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    Pour une conception lexicologique de la dénomination

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    International audienceL'introduction de la notion de dénomination dans le débat sémantique s'est opérée sous l'influence de propositions à la fois syntaxiques et logiques. Il en résulte une confusion entre données proprement lexicales et discursives. Une conception lexicologique de la dénomination doit s'affranchir de ces contraintes épistémologique

    Remarques sur la structuration sémiotique des locutions familières

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    L'étude des locutions familières se situe au confluent de deux problématiques : l'une sur les locutions, l'autre sur le registre familier. Si le domaine des locutions fait l'objet de recherches, l'attention porte davantage sur la détermination du mode de signification des séquences et de leur degré de figement que sur l'incidence de ce dernier sur leur forme matérielle, leur dimensionnalité. Pareillement, les études sur les spécificités du registre familier restent marginales et massivement cantonnées dans une perspective sociolinguistique. Nous proposerons donc ici un triple questionnement. D'abord sur la forme même des locutions familières : leur lemme. Nous remarquerons que ce lemme ressortit non pas tant du figement stricto sensu, que massivement de la variation. Celui-ci, loin d'être une séquence fossilisée peut se comprendre comme un jeu de place débouchant éventuellement non pas sur une fossilisation du signifiant, mais une structure de chaînage sémantique diversement instanciable. Dans un second temps nous poserons la question de la structuration sémiotique du signifié des locutions. Nous nous démarquerons des travaux sur le degré de figement en envisageant le signifié des locutions familières comme un hybride, en tous points analogue à celui du lexique morphologiquement construit. Toutefois sa fonctionnalité est de dépasser la simple dénotation. Enfin, nous questionnerons l'interaction entre le registre familier et son antagoniste standard. Usuellement, le registre familier est perçu comme une variante (facultative) du standard. Nous verrons que les locutions familières, loin d'être de simples variantes stylistiques, posent la question de la complétude du registre standard, mais aussi celle de la synonymie lexicale. Reflet inversé, le familier, à travers ses locutions, s'affirme comme un système complémentaire dont la fonction est entre autre de rémunérer les lacunes du registre standard

    La représentation du verbe dans les manuels de français pour le primaire

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    Le verbe est une unité problématique pour les manuels. Il ne présente pas la même saillance lexicale que le nom, du fait notamment qu'il se conjugue et admet des compléments1. Ces propriétés le rangent préférentiellement du côté de la grammaire. Sa définition, comme le nom, peut être exprimée soit en référence à ses propriétés logico-sémantiques, soit en privilégiant une approche plus linguistique, procédant par spécifications morphologiques (en l'occurrence la présence de marque de personne et de temps) ou contextuelles (place dans la phrase, complémentation, sélection). Toutefois, à la différence du nom, les propriétés logico-sémantiques du verbe, telles qu'elles sont ancrées dans la tradition grammaticale (le verbe est supposé exprimer une action ou un état), font l'objet de critiques mais résistent faute de caractérisation didactiquement plus efficace. D'un autre côté, ses propriétés contextuelles au regard de son intégrant, la phrase, restent tributaires dans les manuels de celles des noms, constituants du groupe majeur qu'est le groupe nominal (GN)

    Dénomination et lexique

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    La redéfinition de la dénomination par (G.Kleiber 1984) suscite un certain nombre de questions touchant la sémiotique du signe. Fondée sur une définition a priori référentielle et large, elle restreint son champ d'application à la seule classifiance, aux items subordonnés et à la catégorie du nom syntaxique, sans spécifier de statut pour les unités non-intégrables par elle. Nous proposons une approche du name découplée de la syntaxe et qui étend la qualité de dénomination à tout lexème, moyennant une prise en compte de la nature du référent (objet vs procès vs propriété) ainsi que de la structure (descriptive, appréciative) des catégories référentielles. De fait la dénomination n'est plus une propriété monolithique, répartie de manière homogène sur une fraction du lexique. Elle est déclinable, stratifiée et construite par le lexique

    Le 'Dictionnaire des synonymes' de Condillac : de la synonymie à la co-hyponymie

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    Condillac n'appartient pas au Panthéon des linguistes ou des lexicographes, mais à une sorte de préhistoire de la linguistique sans pour autant être considéré comme un précurseur. Le choix d'un dictionnaire de synonymes correspond, pour l'auteur, à une position marginale dans l'esprit du temps, ce type d'ouvrage étant fort peu développé aux XVIIe et XVIIIe siècles. On peut alors se demander si le Dictionnaire des synonymes adopte une sémiotique propre à ce type d'ouvrage, et d'un point de vue linguistique, quelle conception de la synonymie, et par-delà du signe linguistique, anime à la fois ce dictionnaire et la pensée de Condillac. Dans un premier temps nous interrogerons, d'un point de vue linguistique et lexicographique, la conception de la synonymie véhiculée par le Dictionnaire. Une seconde partie révèlera que l'ouvrage, loin d'être un simple dictionnaire de synonymes, est en fait un répertoire d'un genre inconnu de la lexicographie moderne : un dictionnaire des co-hyponymes. La cohyponymie, notion peu développée dans et par la pensée linguistique, aussi bien au XVIIIe siècle qu'aujourd'hui, se trouve convoquée pour être détournée progressivement au fil de l'ouvrage. La “faute” n'en revient pas tant à son auteur qu'à l'extrême plasticité de la donnée elle-même

    L'introuvable identité du terme technique

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    International audienceD'une manière générale le terme n'est jamais pensé en lui-même mais toujours relativement à son antétype l'UL. De fait les notions de terme et d'UL sont marquées par le paradigme théorique (t : paradigme terminologique ; l : paradigme linguistique) à l'intérieur duquel elles sont conceptualisées, celui-ci étant informé par la discipline (Terminologie ou Linguistique) qui le convoque. Quatre combinaisons sont attestées : - T,t : la Terminologie conceptualise le terme et l'UL dans un paradigme qu'elle a produit elle-même ; - T,l : la Terminologie conceptualise le terme et l'UL en empruntant (partiellement ou en totalité) un paradigme élaboré par la Linguistique ; - L, l : la Linguistique conceptualise le terme et l'UL dans un paradigme qu'elle a produit elle-même. - L,t : la Linguistique conceptualise le terme et l'UL en empruntant un appareil théorique élaboré par la Terminologie. La présente étude interrogera l'identité du terme sur les trois premières matrices . Contrairement à un prérequis largement partagé dans les Sciences du langage selon lequel la Terminologie et la terminologie constitueraient des espaces de stabilité et d'ordonnancement conceptuels aboutis parce que rationalisés, cette identité reste extrêmement instable dans la mesure où elle est principalement tributaire de la conception que chaque discipline se fait de l'UL. Que l'on se situe relativement à la théorie classique du terme (T,t), à sa tentative de révision (T,l) ou bien à son appropriation (L,l) la notion de terme est une construction qui résulte d'emprunts théoriques plus ou moins contrôlés, de glissements voire d'amalgammes. En définitive c'est sa réalité même qui s'en voit affectée

    Polysémie et modèles de représentation du sens lexical : état d'une variation

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    International audienceN'étant pas directement observable, la structuration sémantique d'une unité lexicale (UL) reste tributaire de la configuration du modèle adopté pour sa représentation. Ainsi, la polysémie ne serait pas une propriété lexicale " naturelle ", mais la manifestation de la limite inhérente à tout modèle de représentation. Dans une première partie, nous aborderons les deux principaux modèles catégoriels que sont les CNS (Conditions Nécessaires et suffisantes) et le prototype, lesquels mettent en lumière l'impact du modèle sur la détermination de la structure polysémique ou non d'une UL. Une seconde partie sera consacrée aux modèles non catégoriels que sont les facettes, mais aussi à l'opposition entre propriétés extrinsèques (PE) et propriétés intrinsèques (PI). Ces modèles, fortement polysémisants, ne trouvent en fait leur principe régulateur que dans un gauchissement du partage entre sémantique lexicale et sémantique discursive

    Un phénomène d'hybridation sémiotique et sémantique : les noms familiers

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    International audienceNous défendrons l'hypothèse que la structure sémiotique et sémantique des noms familiers (désormais N FAM ) présente, relativement à celle des noms standards (désormais N std), une hybridation fondamentale qui affecte leur statut linguistique et leur mode de signification. De ce fait le N FAM est une unité de constitution hétérogène qui ne saurait résoudre sa différence dans dans une simple question de variation (le N FAM étant perçu usuellement comme une variante diaphasique du N std)

    Le nom de marque déposée : nom propre, nom commun et terme

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    La classe des noms de marques déposées (désormais ND) est très diversifiée, voire hétérogène, et ne se superpose pas à l’une des catégories lexicales traditionnellement reconnues. Elle s’inscrit en porte-à-faux relativement à la bipartition noms propres et noms communs, même si cette dernière fait l’objet de débats et de renégociations. Le but de cet article est de montrer que la sémiotique hybride des ND les fait participer aussi bien du régime du nom propre que de celui du nom commun ou du terme technique sans pour autant investir pleinement l’ensemble ou l’une des propriétés caractéristiques de ces unités. Nous envisagerons successivement les propriétés syntaxiques, référentielles, sémantiques et juridiques des ND. À la diversité structurelle, correspond une hétérogénéité sémiotique qui fait de cette classe une pierre d’achoppement de la réflexion lexicologique.Trademark names constitute a mixed category, which doesn’t fit in the traditional distinction between proper names and common names. This paper would show that the hybrid semiotics of trademark names relate them to proper names, common names or terms, without owning one or other of the characteristic properties of these. We shall successively consider syntactic, referential, semantic and legal properties of trademark names. With their structural diversity square a semiotic heterogeneity which constitutes this category as a stumbling block of the lexical reflexion

    La polysémie des séquences polylexicales

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    International audienceL'étude s'appuiera sur trois constats : - (i) la polysémie est généralement - et implicitement - envisagée comme une particularité des unités lexicales monolexématiques, exceptionnellement polylexématiques s'il s'agit de noms composés ; - (ii) la polylexicalité des locutions de type SV est validée par le critère du figement. Contrairement à la monolexicalité supposée, elle, résoudre son interprétation dans la monosémie. - (iii) deux habitudes contradictoires ont été prises : le lexicologue-sémanticien qui a relégué la polylexicalité dans un interstice indéfini entre lexique et syntaxe ; le lexicographe intègre depuis plus d'un siècle et demi les séquences polylexicales de type SV à la polysémie des unités qu'il traite. L'étude sera sous-tendue par deux axes : - le premier, lexicologique, portera sur le fonctionnement sémiotique et sémantique des locutions de type SV : sont-elles des unités lexicales à part entière ou bien des "accidents" polysémiques d'une de leurs composantes ? La polysémie structurelle qui est la leur constitue-t-elle un frein à leur polysémisation référentielle ? - l'autre, lexicographique, analysera les stratégies d'intégration des séquences polylexicales, les présupposés qui les accompagnent et les effets qu'elles engendrent lesquels peuvent aboutir à des contradictions
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