synthèse thématique, visant à éviter les perspectives mémorielles ou journalistiques. Cest la raison pour laquelle nous avons demandé aux contributeurs, quils soient historiens, politistes ou sociologues, dadopter un point de vue diachronique qui surplombe le demi-siècle, ce qui navait jamais été tenté jusque là, et pour cause. » (Extrait de l\u27Introduction de J. Garrigues et S. Guillaume.

Velocity-space sensitivity of the time-of-flight neutron spectrometer at JET

The velocity-space sensitivities of fast-ion diagnostics are often described by so-called weight functions. Recently, we formulated weight functions showing the velocity-space sensitivity of the often dominant beam-target part of neutron energy spectra. These weight functions for neutron emission spectrometry (NES) are independent of the particular NES diagnostic. Here we apply these NES weight functions to the time-of-flight spectrometer TOFOR at JET. By taking the instrumental response function of TOFOR into account, we calculate time-of-flight NES weight functions that enable us to directly determine the velocity-space sensitivity of a given part of a measured time-of-flight spectrum from TOFOR

Relationship of edge localized mode burst times with divertor flux loop signal phase in JET

A phase relationship is identified between sequential edge localized modes (ELMs) occurrence times in a set of H-mode tokamak plasmas to the voltage measured in full flux azimuthal loops in the divertor region. We focus on plasmas in the Joint European Torus where a steady H-mode is sustained over several seconds, during which ELMs are observed in the Be II emission at the divertor. The ELMs analysed arise from intrinsic ELMing, in that there is no deliberate intent to control the ELMing process by external means. We use ELM timings derived from the Be II signal to perform direct time domain analysis of the full flux loop VLD2 and VLD3 signals, which provide a high cadence global measurement proportional to the voltage induced by changes in poloidal magnetic flux. Specifically, we examine how the time interval between pairs of successive ELMs is linked to the time-evolving phase of the full flux loop signals. Each ELM produces a clear early pulse in the full flux loop signals, whose peak time is used to condition our analysis. The arrival time of the following ELM, relative to this pulse, is found to fall into one of two categories: (i) prompt ELMs, which are directly paced by the initial response seen in the flux loop signals; and (ii) all other ELMs, which occur after the initial response of the full flux loop signals has decayed in amplitude. The times at which ELMs in category (ii) occur, relative to the first ELM of the pair, are clustered at times when the instantaneous phase of the full flux loop signal is close to its value at the time of the first ELM

L'impact du genre

« Tous les historiens français ? Il va de soi que le bilan entrepris ne peut, dans les limites imparties un jour et demi de colloque, une quinzaine de communications , prétendre à l\u27exhaustivité. Assurément, le choix de la première partie s\u27imposait de lui-même : le système universitaire français découpe traditionnellement et institutionnellement le continuum historique en quatre périodes et des collègues ont accepté d\u27en dresser l\u27inventaire. On mesure l\u27ampleur de la tâche, et les trois maîtres d\u27oeuvre de ce livre en sont d\u27autant plus reconnaissants aux auteurs pressentis : avec des méthodes et des angles d\u27attaque parfois différents, ils ont relevé le défi et gagné le pari. Les bilans esquissés constituent de véritables tours de force et fournissent l\u27épine dorsale de la présentation globale. Si, déjà, l\u27exhaustivité était interdite à ces auteurs, elle était encore plus difficile à réaliser quand s\u27est posée, pour les autres séances du colloque, la question du choix des thèmes. Ceux-ci, assurément, n\u27ont pas été choisis au hasard mais, inversement, l\u27établissement de leur liste, par le bureau du CFSH, ne doit pas être interprété comme un tableau d\u27honneur historiographique. Plus prosaïquement, il a paru utile de faire le point sur quelques domaines, parmi d\u27autres, dans lesquels des évolutions se sont produites. Souvent, ont été retenus en premier lieu ceux de ces domaines pour lesquels l\u27analyse pouvait concerner plusieurs sous-périodes à la fois. Les choix, en tout cas, ont été faits avec le souci constant de respecter et de tenter de rendre compte de la pluralité des sensibilités historiographiques qui est l\u27un des facteurs de la richesse de la production scientifique des historiens français. Leur maison commune ne peut exister que si elle se montre apte à incarner une telle pluralité et capable aussi de refléter, on l\u27a dit, sa diversité générationnelle.

Inscrire la dose d'exposition dans les comptes-rendus radiologiques: Pourquoi? Comment?

International audienc

Particle transport in low core turbulence Tore-Supra plasmas

International audienceElectron and impurity transport has been studied in sawtoothing plasmas in the Tore-Supra tokamak. High time and space resolution measurements of the electron density reveal the existence of a flat profile region encompassing the q = 1 surface, on which is superimposed a density peak building up between sawtooth relaxations. For the first time in this regime, we have determined the underlying transport of both nickel and electrons independently of the effect of sawteeth in the central part of the plasma. Electron transport is consistent with the neoclassical expectations only in the close vicinity of the magnetic axis. Further out, it exceeds the neoclassical values as calculated with the NCLASS code, although the turbulence level is very low in the whole central region region. In contrast, nickel transport is in good agreement with the neoclassical calculations in the same region. The neoclassical effect on trapped particles of a persisting mode due to incomplete reconnection of the magnetic surfaces is consistent with these observations

Collisionality scaling in Tore Supra: detailed energy confinement analysis, turbulence measurements and gyrokinetic modelling

A collisionality scaling experiment associating a confinement analysis, turbulence measurements across the whole plasma and gyrokinetic modelling is reported. In Tore Supra L-mode plasmas, mid-radius dimensionless collisionality nu* has been varied performing a four-points scan from similar or equal to 0.1 to similar or equal to 0.7. The normalized confinement time exhibits a dependence with respect to collisionality: B tau(E) proportional to nu*(-0.3 +/- 0.3) which is strongly modified when accounting for the confinement dependence on the normalized Larmor radius, rho*, and normalized pressure, beta, since one obtains B tau(E) proportional to nu*(0.0 +/- 0.7). This weak dependence is consistent with ITER L mode scaling laws and dedicated experiments elsewhere (Luce 2008 Plasma Phys. Control. Fusion 50 043001). The global analysis is confirmed by normalized effective heat transport coefficients which do not vary outside their error bars in a limited radial range of reliability. The analysis is completed by density fluctuation delta n(e)/n(e) measurements across the whole plasmas. For normalized radius r/a < 0.7, delta n(e)/n(e) does not depart from its error bars and the radial wave-vector spectra are not modified. These observations are well reproduced by non-linear gyrokinetic simulations, where, despite high nu* values, no zonal flow damping mechanism is at play. At the plasma edge (r/a > 0.7), the lowest poloidal wave-vector measured by the Doppler reflectometer exhibits a decrease in delta n(e)/n(e) with increasing nu*, while the other turbulence measurements remain unaffected