10 research outputs found

    La Statue dans la ville : littératures européennes, russes et américaines à la rencontre des monuments (XIXe - XXIe siècles).

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    Bringing together a broad corpus of texts written in many different languages, this dissertation explores the intersections between literature and sculpture. The starting point is the monument, an object that stands as a “social total fact”, condensing politics, ideologies, religion and aesthetics. Literature can help monuments to alter their beholders, to glorify heroes, to signify history, to build up and edify society, or to respond to distress. More often, it appropriates, subverts or debunks those acts via strategies of “textual iconoclasm”, proving that monuments cannot withstand the test of reality and fail to keep their promises. Literature aims therefore at renewing monuments, making them lighter by opening them to compassion and finitude. Thus recreated, statues in cities can point the beholders towards the sacred, or accommodate magic. Literature manages so to reinvent a polysemy around devices designed to hold an authority, and that were supposed to reinforce a monosemy.Traversant un ample corpus textuel rédigé en de nombreuses langues, ce travail interroge les rapports peu explorés entre littérature et sculpture, à partir d’un objet, le monument, « fait social total » mêlant enjeux politiques, idéologiques, religieux et esthétiques. Dispositif autoritaire, le monument exerce une efficace pour dominer et transformer celui qui le rencontre. La littérature accompagne, s’approprie, contre au moyen de stratégies d’iconoclasme textuel, dévoie, et renouvelle les actes accomplis par les monuments : glorifier les héros, signifier l’histoire, édifier la société, répondre à la détresse. Dans l’épreuve du réel, le monument se montre pourtant incapable de tenir ces promesses exorbitantes. La littérature l’en délie et l’allège via l’ouverture d’une finitude et d’une compassion. Le monument est réinventé jusqu’à devenir le lieu d’une nouvelle magie ou d’un élan vers le sacré. La littérature rend ainsi un dispositif monosémique à un pluriel des significations

    Les monuments à la gloire de Dante à travers le monde, 19e-21e siècles

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    En érigeant un monument, une communauté ne dresse pas seulement le portrait d’un grand homme destiné à être honoré. Par ce geste, elle entreprend de réfléchir collectivement à ce qu’elle est et à ce qu’elle désire être. Le monument constitue alors un fait social total, permettant d’observer sous une forme ramassée une culture dans son ensemble. Du 19e au 21e siècle, des dizaines de monuments à la gloire de Dante ont été érigés à travers le monde. Ils peuvent certes souvent signifier : « le po..

    Les Nouveaux Poèmes

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    De quelques hypothèses sur la joie de "L'Oiseau d'or": Brancusi, Mina Loy et Rilke

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    National audienceThis paper probes the ways poetry considers the « imaginary halo » (Bachelard) emanating from works of art, that is to say, not shapes in themselves, but the suggestions, affects and experiences that those shapes elicit for their beholders. According to Brancusi, his sculpture’s vocation is to arouse joy. We try to examine this emotion of joy by connecting two poems with remarks and aphorisms by Brancusi: a poem by American Modernist Mina Loy, “Brancusi’s Golden Bird” (1921), that was published with a photograph taken by the sculptor, and lines written in French by Rilke (1920), that have been read as an evocation of Brancusi’s sculpture and thus have become a poem about Brancusi. In Loy’s poem, the experience of joy takes the guise of “rapture”, as it is defined by philosopher Marianne Massin: a feeling of intense pleasure, intermixed with a violent abduction to the sacred, notably triggered by Grecian “agalmata” which might survive in Brancusi’s sculpture. Rapture is a movement, opening a future in constant evolution. The experience of joy, if we believe philosopher Jean-Louis Chrétien, springs from a movement of amplification and projection in the future. It is this very movement that animates Brancusi’s sculpture. Poems invent figures for this imperfective movement of enlargement, and they spread its momentum, thus participating to the constant evolution of Brancusi’s works, making them inexhaustible, and refusing to let them come to a completion that would be and their end.Cet article s’intéresse à la manière dont la poésie prend en charge ce que l’on peut appeler, d’après une formule de Bachelard, « l’auréole imaginaire » émanant des œuvres d’art : non pas les formes en elles-mêmes, mais les suggestions, les affects, et les expériences que ces formes suscitent chez leurs regardeurs. Selon Brancusi, sa sculpture aurait tout particulièrement vocation à créer la joie. Il s’agit d’examiner cette émotion en reliant aux propos tenus au cours de sa vie par Brancusi d’une part un poème de la moderniste américaine Mina Loy, « Brancusi’s Golden Bird » (1921), publié avec une photographie prise par le sculpteur, et d’autre part des vers en français de Rilke (1920), qui ne décrivent pas l’œuvre de Brancusi, mais ont été lus comme tels, au point de devenir un poème sur le sculpteur. Chez Loy, l’expérience de la joie prend la forme du ravissement, d’après la définition qu’en donne la philosophe Marianne Massin : à la fois bonheur intense, brutalité d’une épreuve violente, et rapt vers le sacré, instauré notamment par l’« agalma » de la Grèce antique dont la sculpture de Brancusi porterait alors l’héritage. Le ravissement est mouvement. Il ouvre un devenir. Or, l’expérience de la joie, telle que le philosophe Jean-Louis Chrétien la définit, est liée à un mouvement d’amplification et de projection dans l’avenir, présent dans les œuvres telles que Brancusi les envisage. Les poèmes inventent des figures pour ce mouvement imperfectif d’élargissement, et ils en propagent l’élan, travaillant à un devenir continuel de l’œuvre, refusant son achèvement et la vouant à l’inépuisable

    Anna Akhmatova et la poésie européenne

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    La monographie de Tatiana Victoroff, Anna Akhmatova. Requiem pour l’Europe, (Infolio, 2010) proposait au lecteur francophone d’approcher une des œuvres poétiques majeures du xxe siècle. Dans ce sillage, l’ouvrage collectif dirigé par T. Victoroff en 2016, Anna Akhmatova et les poètes européens, se donne désormais pour dessein de sortir du seul domaine slaviste l’étude de l’œuvre d’Akhmatova, afin de lui rendre sa portée universelle. Akhmatova n’a-t-elle pas traduit Leopardi, Rabindranath Tago..

    Bronze : imaginer la matière pour écrire la statue

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    Faire l’expérience de la statue, c’est avant tout faire la rencontre d’une forme solide dressée dans l’espace, d’un volume et d’un morceau de matière. C’est faire l’expérience des lois de cette matière : l’encombrement, le poids, la force de gravité, l’équilibre. La sculpture en cela se distingue de tous les autres arts : aucun n’est autant affaire de matière. Aussi, dans les textes qui évoquent les statues, la matière devient-elle protagoniste : face à l’œuvre de Giacometti, Genet parle d’un..

    Statues in cities : European, Russian and American literatures encountering monuments (19th-20th centuries)

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    Traversant un ample corpus textuel rédigé en de nombreuses langues, ce travail interroge les rapports peu explorés entre littérature et sculpture, à partir d’un objet, le monument, « fait social total » mêlant enjeux politiques, idéologiques, religieux et esthétiques. Dispositif autoritaire, le monument exerce une efficace pour dominer et transformer celui qui le rencontre. La littérature accompagne, s’approprie, contre au moyen de stratégies d’iconoclasme textuel, dévoie, et renouvelle les actes accomplis par les monuments : glorifier les héros, signifier l’histoire, édifier la société, répondre à la détresse. Dans l’épreuve du réel, le monument se montre pourtant incapable de tenir ces promesses exorbitantes. La littérature l’en délie et l’allège via l’ouverture d’une finitude et d’une compassion. Le monument est réinventé jusqu’à devenir le lieu d’une nouvelle magie ou d’un élan vers le sacré. La littérature rend ainsi un dispositif monosémique à un pluriel des significations.Bringing together a broad corpus of texts written in many different languages, this dissertation explores the intersections between literature and sculpture. The starting point is the monument, an object that stands as a “social total fact”, condensing politics, ideologies, religion and aesthetics. Literature can help monuments to alter their beholders, to glorify heroes, to signify history, to build up and edify society, or to respond to distress. More often, it appropriates, subverts or debunks those acts via strategies of “textual iconoclasm”, proving that monuments cannot withstand the test of reality and fail to keep their promises. Literature aims therefore at renewing monuments, making them lighter by opening them to compassion and finitude. Thus recreated, statues in cities can point the beholders towards the sacred, or accommodate magic. Literature manages so to reinvent a polysemy around devices designed to hold an authority, and that were supposed to reinforce a monosemy

    Paul Lacroix, « l’homme-livre » du XIXe siècle

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    Paul Lacroix, dit « le bibliophile Jacob », fait partie des figures que l’on croise au détour des travaux sur le XIXe siècle, mais dont l’œuvre, la personnalité et le rôle dans le champ littéraire demeurent méconnus. Historien, érudit, bibliographe, romancier, conservateur à la bibliothèque de l’Arsenal durant plus de trente ans, il est l’un des plus éminents représentants de la polygraphie foisonnante qui caractérise le siècle, mettant à mal les frontières entre fiction et érudition. Fruit d’un travail mené conjointement par des universitaires, littéraires et historiens, et des bibliothécaires, ce dossier a l’ambition de donner une image complète de ce personnage hors norme, montrant l’étendue et la diversité de ses activités. Il redonne à Paul Lacroix la place qu’il a occupée au sein des réseaux unissant le monde des lettres (ami de Nodier, Dumas, Balzac, Hugo, Janin…), celui de la librairie (collaboration avec les éditeurs Techener, Jouaust ou Renduel) et celui des bibliothèques publiques. L’écrivain, très peu étudié à ce jour, est au cœur de cette relecture. Car si l’homme attire de plus en plus l’attention, son œuvre de romancier et d’historien est restée dans l’ombre. Or elle éclaire ses activités de bibliophile et de conservateur, notamment par les enjeux complexes soulevés par sa « mythobiographie » auctoriale et le pseudonyme de « bibliophile Jacob », dont l’ambition et la réussite dépassent le cadre de la simple chronique du monde littéraire. Un choix de lettres inédites de Paul Lacroix, classées et annotées, et couvrant l’ensemble de sa carrière, complète ce dossier

    Littérature comparée et correspondance des arts

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    « Dans l’évolution la plus récente, les frontières entre les genres artistiques fluent les unes dans les autres, ou plus précisément : leurs lignes de démarcation s’effrangent. » Dans la lignée de cette réflexion d’Adorno, la notion de correspondance des arts et la notion de correspondance entre la littérature et les arts, héritières du romantisme allemand, gagnent à être explorées par la littérature comparée de façon neuve. Il revient à la littérature comparée, placée sous le signe de l’interdisciplinarité et du décloisonnement, d’être un précipité de questions pour une nouvelle poétique des arts. Les interrogations soumises au travail collectif sont nombreuses : Quelle est l’origine de l’intensification croissante de la correspondance entre la littérature et les arts ? En quoi la correspondance des arts pose-t-elle la question des limites du langage et engage-t-elle une redéfinition de la légitimité et de la fonction de la littérature et des arts ? Comment un art, un artiste ou une œuvre artistique sont-ils pris en charge par la littérature de plusieurs pays qui se ressourcent à leur contact ? Le but de la correspondance des arts est-il seulement esthétique ou aussi éthique ? Ce volume se compose de quatre sections qui mettent en correspondance la littérature comparée avec les différents domaines artistiques : la musique, pour la première partie ; les arts visuels pour la deuxième et la troisième partie (peinture, sculpture, puis danse, photographie et cinéma) ; et enfin, pour la quatrième partie, ce que l’on peut appeler, à la suite des romantiques allemands, « la ronde des arts »
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