36 research outputs found

    La patrimonialisation de l'architecture produite sous le Protectorat français au Maroc. (cas de la médina de Fès)

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    Les maillons qui forment la chaîne de patrimonialisation contiennent tous une certaine invention, ou tout au moins une réécriture historique. En situation coloniale, parce que le désir de légitimation du pouvoir en place est particulièrement fort, les traditions inventées sont nombreuses. L'architecture, peut-être parce qu'elle est une des formes culturelles les plus immédiatement visible, est, dans ce contexte, propice à la réinvention patrimoniale. En raisons des représentations symboliques qui lui sont attachées, elle dévoile les rapports que la société entretient à son passé. Le Maroc n'échappe pas au phénomène. Pour le monter, nous étudions la manière dont Lyautey et son équipe ont produit une architecture médinale qui s'intègre au cadre préexistant, tout en alliant béton armé et cèdre, et la manière dont cette architecture est aujourd'hui patrimonialisée, réappropriée

    : Matériaux de cours issus des formations Mutual Heritage

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    Cet ouvrage fait partie du projet Mutual Heritage : from historical integration to contemporary active participation, un projet sur la patrimoine architectural et urbain récent dans le monde méditerranéen. Il rassemble des matériaux de cours issus d'une de ses formations

    II. Principe fondateur de l’urbanisme sous le Protectorat : séparation, ségrégation ou apartheid urbain ?

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    Louis-Hubert Lyautey forge une politique urbaine sur deux axes complémentaires qui se légitiment mutuellement : préservation des cités anciennes et création de villes nouvelles séparées de ces nouveaux enjeux patrimoniaux. La séparation des agglomérations naissantes et des médinas est justifiée alors par diverses raisons, « politiques, économiques, sanitaires, édilitaires et esthétiques ». Lyautey, fort de son expérience coloniale, a voulu l’imposer pour ne pas altérer la culture et les mœurs..

    Patrimonialisation de la médina de Fès et création architecturale sous le protectorat français (1912-1956) : à la quête d’une « couleur locale »

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    À peine là, partout le miracle s’opère : C’est donc le Moyen Âge aux cris inquiétants, rouges, violets, bleus, que burnous et caftans projettent vers le ciel où l’Islam réverbère. […]Extrait de « Sur la place Djemaa El-Fna », Les champs, 29-30 janvier 1985, Sonnets du sud, Jean de Lost-Pic. Dès le début du protectorat, le résident général Louis-Hubert Lyautey et son équipe envisagent les médinas marocaines comme des objets patrimoniaux, des conservatoires de formes urbaines à valoriser. Pour ..

    Conclusion

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    À travers le cas fassi, s’élabore une lecture de la formation d’une ville nouvelle distante de l’histoire officielle que Lyautey et ses collaborateurs ont vulgarisée pour légitimer la présence de la France outre-mer, et de certaines études post-coloniales. Comme signalé dans l’introduction, les villes nouvelles ont généré une littérature manichéenne, mythifiante et passionnée, dans laquelle défenseurs et détracteurs de la politique urbaine du protectorat analysent ces objets comme la matérial..

    Fès, la fabrication d’une ville nouvelle (1912-1956)

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    À la croisée de l’histoire et de l’histoire de l’art, cet ouvrage analyse, à travers le cas de Fès, l’ensemble des mécanismes de fabrication d’une ville nouvelle et ceux de son corollaire - la transformation d’une ville ancienne -, sous le Protectorat français au Maroc (1912-1956). Il met ainsi en lumière les distorsions entre l’idéal urbain, théorisé a posteriori par le résident général Louis-Hubert Lyautey et sa kyrielle de collaborateurs, et la réalité finalement sortie de terre. Ce travail, basé sur des sources archivistiques dispersées de part et d’autre de la Méditerranée et dont certaines sont inédites, s’intéresse autant aux doctrines qui sous-tendent les transformations de la ville, aux protagonistes qui participent à ces changements, qu’au contexte dans lequel ils interviennent. L’auteur met ainsi en évidence qu’une ville nouvelle édifiée en contexte colonial est loin d’être la simple matérialisation d’une doctrine politique, ni une ville construite par et pour les Européens. Elle montre qu’au contraire, elle est l’œuvre de tout un système d’acteurs pluriels - administration, colons mais aussi élite locale -, le résultat d’accointances, d’accords, de désaccords et surtout de compromis, autant qu’elle est le fruit des circonstances, de contingences géographiques, politiques, sociales ou encore économiques, et même de hasards.Combining history and the history of art, this volume uses the case of Fez to analyse all the mechanisms involved in the founding of a new city and those of its corollary - the transformation of an ancient city -, under the French Protectorate in Morocco between 1912 and 1956. It also highlights the differences between the urban ideal, a theory expounded a posteriori by the Resident-General Louis-Hubert Lyautey and his many collaborators, and the reality eventually built from scratch. This work, based on archival sources from all around the Mediterranean, some of which are unpublished, accords the same attention to the doctrines which underlie the city’s transformations and to the protagonists who participate in these changes as it does to the context in which they occur. The author also demonstrates that a new city built in a colonial context is by no means the mere materialisation of a political doctrine, nor a city built by and for Europeans. It shows that, on the contrary, it is the achievement of a whole system consisting of a large number of stakeholders - local government, colonials and elected local representatives -, the result of dealings, agreements, disagreements and, above all, compromise, as much as it is the consequence of circumstances, geographical, political, social or economic contingencies, and even coincidences

    Les Trois Médinas. Tunis, Alger, Fès, de Alexandre Orloff et Salah Stétié

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    Tout au long des 299 pages de ce beau livre, Salah Stétié conduit le lecteur dans un voyage au cœur de trois médinas nord-africaines : Tunis, Alger et Fès. Il s’agit d’un voyage poétique illustré par une riche iconographie composée d’une centaine de photographies prises dans les années 1980 à Alger, Fès et Tunis par Alexandre Orloff, en mission pour l’UNESCO. Par l’anachronisme de certains commentaires, allié à l’ancienneté des clichés, cet ouvrage offre une description désuète des médinas. S..

    III. La planification urbaine rationnelle confrontée au terrain fassi

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    Toutes les agglomérations marocaines situées dans l’Empire français doivent être dotées, comme le spécifie le dahir du 16 avril 1914, d’un plan d’alignement, d’aménagement et d’extension qui fixe un certain nombre de servitudes, notamment « […] la largeur, la direction et le profil des voies existantes et des voies nouvelles, l’emplacement, l’étendue et la disposition des jardins ou parcs, réserves boisées et espaces libres à créer, les servitudes à établir dans l’intérêt de la sécurité publi..

    VI. Quarante années de tendances architecturales

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    Durant les quarante années de mandat français, les styles architecturaux se succèdent à Fès-nouvelle, certains totalement exogènes, d’autres, hybrides, mêlant formes métropolitaines et influences locales. Ils évoluent selon les goûts des propriétaires européens et marocains et des architectes, les époques et les modes, mais aussi en fonction de la politique esthétique du Protectorat, des tentatives de régulation mises en œuvre par les agents publics. Les autorités élaborent une législation co..

    Des protectorats aux États-nations : tradition et modernité architecturales et urbaines en Tunisie et au Maroc, ou la systématisation d'un vocabulaire à des fins politiques

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    Au Maghreb, dans le domaine de l'architecture et de l'urbanisme, les concepts de tradition et de modernité construits à l'époque des Protectorat sont repris après les indépendances, y compris dans une sphère officielle, par les Pères de la libération et leurs successeurs : en particulier Habib Bourguiba en Tunisie et Hassan II au Maroc. Ils utilisent la même terminologie que ceux qu'ils ont combattus, certes dans un objectif bien différent mais toujours infiniment politique et symbolique, pour mettre en valeur les États " modernes " que ces hommes envisagent de construire et les idées de progrès qu'ils prétendent porter. Toutefois, cet usage, après 1956, est-il une scorie du passé, une sorte d'atavisme, un héritage quasi intériorisé ? Les formes architecturales et urbaines que portent leurs discours sont-elles assimilables à une certaine forme de permanence avec la période coloniale ? Notre analyse s'appuie sur l'étude des projets de percées des villes anciennes et des grands projets architecturaux officiels considérant que de tels aménagements monumentaux constituent, en même temps qu'une réponse pragmatique à un problème donné, un objet et un support de discours
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