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La longue tradition graphique: L'expression schématique aux époques historiques
Cet article porte sur une expression graphique d’époque historique que beaucoup de chercheurs appellent art schématique linéaire. Le corpus est habituellement présenté par un inventaire de ses figures. Nous proposons de l’identifier par ses thèmes: des scènes réalistes et/ou des associations précises de figures. Une organisation des figures sur leur support est démontrée: les figures d’êtres vivants sont initiales, des signes d’accompagnement leur sont ajoutées, des signes périphériques expriment la longue fréquentation des lieux. Les détails réalistes permettent de dater l’essentiel des figures de la fin de l’époque médiévale. Le corpus se restreint ensuite mais perdure jusqu’aux débuts du XX e siècle. L’expression graphique linéaire utilise parfois des sites déjà occupés par d’autres manifestations graphiques, notamment par les peintures d’époque néolithique. Concernant cette longue tradition graphique, notre hypothèse est de considérer que les différents corpus sont unis par l’usage de mêmes signes et d’une même syntaxe. Le message est sans doute différent mais la forme et l’organisation identique des figures permettent aux graveurs de réutiliser les figures peintes préexistantes.This paper concerns a graphic expression of historic period that many researchers call lineal schematic art. The corpus is usually presented by an inventory of its figures. We suggest to identify it by its themes : realistic scenes and/or precise associations of figures. An organization of figures on their support is demonstrated : human beings’ figures are initial, signs of accompaniment are added to them, peripheral signs express the long attendance of sites. The realistic details allow to date the main part of the figures of the end of medieval period. The corpus contents itself then but continues until the beginning of the XX th century. The lineal schematic expression sometimes uses sites already occupied by other graphic demonstrations, particularly by Neolithic paintings. Concerning this long graphic tradition, our hypothesis is to consider that the various corpuses are united by the use of the same signs and the same syntax. The message is doubtless different but the shape and the identical organization of figures allow the engravers to use the pre-existent painted figures
Saint-Rémy-de-Provence – Abri Otello
Identifiant de l'opération archéologique : 8356 Date de l'opération : 2007 (RE) Inventeur(s) : Hameau Philippe (SUP) L’abri Otello (du prénom de son inventeur, Otello Badan) a fait l’objet d’une seconde campagne de relevés assortis d’une prospection des combes et crêtes avoisinantes. Le site comprend deux espaces superposés : une esplanade (abri inférieur) et un porche à  8 m au-dessus de la première (abri supérieur) constitué d’un couloir et d’une salle représentant un espace de 12 m de long ..
Vacheresse – Gravures d’Ubine
Code INSEE de la commune : 74286Lien Atlas (MCC) :http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/index.php?ap_theme=DOM_2.01.02&ap_bbox=6.645;46.301;6.760;46.348 En zone A, secteur 1, deux personnages sont présentés de face, avec les détails anatomiques du visage bien marqués. Le corps est quadrillé pour l’un d’eux, les membres sont absents. Un motif arciforme surmonte chaque tête. Autour de ces figures, les signes géométriques sont scalariformes, réticulés, losangiques ou tracés en triangle..
Creysseilles, Pranles – Rochers gravés
La commune de Creysseilles est connue depuis 1960 pour son rocher gravé, dit « Les Pieds du Diable ». En 1991, D. Vaillant découvre deux autres groupes de rochers gravés, soit 70 rochers environs.En 1992, notre intervention porte sur le rocher du groupe occidental, où l’on compte 50 rochers gravés. Il s’agit de croix, de cupules et de traits obliques. Un seul rocher porte une exubérance de décor exceptionnelle pour le groupe. Les gravures sont réalisées par piquetage de la roche.L’emplacemen..
Conversion artisanale et volonté identitaire. L'exemple des charbonniers de Moyenne Provence
Photograph taken by Salt Lake Tribune staf
Conversion artisanale et volonté identitaire. L'exemple des charbonniers de Moyenne Provence
Cénevières – La Castinière des Gourgues
Date de l'opération : 1989 (SD) Inventeur(s) : Hameau Philippe Une demande de mise en exploitation d'une castinière a été à l'origine d'une campagne de sondages sur un site repéré il y a quelques années par Jean Clottes et Michel Lorblanchet. Trois sondages ont été implantés dans les secteurs les plus sensibles, matérialisés par la présence en discontinu d'un niveau archéologique d'épaisseur variable (entre 0,35 m et 0,50 m) presque immédiatement au contact de la castine. Composé d'un sédimen..
Le geste et la forme dans l’expression graphique du néolithique
The parietal painted sign keeps on the memory of gesture that produces it. It is one of the distinctive features of this particular artefact. However, it is not possible to reconstruct this gesture if we do not give the context of the sign, if we do not present the numerous physical and cultural parameters which are in charge of their production. About schematic paintings of Neolithic age, we must take the union of criterions into account such as the parietal and site topography, the cultural constraints that appoint the location of figures and the ritual practices originally the graphical expression. The painter perceives, adapts and behaves according to this spatial and social environment. We refer here to several strategies: the attention for the parietal microtopography in accordance with the signs to draw, the respect of some criterions that specify the choice of the site like the hygrophily of places and the rubefaction of rock walls, the need to paint at the limits of the accessibility of site and wall, the use of drawing-tools for increase the capacities of the body. The efficiency of the gesture consists in realizing a sign bearing a meaning because in harmony with the features of its support.Una de las particularidades del signo pintado en una pared es que guarda la memoria del gesto que lo ha producido. No obstante, si se quiere restituir correctamente este gesto, hay que contextualizar el signo analizando los diversos parámetros, fĂsicos y culturales que han participado en su realizaciĂłn. Para las pinturas esquemáticas del NeolĂtico, eso significa tomar en consideraciĂłn la conjunciĂłn de criterios como la topografĂa de las paredes y de los lugares pintados, las exigencias culturales que obligan a la colocaciĂłn de las figuras, asĂ como las prácticas rituales que dan origen a la expresiĂłn gráfica. El oficiante percibe, se adapta y actĂşa en consecuencia del entorno espacial y social. AquĂ se dibujan algunas estrategias: la atenciĂłn a la microtopografĂa segĂşn los signos que hay que dibujar, la atenciĂłn a algunos criterios que determinan la elecciĂłn del lugar como la higrofilia de los sitios y la rubefacciĂłn de las paredes, la voluntad de pintar en los lĂmites de la accesibilidad del lugar y de la pared, la utilizaciĂłn de Ăştiles trazadores aumentando la capacidad del cuerpo. En definitiva, la eficacia del gesto consiste en realizar un signo que conlleva un sentido porque está en concordancia con las caracterĂsticas del soporte.L’une des particularitĂ©s du signe peint sur une paroi est qu’il garde la mĂ©moire du geste qui l’a produit. Cependant, si l’on veut restituer correctement ce geste, il faut contextualiser le signe en analysant les divers paramètres, physiques et culturels qui ont participĂ© Ă sa rĂ©alisation. Pour les peintures schĂ©matiques du NĂ©olithique, cela signifie prendre en compte la conjonction de critères tels que la topographie des parois et des sites, les contraintes culturelles qui prĂ©sident Ă l’emplacement des figures et les pratiques rituelles Ă l’origine de l’expression graphique. Le scripteur perçoit, s’adapte et agit en consĂ©quence de cet environnement spatial et social. Quelques stratĂ©gies sont Ă©voquĂ©es ici: l’attention portĂ©e Ă la microtopographie de la paroi selon les signes Ă tracer, l’attention portĂ©e Ă certains critères qui dĂ©terminent le choix du site comme l’hygrophilie des lieux et la rubĂ©faction des parois, la volontĂ© de peindre aux limites de l’accessibilitĂ© du site et de la paroi, l’utilisation d’outils-traceurs augmentant les capacitĂ©s du corps. En dĂ©finitive, l’efficacitĂ© du geste consiste Ă rĂ©aliser un signe qui est porteur de sens car en adĂ©quation avec les caractĂ©ristiques de son support
L’idéal de la paix et les réalités de la guerre à travers les graffiti de la prison de Brignoles
La prison de Brignoles a fonctionné de 1840 à 1926 puis a été réutilisée pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 1500 graffiti y ont été relevés, diversement datés quoique majoritairement des années 1940-1945, où transparaissent les aspirations de leurs auteurs. Ceux-ci sont des civils et des militaires, des Français et des étrangers, au gré de l’évolution du conflit. Certains graffiti expriment la situation personnelle du détenu pendant le temps de son incarcération tandis que d’autres se réfèrent à ses pérégrinations pendant le conflit en cours. Des marquages entretiennent le souvenir d’un passé apaisé tandis que d’autres imaginent déjà l’issue de la guerre. Les expressions du temps nous font distinguer un temps long de la paix et des mises en scène assez consensuelles et un temps court et scandé de la guerre aux évocations plus précises mais aussi plus rares. Par la décoration complète de sa cellule, le détenu Raymond Balestra résume ces variations dans un style tout à la fois réaliste et allégorique.Hameau Philippe. L’idéal de la paix et les réalités de la guerre à travers les graffiti de la prison de Brignoles. In: Écrire la guerre, écrire la paix. Actes du 136e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Faire la guerre, faire la paix », Perpignan, 2011. Paris : Editions du CTHS, 2013. pp. 85-94. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 136-9
Marques et traces de l’activité cynégétique dans la forêt méditerranéenne française
International audienc
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