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Diabolisation, tolérance, glorification ? La Renaissance et la sculpture antique
Le regard portĂ© sur les sculptures de l'AntiquitĂ© commence Ă changer au cours du XIVe siĂšcle : considĂ©rĂ©es comme des Ćuvres dĂ©moniaques, elles deviennent des objets dignes d'admiration, pour des raisons artistiques (modĂšles pour l'imitation de la nature) et politiques (images de la " VirtĂč " romaine). Ce mouvement atteint son apogĂ©e au dĂ©but du XVIe siĂšcle ; puis il est menacĂ© par une rĂ©action morale dans la deuxiĂšme moitiĂ© du siĂšcle, aboutissant Ă l'occultation des statues du BelvĂ©dĂšre. Mais le rĂŽle mĂ©diateur de ces Ćuvres dans la culture et dans la crĂ©ation artistique, en particulier, exclut toute rechute dans l'iconoclasme. La crĂ©ation du Museo PiĂł Clementino symbolise la glorification de la sculpture antique, tandis que son inauguration par Pie VI et Gustave III de SuĂšde montre que l'AntiquitĂ© est devenue une promesse de tolĂ©rance et de dialogue.The look cast on the antique sculptures begins to change during the XIV teenth century : considered as works of the devil, they turn into objects worth of admiration, for artistic (model for the imitation of nature) or political reasons (reflections of the roman "virtĂč"). This evolution was coming to a climax at the beginning of the XVI teenth century ; and then it was threatened with a moralizing reaction in the second half of the century, that leads to the occultation of the statues in the Belvedere courtyard. But the mediating part of the Antiques in the culture, especially in the artistic creation, rules out a relasp in iconoclasm. The foundation of the Pio Clementino Museo symbolizes the glorification of the antique sculpture, while its inauguration by pope Pius VI and King Gustav III of Sweden shows that Antiquity has turned into a promise of tolerance and dialogue
Os retratos de Maria Isabel e Maria Francisca de Bragança, de Nicolas-Antoine Taunay
Nicolas-Antoine Taunay, French landscape painter, produced also several portraits during his stay at the Rio de Janeiro Court. In this city, in 1816, he paints the queen Carlota Joaquina and all her daughters. In this group, two portraits have a very special way: the paintings still today catalogued as Maria Francisca and Maria Teresa, but probably being Maria Isabel and Maria Francisca de Assis - princesses that, in this year, left Brazil to marry the Spanish King Fernando VII, and his brother Carlos Maria Isidro de Bourbon. In this article, beyond to describe these portraits (and analyse the identities of the portrayed princesses), I analyse their functions in the Court society and the mains artists of this gender in Europe. I will discuss, as well, the hypothesis about the Taunay choices. In this sense, I will analyse the possible circulation of the typologies of portrait between Italy, Portugal, Spain and France, understanding these productions by Taunay and the functions occupied by these portraits in the political relations between Brazil and Europe.Nicolas-Antoine Taunay, pintor de paisagens francĂȘs, tambĂ©m realizou alguns retratos durante sua estadia na corte do Rio de Janeiro. Nessa cidade, em 1816, ele pinta a rainha Carlota Joaquina e todas as suas filhas. Nesse conjunto, dois retratos sobressaem-se de modo especial: os hoje ainda inventariados como de Maria Francisca e de Maria Teresa, mas que provavelmente sĂŁo o de Maria Isabel e o de Maria Francisca de Assis - princesas que, nesse ano, deixavam o Brasil para casar-se, respectivamente, com Fernando VII, o rei espanhol, e com seu irmĂŁo Carlos Isidro de Bourbon. Neste artigo, alĂ©m de descrevermos os retratos (e analisarmos a questĂŁo da identidade das princesas retratadas), abordamos suas funçÔes na sociedade das cortes e os principais artistas do gĂȘnero na Europa. Discutimos, tambĂ©m, as hipĂłteses que permeiam as escolhas de Taunay para sua execução. Nesse sentido, tratamos da possĂvel circulação de tipologias entre ItĂĄlia, Portugal, Espanha e França, buscando entender a forma como Taunay os realizou e as funçÔes que doravante tais retratos ocupariam nas relaçÔes entre o Brasil e a Europa.Universidade Federal de SĂŁo Paulo (UNIFESP)UNIFESPSciEL
Le musĂ©e français: guerras napoleĂŽnicas, coleçÔes artĂsticas e o longĂnquo destino de um livro
This paper is about Le MusĂ©e Français [The French Museum], a book found in the collection of the library of the Imperial Academy of Fine Arts in Rio de Janeiro. As a catalog of the Napoleon Museum, it bears witness to the reorganization of the arts in Europe as a result of the Napoleonic wars and the project of making Paris a true successor to Athens and Rome, as the center of a new republic of the arts. This process was the object of a dispute where QuatremĂšre de Quincy and Joachim Lebreton played an important role. It was also one of the causes leading to the exile of a group of artists who then helped to lay the foundations for an academic environment in Rio de Janeiro.O artigo trata de Le musĂ©e français, livro que fez parte da coleção da biblioteca da Academia Imperial das Belas Artes, no RiodeJaneiro. Como catĂĄlogo do Museu NapoleĂŁo, Ă© testemunho do processo de reordenamento, resultante das guerras napoleĂŽnicas, do universo das artes na Europa e do projeto de fazer de Paris a legĂtima herdeira de Atenas e Roma, como centro de uma nova idĂ©ia de repĂșblica das artes. Processo esse que foi objeto de disputa, em que se destacaram QuatremĂšre de Quincy eJoachim Lebreton, e foi uma das causas do exĂlio do grupo de artistas que esteve na origem da formação do ambiente acadĂȘmico no Rio de Janeiro
La rencontre des arts et son image dans lâItalie de la Renaissance
Deux phrases qui, Ă une soixantaine dâannĂ©es de distance, parlent de la rencontre et, mĂȘme, de la rĂ©union des « arts », câest-Ă -dire de toutes les activitĂ©s par lesquelles lâhomme exerce son pouvoir de crĂ©er, et de reprĂ©senter des objets, dâexpliquer et de commenter lâordre du monde, et de toutes les dĂ©marches qui lui permettent dâapporter des agrĂ©ments Ă la vie quotidienne. La premiĂšre marque le dĂ©but de la page par laquelle Leon Battista Alberti dĂ©dicace, vers 1435, son traitĂ© De Pictura Ă ..
La beautĂ© et la tempĂȘte aspects de la mer Ă la Renaissance
Au dĂ©but de la troisiĂšme partie de la Divine ComĂ©die, Dante Ă©voque son ascension, en compagnie de BĂ©atrice, vers le Paradis ; et câest Ă lâimage dâune mer dâun calme surnaturel quâil a recours pour parler de son voyage vers la lumiĂšre, avec cette expression dâune beautĂ© irrĂ©elle, « mon navire qui vogue en chantant ». Peu importe que cette mer soit restĂ©e encore inexplorĂ©e, puisque la barque du poĂšte est poussĂ©e par les brises de lâesprit : « Minerve me pousse de son souffle, Apollon me condui..
Images du Musée dans la deuxiÚme moitié du xviiie siÚcle
« Je monte bien souvent au Capitole... La premiĂšre fois que jây entrai, je sentis le coup de lâĂ©lectricitĂ©Â ; je ne saurais vous dĂ©crire lâimpression que me firent tant de richesses rassemblĂ©es. Ce nâest plus un cabinet ; câest le sĂ©jour des dieux de lâancienne Rome, câest le lycĂ©e des philosophes, câest un sĂ©nat composĂ© des rois de lâOrient : que vous dirais-je ? un peuple de statues habite le Capitole ; câest le grand livre des antiquaires ». Le musĂ©e est dĂ©jĂ prĂ©sent dans la littĂ©rature du ..
Le voyage de Taddeo
Tel est le conseil donnĂ© par Cennino Cennini, dans son traitĂ© Il libro dellâarte, Ă©crit sans doute vers 1400, premier jalon de cette littĂ©rature artistique inventĂ©e par lâItalie de la Renaissance. Dans ce chapitre, lâauteur jette les bases de la formation quâil recommande aux jeunes peintres : copier quelques bons maĂźtres, soigneusement choisis, avant de franchir « la porte triomphale du dessin dâaprĂšs-nature ». Quand on songe Ă la descendance de ces prĂ©ceptes on serait tentĂ© de qualifier de ..
Notes sur la couleur dans la littérature artistique de la renaissance en Italie
Dans la premiĂšre Ă©dition de ses Vies (1550), Vasari cite lâĂ©pitaphe de Gentile da Fabriano, mort Ă Rome en 1427 et dont une Ćuvre comme l'Adoration des Mages, peinte en 1423 pour la SantĂ TrinitĂ de Florence, nous permet encore aujourdâhui dâapprĂ©cier le merveilleux talent de coloriste, comme lâavaient fait ses contemporains. Il nây aurait donc pas de prĂ©jugĂ© florentin Ă lâencontre de la couleur. La question complexe et embrouillĂ©e de la couleur dans les traitĂ©s de la Renaissance doit ĂȘtre ab..
Winckelmann : lâart entre la norme et lâhistoire
La formule selon laquelle Winckelmann serait lâ« inventeur » de lâhistoire de lâart est frĂ©quemment remise en question aujourdâhui. Ce sont pourtant les Ă©rudits français (et italiens) de la fin du xviiie siĂšcle qui lâont imposĂ©e, en essayant de dĂ©finir ce que Winckelmann leur avait apportĂ©. Sans doute la prĂ©figuration de cette nouvelle discipline apparaĂźt-elle dans son Ćuvre au confluent de deux lignes de force : lâouverture aux mĂ©thodes « scientifiques » de la mĂ©decine et le besoin de dĂ©passer lâĂ©rudition appliquĂ©e au classement de la bibliothĂšque de Nöthnitz, dâune part ; lâadmiration passionnĂ©e de la GrĂšce antique, dont le modĂšle artistique sâimpose Ă tout projet de rĂ©gĂ©nĂ©ration de la sociĂ©tĂ© contemporaine, dâautre part. En essayant de donner Ă lâart grec une « historicité », câest-Ă -dire en lâintĂ©grant dans une culture qui se dĂ©ploie dans le temps, en fonction de facteurs politiques et sociaux, Winckelmann ouvre la voie Ă une histoire de lâart dont le premier rĂ©sultat est pour lui le douloureux constat de lâimpossible rĂ©surrection de lâAthĂšnes du Ve siĂšcle.Die Vorstellung von Winckelmann als « Erfinder »der Kungstgeschichte wird heute hĂ€ufig in Frage gestellt. Es sind jedoch die französischen (und italienischen) Gelehrten des ausgehenden 18. Jahrhunderts, die ihm diesen Ruf verschafft haben bei dem Versuch, zu definieren, welche Bedeutung der Beitrag Winckelmanns fĂŒr ihre Arbeit hatte. Sicher nimmt sein Werk bereits diese neue Disziplin vorweg, indem es zwei gedankliche Hauptachsen entwickelt : einerseits die Hinwendung zu den « wissenschaftlichen » Methoden der Medizin und der Wunsch, die bei der Klassifizierung der Bibliothek von Nötnitz angewandte Gelehrsamkeit hinter sich zu lassen ; andererseits die leidenschaftliche Bewunderung des antiken Griechenland, unumgĂ€ngliches Kunstvorbild aller Erneuerungsprojekte der damaligen GeseĂŒschaft. Indem Winckelmann der griechischen Kunst eine « Geschichtlichkeit » verleihen will, d. h. indem er sie in eine Kultur einbindet, die sich im Zusammenhang politischer und sozialer Faktoren epochengebunden entwickelt, ist er wegweisend fĂŒr eine Geschichte der Kunst, deren erstes Ergebnis fĂŒr ihn in der schmerzlichen Feststellung mĂŒndet, daĂ ein Wiederauferstehen des Athens des V. Jahrhunderts unmöglich ist.The criteria according to which Winckelmann would be the « inventor »of art history is nowadays frequently questioned. It was nevertheless the French (and Italian) scholars from the end of the XVIII Century who conferred this on him in trying to define that which Winckelmann had given to them. Without doubt, the foreshadowing of this new discipline appears in his work as a convergence of two lines of force. On the one hand, the opening to « scientific methods »like medicine as well as the need to surpass the applied scholarship of classification of the Nöthnitz library ;on the other hand, the passionate admiration of Greek antiquity leading to the artistic model which was essential to all regenerative projects of the contemporary society. In trying to give Greek art a « historicity », that is to say, in integrating it in a culture which was then in the process of expanding, in relation to political and social factors, Winckelmann paved the way for a history of art ;the first result of which was, for him, the painful observation of the impossible resurrection of the Athens of the fifth century