9 research outputs found

    Dominations et résistances au travail. Enquête sur l'expérience corporelle des ouvrières et ouvriers du nettoyage.

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    This thesis is about relations of dominance and the resistances they cause in cleaning work. More precisely, our subject is the corporeal experience of the cleaning workers. The study is based on an immersion of the author, who worked as a cleaner in three companies – two cleaning companies and a nursery. The data collected during this immersion are completed by interviews and quantitative data analysis. We can consider cleaners as a specific professional group, which is based on a shared social reality. The thesis then highlights an objective structure of the work, relations of dominance, bodies which are re-defined, re-affirmed, or contested, using particularities of cleaning work, especially the fact that cleaning means producing an absence (of dirt). Some cleaners consider themselves « professionals » of cleaning, but a majority do not identify much to their work. Indeed, those individuals are dealing with some wider mecanisms. It is impossible to understand the actions and representations of cleaning workers without considering the fact they are also members of the working class, and evolve in a world which is not ruled only by their specific occupation.Cette thèse s'intéresse aux relations de domination et aux résistances qu'elles provoquent dans le travail de nettoyage. Plus précisément, c'est l'expérience corporelle que font les ouvriers et ouvrières du nettoyage qui est au centre de ce travail. L'enquête s'appuie sur une immersion de l'auteur, qui a travaillé comme nettoyeur dans trois entreprises – deux entreprises de nettoyage et une crèche. Les données recueillies au cours de cette immersion sont complétées par des entretiens et une analyse de données quantitatives. Il est possible de considérer les nettoyeurs et les nettoyeuses comme un groupe professionnel particulier, constitué sur la base d'une réalité sociale partagée. La thèse met alors au jour une structure objective du travail, des relations de domination, des corps qui se redéfinissent, sont réaffirmés ou contestés, en fonction des particularités du nettoyage et tout particulièrement de la nature productrice d'une absence (de sale) de cette activité. Certains nettoyeurs et nettoyeuses se considèrent comme des « professionnels » du secteur, tandis qu'une majorité ne s'identifie que peu par rapport à son travail. Car ces individus sont également aux prises avec des mécanismes plus larges. Il est impossible de saisir le sens des actions et des représentations des ouvriers et ouvrières du nettoyage sans considérer qu'ils appartiennent aux classes populaires, et évoluent au sein d'un monde dont le fonctionnement est loin de n'être régi que par l'activité de travail salarié spécifique qu'ils exercent

    Mechanical tuning of the evaporation rate of liquid on crossed fibers

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    We investigate experimentally the drying of a small volume of perfectly wetting liquid on two crossed fibers. We characterize the drying dynamics for the three liquid morphologies that are encountered in this geometry: drop, column and a mixed morphology, in which a drop and a column coexist. For each morphology, we rationalize our findings with theoretical models that capture the drying kinetics. We find that the evaporation rate depends significantly on the liquid morphology and that the drying of liquid column is faster than the evaporation of the drop and the mixed morphology for a given liquid volume. Finally, we illustrate that shearing a network of fibers reduces the angle between them, changes the morphology towards the column state, and so enhances the drying rate of a volatile liquid deposited on it

    Quand espace et objet de travail se confondent

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    The paper looks at how working spaces are organised in the cleaning sector and appropriated by workers in this field. Analysing different work configurations, it highlights the specifics of spatial issues in the sector and their effects on power practices and relations. Space both frames work and is an object thereof. It is always shared, leading in turn to practices that can be highly contrasting, notably when they make the invisibility of work more visible. Using cleaning activities as an example, the article shows that working spaces are places where power relationships deploy. As such, they are constraints – even as they also constitute resources that individuals can put to good use

    Sophie Béroud, Paul Bouffartigue, Henri Eckert, Denis Merklen, En quête des classes populaires, un essai politique, La Dispute, 2016, 214 p. ; Agnès Roche, Des vies de pauvres, les classes populaires dans le monde rural, Presses universitaires de Rennes, 2016, 340 p.

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    Bien que ces deux ouvrages traitent des « classes populaires », il n’est pas aisé de les faire dialoguer. L’un envisage les classes populaires sur un plan assez général, quoique plutôt urbain, l’autre une fraction bien délimitée de ces classes populaires, celles propres au monde rural. Le premier est un ouvrage de réflexion politique, puisant ses appuis scientifiques dans l’histoire, la sociologie, et d’autres disciplines ; le second est une enquête empirique bien délimitée, clairement inscri..

    Travail sale et sale boulot, de la résistance à l'émancipation. Les ouvriers du nettoyage en région parisienne

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    International audienceThis paper deals with the cleaning worker's practices of resistance against domination, exploiting data from participant observations. This activity is examined from two perspectives. Firstly, as an activity defined in a constant relation to defilement, which is regarded as an essential element of the organization of work. Secondly, the " dirty work ", as developed by Hughes, is a devalued activity which is then the object of strategies of delegation. We will consider how, when faced with domination mechanisms based on hierarchies of classes, but also of races and sexes, the workers do not fail to show their ability to resist. On the contrary, they establish strategies in order to exert power over their work. We will then wonder whether or not these practices of resistance generate emancipation.Cet article s'intéresse, à partir d'observations participantes dans le travail de nettoyage, aux pratiques de résistances à la domination des ouvriers du nettoyage. L'activité de nettoyage, en tant que travail ouvrier, y est interrogée à travers deux angles. D'une part, comme une activité se définissant dans un rapport permanent à la souillure, envisagée comme l'élément essentiel de l'organisation du travail. D'autre part, comme un " sale boulot " au sens de Hughes, d'une activité dévalorisée et faisant l'objet de stratégie de délégation. Nous verrons que face à des mécanismes de domination s'appuyant sur des hiérarchies de classes mais aussi de races et de sexes, les ouvriers et les ouvrières ne sont pas dépourvus de toute capacité de résistance, mais mettent au contraire en place des stratégies leur permettant d'exercer un pouvoir sur leur travail. Il s'agira alors de s'interroger dans une analyse plus philosophique sur la nature émancipatrice ou non de ces pratiques de résistance

    Les temps de la rupture

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    International audiencePresentation of the second conference of young researchers in critical policy studies "The times of the rupture" that was held in January 2014 in Paris.Présentation du deuxième colloque des jeunes chercheurs en études critiques du politique " Les temps de la rupture " qui s'est tenu en janvier 2014 à Paris

    Travailler plus !

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    Le onzième Corpus de la Nouvelle Revue du Travail s’intéresse aux durées élevées de travail et en interroge les mécanismes sous-jacents. Au-delà des débats sur la mesure du temps de travail, les auteurs européens se sont longtemps focalisés sur la réduction du temps de travail, en particulier en France autour des 35 heures. Les travailleurs peuvent avoir l’impression d’une intensification du travail ou d’une exigence managériale croissante de disponibilité temporelle, impression qui peut être liée à la déstandardisation des semaines de travail et à l’augmentation des temps de travail atypiques, décalés, irréguliers. L’objectivation des temps consacrés au travail pose des problèmes méthodologiques et métrologiques bien connus et documentés. Diverses stratégies d’observation qualitative ou de quantification ont été mises en œuvre pour rendre compte des principales évolutions historiques des temporalités du travail. Cependant, l’importance des longues durées de travail et leur évolution dans le temps restent des éléments trop faiblement étayés empiriquement. Ce Corpus contribue à combler cette lacune. Pour comprendre ce que « travailler plus » veut dire, cette livraison de la Nouvelle Revue du Travail interroge les dérégulations temporelles, la flexibilisation du travail, et les remodelages en cours à partir des réformes du Code du travail. Comment les collectifs de travail se structurent-ils quand le cadre temporel commun se relâche ? Sont-ils en mesure de réagir à l’injonction de « travailler plus » ? L’affaiblissement des protections collectives semble également favoriser le modèle de l’employabilité en reportant les décisions sur l’individu sommé d’adapter ses horaires aux demandes de l’entreprise, de se rendre disponible, de moduler son temps de travail. La capacité à « travailler plus », l’apprentissage du changement, la culture du résultat, l’intégration de la logique de l’urgence, etc., ne renvoient-ils pas à une dimension temporelle de l’employabilité attendue dans le régime contemporain de mobilisation de la force de travail ? Quels sont les effets de ce nouveau régime temporel sur le travail et les conditions de travail ? La qualité de vie et l’articulation des temps sociaux sont également en jeu : le recadrage du travail par d’autres activités jugées importantes n’est-il pas plus difficile et le sentiment de manquer de temps au quotidien n’est-il pas plus prégnant ? Quid alors du développement d’un véritable « temps choisi » supposant la possibilité pour le salarié de déterminer de manière autonome la durée et l’aménagement de son travail ? La question est posée de savoir comment les situations d’allongement des durées du travail, qui semblent de moins en moins négociées, s’articulent à la tendance, à l’œuvre depuis plusieurs décennies, d’une flexibilisation des temps de travail et du recul d’une certaine concordance des temps dans la société. La Controverse sur le revenu universel, sous-titrée « de la diversité des modèles à l’impossible débat », entre en résonance avec les questionnements sur ce « travailler plus ». Cinq spécialistes questionnent une société où les revenus des individus ne seraient plus directement liés au travail, mais comprendraient une partie plus ou moins importante qui leur serait distribuée par la collectivité. La contribution à la rubrique Matériaux rapporte, quant à elle, le parcours d’une ancienne enseignante ayant bifurqué vers une activité de psychopraticienne et recourant au portage salarial. Au carrefour de l’indépendance et du salariat, l’entretien avec Martine met en lumière les logiques et les ressources qu’elle mobilise pour échapper à la précarité tout en donnant du sens à son travail aux différents moments de son parcours. Dans la rubrique Varia, deux chercheuses de Vienne et de Sofia exposent comment, dans certaines circonstances, les emplois à bas salaire et peu considérés socialement peuvent conduire à une relative satisfaction au travail. Sur la base de données empiriques qualitatives tirées du secteur du nettoyage en Autriche, du secteur des déchets en Bulgarie et de l’aide aux personnes âgées en Italie, l’article présente quatre modèles d’interprétation par les travailleurs eux-mêmes : c’est essentiellement à travers la comparaison avec leur pays d’origine que ces derniers sont conduits à revoir leurs aspirations à la baisse. L’article de Champs et contrechamps sur l’œuvre photographique d’August Sander (1896-1964) analyse trois images de paysans du début du siècle dernier. L’auteur montre les qualités sociologiques de l’œuvre du photographe allemand et en tire des leçons de méthodologie quant au choix et à l’interprétation de l’image photographique. Enfin, une douzaine de recensions et de notes de lecture font partager l’intérêt que porte la revue à des auteurs connus ou à d’autres moins bien diffusés, mais qui méritent d’être découverts

    Propofol anesthesia and sleep: a high-density EEG study

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    Study Objectives: The electrophysiological correlates of anesthetic sedation remain poorly understood. We used high-density electroencephalography (hd-EEG) and source modeling to investigate the cortical processes underlying propofol anesthesia and compare them to sleep. Design: 256-channel EEG recordings in humans during propofol anesthesia. Setting: Hospital operating room. Patients or Participants: 8 healthy subjects (4 males) Interventions: N/A Measurements and Results: Initially, propofol induced increases in EEG power from 12-25 Hz. Loss of consciousness (LOC) was accompanied by the appearance of EEG slow waves that resembled the slow waves of NREM sleep. We compared slow waves in propofol to slow waves recorded during natural sleep and found that both populations of waves share similar cortical origins and preferentially propagate along the mesial components of the default network. However, propofol slow waves were spatially blurred compared to sleep slow waves and failed to effectively entrain spindle activity. Propofol also caused an increase in gamma (25-40 Hz) power that persisted throughout LOC. Source modeling analysis showed that this increase in gamma power originated from the anterior and posterior cingulate cortices. During LOC, we found increased gamma functional connectivity between these regions compared to the wakefulness. Conclusions: Propofol anesthesia is a sleep-like state and slow waves are associated with diminished consciousness even in the presence of high gamma activity
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