15 research outputs found

    Prise de risque à l'adolescence : l'influence du niveau d'incertitude et du contexte socio-émotionnel

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    In order to account for the characteristics of risk-taking specific to adolescence, new neurocognitive models presuppose a competition between two systems with distinct developmental trajectories: an emotional system and a top-down control system. Indeed, heightened risk-taking in adolescence could result from increased emotional sensitivity in socio-emotional contexts, including the presence of peers, combined with immature control processes underlying emotional regulation. Unfortunately, these models ignore the potential impact of varying levels of uncertainty in risky situations, despite advances in developmental psychology that suggest adolescent's capacities differ between risky decision-making and decision-making under ambiguity. Although adolescents are fully competent at evaluating probabilities and entertaining outcome likelihoods, they fail to make advantageous choices when such information is not directly available but must be inferred from their own experience. Thus, the overall aim of this thesis is to examine the impact of both the information level regarding risks and of the social-emotional context on risk-taking during adolescence. After showing in a first study that adults are largely ambiguity-averse in situations in which information is missing, we investigated the exact developmental trajectory of such ambiguity aversion in children, adolescents and adults. This second study characterizes ambiguity aversion as an affective strategy that gradually develops at the beginning of adolescence, while demonstrating that adolescents display an ambiguity aversion as much as adults. Then, study 3 aimed to clarify the influence of information level on adolescents' risk-taking behaviors by directly comparing informed and uninformed situations. Results showed that adolescents exhibit a suboptimal ability to adjust risk-taking to the risk level in the non-informed condition, but are efficient in making advantageous choices when explicit information is provided. Taken together, the first three studies suggest that heightened risk-taking in adolescence does not result from an increased ambiguity tolerance but rather from a specific impairment of feedback-based learning. Given adolescents' learning impairments in ambiguous situations, study 4 aimed to specify the impact of cautious or risky social influence on risk-taking behaviors, depending on the level of uncertainty. This final study underlies the potential positive influence of peers on risky behaviors. Peers4 experiences could play a particular role by providing social information that is likely to balance the difficulties adolescents have learning from their own experience.Afin de rendre compte de la spécificité des comportements à risque des adolescents, les modèles neurocognitifs récents ont proposé d'envisager la compétition entre deux systèmes caractérisés par des trajectoires développementales différentes : un système socio-émotionnel et un système de contrôle cognitif. En effet, l'engagement des adolescents dans des conduites à risque pourrait s'expliquer par une hypersensibilité émotionnelle exacerbée par des contextes sociaux saillant comme la présence de pairs, auquel s'ajoute une immaturité des processus de contrôle nécessaires à la régulation de ces émotions. Toutefois, l'ensemble de ces modèles négligent l'influence du niveau d'incertitude associées aux situations de prise de risque, alors même que les travaux de psychologie du développement témoignent de capacités différentes dans les situations de prise de décision à risque et les situations de prise de décision sous ambiguïté chez les adolescents. Ces derniers semblent en effet parfaitement capables d'intégrer des informations probabilistes et les enjeux associés aux différentes options, mais présentent des difficultés à décider avantageusement dès lors que ces informations ne sont plus directement disponibles mais doivent être inférées sur la base de leur propre expérience. Ainsi, l'objectif général de ce travail de thèse consistait à examiner l'influence du niveau d'incertitude et du contexte social sur la prise de risque à l'adolescence. Après avoir démontré dans une première étude que les adultes étaient massivement aversifs face aux situations associées à un manque d'information probabiliste, nous avons examiné la trajectoire développementale fine de ce phénomène d'aversion à l'ambiguïté chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte. Cette étude contribue à définir l'aversion à l'ambiguïté comme une stratégie intuitive apparaissant progressivement au début de l'adolescence et mais suggère une aversion à l'ambiguïté aussi marquée chez les adolescents de 14-16 ans que chez les adultes. Ensuite, notre troisième étude avait pour objectif de clarifier l'impact du niveau d'information sur l'engagement des adolescents dans la prise de risque, à travers une comparaison directe entre des situations dites informées et non informées. Nos résultats démontrent que les adolescents présentent des difficultés à ajuster leurs réponses au niveau de risque dans les situations non-informées alors que la simple disponibilité d'indices concernant le niveau de risque les conduit à des performances similaires à celles des adultes. La réunion de nos trois premières études suggère ainsi que la prise de risque exacerbée des adolescents résulte davantage d'un déficit d'apprentissage basé sur les feedbacks, plutôt que d'une tendance générale à explorer les situations risquées ambigües. Face à ce constat, la quatrième étude visait à clarifier l'impact d'une influence sociale risquée ou prudente sur l'engagement des adolescents dans la prise de risque selon le niveau d'incertitude de la situation. Cette dernière étude nous a ainsi permis de souligner l'influence positive de l'expérience des pairs sur les conduites à risque des adolescents et de mettre en exergue le rôle spécifique de l'expérience d'autrui comme une information de nature sociale susceptible de compenser leur difficulté à apprendre sur la base de leur propre expérience

    Risk-taking in adolescence : influence of uncertainty level and socio-emotional context

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    Afin de rendre compte de la spécificité des comportements à risque des adolescents, les modèles neurocognitifs récents ont proposé d'envisager la compétition entre deux systèmes caractérisés par des trajectoires développementales différentes : un système socio-émotionnel et un système de contrôle cognitif. En effet, l'engagement des adolescents dans des conduites à risque pourrait s'expliquer par une hypersensibilité émotionnelle exacerbée par des contextes sociaux saillant comme la présence de pairs, auquel s'ajoute une immaturité des processus de contrôle nécessaires à la régulation de ces émotions. Toutefois, l'ensemble de ces modèles négligent l'influence du niveau d'incertitude associées aux situations de prise de risque, alors même que les travaux de psychologie du développement témoignent de capacités différentes dans les situations de prise de décision à risque et les situations de prise de décision sous ambiguïté chez les adolescents. Ces derniers semblent en effet parfaitement capables d'intégrer des informations probabilistes et les enjeux associés aux différentes options, mais présentent des difficultés à décider avantageusement dès lors que ces informations ne sont plus directement disponibles mais doivent être inférées sur la base de leur propre expérience. Ainsi, l'objectif général de ce travail de thèse consistait à examiner l'influence du niveau d'incertitude et du contexte social sur la prise de risque à l'adolescence. Après avoir démontré dans une première étude que les adultes étaient massivement aversifs face aux situations associées à un manque d'information probabiliste, nous avons examiné la trajectoire développementale fine de ce phénomène d'aversion à l'ambiguïté chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte. Cette étude contribue à définir l'aversion à l'ambiguïté comme une stratégie intuitive apparaissant progressivement au début de l'adolescence et mais suggère une aversion à l'ambiguïté aussi marquée chez les adolescents de 14-16 ans que chez les adultes. Ensuite, notre troisième étude avait pour objectif de clarifier l'impact du niveau d'information sur l'engagement des adolescents dans la prise de risque, à travers une comparaison directe entre des situations dites informées et non informées. Nos résultats démontrent que les adolescents présentent des difficultés à ajuster leurs réponses au niveau de risque dans les situations non-informées alors que la simple disponibilité d'indices concernant le niveau de risque les conduit à des performances similaires à celles des adultes. La réunion de nos trois premières études suggère ainsi que la prise de risque exacerbée des adolescents résulte davantage d'un déficit d'apprentissage basé sur les feedbacks, plutôt que d'une tendance générale à explorer les situations risquées ambigües. Face à ce constat, la quatrième étude visait à clarifier l'impact d'une influence sociale risquée ou prudente sur l'engagement des adolescents dans la prise de risque selon le niveau d'incertitude de la situation. Cette dernière étude nous a ainsi permis de souligner l'influence positive de l'expérience des pairs sur les conduites à risque des adolescents et de mettre en exergue le rôle spécifique de l'expérience d'autrui comme une information de nature sociale susceptible de compenser leur difficulté à apprendre sur la base de leur propre expérience.In order to account for the characteristics of risk-taking specific to adolescence, new neurocognitive models presuppose a competition between two systems with distinct developmental trajectories: an emotional system and a top-down control system. Indeed, heightened risk-taking in adolescence could result from increased emotional sensitivity in socio-emotional contexts, including the presence of peers, combined with immature control processes underlying emotional regulation. Unfortunately, these models ignore the potential impact of varying levels of uncertainty in risky situations, despite advances in developmental psychology that suggest adolescent's capacities differ between risky decision-making and decision-making under ambiguity. Although adolescents are fully competent at evaluating probabilities and entertaining outcome likelihoods, they fail to make advantageous choices when such information is not directly available but must be inferred from their own experience. Thus, the overall aim of this thesis is to examine the impact of both the information level regarding risks and of the social-emotional context on risk-taking during adolescence. After showing in a first study that adults are largely ambiguity-averse in situations in which information is missing, we investigated the exact developmental trajectory of such ambiguity aversion in children, adolescents and adults. This second study characterizes ambiguity aversion as an affective strategy that gradually develops at the beginning of adolescence, while demonstrating that adolescents display an ambiguity aversion as much as adults. Then, study 3 aimed to clarify the influence of information level on adolescents' risk-taking behaviors by directly comparing informed and uninformed situations. Results showed that adolescents exhibit a suboptimal ability to adjust risk-taking to the risk level in the non-informed condition, but are efficient in making advantageous choices when explicit information is provided. Taken together, the first three studies suggest that heightened risk-taking in adolescence does not result from an increased ambiguity tolerance but rather from a specific impairment of feedback-based learning. Given adolescents' learning impairments in ambiguous situations, study 4 aimed to specify the impact of cautious or risky social influence on risk-taking behaviors, depending on the level of uncertainty. This final study underlies the potential positive influence of peers on risky behaviors. Peers4 experiences could play a particular role by providing social information that is likely to balance the difficulties adolescents have learning from their own experience

    The Role of Emotion and Learning in Decision-making Situations During Development

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    International audienceThe study of decision-making processes represents an opportunity for developmentalists, because it involves many learning situations, in order to make better choices in the future. This chapter aims to review psychological research that highlights the role of emotions in learning during children's decision-making situations, adolescents and adults. It also aims to highlight the adaptive role of emotional processes in this learning. The term “decision-making under risk” is often used without distinguishing it from “risk-taking”. The feeling of regret and its influence on decision-making are typically studied using computerized tasks that offer a choice between two gambles represented by wheels of fortune. Understanding decision-making phenomena, and the increase in risk-taking behaviors during adolescence in an integrative approach, implies considering the social-emotional context of a decision

    Émotions et apprentissages en situations de prise de décision, au cours du développement

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    International audienceCe chapitre fait un état des lieux des recherches mettant en évidence le rôle adaptatif des processus émotionnel dans les apprentissages en situation de prise de décision, de l’enfance à l’âge adulte. Ce chapitre vise également à mieux comprendre le rôle des processus émotionnels en lien avec une augmentation, ou une diminution, de la prise de risque à l’adolescence

    Les croyances implicites et explicites sur la prise de risque des adolescents en contexte social.

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    De nombreux travaux soulignent le rôle du contexte socio-émotionnel, notamment de la présence des pairs, dans la perception et la prise de risque des adolescents (Crone & Dahl, 2012; Galvan, 2010; Shulman, et al., 2016; Somerville et al., 2010). Ce constat rejoint une croyance à première vue partagée selon laquelle les adolescents seraient particulièrement preneurs de risque et sensibles à l’influence du groupe. Cependant, les croyances des adolescents concernant leur propre prise de risque et leur sensibilité à l’influence sociale restent peu explorées, alors même que nos croyances ont une influence directe sur nos jugements et nos décisions (Ferguson & Bargh, 2004). Cette étude adresse les questions suivantes : les adolescents et les adultes (1) perçoivent-ils réellement l’adolescence comme une période de plus grande prise de risque ? (2) endossent-ils la croyance selon laquelle les adolescents, comparés aux adultes, prendraient davantage de risque lorsqu’ils sont en présence de leurs pairs ? Afin de répondre à ces questions, 56 adolescents (16-18 ans) et 43 adultes (30-60 ans) ont complété un questionnaire mesurant les croyances à propos de la prise de risque des adolescents/adultes seuls ou en présence de pairs, ainsi qu’une tâche de raisonnement syllogistique visant à mesurer indirectement ces mêmes croyances. Ces deux types de mesures indiquent que les adolescents adhèrent à la croyance selon laquelle l’adolescence est associée à une plus grande prise de risque comparé à l’âge adulte, et selon laquelle la présence de pairs accentue cet effet. Les adultes perçoivent l’effet délétère des pairs indépendamment du groupe d’âge considéré. Cette étude suggère donc que les adolescents sont les premiers à adhérer à la vision d’un adolescent preneur de risque et particulièrement influençable. Les implications de ces représentations sociales semblent décisives pour mieux comprendre et prévenir l’engagement des adolescents dans la prise de risque

    Les croyances implicites et explicites sur la prise de risque des adolescents en contexte social.

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    De nombreux travaux soulignent le rôle du contexte socio-émotionnel, notamment de la présence des pairs, dans la perception et la prise de risque des adolescents (Crone & Dahl, 2012; Galvan, 2010; Shulman, et al., 2016; Somerville et al., 2010). Ce constat rejoint une croyance à première vue partagée selon laquelle les adolescents seraient particulièrement preneurs de risque et sensibles à l’influence du groupe. Cependant, les croyances des adolescents concernant leur propre prise de risque et leur sensibilité à l’influence sociale restent peu explorées, alors même que nos croyances ont une influence directe sur nos jugements et nos décisions (Ferguson & Bargh, 2004). Cette étude adresse les questions suivantes : les adolescents et les adultes (1) perçoivent-ils réellement l’adolescence comme une période de plus grande prise de risque ? (2) endossent-ils la croyance selon laquelle les adolescents, comparés aux adultes, prendraient davantage de risque lorsqu’ils sont en présence de leurs pairs ? Afin de répondre à ces questions, 56 adolescents (16-18 ans) et 43 adultes (30-60 ans) ont complété un questionnaire mesurant les croyances à propos de la prise de risque des adolescents/adultes seuls ou en présence de pairs, ainsi qu’une tâche de raisonnement syllogistique visant à mesurer indirectement ces mêmes croyances. Ces deux types de mesures indiquent que les adolescents adhèrent à la croyance selon laquelle l’adolescence est associée à une plus grande prise de risque comparé à l’âge adulte, et selon laquelle la présence de pairs accentue cet effet. Les adultes perçoivent l’effet délétère des pairs indépendamment du groupe d’âge considéré. Cette étude suggère donc que les adolescents sont les premiers à adhérer à la vision d’un adolescent preneur de risque et particulièrement influençable. Les implications de ces représentations sociales semblent décisives pour mieux comprendre et prévenir l’engagement des adolescents dans la prise de risque

    Peers' Choices Influence Adolescent Risk‐taking Especially When Explicit Risk Information is Lacking

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    International audienceThis study examines the impact of peers’ previous cautious versus risky choices on adolescents’ risk-taking depending on the level of information about the risk. Adolescents completed an adaptation of the BART that manipulated social influence (cautious and risky) and risk information (i.e., informed, noninformed). Results showed that social influence impacts adolescents’ decisions on the noninformed BART but not on the informed BART. In the noninformed BART, the peers’ cautious choices strongly decreased risk-taking and led to greater performance. The peers’ risky choices increase adolescents’ risk-taking, but this effect is limited to situations involving minimal risk. Thus social experience may be a specific social context that represents a valuable source of information during adolescence, especially in situations with high uncertainty

    Does ambiguity aversion influence the framing effect during decision making?

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    International audienceDecision-makers present a systematic tendency to avoid ambiguous options for which the level of risk is unknown. This ambiguity aversion is one of the most striking decision-making biases. Given that human choices strongly depend on the options' presentation, the purpose of the present study was to examine whether ambiguity aversion influences the framing effect during decision making. We designed a new financial decision-making task involving the manipulation of both frame and uncertainty levels. Thirty-seven participants had to choose between a sure option and a gamble depicting either clear or ambiguous probabilities. The results revealed a clear preference for the sure option in the ambiguity condition regardless of frame. However, participants presented a framing effect in both the risk and ambiguity conditions. Indeed, the framing effect was bidirectional in the risk condition and unidirectional in the ambiguity condition given that it did not involve preference reversal but only a more extreme choice tendency

    Is adolescence believed to be a period of greater risk taking than adulthood?

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    International audienceLittle is known about adolescents’ own beliefs regarding their level of risk taking or regarding peer influence on the latter. This is an important matter given that beliefs influence judgements and decisions. With the present study, we aimed to study adolescents’ and adults’ beliefs about adolescents’ risk taking compared to adults’ risk taking, and beliefs about peer influence on risk taking. To this end, an experimental design was used. A cross-sectional study included 56 adolescents and 43 adults, who completed a questionnaire asking about adolescents’ and adults’ risk-taking propensity and a syllogistic reasoning task designed to indirectly study these beliefs. Both direct and indirect measures indicated that adolescents perceived adolescence as a period of higher risk taking compared to adulthood, and believed peer presence to promote this effect. Adults perceived this detrimental effect of peers to be present irrespective of age. We discuss the implications of these results in terms of social representation
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