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    Le site néolithique final de La Fare (Forcalquier, Alpes-de-Haute-Provence). Résultats 1995-1999 et révision chronoculturelle

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    Publié initialement : LEMERCIER O., CAULIEZ J., FURESTIER R., MULLER A., BOUVILLE C., CONVERTINI F., GILABERT C., JORDA M., KHEDHAIER R., LAZARD N., LOIRAT D., PELLISSIER M., PROVENZANO N., VERDIN P. (2004) – Le site Néolithique final de La Fare (Forcalquier, Alpes-de-Haute-Provence) résultats 1995-1999 et révision chronoculturelle, in : DARTEVELLE H. (Dir.) : Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente, 5e session, Clermont-Ferrand, 2002, Archéologie du sud-ouest, 2004, p. 445-455.Le site de La Fare est un établissement perché sur un grand éperon de la région de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). Occupé de la fin de la Préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine, il a livré les vestiges de deux occupations du Néolithique final datables du troisième millénaire avant notre ère. La première occupation, attribuée à la charnière quatrième/troisième millénaire (groupes Couronnien, Fraischamp, Ferrières), présente un système d'enceintes complexe et plusieurs grandes structures. La seconde occupation, rattachée au groupe Rhône-Ouvèze montre un habitat ouvert et la présence d'une sépulture individuelle à mobilier campaniforme. Elle peut être datée du milieu du troisième millénaire. Après une première note d'actualité sur les campagnes 1991-1993, présentée lors des premières Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente (Valence, 1994), cet article propose une révision chronoculturelle du site alimentée par les résultats des campagnes de fouilles 1995-1999 et les premières études réalisées sur le mobilier

    : Rapport de fouille programmée 2008-2010

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    La fouille du comptoir littoral protohistorique de Pech Maho, reprise en 2004, a fait l'objet de entre 2008 et 2010 d'un second programme triannuel. Les travaux entrepris durant cette période ont principalement porté sur les phases récentes du site, plus précisément sur les phases III (v. 325-225/200 av. n. ère) et IV (v. 200 av. n. ère), cette dernière ayant été définie à l'occasion du programme en cours. En effet, il est apparu que la destruction brutale du site intervenant dans le dernier quart du IIIe s. av. n. ère ne signifiait pas l'abandon du gisement, mais que lui succédait immédiatement une phase caractérisée par une série de manifestations à caractère rituel, qui culminent avec l'érection d'un bûcher funéraire (fouillé anciennement) ayant reçu simultanément les corps d'une quinzaine d'individus. Le triannuel 2008-2010 a été l'occasion de préciser les observations préliminaires réalisées entre 2005 et 2007, en confirmant définitivement le séquençage venant d'être évoqué. Ce dernier autorise une très large relecture des données de fouille anciennes, où bon nombre de documents naguère dépeints comme étant caractéristiques d'une " couche de guerre " (restes d'équidés, pièces d'armement...) doivent en réalité être replacés dans ce contexte rituel où se conjuguent sacrifices d'équidés, dépôt d'armes, de pièces de harnachement ou d'autres objets porteurs de sens, sans compter d'autres manifestations jusque là peu documentées. La présence de restes humains, dont certains semblent avoir reçu un traitement particulier, participe également de cette phase ; ici encore, une relecture des données de fouille anciennes est dorénavant possible, révélant le caractère tout à fait exceptionnel de cette phase. La fouille 2008-2010 a ainsi porté sur trois zones distinctes. La première (zone 77) a porté sur une portion de l'îlot I, accolé au rempart méridional, portion qui n'avait été que partiellement concernée par les recherches menées par J. Campardou puis Y. Solier dans les années 1960 et 1970. La fouille a révélé l'existence d'un vaste " dépotoir " à ciel ouvert d'au moins une centaine de mètres carrés au sol, mis en place postérieurement à la destruction du site. Aménagé au milieu des ruines ou des bâtiments désaffectés et délimité par endroits par des murs nouvellement construits, cet ensemble se matérialise par une imposante couche de cendres de plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur, renfermant un abondant mobilier (céramiques brisées, restes de faune, coquillages...), interprété comme étant les restes de repas collectifs. La présence d'un chenet en terre cuite ou encore d'une broche à rôtir est à mettre en rapport avec la préparation de ces repas (banquet ?), la quantité importante de cendres témoignant quant à elle de feux particulièrement nourris, peut-être étalés dans le temps. Ce qui prend la forme d'un véritable " autel de cendres " fait suite à des dépôts de restes d'équidés réalisés sur la portion de rue située en façade, et précède la mise en place du bûcher collectif évoqué en préambule. L'ensemble paraît s'inscrire dans une démarche cohérente, dont la signification précise nous échappe, mais qu'il serait vain de vouloir déconnecter de l'épisode violent qui intervient à Pech Maho durant les dernières années du IIIe s. av. n. ère. Une nouvelle zone de fouille (zone 78) a été ouverte en 2008 dans la partie nord-occidentale du plateau de Pech Maho. De ce côté, un nouvel îlot a été fouillé pour ainsi dire intégralement, révélant tout d'abord que l'état visible (IIIe s.) constituait non seulement la reprise d'un bâtiment antérieur de plan manifestement méditerranéen (type " maison à pastas "), mais se superposait également à un édifice monumental dont la chronologie remonte au moins au milieu du Ve s. av. n. ère, édifice indiqué par une série de quatre bases monolithiques ayant reçu des piliers en bois, implantées en bordure occidentale de la rue 7. Dans son état de la fin du IIIe s., ce bâtiment dont l'originalité réside en partie dans l'emploi quasi exclusif de la terre massive, comprend en réalité deux parties. La première semble moins correspondre à une simple maison qu'à une entité à vocation économique (en l'occurrence commerciale), associant un entrepôt (incendié au moment de la destruction des années 225-200), une pièce de vie et un espace plus difficile à caractériser (cour ?), accessible par un couloir ouvert au sud sur la rue 6. Accolé à l'ouest, décalé sur le plan topographique, deux pièces en enfilade accessibles au sud via un escalier " monumental " se caractérisent par la présence de foyers, dallages et bases maçonnées interprétées avec vraisemblance comme des supports de stèles. La présence de crânes humains exposés est en outre attestée, de même que le démantèlement systématique des éléments porteurs de sens, vraisemblablement intervenu au moment du pillage concomitant de l'acte violent marquant la fin de l'habitat stricto sensu. La phase post destruction est ici particulièrement bien attestée, notamment par la présence d'un important dépôt d'ossements d'équidés au niveau du couloir précédemment cité. Preuve supplémentaire qu'une partie du bâti était alors en élévation, ce dépôt tout à fait singulier qui comporte plusieurs séquences a également livré une amphore vinaire, de l'armement ainsi que des mors de chevaux ; enfin, il témoigne indirectement du caractère particulier que revêtait auparavant cet îlot, la concordance topographique entre ce type de vestige et des édifices particuliers (bâtiments ou espaces publics, fortification...) étant dorénavant confirmée à l'échelle du site. La dernière zone (zone 71) correspond à la fortification, et plus précisément aux abords de la porte principale. Après avoir procédé à une relecture fine des différents états du rempart, de la porte en elle-même et de la tour en quart de cercle qui la flanque côté Ouest, la fouille s'est concentrée sur les abords extérieurs de cette porte, au niveau des " défenses avancées " en partie dégagées par Y. Solier dans les années 1970. Il apparaît désormais que ces aménagements participent d'une réorganisation globale du système d'accès, intervenant à la charnière des IVe-IIIe s. av. n. ère, soit les débuts de la phase III. De puissants terrassements sont destinés à aménager une rampe d'accès E-O menant à la porte charretière, tandis qu'une passerelle correspond au sud à un accès piéton enjambant le nouveau fossé creusé à ce moment. L'ensemble participe d'une réorganisation complexe du système de défenses, et notamment des abords de la porte principale où sont manifestement mis en œuvre des principes poliorcétiques empruntés au registre hellénistique. La fouille a également permis de retrouver l'extrémité occidentale du système de fossé archaïque, jusque-là fort mal documenté. Or, bien qu'amputé par les réaménagements du IIIe s., ce système s'avère plus complexe que prévu. En effet, l'idée d'un fossé unique daté de la phase Ib (v. 540-510) doit dorénavant être abandonnée : deux ouvrages fossoyés se succèdent, en se recoupant partiellement, le premier étant contemporain du tout premier état de la fortification (phase Ia, v. 560-540). Un des apports les plus novateurs de la zone 71 est la mise en évidence, au niveau du fossé correspondant à l'état IIIe s. de la fortification, de dépôt

    Structuration sociale et spécialisation des tâches dans les Terramares (Italie).

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    International audienceLa culture terramaricole implantée en Italie septentrionale au Bronze Moyen e t Récent (XVIIe-début XIIe siècle av. J.-C.) a longtemps été considérée comme une société égalitaire à assise territoriale, essentiellement en raison de l'uniformité de l'organisation des habitats et de l'absence de différenciation dans les rites funéraires. Or, les travaux des ces dernières années commencent à mettre en lumière un paysage social beaucoup plus complexe, avec l'affirmation croissante, à partir de la fin du Bronze moyen, d'une structuration sociale hiérarchisée permettant d'organiser et de contrôler les activités d'intérêts communs. Le paysage socio-politique Les terramares se sont implantées sur un territoire quasiment vide d 'occupation , En l'espace de quelques générations, la plaine padane va être occupée par un dense réseau de villages (distants en moyenne de 5 km), colonisation et déforestation accompagnant une forte augmentation démographique. Ces habitats répondent à un modèle structurel très homogène, typique de la culture des Terramares

    Artisanat des matières dures animales en milieu terramaricole : état de la question

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    International audienceL'Italie du Nord, du Bronze moyen au Bronze récent (XVIIe-Xlle siècle av. J.-C.), a vu son territoire centro-padan occupé par la culture des Terramares, embrassant une zone allant de Plaisance à Bologne, butant au sud sur les Apennins et se développant au nord jusqu'à la basse plaine véronaise. Ces vastes habitats de plaine, occupés sans discontinuité durant trois à quatre siècles et révélant des stratigraphies puissantes et complexes, ont souvent été en grande partie endommagés par les travaux agricoles et les recherches archéologiques du XIXe siècle. La plupart des sites ont livré un matériel considérable, qu'il s'agisse de céramiques, de bronzes ou d'os et bois de cervidé. Les autres matières, comme le silex, le bois végétal, l'ambre ou l'or, sont diversement représentées selon les aires et les périodes, mais sont cependant beaucoup moins abondantes. Parmi les diverses activités attestées dans ces habitats et au regard de la quantité de matériel récupéré, le travail des matières osseuses semble avoir eu une importance non négligeable. L'industrie osseuse terramaricole a longtemps été une « célèbre inconnue », peu étudiée mais réputée pour son abondance et révélée par ses plus belles pièces, les seules publiées, ou tout au moins illustrées. Cette situation a fini par véhiculer une image d 'abondance et de très haute qualité de productions qui ne pouvaient être que le fruit d'un artisanat spécialisé, voire professionnel, à destination d'une élite. Or, l'examen de ce matériel révèle un éventail typologique extrêmement varié semblant participer à de nombreuses activités économiques comme l'agriculture, la chasse, la vannerie, le tissage... et ayant également une grande place dans le domaine de la parure, de l'apparat ou du symbolique. Face à la singularité et à la diversité d'une telle masse de documents, la reprise de l'étude de l'ensemble du matériel (fouilles anciennes et récentes) a tout naturellement conduit, entre autre, à reconsidérer la question de la paternité de ces artefacts et du cadre dans lequel ils étaient réalisés

    Artisanat des matières dures animales en milieu terramaricole : état de la question

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    International audienceL'Italie du Nord, du Bronze moyen au Bronze récent (XVIIe-Xlle siècle av. J.-C.), a vu son territoire centro-padan occupé par la culture des Terramares, embrassant une zone allant de Plaisance à Bologne, butant au sud sur les Apennins et se développant au nord jusqu'à la basse plaine véronaise. Ces vastes habitats de plaine, occupés sans discontinuité durant trois à quatre siècles et révélant des stratigraphies puissantes et complexes, ont souvent été en grande partie endommagés par les travaux agricoles et les recherches archéologiques du XIXe siècle. La plupart des sites ont livré un matériel considérable, qu'il s'agisse de céramiques, de bronzes ou d'os et bois de cervidé. Les autres matières, comme le silex, le bois végétal, l'ambre ou l'or, sont diversement représentées selon les aires et les périodes, mais sont cependant beaucoup moins abondantes. Parmi les diverses activités attestées dans ces habitats et au regard de la quantité de matériel récupéré, le travail des matières osseuses semble avoir eu une importance non négligeable. L'industrie osseuse terramaricole a longtemps été une « célèbre inconnue », peu étudiée mais réputée pour son abondance et révélée par ses plus belles pièces, les seules publiées, ou tout au moins illustrées. Cette situation a fini par véhiculer une image d 'abondance et de très haute qualité de productions qui ne pouvaient être que le fruit d'un artisanat spécialisé, voire professionnel, à destination d'une élite. Or, l'examen de ce matériel révèle un éventail typologique extrêmement varié semblant participer à de nombreuses activités économiques comme l'agriculture, la chasse, la vannerie, le tissage... et ayant également une grande place dans le domaine de la parure, de l'apparat ou du symbolique. Face à la singularité et à la diversité d'une telle masse de documents, la reprise de l'étude de l'ensemble du matériel (fouilles anciennes et récentes) a tout naturellement conduit, entre autre, à reconsidérer la question de la paternité de ces artefacts et du cadre dans lequel ils étaient réalisés

    Artisanat des matières dures animales en milieu terramaricole : état de la question

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    International audienceL'Italie du Nord, du Bronze moyen au Bronze récent (XVIIe-Xlle siècle av. J.-C.), a vu son territoire centro-padan occupé par la culture des Terramares, embrassant une zone allant de Plaisance à Bologne, butant au sud sur les Apennins et se développant au nord jusqu'à la basse plaine véronaise. Ces vastes habitats de plaine, occupés sans discontinuité durant trois à quatre siècles et révélant des stratigraphies puissantes et complexes, ont souvent été en grande partie endommagés par les travaux agricoles et les recherches archéologiques du XIXe siècle. La plupart des sites ont livré un matériel considérable, qu'il s'agisse de céramiques, de bronzes ou d'os et bois de cervidé. Les autres matières, comme le silex, le bois végétal, l'ambre ou l'or, sont diversement représentées selon les aires et les périodes, mais sont cependant beaucoup moins abondantes. Parmi les diverses activités attestées dans ces habitats et au regard de la quantité de matériel récupéré, le travail des matières osseuses semble avoir eu une importance non négligeable. L'industrie osseuse terramaricole a longtemps été une « célèbre inconnue », peu étudiée mais réputée pour son abondance et révélée par ses plus belles pièces, les seules publiées, ou tout au moins illustrées. Cette situation a fini par véhiculer une image d 'abondance et de très haute qualité de productions qui ne pouvaient être que le fruit d'un artisanat spécialisé, voire professionnel, à destination d'une élite. Or, l'examen de ce matériel révèle un éventail typologique extrêmement varié semblant participer à de nombreuses activités économiques comme l'agriculture, la chasse, la vannerie, le tissage... et ayant également une grande place dans le domaine de la parure, de l'apparat ou du symbolique. Face à la singularité et à la diversité d'une telle masse de documents, la reprise de l'étude de l'ensemble du matériel (fouilles anciennes et récentes) a tout naturellement conduit, entre autre, à reconsidérer la question de la paternité de ces artefacts et du cadre dans lequel ils étaient réalisés

    Artisanat des matières dures animales en milieu terramaricole : état de la question

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    International audienceL'Italie du Nord, du Bronze moyen au Bronze récent (XVIIe-Xlle siècle av. J.-C.), a vu son territoire centro-padan occupé par la culture des Terramares, embrassant une zone allant de Plaisance à Bologne, butant au sud sur les Apennins et se développant au nord jusqu'à la basse plaine véronaise. Ces vastes habitats de plaine, occupés sans discontinuité durant trois à quatre siècles et révélant des stratigraphies puissantes et complexes, ont souvent été en grande partie endommagés par les travaux agricoles et les recherches archéologiques du XIXe siècle. La plupart des sites ont livré un matériel considérable, qu'il s'agisse de céramiques, de bronzes ou d'os et bois de cervidé. Les autres matières, comme le silex, le bois végétal, l'ambre ou l'or, sont diversement représentées selon les aires et les périodes, mais sont cependant beaucoup moins abondantes. Parmi les diverses activités attestées dans ces habitats et au regard de la quantité de matériel récupéré, le travail des matières osseuses semble avoir eu une importance non négligeable. L'industrie osseuse terramaricole a longtemps été une « célèbre inconnue », peu étudiée mais réputée pour son abondance et révélée par ses plus belles pièces, les seules publiées, ou tout au moins illustrées. Cette situation a fini par véhiculer une image d 'abondance et de très haute qualité de productions qui ne pouvaient être que le fruit d'un artisanat spécialisé, voire professionnel, à destination d'une élite. Or, l'examen de ce matériel révèle un éventail typologique extrêmement varié semblant participer à de nombreuses activités économiques comme l'agriculture, la chasse, la vannerie, le tissage... et ayant également une grande place dans le domaine de la parure, de l'apparat ou du symbolique. Face à la singularité et à la diversité d'une telle masse de documents, la reprise de l'étude de l'ensemble du matériel (fouilles anciennes et récentes) a tout naturellement conduit, entre autre, à reconsidérer la question de la paternité de ces artefacts et du cadre dans lequel ils étaient réalisés

    Chapitre 5. Mobiliers et identification culturelle au Néolithique final

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    5.1. La céramique, les fusaïoles (J. V.) 5.1.1. Introduction Bien que numériquement peu abondant, le mobilier des Balmes attribuable au Néolithique final présente un bon état de conservation, une diversité remarquable et constitue une réelle nouveauté dans les Alpes internes occidentales. Ces traits sont propices à une confrontation aux différents schémas d’évolution des cultures de l’ouest et du nord-ouest de l’arc alpin. L’état des connaissances est toutefois très déséquilibré, et le degré ..
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