14 research outputs found
Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), Parking avenue André Chevrillon : rapport de diagnostic
Le diagnostic conduit dans le Jardin des Gâtines, le long de l'avenue André Chevrillon à Saint-Cloud a permis de reconna\ⁱtre quelques éléments du parc de l'ancien château de Béarn détruit lors des combats durant le siège de Paris en 1870. Ce Parc, à l'abandon durant des décennies, a été particulièrement bouleversé par le percement de l'avenue André Chevrillon puis par les lotissements successifs des coteaux et tout particulièrement par les travaux de construction de la résidence Parc de Béarn à la fin des années 60. La parcelle soumise à diagnostic archéologique se développe depuis l'actuel parking André Chevrillon, jusqu'au milieu du jardin des Gâtines. Sa partie sud est occupée, outre le parking cité, par une crèche dont la construction date des années 70 du XXe s. Cette construction, comme celle du parking, ont bouleversé les limites sud des communs du château de Béarn. Seuls subsistent deux pans de murs faisant un angle aigu. Ces murs, signalés dans les plans cadastraux du XIXe s., portent une modénature élaborée. Ce secteur sud des parcelles soumises à prescription, traversé par plusieurs réseaux électriques, n'était pas accessible pour cette étude. Au pied de la terrasse de la Résidence Parc de Béarn en descendant vers la Seine, le versant était en revanche accessible. Les trois tranchées perpendiculaires au mur existant ont permis d'identifier, malgré les importantes transformations du XXe s. le profil en terrasses de ce secteur de l'ancien parc, illustré par des gravures de la fin du XVIIIe siècle. Sont conservés, des éléments de fondation d'un mur de terrasse, une élévation, partiellement détruite marquant l'un des décrochages s'étageant sur la pente en direction du fleuve, un niveau de sol marqué par un empierrement aux limites arrondies possiblement en lien avec les aménagements paysagers de jardin et enfin, un autre mur, parallèle, récupéré quant à lui dans une période récente, sans doute en lien avec le percement de l'avenue André Chevrillon et le lotissement du bas versant du coteau. La tranchée dans l'allée longeant le mur de la résidence, par sa position et son orientation s'est quant à elle révélée peu exploitable. D'importants travaux de la fin du siècle dernier ont sensiblement modifié la topographie et il est difficile de restituer le profil de ce secteur. La profondeur qui pouvait être atteinte a permis toutefois d'effleurer le sommet d'une des épaisses couches limoneuses qui tapissent le versant sans permettre d'approcher le relief initial, dont tant les ouvrages du parc du château de Béarn que les travaux contemporains ont totalement transformés. Le mobilier quant à lui, atteste d'une fréquentation assez importante à la fin du XVIIIe et au cours du XIXe s. avec une très abondante collection de vases horticoles, pots et vases à boutures, rencontrés dans d'épaisses couches organiques en même temps que des fragments de verres à vitre blancs, transparents (serres ?). Seuls les éléments particulièrement anciens, en atteignant les limons de placage de la pente, attestent d'une fréquentation durant le haut Moyen-Âge. Malheureusement la partialité de l'intervention, conséquence des contraintes tant structurelles (pied de mur de terrasse, murs et voisinage) que environnementales (conservation des arbres) donne une vision tronquée
Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), Parking avenue André Chevrillon : rapport de diagnostic
Le diagnostic conduit dans le Jardin des Gâtines, le long de l'avenue André Chevrillon à Saint-Cloud a permis de reconna\ⁱtre quelques éléments du parc de l'ancien château de Béarn détruit lors des combats durant le siège de Paris en 1870. Ce Parc, à l'abandon durant des décennies, a été particulièrement bouleversé par le percement de l'avenue André Chevrillon puis par les lotissements successifs des coteaux et tout particulièrement par les travaux de construction de la résidence Parc de Béarn à la fin des années 60. La parcelle soumise à diagnostic archéologique se développe depuis l'actuel parking André Chevrillon, jusqu'au milieu du jardin des Gâtines. Sa partie sud est occupée, outre le parking cité, par une crèche dont la construction date des années 70 du XXe s. Cette construction, comme celle du parking, ont bouleversé les limites sud des communs du château de Béarn. Seuls subsistent deux pans de murs faisant un angle aigu. Ces murs, signalés dans les plans cadastraux du XIXe s., portent une modénature élaborée. Ce secteur sud des parcelles soumises à prescription, traversé par plusieurs réseaux électriques, n'était pas accessible pour cette étude. Au pied de la terrasse de la Résidence Parc de Béarn en descendant vers la Seine, le versant était en revanche accessible. Les trois tranchées perpendiculaires au mur existant ont permis d'identifier, malgré les importantes transformations du XXe s. le profil en terrasses de ce secteur de l'ancien parc, illustré par des gravures de la fin du XVIIIe siècle. Sont conservés, des éléments de fondation d'un mur de terrasse, une élévation, partiellement détruite marquant l'un des décrochages s'étageant sur la pente en direction du fleuve, un niveau de sol marqué par un empierrement aux limites arrondies possiblement en lien avec les aménagements paysagers de jardin et enfin, un autre mur, parallèle, récupéré quant à lui dans une période récente, sans doute en lien avec le percement de l'avenue André Chevrillon et le lotissement du bas versant du coteau. La tranchée dans l'allée longeant le mur de la résidence, par sa position et son orientation s'est quant à elle révélée peu exploitable. D'importants travaux de la fin du siècle dernier ont sensiblement modifié la topographie et il est difficile de restituer le profil de ce secteur. La profondeur qui pouvait être atteinte a permis toutefois d'effleurer le sommet d'une des épaisses couches limoneuses qui tapissent le versant sans permettre d'approcher le relief initial, dont tant les ouvrages du parc du château de Béarn que les travaux contemporains ont totalement transformés. Le mobilier quant à lui, atteste d'une fréquentation assez importante à la fin du XVIIIe et au cours du XIXe s. avec une très abondante collection de vases horticoles, pots et vases à boutures, rencontrés dans d'épaisses couches organiques en même temps que des fragments de verres à vitre blancs, transparents (serres ?). Seuls les éléments particulièrement anciens, en atteignant les limons de placage de la pente, attestent d'une fréquentation durant le haut Moyen-Âge. Malheureusement la partialité de l'intervention, conséquence des contraintes tant structurelles (pied de mur de terrasse, murs et voisinage) que environnementales (conservation des arbres) donne une vision tronquée
Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), ZAC de la Rucherie : Phase 1 : rapport de diagnostic
L’opération de diagnostic de la ZAC de la Rucherie, phase 1, menée d’avril à juillet 2023, a permis d’observer l’une des plus longues séquences chronologiques, sans doute la plus complète de Marne-la-Vallée.Cette succession débute au Mésolithique pour se poursuivre durant le Néolithique. Après un hiatus, de part et d’autre de ces deux occupations préhistoriques, deux habitats ouverts de La Tène ancienne se développent avec des activités spécifiques. Durant La Tène moyenne et finale, l’occupation se déplace vers le nord, hors emprise, pour ensuite revenir sur celle de la ZAC de la Rucherie durant l’Antiquité et, plus particulièrement, durant le Haut-Empire.L’occupation antique est totalement atypique puisque les premiers aménagements correspondent à la création d’un réseau hydraulique comprenant un bassin linéaire de 400 m de long présentant une largeur comprise entre 6 et 14 m et une profondeur pouvant atteindre 2 m sous la terre végétale.Par la suite, un établissement antique va être créé en incorporant l’un des deux réseaux de fossés évacuateurs, sans doute, toujours en activité afin de gérer les eaux de surface. Cet habitat antique, observé dans sa totalité, est tout aussi atypique puisqu’il est formé de deux enclos principaux qui ne correspondent pas, selon leur forme et leur organisation, aux normes habituellement rencontrées à Marne-la-Vallée.Un second système hydraulique est aménagé, sous la forme de plusieurs réseaux de bassins rétenteurs et de fossés les reliant. Ce système, pour créer des réserves d’eau, plus couramment rencontré, se développe uniquement dans la périphérie ouest de l’établissement.La découverte, en bordure du ru de la Brosse, de zones de démolition avec un matériel archéologique conséquent pourrait expliquer qu’après son abandon à la findu Haut-Empire, l’exploitation est totalement détruite et le matériel rejeté dans des zones difficilement exploitables comme la rive du ru de la Brosse.La rive droite du ru de la Brosse n’a pas été uniquement l’objet de zones de rejet antique, un secteur funéraire de la même période est aussi apparu à la même altitude NGF confirmant ainsi la limite de la rive ou de la zone insalubre si ce secteur était marécageux.Toutes ces occupations se chevauchent en partie accentuant la difficulté d’une étude complémentaire. À cela, se rajoute l’existence de colluvions dont il a été impossible, dans le cadre de cette opération, de déterminer leur origine, très ancienne ou antique.La conséquence de leur présence est le risque de rencontrer d’autres structures sous ces colluvions, en incluant surtout les couches se trouvant en bordure du ru où les zones de rejet et funéraire ont été rencontrées.Par la suite, ce secteur est uniquement tournée vers l’agriculture. Seuls deux chemins dont leur origine est sans doute médiévale, reliant les fermes des Boulleaux et du Bel-Air à la forêt régionale de Ferrières, traversent l’emprise.Enfin, pour conclure, il est nécessaire de rappeler que toutes ces occupations se trouvent dans la partie élevée de l’emprise, ce qui sous-entend leur destruction irrémédiable lorsque les travaux d’aménagement de la ZAC de la Rucherie feront en sorte de rejoindre le niveau de la ZAC du Bel-Air situé 3 m plus bas
Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), ZAC de la Rucherie : Phase 1 : rapport de diagnostic
L’opération de diagnostic de la ZAC de la Rucherie, phase 1, menée d’avril à juillet 2023, a permis d’observer l’une des plus longues séquences chronologiques, sans doute la plus complète de Marne-la-Vallée.Cette succession débute au Mésolithique pour se poursuivre durant le Néolithique. Après un hiatus, de part et d’autre de ces deux occupations préhistoriques, deux habitats ouverts de La Tène ancienne se développent avec des activités spécifiques. Durant La Tène moyenne et finale, l’occupation se déplace vers le nord, hors emprise, pour ensuite revenir sur celle de la ZAC de la Rucherie durant l’Antiquité et, plus particulièrement, durant le Haut-Empire.L’occupation antique est totalement atypique puisque les premiers aménagements correspondent à la création d’un réseau hydraulique comprenant un bassin linéaire de 400 m de long présentant une largeur comprise entre 6 et 14 m et une profondeur pouvant atteindre 2 m sous la terre végétale.Par la suite, un établissement antique va être créé en incorporant l’un des deux réseaux de fossés évacuateurs, sans doute, toujours en activité afin de gérer les eaux de surface. Cet habitat antique, observé dans sa totalité, est tout aussi atypique puisqu’il est formé de deux enclos principaux qui ne correspondent pas, selon leur forme et leur organisation, aux normes habituellement rencontrées à Marne-la-Vallée.Un second système hydraulique est aménagé, sous la forme de plusieurs réseaux de bassins rétenteurs et de fossés les reliant. Ce système, pour créer des réserves d’eau, plus couramment rencontré, se développe uniquement dans la périphérie ouest de l’établissement.La découverte, en bordure du ru de la Brosse, de zones de démolition avec un matériel archéologique conséquent pourrait expliquer qu’après son abandon à la findu Haut-Empire, l’exploitation est totalement détruite et le matériel rejeté dans des zones difficilement exploitables comme la rive du ru de la Brosse.La rive droite du ru de la Brosse n’a pas été uniquement l’objet de zones de rejet antique, un secteur funéraire de la même période est aussi apparu à la même altitude NGF confirmant ainsi la limite de la rive ou de la zone insalubre si ce secteur était marécageux.Toutes ces occupations se chevauchent en partie accentuant la difficulté d’une étude complémentaire. À cela, se rajoute l’existence de colluvions dont il a été impossible, dans le cadre de cette opération, de déterminer leur origine, très ancienne ou antique.La conséquence de leur présence est le risque de rencontrer d’autres structures sous ces colluvions, en incluant surtout les couches se trouvant en bordure du ru où les zones de rejet et funéraire ont été rencontrées.Par la suite, ce secteur est uniquement tournée vers l’agriculture. Seuls deux chemins dont leur origine est sans doute médiévale, reliant les fermes des Boulleaux et du Bel-Air à la forêt régionale de Ferrières, traversent l’emprise.Enfin, pour conclure, il est nécessaire de rappeler que toutes ces occupations se trouvent dans la partie élevée de l’emprise, ce qui sous-entend leur destruction irrémédiable lorsque les travaux d’aménagement de la ZAC de la Rucherie feront en sorte de rejoindre le niveau de la ZAC du Bel-Air situé 3 m plus bas