128 research outputs found

    La personne, le nom et l'identité : questions, concepts et illustrations dans Austerlitz de W.G. Sebald

    Get PDF
    Nous verrons que la distinction "nom commun / nom propre" est assise sur de mauvais critères, à savoir ceux de "signification" et de "détermination", et qu\u27elle est infondée —, nous consacrons tout d\u27abord notre attention sur le vocable même de "personne". Nous remonterons le fil diachronique de sa genèse. C\u27est d\u27une création conceptuelle en effet, de l\u27"invention" d\u27une notion, qu\u27atteste ce mot de "personne" avec lequel une seconde inscription du particulier de l\u27homme se dit dans la langue. Nous verrons que la genèse de ce mot de "personne" s\u27opère elle aussi — comme le passage du neutre "ça" au particulier de l\u27âme dans le poème de Tardieu — dans un mouvement descendant, qui va du monde divin d\u27en-haut à celui, sublunaire, d\u27en bas. Le mot a en effet d\u27abord servi à répondre à une question fondamentale que l\u27interprétation théologique des textes des Écritures posait : Qui parle ici

    La personne et son nom

    Get PDF

    Sanctions mémorielles et fragments littéraires au 1er siècle av. J.-C.

    Get PDF
    L\u27auteur "s\u27interroge (...) sur les liens pouvant exister entre l\u27état fragmentaire de différentes oeuvres latines du 1er siècle avant notre ère et les sanctions mémorielles, pouvant prendre la forme d\u27une véritable damnatio memoriae, sanctions auxquelles leurs auteurs respectifs ont été condamnés: Sylla, Marc Antoine et Caius Cornelius Gallus. De l\u27ouvrage considérable et novateur de Sylla, oeuvre autobiographique politique comportant vingt-deux livres, outre la trame fournie par Plutarque, il ne demeure que d\u27infimes fragments détachés de leurs contextes pour satisfaire la curiosité lexicologique et grammaticale d\u27auteurs tardifs (Aulu Gelle et Priscien). Marc Antoine fut littéralement réduit au silence par Auguste, son rival victorieux. Aucun fragment, au sens strict du terme, de ses écrits ne nous est parvenu. On ne connaît qu\u27une allusion à son pamphlet, De ebrietate sua, dans un passage de Pline, qui constitue une "destruction" en règle de l\u27ouvrage. De l\u27oeuvre de Gallus, poète élégiaque unanimement loué, il ne subsiste que deux fragments, dont l\u27un est transmis par un papyrus très endommagé. Tout laisse à penser que la disparition de son oeuvre s\u27explique par une censure, consécutive à la disgrâce qu\u27il subit, après avoir froissé Auguste..." (Fragments. Entre brisure et création, p.14-15)

    Du fragment dans le discours esthétique. L’Histoire de la peinture en Italie de Stendhal

    Get PDF
    Dans l’Histoire de la peinture en Italie, Stendhal privilégie la forme fragmentaire : il morcèle sa mise en page et sa syntaxe, cultive la discontinuité, l’ellipse, l’enthymème et l’ironie. La fragmentation de son discours lui permet de renouveler le genre du traité sur les arts et surtout de rester au plus près de l’émotion esthétique

    Du nomen christianum aux iusti : le droit à être chrétien, de Tertullien à Lactance

    Get PDF

    Avant-Propos

    Get PDF
    La personne, en tant que sujet, acteur central et élément constitutif de l’événement, s’est ensuite imposée comme objet d’étude. Dans le vaste champ des questions soulevées – l’équipe a retenu comme première étape d’interroger le rapport entre la personne et le nom.       La personne, le sujet et le nom offrent dans leur interaction un champ de recherche fort complexe, illustrée par l\u27image que nous avons choisie pour la couverture de ce recueil. Nous voyons, distribués sur le fond noir de l’œuvre de Constin Miereanu reproduite en couverture du livre, Dans la nuit des temps [Partition musicale]*, des traits, des lignes, des flèches et des figures ainsi que trois spirales qui s\u27enroulent tout près d\u27une centre-noyau. Sont ainsi présentes, ensemble, à la fois liées et distinctes, la personne, le sujet, et le nom. Ce recueil est consacré particulièrement à l\u27étude de la personne et de son nom.          Le terme même de « personne », qui sert à nommer et à désigner ce particulier qu\u27est l\u27homme, a une très longue histoire. Cette acception de la personne à laquelle le mot renvoie remonte aux premiers temps chrétiens, la théologie ayant dû répondre à cette question essentielle : qui parle ici ? De quelle personne divine la voix est-elle ici à entendre, celle du Père, ou du Fils ou de l\u27Esprit ? Dès sa naissance, le terme est ainsi porteur d\u27une fonction, celle d\u27identifier « proprement » telle manifestation d’une voix chaque fois particulière, de la personne divine, trine et unique. Le terme de personne a conservé cette fonction, et à celle-ci s\u27associe cet autre outil qu\u27est le « nom propre » qui lui aussi sert à désigner.          Les réflexions menées dans ce recueil, La personne et son nom, éclairent cet incessant jeu de renvoi entre le nom et la personne, entre la personne par lui désignée et qui le porte, et le nom lui-même. Nous en verrons différentes manifestations, toutes liées à cet état d\u27« être désigné par » son nom pour une personne donnée, dans un milieu donné, à une époque donnée, selon que le nom peut exister dans une communauté et remplir sa fonction ou qu\u27il ne le peut pas, selon que la personne peut ou s\u27inscrire et vivre dans un contexte social et historique donné, ou qu\u27elle ne le peut pas

    Fragments. Entre brisure et création

    Get PDF
    Le mot « fragment » recouvre deux réalités textuelles différentes, associées à des formes d’écriture particulières, se présentant sous des aspects multiples et dans des contextes variés. Le fragment peut désigner un morceau extrait d’une œuvre, souvent perdue, inséré par un auteur dans son propre texte, auteur qui, ce faisant, le préserve de l’oubli tout en lui conférant d’autres significations. Mais une œuvre nouvelle peut également être délibérément fragmentée, caractérisée par la discontinuité, la rupture et le morcellement, stratégies d’écriture mises au service d’une création littéraire originale.  Les contributions rassemblées dans ce volume mettent en lumière, à partir d’exemples variés, de l’Antiquité à nos jours, les caractéristiques principales et les enjeux respectifs de ces deux formes d’écriture fragmentaire, mais aussi les nombreuses convergences et similitudes qui peuvent se faire jour entre elles, repérables d’un siècle ou d’un genre à l’autre.  Le fragment, associé à la brisure et à la violence, à la mélancolie, peut aussi être source de joie et de plénitude. Il impose, plus que jamais, à son lecteur une participation active, un rôle déterminant qui va de pair avec celui qui revient, en premier lieu, à l’auteur, dépositaire ou créateur de fragments : dépositaire du texte d’un autre, mais qu’il fait pleinement sien, en lui donnant une nouvelle vie ; créateur d’une œuvre fragmentée, dont le morcellement même lui confère unité et cohérence. À ces ambivalences s’ajoute celle qui voit s’opposer l’apparente fragilité du fragment et sa puissance absolue de création. Le fragment offre aux auteurs et aux lecteurs un champ de tous les possibles et l’expérience d’une pleine liberté : ce recueil est une invitation à les découvrir

    Avant-propos

    Get PDF
    Dans ce « champ des possibles » travaillé par l’écriture fragmentaire, ce sont des « exemples » d’écriture modernes et contemporains que nous proposons d’éclairer maintenant, des « réponses » d’auteur.e à la question générale du Sens de ce choix d’écriture et de l’ambition créatrice dont ils l’ont investi. Quels défis relevés, quelles ouvertures espérées, quelles « clartés », quels « mystères » attendus de cette écriture ? Au-delà de leurs différences, tous ces exemples de réponse ont en commun d’offrir une « preuve » de la puissance propre à la langue du fragment. Avec ces dix études consacrées au fragment dans tous ses états, ses aspects d’œuvre brisée ainsi que ses figures d’écriture fragmentaire dans des textes modernes et contemporains, nous espérons avoir éclairé les « qualités » de cette entité si riche et plurielle qu’est le fragment : avec ses « vertus », ses « puissances » régénératrices et libératrices (de traditions, du carcan du genre) ainsi que ses qualités de « brisure », de « bris », prêts à tous les remplois dans des textes à venir, le fragment, privé de l’unité première ou libéré de cadres obsolètes, a de multiples pouvoirs au service de l’écriture

    ‘Veritatem sparsam…colligere’ (Diuinae Institutiones, VII, 7, 4) : des fragments païens pour preuves de la vérité chrétienne dans l’apologie de Lactance. Lactance vs Eusèbe

    Get PDF
    Countless fragments of texts run through the apologetic sums composed by Lactance and Eusebius of Caesarea, the first, a lay Latin, the second, a Greek bishop, who, a few years apart at the beginning of the 4th century, both awaited and then experienced the official recognition of Christianity by the Roman authorities, gave a new and powerful impetus to the defence of their religion, and made Constantine, each in his own way, their champion. These fragments sometimes represent remnants of otherwise lost works, which are therefore precious to us because of the testimony they provide. But above all, they are quotations that these two apologists have exploited for the benefit of the Christian message, by proceeding by "decontextualizing" and reinterpreting their statements according to the recognized capacity of Christianity to be able to summarize the history of the world and of man, consequently, to renew the meaning of its culture. But the process and its conditioning differ in these two authors: Lactance uses the quotations to argue and dialectically lead his reader, through a logic of confrontation between texts, belief and doctrine, to recognize the authority of the Bible - which this Latin and "Ciceronian" reader denigrates -, and to bring back, in doing so, the pagan "dissonances" to Christian unity. Eusebius relies on the authority of this text as an asset allowing him to position himself as an author in the intellectual sphere: he establishes, as a representative of the ecclesiastical institution, the norm for a Christian reading of pagan authors - in particular Plato - which he systematizes in a series of doctrinal sections. Translated with www.DeepL.com/Translato

    Une poétique du vestige : l’écriture du fragment chez Pascal Quignard

    Get PDF
    • …
    corecore