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    Lattara (Lattes, Hérault). La zone 1 : Rapport de fouille programmée 2015

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    Dans la partie nord-est du site, la fouille de la zone 1 (délimitée par un caisson de palplanches destiné à pouvoir travailler sous le niveau de la nappe phréatique) a débuté en 1983 avec pour objectif d’atteindre les niveaux de fondation de Lat¬tara, dont la chronologie est à ce jour fixée au tout début du Ve s. av. J.-C. Les travaux ont été menés à terme en 2015, et le substrat atteint sur l’ensemble de la zone, permettant de disposer d’une nouvelle fenêtre sur les niveaux de la première moitié du Ve s. av. J.-C., période qui se décompose ici en trois phases distinctes, couvrant respectivement les environs de -500 (phase 1T), le premier quart du Ve s. av. n. ère (phase 1S) et le deuxième quart de ce même siècle (phase 1R). La phase 1S, partiellement entrevue en 2014 où elle apparaissait comme l’état le plus ancien, s’est en fait avérée faire suite à une phase antérieure (1T) qui renouvelle sensiblement la problématique liée aux premiers temps de Lattara. En effet, les résultats inédits obtenus à l’issue de ce programme complètent ceux obtenus jusque là par les travaux menés dans la zone 27, dans la partie méri¬dionale du site et publiés dans le tome 22 de la série Lattara (Lebeaupin 2014). La problématique relative aux origines du comptoir protohistorique de Lattara et du rôle joué par les Étrusques s’avère en effet centrale pour pouvoir comprendre les mécanismes ayant conduit à la création de ce point d’interface avec la Méditer-ranée, ses liens avec l’établissement voisin de La Cougourlude et son évolution dans un contexte d’intégration rapide à la sphère d’influence massaliète. La phase la plus ancienne (v. 500-480 av. J.-C.) témoigne d’une implantation sur ce qui se présentait alors comme une étroite langue de sable limoneux issue d’une progradation du delta du Lez, émergeant d’à peine quelques dizaines de centimètres au-dessus du niveau marin. Sur ce paléosol, une division de l’espace est opérée, via la délimitation de parcelles, matérialisées dans un premier par des structures légères de type palissade ou enclos. Rapidement, des apports de matériaux sont réalisés afin d’aménager des axes de circulation parfaitement orthonormés (N/S-E/O) qui reprennent les tracés antérieurs. Dans l’un de ces lots ainsi constitués, une maison en torchis de plan monoabsidial précédée d’un auvent a été mise au jour. Strictement orientée E-O, son état de conservation exceptionnel, dû notamment à la préservation des bases poteaux en bois imbibés d’eau, a permis de restituer un plan original dans le contexte du Midi de la Gaule. Avec une mise en oeuvre et une division de l’espace très régulières, cet édifice appelle la comparaison avec des modèles connus à la même époque en Étrurie, dans des contextes d’habitat rural. Le mobilier céramique associé à cette phase affiche une consonance étrusque très forte. La céramique non tournée indigène, bien que présente, est néanmoins largement minoritaire face aux productions tournées. Parmi celles-ci, on note à la fois la part importante des céramiques communes étrusques (vases à cuire et mortiers) et celle du bucchero nero. Les amphores, qui représentent de loin la plus grande partie du mobilier, sont presque exclusivement étrusques. Cette division régulière de l’espace, qui témoigne d’un schéma d’organisation préétabli qui renvoie à des mécanismes connus dans le contexte d’une entreprise coloniale, synonyme de fondation ex nihilo, est reprise et modifiée durant la phase suivante (v. 480-470 av. J.-C). Il est possible que le rempart archaïque, daté de manière lâche dans le premier quart du Ve s. av. J.-C. et considéré jusque-là comme ayant été construit dès l’origine, n’ait en fait été édifié que durant cette deuxième phase. À ce moment, un chantier de construction est mis en oeuvre, avec un quartier d’habitation dont le schéma, partiellement restitué à partir des mesures observées dans notre fenêtre d’étude, semble montrer qu’il était alors bien adossé au rempart, côté Est, ou séparé de ce dernier par une venelle. Des maisons à plusieurs pièces sont édifiées sur des soubassements en pierre avec des élévations en terre massive ou en adobe. Le fait singulier est que ce chantier de construction soit resté inachevé, un abandon soudain assorti d’un incendie partiel marquant en effet la fin de cette séquence. Chronologiquement, cette rupture est contemporaine de celle observée dans la zone 27 (incendie du quartier étrusque situé de ce côté), autrement dit aux environs de -475. Le tracé incomplet des murs, la présence d’amas de matériaux de construction, la présence de banquettes en bauge inachevées ou encore l’ab¬sence de niveaux de sols bien définis et associés à des structures domestiques, témoignent de l’état d’inachèvement de ce chantier, de fait initié peu de temps auparavant. Dans la partie orientale de la zone de fouille, un appentis en matériaux légers interprété comme un « campement » au milieu de la zone en construction a été incendié, piégeant ainsi un ensemble mobilier où, à côté d’amphores vinaires, l’on retrouve une batterie de vaisselle étrusque particulièrement abondante (bucchero nero et céramique commune) parmi laquelle plusieurs vases servent de support à des graffites en langue étrusque interprétés comme des marques de propriété. L’ensemble de ces observations ne laisse a priori guère de doute quant à l’identité des bâtisseurs. Plus généralement, la place éventuelle accordée à une composante indigène reste difficile à évaluer. Le seul critère de la présence de céramique non tournée est, en effet, à lui seul insuffisant pour autoriser l’hypothèse d’une population mixte. Le mobilier de cette phase montre cependant des évolutions sensibles au regard de celui de la phase précédente. Les céramiques non tournées sont ainsi bien plus nombreuses, représentant près de la moitié d’un répertoire de vaisselle qui tend par ailleurs à se diversifier, avec notamment une proportion désormais significative de céramiques à pâte claire. Autant l’abondance d’une vaisselle de table et de cuisine importées (bucchero nero et céramique commune) semble donc caractéristique des premiers temps de l’installation, autant rapide¬ment une partie des besoins (notamment en termes de préparation et de cuisson des aliments) se voit assurée par des productions locales, sans que cela ne pré¬juge a priori d’une réelle évolution de la population établie sur place. La relative abondance des pâtes claires, principalement représentées par des vases liés à la boisson, conjuguée à une présence significative de vases attiques, est également caractéristique de cette phase. Si un plan d’urbanisme a été conçu dès le départ, les différents quartiers de Lattara n’ont été que progressivement bâtis. Ce chantier a pu s’étaler sur plu¬sieurs mois ou années, expliquant l’apparent décalage observé entre la zone 1 et la zone 27. Ceci étant, dans cette dernière, les fouilleurs avaient déjà émis l’hypothèse d’une occupation de courte durée, soulignant le fait que « il y a bien eu une vie dans ces bâtiments, mais elle a pu ne durer que quelques années, voire quelques mois ; la prolonger sur un quart de siècle paraît excessif » (Lebeaupin, p. 326). On note à ce propos que le faciès mobilier défini de ce côté (phase 27 I1-12) s’apparente bien plus à celui de la phase 1S (de fait calée sur l’intervalle 480-470 av. J.-C.) qu’à celui de la phase 1T. Plus encore, dans cette même zone 27, un paléosol anthropisé (phase 27I3) a été entrevu sous les bâtiments étrusques bâtis à cet endroit. La rareté du mobilier recueilli, conjuguée à l’absence de structures, n’avait toutefois pas alors permis d’individualiser une phase d’occupation réellement antérieure. Il apparaît désormais que, non seulement ce premier état est bel et bien dé¬fini, mais également qu’il semble recouvrir une plage de temps significative, de l’ordre de plusieurs années. La maison absidiale mise au jour dans la zone 1 a ainsi livré une succession de sols associée à plusieurs réfections du foyer central qui, a minima, témoignent d’une certaine durée d’occupation. Les données fournies par la zone 1 nous donnent ainsi l’image d’un site pleinement investi durant les premières années du Ve s. av. J.-C., période durant laquelle est donc opérée une division de l’espace habitable et l’installation d’édifices conçus comme étant à la fois temporaires et non soumis à la contrainte d’un bâti mitoyen. Ce n’est que dans un second temps qu’un vaste programme de construction de tradition méditerranéenne est initié, avec des îlots implantés selon une trame orthonormée. En l’état, laissant de côté la question indigène, l’hypothèse envisagée un temps d’un site mixte caractéristique d’un emporion, où différents quartiers auraient pu abriter des populations différentes, et notamment des marchands méditerranéens autres que des Étrusques (en l’occurrence des Grecs), tend à s’estomper devant celle d’une installation fondamentalement tyrrhénienne (Gailledrat 2015). Plusieurs questions demeurent néanmoins en suspens. Il s’agit en premier lieu des variations de faciès céramique observées entre les deux zones, car en dépit du faciès très «étrusque» de l’ensemble lié à l’un des ensembles fouillés, le mobilier de cette zone pris dans sa globalité accuse un certain nombre d’originalités, liées notamment à une représentation significative de la vaisselle grecque (céramiques à pâte claire et attique). Par ailleurs, les différences architecturales observées entre les zones 1 et 27 s’expliquent peut-être par un simple décalage chronologique ou des fonctionnalités différentes, mais elles invitent également à envisager l’existence de modèles urbanistiques et culturels distincts. Aucun argument ne permet toutefois d’exclure le bâti de la zone 1 des référents tyrrhéniens en la matière. L’autre question non résolue concerne l’éventualité d’une installation encore plus ancienne, déjà envisagée depuis longtemps au vu des mobiliers - encore une fois étrusques - plus anciens (VIe s. av. J.-C.) trouvés de manière erratique en différents points du site (Py 2009, p. 49). L’endroit consistait-il alors en un simple débarcadère précédant géographiquement l’important site indigène sis à La Cougourlude, ou bien abritait-il déjà un habitat permanent ? À l’image de la zone 27, la zone 1 n’a pas livré de niveaux archéologiques antérieurs à -500, mais dans un cas comme dans l’autre, force est de reconnaître que l’on se trouve en périphérie du site, pour ainsi dire au contact de la lagune. L’hypothèse d’une occupation antérieure, dans ce cas plutôt localisée vers le centre de ce qui se présentait alors comme une presqu’île, demeure d’autant plus à vérifier que plusieurs indices, révélés en particulier par le schéma d’implantation mis en place durant la phase 1T, semblent aller dans ce sens

    Wood and forests of south of France during Protohistoric period : an approach of practices and uses. Anthracological, dendrochronological and spatial analyses.

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    Il s'agit d'une thèse pluridisciplinaire en archéologie protohistorique et paléoenvironnement intitulée « Sociétés, bois et forêts de l’âge du Bronze au changement d’ère, d’après l’anthracologie de sites du sud de la France : une approche des pratiques et des usages ». Cette approche archéobotanique a pour objectif de comprendre l’évolution du paysage forestier sous les effets conjugués des changements naturels et de l’impact anthropique, ainsi que les répercussions de ces changements dans les modes d’acquisition et d’utilisation de la ressource « bois » par les sociétés protohistoriques.It is a multidisciplinary study in archaeology of protohistoric times and paleoenvironnement. The subject of the thesis is « Societies, wood et forests from bronze age to Roman period, by anthracology of archaeological sites of southern France : an approach of practices and wood using ». The aim of this archaeobotanical approach is on the one hand, to understand the landscape changes under anthropic and natural effects, and on the other hand the repercussions on firewood collecting practices and wood using

    Aménager une lagune à la fin de l’âge du Bronze : usage du bois et génie végétal sur le site de la Motte

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    Le site de la Motte correspond à un habitat de la fin de l’âge du Bronze (IXe - début du VIIIe s. av. n. è.) actuellement ennoyé dans le lit mineur de l’Hérault à Agde. Découvert en 2002 à l’occasion de prospections fluviales il a fait l’objet d’une première fouille en 2004 ayant notamment mis au jour un dépôt de bronzes correspondant à une riche parure féminine. Depuis 2009, il fait l’attention de nouveaux travaux interdisciplinaires associant archéologie, écologie et géomorphologie, ayant permis de mettre en évidence, sur plus de 500 m², un établissement de l’âge du Bronze dont la superficie totale est estimée à près d’un hectare. Ce dernier était à l’origine installé en bordure d’une ancienne lagune aujourd’hui colmatée par la progradation du fleuve Hérault. L’immersion du site a notamment permis la préservation de structures en bois correspondant à plus de quatre-cents pieux organisés en deux files principales. Les sondages réalisés dans certains secteurs ont montré que ces pieux supportent des aménagements de clayonnages. Localisés en marge de l’occupation protohistorique, en bordure de la lagune, ils servaient vraisemblablement à la protection des berges, à l’instar des fascines encore actuellement utilisées dans le cadre du génie végétal. D’autres bois plantés de plus grand diamètres, localisés en retrait de ces aménagements, pourraient en revanche correspondre à des poteaux de soutient de bâtiments, dont les plans sont parfois difficiles à démêler du semi de pieux. L’étude xylologique des bois d’œuvre indique la présence d’essences variées, dominées par le chêne caducifolié et l’orme. Leur analyse spatiale permet par ailleurs de délimiter des aménagements cohérents faisant principalement appel à un type de bois. Couplée aux informations de datations et de synchronismes fournies par le radiocarbone et la dendrochronologie, elle autorise à suivre l’évolution structurelle du site. Ces données, confrontées aux analyses anthracologiques et géomorphologiques, permettent également de s’interroger sur la gestion des différents milieux forestiers potentiellement présents à proximité du site par ses occupants. Le bois d’œuvre semble ainsi provenir du site même, témoignant d’une exploitation de futaies très proches de la rive. Il a été débité dans un bois encore vert et non écorcé, ce qui reflète un abattage rapide et une utilisation sans entreposage. En revanche, la récolte du bois de feu, qui balaye un large spectre d’essences et de milieux, permet de situer le site au sein d’un environnement forestier varié, reflétant différents degrés d’intensité et d’ancienneté d’exploitation. La présence d’essences typiques de boisements ouverts de garrigue, mais aussi de haies, lisières, de zones humides et de milieux forestiers fermés signent la présence d’un paysage renfermant un haut potentiel en ressources naturelles. Le bois constitue le matériau de construction privilégié par les populations de l’âge du Bronze du midi de la France. De par sa conservation exceptionnelle, le site de la Motte nous fournit de précieuses informations sur sa gestion et sa mise en œuvre, témoignant d’un savoir-faire aujourd’hui remis au goût du jour par le génie écologique

    Les occupations néolithiques de Persan « ZAC du Chemin Herbu » (Val d’Oise)

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    Les occupations néolithiques de Persan « ZAC du Chemin Herbu » (Val d’Oise)

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    Un habitat de la fin de l'âge du Bronze entre lagune et fleuve : le site immergé de la Motte à Agde (Hérault, France)

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    International audienceThe site of la Motte 1 (Agde, Hérault), submerged in the minor bed of the Hérault River, is known for the discovery of rich female personal ornaments dated to the 8th century BC, associated with the remains of a settlement. We present here an overview of the results from recent excavations carried out at this site between 2011 and 2018. The issues related to the structuration of the site, to its duration and to its economy are addressed more particularly with the aim of giving thought to its place in the Late Bronze Age occupation of the lower Hérault valley.Core sampling carried out on each bank of the river has revealed the presence of an open lagoon from the Neolithic to the Bronze Age. During its occupation the la Motte site was located on the edge of the lagoon and near to the mouth of the Hérault River. It is characterised by nearly 500 wooden piles divided into two main groups located on shoals, connected with numerous basalt blocks that may have contributed to the structuring of the occupation.Most of the wooden pieces that could be identified are vertical elements, piles and stakes that have been rammed into the ground. The pieces analysed reveal the use of a variety of species, reflecting the diversified use of distinct environments such as Mediterranean mixed oak forests and riparian forests. Most of these are therefore young woods, which were cut into green, unbarked wood. They reflect a simple exploitation of the forest environment in which wood is abundant.Nearly 80% of the wood identified at the site has been identified via its anatomy. This makes it possible to carry out a spatial analysis of the site’s structure based on the nature of the wood used. Several coherent alignments using a particular wood species could thus beidentified. The surveys carried out made it possible to interpret them as bank support and protection systems using different techniques:arbutus wattle supported by oak piles and possible live willow piles. In the centre was a settlement that unfortunately has been severelyeroded by the action of the river. However, remains of dwellings can be identified and these suggest a building plan.The analysis of the pottery remains found in stratigraphic surveys makes it possible to characterise the temporal evolution of the sitefrom the end of the 10th century BC (Bronze final IIIa) to the beginning of the 8th century BC. This is confirmed by radiocarbon datingwhich has been the subject of Bayesian modelling. These data show a development of the site from south to north. Different shorelinestabilisation systems may have been successively implemented in response to the morphological evolution of the site and its environment.Data on the economy of the site (anthracology, carpology, paleoentomology and archaeozoology) indicate a permanent settlementoccupied all year round, whose economy was primarily oriented towards agriculture and livestock. Deliberately located at the interfacebetween two environments with different potentialities, its inhabitants built shoreline protection systems to ensure the long-term survivalof the village for at least two centuries.The village was part of a settlement network regularly established along the Hérault River. It is also the eastern extension of thepolarised lagoon settlements established around the Thau pond. Within this network, the littoral habitat of la Motte does not seem toconstitute a site dependent on the settlements in elevated positions of the hinterland, as has been proposed in other Languedoc regions.Metalworking, on the other hand, seems to be an important activity. It is therefore legitimate to ask whether it may have played a roleas a producer and distributor of bronze objects made, at least in part, with copper ore from the Cabrières district?Le site la Motte 1 (Agde, Hérault), immergé dans le lit mineur du fleuve Hérault, est connu pour avoir livré une riche parure féminine datée du viiie siècle av. J.-C. associée à des vestiges d’habitats. Nous présentons ici une synthèse des résultats des fouilles récentes menées sur ce site entre 2011 et 2018.Au moment de son occupation, l’établissement de la Motte se situait en bordure de lagune et à proximité de l’embouchure de l’Hérault. Il se caractérise par près de 500 pieux de bois répartis en deux ensembles principaux localisés sur des hauts fonds, associés à de nombreux blocs de basalte qui ont pu participer de la structuration de l’occupation. Les pieux correspondent à plusieurs alignements cohérents faisant appel à une essence de bois en particulier. Les sondages réalisés permettent de les interpréter comme des systèmes de maintien et de protection de berge utilisant des techniques différentes : fascine de clayonnage et possibles piquets vivants en saule. Ils devaient protéger un habitat qui a malheureusement été fortement érodé par l’action du fleuve. L’analyse des corpus céramiques et des datations radiocarbone permet de caractériser une évolution de la fin du xe (Bronze final IIIa) au début du viiie siècle av. J.-C., avec un développement du site du sud vers le nord.Différentes analyses (anthracologie, carpologie, paléoentomologie et archéozoologie) convergent vers la caractérisation d’un habitat pérenne occupé toute l’année, dont l’économie était prioritairement tournée vers l’agriculture et l’élevage. Délibérément implanté à l’interface entre deux milieux aux potentialités différentes, il s’insérait dans un réseau d’habitat régulièrement implanté le long du fleuve Hérault. Au sein de ce réseau, il ne semble pas constituer un site dépendant des occupations de hauteur de l’hinterland. Le travail du métal y semble en revanche une activité importante. Il est donc légitime de se demander si le site de la Motte n’a pas joué un rôle de producteur et de distributeur d’objets en bronze réalisé, au moins en partie, avec le minerai de cuivre du district de Cabrières
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