228 research outputs found

    Claude Jolly

    Get PDF

    Claude Jolly

    Get PDF

    Discours de la critique

    Get PDF

    La biogĂ©ographie des grandes Ăźles, ou comment la taille de la scĂšne Ă©cologique influence-t-elle le jeu de l’évolution ?

    Get PDF
    We compare selected aspects of the biotas of long-isolated islands ranging in size from RĂ©union to early Pliocene South America, focusing on Madagascar, New Zealand, New Caledonia and the Hawaiian Islands. Although Madagascar and New Zealand were joined to larger land masses less than 90 million years ago, their biotas are overwhelmingly dominated by descendants of colonists from overseas. The size of a long-isolated land mass decisively influences major features of its ecosystem. On smaller islands, extinction is more likely, colonization is rarer, and there are fewer opportunities for diversification. The largest herbivores and the largest carnivores are smaller on smaller islands. Reduced diversity, lower predation pressure and diminished evolutionary innovation reduce the severity of competition on smaller islands: their plants are less well defended against vertebrate herbivores, and their primary productivity is lower, while their animals are longer-lived, less fecund, and have lower basal metabolism than mainland ecological counterparts. Herbivores are most likely to evolve convergently with counterparts on other land masses with predators of similar size and/or efficiency. Thus sloth lemurs converged on tree sloths, Megaladapis on koalas, and moa-nalos on moas and elephant birds. The degree of an island’s isolation also affects its ecosystem’s characteristics. More isolated islands receive fewer immigrants, so diversity is lower on more isolated islands, especially small islands with high risks of extinction. Fewer mainland immigrants, whose efficiency was tested against a variety of competitors and well-defended prey, reach more isolated islands, so competition is less intense on these islands, and these islands’ predators are less efficient. Smaller size and greater isolation therefore make a land mass more invasible. Islands with the fewest predators and the slowest pace of life are most likely to be catastrophically disrupted by mainland invaders. All these phenomena have analogues in human economies. As a rule, economies with higher total production support more intense competition, more innovation, a greater diversity of occupations, a faster pace of life, and greater productivity per capitaNous prĂ©sentons une approche comparative des particularitĂ©s de l'Ă©volution dans des milieux insulaires de diffĂ©rentes surfaces, allant de la taille de l'Ăźle de La RĂ©union Ă  celle de l'AmĂ©rique du Sud au PliocĂšne. Cette revue des formes actuelles et fossiles est centrĂ©e sur Madagascar, ainsi que sur la Nouvelle-ZĂ©lande, la Nouvelle-CalĂ©donie et les Ăźles Hawaii, dont les caractĂ©ristiques gĂ©ologiques et historiques sont prĂ©cisĂ©es. L’étendue des terres isolĂ©es apparaĂźt comme un facteur essentiel qui dĂ©termine la biodiversitĂ©, la taille des plus grands herbivores et celle des prĂ©dateurs au sommet des chaĂźnes trophiques, le rythme de vie (fonction de la longĂ©vitĂ© et du mĂ©tabolisme de base des animaux Ă  taille Ă©gale), l’intensitĂ© de la compĂ©tition ainsi que la rĂ©silience de l’écosystĂšme par rapport aux espĂšces envahissantes. Toutes ces caractĂ©ristiques dĂ©pendent aussi de l’éloignement des Ăźles par rapport aux continents. Sur les plus grandes Ăźles isolĂ©es pendant de longues pĂ©riodes, des radiations adaptatives – Ă  partir d’espĂšces colonisatrices ayant pu occasionnellement parcourir une longue distance – peuvent jouer le rĂŽle Ă©cologique de groupes localement absents, mĂȘme si l’anciennetĂ© d’une colonisation et la relative protection vis-Ă -vis des compĂ©titeurs continentaux qu’offre le nouvel habitat insulaire ne garantissent pas nĂ©cessairement une grande diversification des espĂšces qui en dĂ©rivent. Diversification et endĂ©misme : Bien que Madagascar et la Nouvelle-ZĂ©lande aient Ă©tĂ© reliĂ©es Ă  des blocs continentaux, il y a un peu moins de 90 millions d’annĂ©es, leurs biocĂ©noses sont largement dominĂ©es par les descendants de formes colonisatrices ayant plus rĂ©cemment traversĂ© la mer. La phylogĂ©nie des espĂšces et leur datation en fonction de l’ADN montrent notamment qu’à Madagascar les formes actuelles de mammifĂšres et d’oiseaux, ainsi que presque tous les reptiles et les plantes Ă  fleurs (Tableau I) proviennent des colonisateurs qui ont traversĂ© de vastes Ă©tendues marines. Des espĂšces endĂ©miques qui sembleraient anciennes comme les baobabs sont arrivĂ©es Ă  Madagascar il y a seulement dix millions d’annĂ©es ; et la phylogĂ©nie molĂ©culaire montre que certains groupes de vertĂ©brĂ©s terrestres actuellement diversifi Ă©s en de nombreux genres et espĂšces endĂ©miques (lĂ©muriens, tenrecs), appartiennent chacun, en fait, Ă  une seule radiation, donc Ă  une seule colonisation rĂ©ussie par la forme ancestrale. Inversement, les vagues successives d’espĂšces colonisatrices sont illustrĂ©es notamment par le hĂȘtre austral (Nothofagus) ayant colonisĂ© la Nouvelle-ZĂ©lande depuis l’Australie ; alors qu’il avait disparu Ă  la suite de changements climatiques, il a de nouveau colonisĂ© ce milieu insulaire. D’une façon gĂ©nĂ©rale, les datations en fonction de la phylogĂ©nie molĂ©culaire montrent qu’on a longtemps sous-estimĂ© l’importance d’espĂšces colonisatrices sur les terres qui furent anciennement sĂ©parĂ©es du continent. Ainsi que l’a montrĂ© Darwin, les espĂšces colonisant les terres isolĂ©es ont tendance Ă  Ă©voluer vers de nouvelles espĂšces endĂ©miques. La proportion de ces endĂ©miques est plus grande sur les terres les plus isolĂ©es, par exemple aux Ăźles Hawaii, notre site le plus Ă©loignĂ©, oĂč le taux d’endĂ©misme est particuliĂšrement Ă©levĂ©. Le taux d’endĂ©misme est aussi plus grand dans les groupes dont la dissĂ©mination est peu efficace : Ă  Madagascar, ce taux est plus Ă©levĂ© pour les plantes Ă  fleurs que pour les fougĂšres et Ă©galement plus Ă©levĂ© chez les amphibiens, les reptiles ou les mammifĂšres terrestres que chez les oiseaux ou les libellules (Tableau II). De plus, un faible nombre de groupes peuvent se diffĂ©rencier sur des Ăźles isolĂ©es et occuper des niches Ă©cologiques qui ne sont pas accessibles aux espĂšces des groupes continentaux apparentĂ©s. Les exemples citĂ©s Ă  partir des donnĂ©es bibliographiques rĂ©centes ont permis de prĂ©ciser les mĂ©canismes de diversification des espĂšces sur les Ăźles et les archipels. La spĂ©ciation fut allopatrique, aussi bien pour Drosophila sur les Ăźles Hawaii, que pour les arbres de la section Tieghemopanax (Polyscias, Araliaceae) en Nouvelle-CalĂ©donie, ainsi que pour les lĂ©muriens de Madagascar. Cette diffĂ©renciation des espĂšces correspond gĂ©nĂ©ralement aux exigences contrastĂ©es des diffĂ©rents habitats et des divers modes de vie possibles. La sĂ©lection dans les populations en train de se diversifier va dans le sens d’une diminution de la compĂ©tition pour les ressources limitĂ©es. Ainsi Ă  Madagascar, les plantules des diffĂ©rentes formes de l’arbre du voyageur (Ravenala) sont respectivement adaptĂ©es aux sous-bois, aux espaces dĂ©gagĂ©s ou aux milieux marĂ©cageux et le dĂ©calage des fl oraisons des formes arborescentes adultes permet la sympatrie dans certains cas. Sur les Ăźles les plus isolĂ©es et sur celles d’étendue suffi sante pour hĂ©berger une grande diversitĂ©, on trouve les radiations Ă©volutives les plus spectaculaires telles les drosophiles et les Drepanididae d’Hawaii ou, Ă  Madagascar, les palmiers Dypsis, les batraciens Mantellidae et les lĂ©muriens. Selon le modĂšle darwinien, les innovations sont bien plus frĂ©quentes sur les terres de grande Ă©tendue. Tous les continents sauf l’Antarctique (l’Australie et l’AmĂ©rique du Sud indĂ©pendamment des autres) ont permis l’émergence des Ă©cosystĂšmes prairiaux (ou graminĂ©ens) incluant de grands herbivores. Toutefois Ă  Madagascar, l’hippopotame, un brouteur qui occupa les milieux ouverts et s’y diffĂ©rencia, dĂ©rive d’une forme venue du continent ; et aucune des Ăźles de plus petite surface que Madagascar n’a vu Ă©voluer ce type d’écosystĂšme prairial. DiversitĂ©, taille, convergence et rythme de vie : La probabilitĂ© d’extinction est plus faible et les possibilitĂ©s de diversification sont plus grandes sur les Ăźles de grande surface ; c’est donc dans ces milieux que la diversitĂ© des espĂšces, locale et/ou totale, est la plus grande (Tableaux VI et VIII). L’analyse des relevĂ©s botaniques, par le calcul de l’indice α de Fisher selon la formule S = α ln(1 + N/α) oĂč S est le nombre d’espĂšces et N le nombre des arbres, a permis de mettre en Ă©vidence ces diffĂ©rences. Alors qu’en Nouvelle-CalĂ©donie (riche de 3 061 espĂšces indigĂšnes), un Ă©chantillon de 500 arbres de forĂȘt dense correspond Ă  76 espĂšces, Ă  Madagascar (11 000 espĂšces indigĂšnes) il correspond Ă  123 espĂšces et en Nouvelle-GuinĂ©e (15 000 espĂšces indigĂšnes) Ă  196 espĂšces. De la mĂȘme façon, les oiseaux insulaires utilisent davantage d’habitats, avec un rĂ©gime alimentaire plus Ă©clectique que celui de leurs Ă©quivalents continentaux. Il en rĂ©sulte une plus grande compĂ©tition sur les Ăźles de grande surface, alors que la pression des herbivores et des prĂ©dateurs se fait d’autant moins sentir que les Ăźles sont petites, avec Ă©galement, dans ces cas, une tendance vers une plus faible production primaire et un rythme de vie plus lent. Ainsi, avant l’apparition de l’homme, les plus gros herbivores Ă©taient de moindre taille dans les milieux insulaires et d’autant plus petits que la surface des Ăźles Ă©tait rĂ©duite. Alors que les Ă©lĂ©phants et les mammouths dĂ©passaient 5 tonnes sur les blocs continentaux de grande surface, l’oiseau-Ă©lĂ©phant de Madagascar (Aepyornis) pesait 275 kg et le plus gros herbivore d’Hawaii seulement 8,6 kg. La productivitĂ© primaire des Ă©cosystĂšmes est actuellement plus faible lĂ  oĂč ces consommateurs primaires Ă©taient de plus petite taille, notamment Ă  Hawaii et probablement aussi Ă  Madagascar (Tableau XIV). ParallĂšlement il apparaĂźt qu’il y a moins d’espĂšces pionniĂšres efficaces pour la rĂ©gĂ©nĂ©ration forestiĂšre sur les Ăźles que dans les forĂȘts continentales. Cela pourrait s’expliquer par le fait que, sur les Ăźles, les plus gros folivores ne pouvaient pas crĂ©er de nombreux chablis en faisant chuter les arbres (comme les Ă©lĂ©phants peuvent le faire). Les carnivores sont Ă©galement de moindre taille dans les milieux insulaires de surface rĂ©duite, comparĂ©s aux grands fĂ©lins d’Afrique ou d’Asie, avec seulement 17 kg pour Cryptoprocta spelea Ă  Madagascar et Ă  Hawaii 5 kg pour l’aigle qui Ă©tait localement le plus gros des prĂ©dateurs (Tableau XIII). Dans la mesure oĂč, sur les Ăźles, les espĂšces sont exposĂ©es, au stade adulte, Ă  de moindres dangers de prĂ©dation, elles peuvent consacrer une plus grande partie des ressources Ă  un allongement de la durĂ©e de vie et moins investir pour se reproduire rapidement et en grand nombre. Ces particularitĂ©s des milieux insulaires furent observĂ©es et dĂ©crites chez les rongeurs par Adler et Levins, sous le nom de “ syndrome Ăźlien ”. Elles s’observent notamment chez le genre Anolis qui, sur les Ăźles CaraĂŻbes, vit plus longtemps et se reproduit plus tardivement et en moindre nombre que les espĂšces continentales Ă©quivalentes, ainsi que chez de nombreuses espĂšces de Nouvelle-ZĂ©lande rĂ©putĂ©es pour leur longĂ©vitĂ© et leur reproduction extrĂȘmement lente. La faible pression de prĂ©dation se traduit Ă©galement, chez les herbivores, par des convergences de formes et de fonctions entre des espĂšces insulaires et continentales lĂ  oĂč les prĂ©dateurs sont peu efficaces. Par exemple, des lĂ©muriens fossiles prĂ©sentent des convergences avec des paresseux terrestres ou arboricoles d’AmĂ©rique du Sud et avec les koalas d’Australie, qui vivaient dans un environnement oĂč les prĂ©dateurs marsupiaux Ă©taient relativement peu efficaces. De mĂȘme, les moas (Dinornis) de Nouvelle-ZĂ©lande ont Ă©voluĂ© de façon convergente avec les moa-nalos (Branta et Chelychelynechen) des Ăźles Hawaii et les oiseaux-Ă©lĂ©phants (Aepyornis) de Madagascar. Lorsque la limitation des ressources alimentaires a des rĂ©percussions plus importantes que la prĂ©dation ou la compĂ©tition sur les populations animales, le mĂ©tabolisme basal tend Ă  diminuer. Si on le compare Ă  celui d’espĂšces du continent de taille Ă©quivalente, le mĂ©tabolisme est d’autant plus rĂ©duit que l’espĂšce habite une Ăźle de petite dimension. McNab a observĂ© cette rĂ©duction du mĂ©tabolisme chez certains pigeons insulaires. Elle est Ă©galement connue chez les lĂ©muriens de Madagascar, dont le mĂ©tabolisme est infĂ©rieur Ă  celui des primates continentaux de poids Ă©quivalent, ainsi que chez les tenrecs si on les compare aux Lipotyphla du continent. Ces variations globales qui portent Ă  la fois sur le niveau d’activitĂ© et sur l’efficacitĂ© de l’utilisation de l’énergie permettent de maintenir des populations plus grandes sur des ressources limitĂ©es. Formes reliques et compĂ©tition avec les espĂšces envahissantes : Les terres anciennement isolĂ©es, suffi samment grandes pour amoindrir le risque d’extinction alĂ©atoire, hĂ©bergent des formes reliques. Alors que des compĂ©titeurs les ont remplacĂ©es sur les grands blocs continentaux, on trouve encore en Australie les monotrĂšmes, en Nouvelle-ZĂ©lande les rhynchocĂ©phales (Sphenodon) et les Acanthisittidae (une famille ancestrale Ă  la base de l’ensemble des passereaux), en Nouvelle-CalĂ©donie, le genre Amborella, qui phylogĂ©nĂ©tiquement se situe vers l’origine de toutes les plantes Ă  fleurs, et Ă  Madagascar le genre Aepyornis rĂ©cemment disparu. Les espĂšces vĂ©gĂ©tales des Ăźles de grande surface possĂšdent gĂ©nĂ©ralement des dĂ©fenses biochimiques contre leurs consommateurs, comme sur les continents. Mais il apparaĂźt que si, sur un vaste bloc insulaire comme Madagascar, on trouve une proportion d’espĂšces riches en produits secondaires comparable Ă  celle observĂ©e dans des milieux analogues continentaux, les vĂ©gĂ©taux des Ăźles de petite surface en renferment d’autant moins que la surface est rĂ©duite. Ainsi les plantes des Ăźles Hawaii et celles des Channel Islands, au large des cĂŽtes californiennes, sont moins bien dĂ©fendues contre les vertĂ©brĂ©s herbivores que celles du continent. De plus la compĂ©tition pour la lumiĂšre est plus faible : les plantes de sous-bois des Ăźles Hawaii sont moins tolĂ©rantes Ă  l’ombre que celles des forĂȘts denses continentales. Il en rĂ©sulte une plus grande sensibilitĂ© aux espĂšces envahissantes introduites sur les Ăźles les plus petites. Les plantes pionniĂšres introduites peuvent surcimer les vĂ©gĂ©taux indigĂšnes qui ne font pas assez d’ombre pour les supprimer. De la mĂȘme façon, les prĂ©dateurs peuvent se montrer redoutables faces Ă  des proies dont la reproduction est trĂšs lente. Une bien plus grande efficacitĂ© dans l’utilisation des ressources ou l’utilisation, par des prĂ©dateurs, de techniques de chasse auxquelles les espĂšces insulaires n’ont jamais eu Ă  faire face, confĂ©rent aux espĂšces introduites une dangereuse supĂ©rioritĂ©. Nous prĂ©sentons une revue de ces espĂšces envahissantes, vĂ©gĂ©tales et animales, en fonction des effets observĂ©s sur des Ăźles de diffĂ©rentes surfaces, avant et aprĂšs l’intervention de l’homme. L’isolement gĂ©ographique affecte profondĂ©ment le potentiel Ă©volutif d’un Ă©cosystĂšme, et, Ă  surface Ă©gale, les Ăźles les plus isolĂ©es sont moins diversifi Ă©es que celles plus proches du continent. C’est le cas en particulier des petites Ăźles oĂč le risque d’extinction est Ă©levĂ© lorsqu’il n’y a pas d’opportunitĂ© pour une nouvelle spĂ©ciation et oĂč les espĂšces colonisatrices sont peu frĂ©quentes. L’isolement gĂ©ographique a jouĂ© particuliĂšrement contre les invasions spontanĂ©es de mammifĂšres terrestres, qui ont pu atteindre plusieurs fois Madagascar mais qui n’ont jamais atteint ni la Nouvelle-CalĂ©donie ni les Ăźles Hawaii avant que l’homme n’intervienne. Dans les milieux insulaires oĂč les mammifĂšres terrestres furent absents, d’autres formes animales, dont les oiseaux, ont pu jouer un rĂŽle Ă©quivalent au niveau du sol, tel ce perroquet terrestre et folivore du genre Strigops en Nouvelle-ZĂ©lande. L’intensitĂ© de la compĂ©tition et la moindre possibilitĂ© de colonisation dĂ©pendent Ă©galement de l’isolement d’un milieu insulaire. Bien que l’isolement d’un bloc quasi-continental comme l’Australie n’ait pas empĂȘchĂ© l’évolution de carnivores de taille respectable, Webb a fait remarquer que l’AmĂ©rique du Sud, longtemps isolĂ©e au dĂ©but du PliocĂšne, semble avoir Ă©tĂ© trop petite pour permettre l’émergence de mammifĂšres carnivores efficaces. En Australie les carnivores Ă©taient de plus grande taille que ceux de Madagascar, arrivĂ©s du continent il y a environ 20 millions d’annĂ©es. Mais alors que le plus grand carnivore australien connu de l’HolocĂšne, le loup de Tasmanie (Thylacinus), n’a pas rĂ©sistĂ© Ă  la compĂ©tition des dingos et des chiens introduits par l’homme, les carnivores de Madagascar ont survĂ©cu aux introductions de chiens, de chats et de rats. La prĂ©sence de ces carnivores indigĂšnes a considĂ©rablement limitĂ© l’impact des espĂšces introduites sur le reste de la faune de Madagascar. Ces diffĂ©rences entre les Ă©cosystĂšmes insulaires pourraient se comparer Ă  celles que l’on observe entre des systĂšmes Ă©conomiques. Les ensembles Ă©conomiques ayant la plus grande production globale et qui sont les moins isolĂ©s des autres, comprennent une plus grande diversitĂ© de professions avec une compĂ©tition plus intense, un rythme des Ă©changes plus rapide et une plus forte productivitĂ© per capita. Dans les Ă©cosystĂšmes les plus vastes, comme dans les plus grands ensembles Ă©conomiques, les espĂšces – ou les professions – sont davantage spĂ©cialisĂ©es, ce qui implique davantage d’interdĂ©pendance, avec un rĂ©seau d’échange et de coopĂ©ration plus vaste et plus complexe pouvant aller jusqu’à la symbios

    Achievement of hearing preservation in the presence of an electrode covering the residual hearing region

    Get PDF
    Conclusions: With full insertion with a long electrode, hearing preservation can be achieved even in the presence of a long electrode covering the residual hearing region. Objectives: Advances in developing new atraumatic concepts of electrode design as well as surgical technique have enabled hearing preservation after cochlear implantation surgery, and EAS (electric acoustic stimulation) accompanied with hearing preservation is a new trend for patients with residual hearing at the lower frequencies. However, full insertion with a long/medium electrode and hearing preservation is still a challenging field that calls for discussion. Method: In this study, round window insertion, an atraumatic electrode, and dexamethasone administration were used and atraumaticity (hearing preservation and conservation of vestibular function) was evaluated with full insertion of the electrode. Results: Postoperative evaluation after full insertion of the electrodes showed that hearing at low frequencies was well preserved in all five cases. Combined postoperative imaging with the referential tonotopic map confirmed achievement of full insertion and indicated the corresponding frequencies and the depth of the electrode. Achievement of atraumaticity of round window insertion in the present cases was confirmed from the viewpoint of the minimal drilling time as well as the preserved vestibular function.ArticleACTA OTO-LARYNGOLOGICA. 131(4):405-412 (2011)journal articl
    • 

    corecore