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    Le commerce privé des Assyriens en Anatolie: un modèle du commerce archaïque selon <br>K. Polanyi

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    Au début du IIe millénaire avant J.-C., les habitants de la ville d'Aššur organisent un commerce à longue distance avec l'Asie Mineure où ils vendent de l'étain et des étoffes en échange de métaux précieux, or et argent, qu'ils rapportent chez eux. Ils s'établissent dans plusieurs dizaines de comptoirs commerciaux en Asie Mineure, dont le principal, situé à Kanish, a livré plus de 22 500 tablettes cunéiformes constituant leurs archives privées. Dans les années 1950, K. Polanyi a utilisé les synthèses historiques disponibles sur ce dossier pour proposer une analyse du commerce archaïque. Ses théories, influencées par la vision que l'on avait alors des échanges à longue distance initiés par les Assyriens et de leur cadre politique, ont été critiquées dès le début des années 1970. Depuis, plusieurs synthèses importantes ainsi que de nouveaux textes découverts et publiés permettent de mieux appréhender la nature de ce commerce. Les différents points analysés dans cet article concernent la fixation des prix, les liens des marchands avec l'État et la prise de risques, la notion de marché et le fonctionnement du karum ou port de commerce

    Le cadre juridique du commerce à longue distance mésopotamien dans la première moitié du premier millénaire av. J.-C

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    La plaine alluviale située entre le Tigre et l'Euphrate, sur le territoire de l'actuel Irak, est le siège de l'une des civilisations les mieux connues de l'antiquité : la civilisation mésopotamienne. L'écriture y est utilisée dès la fin du quatrième millénaire, sur un support particulier, la tablette d'argile, qui présente la particularité de bien se conserver au climat irakien. Des centaines de milliers de documents écrits ont ainsi été préservés, sur une période de temps allant de la fin du IVe millenaire au premier siècle de notre ère. Ils témoignent de nombreux aspects de la société mésopotamienne ancienne et des activités quotidiennes de ses habitants : lettres, comptes, contrats, traités conclus entre rois, rapports de gouverneurs, textes mythologiques, magiques ou médicaux, actes juridiques ou recettes de cuisine, la variété infinie des textes mésopotamiens inspire les études des historiens spécialistes de la région, les assyriologues. Parmi ces documents, un nombre considérable se rapporte au droit et à l'exercice de la justice. Les textes consignant la loi ne sont pas les plus nombreux, mais quelques ensembles conservés s'avèrent extrêmement précieux. C'est le cas du code d'Hammurabi ou des «lois médio-assyriennes » qui ont permis de nombreuses études consacrées aux droits du Proche-Orient ancien , parfois comparés à ceux de peuples voisins, comme le peuple juif. Mais la grande originalité de la documentation cunéiforme issue de Mésopotamie est qu'à côté de ces textes qui disent la loi, de très nombreux documents ont été retrouvés dans des archives des palais ou des maisons privées. Ces tablettes témoignent de la pratique de la justice et de sa mise en oeuvre quotidienne, qui peut alors être comparée aux textes théoriques. Actes de procès, contrats, lettres mentionnant des problèmes relevant ou mêmes des activités quotidiennes au détour desquelles on devine certaines réalités juridiques, la grande variété des textes, disponibles sur une si longue période, fait de la Mésopotamie ancienne un sujet d'étude de premier ordre pour les historiens du droit. Le présent article s'intéressera au cadre juridique du commerce à longue distance dans la Mésopotamie du premier millénaire, à l'époque dite néo-assyrienne. Au sein de la longue histoire mésopotamienne, le premier millénaire av. J.-C. occupe une place à part. Alors que la Mésopotamie est, aux III e et II e millénaires morcellée en cités-états ou royaumes de taille assez limitée, le premier millénaire est le temps des grands empires : néo-assyrien pour la première moitié du premier millénaire puis, de 625 à 539, néo-babylonien. Les rois néo-assyriens sont de grands conquérants dont l'empire s'étend progressivement à l'ensemble du Proche-Orient. Leurs conquêtes modifient profondément les modalités du commerce à longue distance : cessant d'être pratiqué entre états, il l'est maintenant le plus souvent à l'intérieur de grandes constructions politiques qui rassemblent sous une même autorité des peuples très divers. Sédentaires de culture suméro-akkadienne résidant dans la plaine alluviale commercent, directement ou via des intermédiaires, avec les peuples araméens partiellement sédentarisés, ou les tribus arabes pratiquant le grand commerce caravanier. Les régions de l'ouest, Syrie cotière ou Liban, y participent, comme au deuxième millénaire, mais sont progressivement intégrées aux grands empires mésopotamien

    Les modes de régulation des marchands mésopotamiens au premier millénaire av. J-C.

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    International audienceLe risque et l'incertitude font partie du quotidien des marchands, surtout lorsqu'ils sont spécialisés dans le commerce à longue distance. Pillage, chute des prix, tromperie sur la marchandise constituent autant d'aléas dont les effets déstabilisateurs peuvent rendre impossible leur activité. Alors que les marchands contemporains s'en remettent à des sociétés d'assurances pour se protéger contre la plupart des risques qu'ils encourent, les marchands antiques n'ont d'autre ressource que de mettre en place des modes de régulation adaptés aux différentes formes d'incertitude auxquelles ils sont confrontés. Certains de ces modes de régulation sont informels, ils conduisent par exemple à la mise en place d'associations professionnelles. D'autres sont coordonnés par l'État et donnent lieu à des dispositions juridiques ou diplomatiques. La grande variété des modes de régulation imaginés par les marchands de l'antiquité répond à celle des risques pesant sur leur activité. L'objet de cet article est de rechercher, pour quelques exemples d'aléas caractéristiques du commerce à longue distance, quels sont les moyens mis en oeuvre par les marchands antiques pour en limiter les effets. Il serait sans doute possible d'interroger, à partir de cette question simple, des sources relevant de toute l'Antiquité. Nous nous limiterons à un domaine plus étroit en nous intéressant aux marchands impliqués dans les échanges à longue distance en Mésopotamie au premier millénaire. Cette région, comprise entre le Tigre et l'Euphrate 1 , a livré des documents particulièrement précieux pour l'historien des comportements économiques. Le support traditionnel des langues locales, le sumérien puis l'akkadien, est en effet une tablette d'argile sur laquelle sont imprimés, grâce à un calame, de petits signes en forme de clous qui ont donné à cette écriture son nom de « cunéiforme ». L'utilisation de ce support particulier représente une véritable chance pour l'historien puisque, contrairement aux matériaux souples comme la peau ou le papyrus, il peut se conserver, sous certaines conditions, jusqu'à nos jours. Cette sauvegarde est d'autant plus précieuse que l'usage de l'écriture cunéiforme se répand, très tôt, dans différentes  Université F. Rabelais, Tours ; Laboratoire d'études sémitiques anciennes, Paris

    Genomic Evidence Suggests Further Changes of Butterfly Names

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    Further genomic sequencing of butterflies by our research group expanding the coverage of species and specimens from different localities, coupled with genome-scale phylogenetic analysis and complemented by phenotypic considerations, suggests a number of changes to the names of butterflies, mostly those recorded from the United States and Canada. Here, we present evidence to support these changes. The changes are intended to make butterfly classification more internally consistent at the genus, subgenus and species levels. That is, considering all available evidence, we attempt to assign similar taxonomic ranks to the clades of comparable genetic differentiation, which on average is correlated with the age of phylogenetic groups estimated from trees. For species, we use criteria devised by genomic analysis of the genetic differentiation across suture zones and comparison of sympatric populations of closely related species. As a result, we resurrect 4 genera and 1 subgenus from subgeneric status or synonymy, change the rank of 8 currently used genera to subgenus, synonymize 7 genus-group names, summarize evidence to support 19 taxa as species instead of subspecies and 1 taxon as subspecies instead of species, along with a number of additional changes. One new genus and one new subspecies are described. Namely, the following taxa are treated as genera Tharsalea Scudder, 1876, Helleia Verity, 1943, Apangea Zhdanko, 1995, and Boldenaria Zhdanko, 1995. Tetracharis Grote, 1898 is a valid subgenus (not a synonym of Anthocharis Boisduval, Rambur, [Duménil] & Graslin, [1833]) that consists of Anthocharis cethura C. Felder & R. Felder, 1865 (Müller, 1764), Anthocharis midea (Hübner, [1809]), and Anthocharis limonea (A. Butler, 1871). The following are subgenera: Speyeria Scudder, 1872 of Argynnis Fabricius, 1807; Aglais Dalman, 1816 and Polygonia Hübner, [1819] of Nymphalis Kluk, 1780; Palaeonympha Butler, 1871 of Megisto Hübner, [1819]; Hyponephele Muschamp, 1915 of Cercyonis Scudder, 1875; Pyronia Hübner, [1819] and Aphantopus Wallengren, 1853 of Maniola Schrank, 1801 and Pseudonymphidia Callaghan, 1985 of Pachythone. Lafron Grishin, gen. n. (type species Papilio orus Stoll, [1780], parent subfamily Lycaeninae [Leach], [1815]) is described. Dipsas japonica Murray, 1875 is fixed as the type species of Neozephyrus Sibatani & Ito, 1942. The following taxa are junior subjective synonyms: Falcapica Klots, 1930 of Tetracharis Grote, 1898; Habrodais Scudder, 1876, Favonius Sibatani & Ito, 1942, Neozephyrus Sibatani & Ito, 1942, Quercusia Verity, 1943, Chrysozephyrus Shirôzu & Yamamoto, 1956, and Sibataniozephyrus Inomata, 1986 of Hypaurotis Scudder, 1876; Plesioarida Trujano & García, 2018 of Roeberella Strand, 1932; Papilio temenes Godart, 1819 (lectotype designated herein) of Heraclides aristodemus (Esper, 1794), Speyeria hydaspe conquista dos Passos & Grey, 1945 of Argynnis hesperis tetonia (dos Passos & Grey, 1945), and Erycides imbreus Plötz, 1879 of Phocides polybius polybius (Fabricius, 1793). The following are revised genus-species combinations: Pachythone lencates (Hewitson, 1875) Pachythone flocculus (Brévignon & Gallard, 1993), Pachythone floccus (Brévignon, 2013), Pachythone heberti (P. Jauffret & J. Jauffret, 2007), Pachythone marajoara (P. Jauffret & J. Jauffret, 2007) and Cissia cleophes (Godman & Salvin, 1889). The following species are transferred between subgenera: Anthocharis lanceolata Lucas, 1852 belongs to Anthocharis Boisduval, Rambur, [Duménil] & Graslin, [1833] instead of Paramidea Kuznetsov, 1929 and Danaus eresimus (Cramer, 1777) belongs to Danaus Kluk, 1780, and not to Anosia Hübner, 1816. The following taxa are distinct species rather than subspecies (of species shown in parenthesis): Heraclides ponceana (Schaus, 1911) (not Heraclides aristodemus (Esper, 1794)), Colias elis Strecker, 1885 (not Colias meadii W. H. Edwards, 1871), Argynnis irene Boisduval, 1869 and Argynnis nausicaa W. H. Edwards, 1874 (not Argynnis hesperis W. H. Edwards, 1864), Coenonympha california Westwood, [1851] (not Coenonympha tullia (Müller, 1764)), Dione incarnata N. Riley, 1926 (not Dione vanillae (Linnaeus, 1758)), Chlosyne coronado (M. Smith & Brock, 1988) (not Chlosyne fulvia (W. H. Edwards, 1879)), Chlosyne chinatiensis (Tinkham, 1944) (not Chlosyne theona (Ménétriés, 1855)), Phocides lilea (Reakirt, [1867]) (not Phocides polybius (Fabricius, 1793)), Cecropterus nevada (Scudder, 1872) and Cecropterus dobra (Evans, 1952) (not Cecropterus mexicana (Herrich-Schäffer, 1869)), Telegonus anausis Godman & Salvin, 1896, (not Telegonus anaphus (Cramer, 1777)), Epargyreus huachuca Dixon, 1955 (not Epargyreus clarus (Cramer, 1775)), Nisoniades bromias (Godman & Salvin, 1894) (not Nisoniades rubescens (Möschler, 1877)), Pholisora crestar J. Scott & Davenport, 2017 (not Pholisora catullus (Fabricius, 1793)), Carterocephalus mandan (W. H. Edwards, 1863) and Carterocephalus skada (W. H. Edwards, 1870) (not Carterocephalus palaemon (Pallas, 1771)), Amblyscirtes arizonae H. Freeman, 1993 (not Amblyscirtes elissa Godman, 1900), and Megathymus violae D. Stallings & Turner, 1956 (not Megathymus ursus Poling, 1902). Resulting from these changes, the following are revised species-subspecies combinations: Heraclides ponceana bjorndalae (Clench, 1979), Heraclides ponceana majasi L. Miller, 1987, Argynnis irene dodgei Gunder, 1931, Argynnis irene cottlei J. A. Comstock, 1925, Argynnis irene hanseni (J. Emmel, T. Emmel & Mattoon, 1998), Argynnis nausicaa elko (Austin, 1984), Argynnis nausicaa greyi (Moeck, 1950), Argynnis nausicaa viola (dos Passos & Grey, 1945), Argynnis nausicaa tetonia (dos Passos & Grey, 1945), Argynnis nausicaa chitone W. H. Edwards, 1879, Argynnis nausicaa schellbachi (Garth, 1949), Argynnis nausicaa electa W. H. Edwards, 1878, Argynnis nausicaa dorothea (Moeck, 1947), and Argynnis nausicaa capitanensis (R. Holland, 1988), Argynnis zerene atossa W. H. Edwards, 1890, Dione incarnata nigrior (Michener, 1942), Chlosyne coronado pariaensis (M. Smith & Brock, 1988), Cecropterus nevada aemilea (Skinner, 1893), Cecropterus nevada blanca (J. Scott, 1981), Telegonus anausis annetta (Evans, 1952), Telegonus anausis anoma (Evans, 1952), Telegonus anausis aniza (Evans, 1952), Epargyreus huachuca profugus Austin, 1998, Carterocephalus mandan mesapano (Scudder, 1868) and Carterocephalus skada magnus Mattoon & Tilden, 1998. American Coenonympha subspecies placed under C. tullia other than Coenonympha tullia kodiak W. H. Edwards, 1869, Coenonympha tullia mixturata Alpheraky, 1897 and Coenonympha tullia yukonensis W. Holland, 1900 belong to C. california. Heraclides ponceana latefasciatus Grishin, ssp. n. is described from Cuba. Argynnis coronis carolae dos Passos & Grey, 1942 is considered a subspecies-level taxon. Unless stated otherwise, all subgenera, species, subspecies and synonyms of mentioned genera and species are transferred together with their parent taxa, and others remain as previously classified

    Contribució al coneixement dels heterocera de la Catalunya occidental. i (lepidoptera)

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    S'exposen els resultats de les recerques lepidopterològiques (Heterocera) dutes a terme a la Catalunya occidental. Es dóna la relació de les espècies trobades (231), pertanyents a 13 famílies de macroheteròcers, i s'inclouen comentaris sobre els tàxons més interessants des del punt de vista faunístic i biogeogràfic.A contribution to knowledge of the Heterocera of the Western Catalonia. I (Lepidoptera). The results of research carried out on the Heterocera (Lepidoptera) of Western Catalonia are described. A list of the 231 species recorded, belonging to 13 families of Macroheterocera, is given, together witch notes on the taxa that are of most interest from a faunal and biogeographical point if view

    Joëlle Napoli (éd.), Ressources et activités maritimes des peuples de l’Antiquité, Actes du Colloque International de Boulogne-sur-Mer, 12-13 et 14 mai 2005, (Les Cahiers du Littoral, 2, no 6).

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    On doit signaler ici la publication de ce colloque tenu à Boulogne-sur-Mer en mai 2005, dont quelques communications intéressent directement les spécialistes du Proche-Orient. L. Graslin, « Les produits liés à la mer dans les temples babyloniens au Ier millénaire av. J.-C. : l’apport des sources mésopotamiennes à une étude des activités maritimes en Méditerranée orientale », p. 295-309, s’appuyant sur quelques textes dont elle fournit la traduction, montre combien les produits de la mer ou tr..

    John Peter Oleson (éd.), The Oxford Handbook of Engineering and Technology in the Classical World.

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    Il est bien difficile de rendre compte de la richesse de ce volume, mais on se doit de le signaler ici compte tenu des services qu’il rendra à tous, même en dehors des périodes classiques qu’il prétend seules couvrir. J. P. Oleson, dont on connaît les travaux sur l’hydraulique antique (notamment à Humayma en Jordanie méridionale), mais aussi la compétence en matière d’archéologie sous-marine et portuaire comme en numismatique, était sans doute le plus qualifié pour diriger la vaste équipe int..

    Judean Merchants in Babylonia and Their Participation in Long-Distance Trade

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    This article focuses on Judean merchants in Babylonia, their social networks, and their business activities in the sixth century BCE. I argue that these people were integrated into the commercial sphere of Babylonian society and that they had native Babylonian merchants as well as traders of foreign origin among their acquaintances. Judeans participated in Babylonian long-distance trade, and documented evidence shows that some of them travelled as far as Iran for the purpose of trading. Furthermore, because travelling and the transportation of goods are an integral part of commercial activity, merchants provide an example of people who could have maintained connections between Judeans living in Judah and Babylonia.This article focuses on Judean merchants in Babylonia, their social networks, and their business activities in the sixth century BCE. I argue that these people were integrated into the commercial sphere of Babylonian society and that they had native Babylonian merchants as well as traders of foreign origin among their acquaintances. Judeans participated in Babylonian long-distance trade, and documented evidence shows that some of them travelled as far as Iran for the purpose of trading. Furthermore, because travelling and the transportation of goods are an integral part of commercial activity, merchants provide an example of people who could have maintained connections between Judeans living in Judah and Babylonia.Peer reviewe
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