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    L'ERGO-TOXICOLOGIE POUR CONSTRUIRE LA SANTÉ AU TRAVAIL

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    Rapport final CITTEP Capacités d'initiative et d'expression des travailleurs agricoles sur la transition écologique relative aux pesticides

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    En matiĂšre de transition Ă©cologique, oĂč l’agriculture fait l’objet d’une attention spĂ©cifique et soutenue, l’utilisation – et la rĂ©duction - des pesticides1 est particuliĂšrement ciblĂ©e dans les dĂ©bats et les politiques publiques dĂ©diĂ©es, de plus en plus nombreuses. Pourtant, les travailleurs agricoles y participent trĂšs peu. Notre recherche vise Ă  tirer parti de deux enseignements : penser ensemble la transition Ă©cologique et la justice sociale, tenir compte de la faible visibilitĂ© de la pensĂ©e technique et des savoirs prudentiels des praticiens agricoles dans les dĂ©bats et les politiques de gestion du risque pesticides. Son objectif est de comprendre les mĂ©canismes qui rendent les travailleurs (salariĂ©s ou agriculteurs participant aux travaux) sans voix et de favoriser leur participation au dĂ©bat public sur l’usage agricole des pesticides. Le dĂ©bat public et les mobilisations relatives aux pesticides, dĂ©jĂ  intenses lors du lancement de notre recherche (2018) ont encore Ă©tĂ© amplifiĂ©s depuis cette date Ă  l’échelle nationale et internationale : procĂšs gagnĂ©s par des victimes contre Monsanto (signe aussi de l’internationalisation des effets des pesticides sur la santĂ© humaine), amplification de la mobilisation citoyenne rejointe par celle d’élus municipaux en France hexagonale, manifestations en Martinique contre la prescription possible des effets dĂ©lĂ©tĂšres du chlordĂ©cone utilisĂ© dans la culture de la banane... L’encadrement lĂ©gislatif s’est Ă©galement renforcĂ© (zones de non-traitement –ZNT- « riverains », fonds d’indemnisation des victimes), et des moyens financiers consĂ©quents sont allouĂ©s pour diminuer l’usage aux pesticides. Au plan national, le programme Ecophyto se poursuit, et en Nouvelle-Aquitaine, le programme rĂ©gional d’investissements public-privĂ© VitiREV dotĂ© d’un budget consĂ©quent (73 600 000 € sur 10 ans) est lancĂ© en 2019 avec l’objectif de « faire un nouveau pas vers la sortie des pesticides en viticulture », sans affirmer un modĂšle de production alternatif cependant (agriculture biologique –AB-, agro-Ă©cologique, autre). En revanche, le nombre de pesticides continue d’augmenter, les solutions commerciales d’ĂȘtres homologuĂ©es (Goutille, 2022) pendant que les prises de parole sont toujours aussi peu prĂ©sentes de la part de travailleurs agricoles : les collectifs existants intensifient leurs actions, mais restent peu nombreux, rejoints par deux nouveaux venus encore peu visibles3. Notre hypothĂšse garderait toute sa pertinence : une voie de la transition agro-Ă©cologique (pour une agriculture moins dĂ©pendante des pesticides ?) passerait par une participation consĂ©quente des travailleurs agricoles dans le dĂ©bat public, et dans la prĂ©vention de leurs expositions. Comment se situe-t-elle parmi les chemins de la transition ? « Pour explorer la pluralitĂ© des chemin de transition, le programme Cit’in propose de faire dialoguer 2 maniĂšres d’apprĂ©hender l’implication des citoyen.ne.s dans la transition : un regard Ă  partir des politiques publiques inclusives ; un regard Ă  partir des expĂ©rimentations citoyennes quelle qu’en soit la forme » (appel Ă  manifestation d’intĂ©rĂȘt, p. 2). Cittep s’intĂ©resse bien Ă  l’expĂ©rience des acteurs, mais notre constat de faible participation, donc une expĂ©rience en creux, pose des questions en termes de justice pour comprendre les mĂ©canismes oeuvrant Ă  cette non-participation. DĂšs lors le chemin de transition n’empruntera ni celui des politiques publiques inclusives ni celui d’expĂ©rimentations citoyennes existantes, mais celui de tentatives lancĂ©es par des Ă©quipes scientifiques grĂące Ă  une mĂ©thodologie de recherche-action ou recherche-intervention. Le choix mĂ©thodologique se comprend au regard de l’hypothĂšse formulĂ©e : la mise en oeuvre du programme de recherche-action et de la recherche-intervention permet d’identifier les mĂ©canismes qui fabriquent la non-participation et la non-reconnaissance des savoirs prudentiels des travailleurs, en s’y confrontant. La mĂ©thodologie est partiellement diffĂ©rente, compte tenu de notre discipline (ergonomie, sociologie) et notre objet respectifs (prĂ©vention des risques d’exposition aux pesticides, participation aux espaces de dĂ©bat public), mais partage cependant une posture commune : renforcer le pouvoir d’agir des travailleurs. Cette posture suppose dans un cas la prise au sĂ©rieux des savoir-faire des praticiens en matiĂšre de prĂ©vention (cf. ergonomie participative) et dans l’autre l’identification des mĂ©canismes de mise en (in)capacitĂ© des travailleurs en ce qui concerne leur prise de parole Ă  propos de l’usage des produits phytopharmaceutiques (PPP) et la « crĂ©ation » d’un espace de rĂ©flexion les dĂ©jouant (cf. recherche-action). Notre posture plaide pour une dĂ©mocratisation des transitions souhaitables/souhaitĂ©es et des chemins Ă  emprunter. Elle se caractĂ©rise en revanche par une « neutralitĂ© » normative vis-Ă -vis de la transition agroĂ©cologique (AE) Ă  atteindre. Cette neutralitĂ© ne va toutefois pas de soi durant la mise en oeuvre de l’intervention ou de l’action : comment interprĂ©ter et que faire si les viticulteurs ne parlent pas des effets des PPP sur leur santĂ© par exemple ? L’articulation entre les prĂ©occupations des praticiens et les questions des chercheurs est un point central du dĂ©bat actuel autour des Ă©pistĂ©mologies radicales, dĂ©jĂ  prĂ©sent chez plusieurs penseurs qui ont inspirĂ© le courant de l’empowerment. Elle questionne notre propre dĂ©marche et plus largement les expĂ©rimentations dĂ©mocratiques Ă  propos du rĂŽle de la recherche dans la mise en mouvement d’individus et de collectifs dans la transition AE (thĂšme 4). Elle questionne aussi l’articulation entre les initiatives citoyennes et les politiques publiques (thĂšme 6), plus particuliĂšrement leur portĂ©e transformatrice que nous examinerons au regard des enjeux actuels de la viticulture en Gironde engagĂ©e dans la transition (agriculture de prĂ©cision, financement public-privĂ© VitiRev, mise au tribunal de l’association AAT ! et de sa porte-parole par le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux - CIVB
) Avant de centrer notre conclusion (sous une forme autonome comme demandĂ©, afin qu’elle puisse constituer un chapitre d’ouvrage) sur cette rĂ©flexivitĂ© Ă©pistĂ©mologique, le corps du rapport va prĂ©senter successivement chacune des deux dĂ©marches entreprises. Outre le cadrage analytique justifiant nos choix mĂ©thodologiques et les rĂ©alisations, plusieurs questions seront examinĂ©es : quelles difficultĂ©s de mise en oeuvre ? Qu’ont produit les choix mĂ©thodo respectifs en termes de transformation sociale ? Certains changements dessinent-ils une/des pistes de transition agroĂ©cologique en cours

    Safety Science

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    Personal protection equipment (PPE) holds a privileged position in safety interventions in many countries, despite the fact that they should only be used as a last resort. This is even more paradoxical because many concerns have arisen as to their actual effectiveness under working conditions and their ability to provide the protection attributed to them by certain occupational safety strategies and marketing authorisation procedures. Are these concerns justified? This article is intended to provide an update on what we know of the issue based on a critical analysis of the literature to date. Analysis focuses on the assessment of the effectiveness of coveralls used to protect from plant protection products in OECD countries. All forms of assessment were retained: discussion of the observed effectiveness of PPE in relation to the underlying assumptions of marketing authorisation procedures, laboratory tests of equipment, practical field tests in which PPE-wearing practices were controlled and uncontrolled, analyses of the efficiency of preventive instructions based on wearing such coveralls. Findings show that recommending the use of PPE is key to the granting of marketing authorisation. Some dangerous products only get marketing authorisation because it is assumed that wearing PPE will considerably limit exposure. They would be banned if it were not for this assumption of protection. However the actual effectiveness of PPE in working conditions may be over-estimated. In addition many factors (cost, availability, thermic and mechanical discomfort) may make instructions to wear PPE inapplicable. Advising the use of PPE does not always mean effective protection
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