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Comment enseigner une langue visuelle : les manuels Langue des signes
RĂ©sumĂ©Depuis la loi sur lâaccessibilitĂ©, la Langue des Signes Française (LSF) est inscrite comme langue dâenseignement et dâapprentissage. Ă la suite de cette reconnaissance, des diplĂŽmes de et en LSF ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s dont lâoption facultative Ă lâexamen du baccalaurĂ©at. Toutefois, malgrĂ© lâexistence dâun Certificat dâAptitude au Professorat de lâEnseignement du Second degrĂ© (CAPES) LSF et de cette option, les enseignants ont dĂ» faire face Ă un manque de supports pĂ©dagogiques rĂ©pondant Ă ces nouveaux cours. Ă la suite de ce constat, un groupe de pĂ©dagogues sâest rĂ©uni et a publiĂ© deux manuels pour lâenseignement de la LSF aux Ă©lĂšves entendants de niveaux A1 et A2. Le propos de notre article est de revenir briĂšvement sur les diffĂ©rents mouvements et actions qui ont permis Ă la LSF dâĂȘtre visible et de dĂ©crire comment les sĂ©quences de ces deux manuels ont Ă©tĂ© construites, que ce soit du point de vue de la grammaire, du lexique et de lâinterculturalitĂ©
Les noms propres en LSFÂ : Ă©tude Ă partir dâune traduction
Par dĂ©finition, le nom propre est une identification individualisante dâune entitĂ©, animĂ©e ou non. En langue vocale, il se spĂ©cifie, Ă lâĂ©crit, entre autres par sa typographie avec notamment la ou les majuscules. Mais quâen est-il des langues des signes (LS), langues dont la modalitĂ© est visuo-gestuelle, qui nâa pas de systĂšme Ă©crit, et dont la fonction scripturale est actuellement tenue par la LS-vidĂ©o ? Sans prĂ©tendre donner une dĂ©finition gĂ©nĂ©raliste, nous avons souhaitĂ© observer quelles sont les stratĂ©gies linguistiques mises en place pour signer certains noms propres, ces derniers ayant Ă©tĂ© traduits Ă partir du corpus « Brexit » soumis Ă lâĂ©tude. Nous avons pu caractĂ©riser des formes rĂ©currentes telles que le recours aux proformes manuelles et la spatialisation des entitĂ©s, que nous analysons dans cet article.By definition, a proper noun is the individualising identification of an entity, whether animate or not. In a spoken language, it is specified by its typography, in particular the capital letter or letters when writing. But what about sign languages (SLs), languages whose modality is visual-gestural, which do not have a written system, and whose scriptural function is currently held by the video? Without claiming to give a general definition, we look at the linguistic strategies used to sign certain proper nouns, which have been translated from the corpus under scrutiny. We characterize recurrent forms such as the use of manual proforms and the spatialization of entities, which we analyze in this article
Description des procédés linguistiques référentiels dans des narrations enfantines en Langue des Signes Française : Maintien et réintroduction des actants.
This thesis is to describe the language of signs including how expresses the referential shift in sign language. So we want to validate the theory of the iconicity of Christian Cuxac. This model takes its source in the assumption semiogenetic where the iconicity is considered as the organizing principle. Pour this, we conducted a developmental study with deaf children aged between 5 and 12 years old, having all the LSF as the main language. The LSF narratives produced by deaf children have been bait to describe what linguistic structures were preferred in the framework of the referential shift and what were those that emerged based on the cognitive maturity of the child. This work has also focused on the development of the narrative skill. This study shows a development of the narrative ability of deaf children similar to that of hearing children: complex forms are acquired later. Different types of transfer are deployed according to the "age of the narrators: forms are more frequent and more varied.»Cette thĂšse a pour objectif de dĂ©crire la langue des signes et notamment comment s'exprime la rĂ©fĂ©rence actancielle en langue des signes. Ainsi nous souhaitons valider la thĂ©orie de l'iconicitĂ© de Christian Cuxac. Ce modĂšle prend sa source dans l'hypothĂšse sĂ©miogĂ©nĂ©tique oĂč l'iconicitĂ© est considĂ©rĂ©e comme principe organisateur. Pour cela, nous avons menĂ© une Ă©tude dĂ©veloppementale avec des enfants ĂągĂ©s entre 5 ans et 12 ans, ayant tous la LSF comme langue principale. Des narrations produites en LSF par des enfants sourds ont Ă©tĂ© observĂ©es afin de dĂ©crire quelles structures linguistiques Ă©taient privilĂ©giĂ©es dans le cadre de la rĂ©fĂ©rence actancielle et quelles Ă©taient celles qui Ă©mergeaient en fonction de la maturitĂ© cognitive de l'enfant. Ce travail a donc aussi portĂ© sur le dĂ©veloppement de la compĂ©tence narrative. Cette Ă©tude montre un dĂ©veloppement de la capacitĂ© narrative des enfants sourds similaires Ă celui des enfants entendants : les formes complexes sont acquises tardivement. Les diffĂ©rents types de transfert se dĂ©ploient en fonction de l'Ăąge des narrateurs : les formes sont plus variĂ©es et plus frĂ©quentes
La résilience, un facteur de vitalité pour les langues des signes
Le propos de notre article est de prĂ©senter les actions menĂ©es par les associations et la communautĂ© scientifique pour que la LSF, interdite depuis 1880, soit reconnue par lâĂtat mais aussi par les sourds, les locuteurs dâune langue Ă©tant les premiers garants de sa vitalitĂ©. Depuis le RĂ©veil sourd dans les annĂ©es 1970, les sourds français ont pris conscience quâils avaient une langue, structurĂ©e, avec laquelle ils pouvaient tout exprimer et ainsi sâĂ©panouir en tant que sujet parlant. Ils ont Ă©galement dĂ©couvert le mĂ©tier dâinterprĂštes, lâexistence de nombreuses autres langues des signes ayant un statut politique et surtout que les sourds, dans des pays comme les Ătats-Unis ou la SuĂšde, sont des citoyens Ă part entiĂšre. A partir de cette pĂ©riode, des mouvements associatifs, des manifestations culturelles, scientifiques et politiques se sont dĂ©veloppĂ©s. Chacun a Ă©tĂ© acteur dans lâinscription de la LSF dans la loi sur lâaccessibilitĂ© de 2005, devenant ainsi langue dâenseignement et dâapprentissage. Les retombĂ©es de cette reconnaissance par les lĂ©gislateurs sont considĂ©rables puisquâĂ ce jour, la LSF est visible et prĂ©sente sur tout le territoire. Elle lâest Ă©galement dans la littĂ©rature, le cinĂ©ma, les mĂ©dias, les hĂŽpitaux, les Ă©coles et la recherche par exemple. De plus, des formations sur la langue des signes et pour les Ă©tudiants sourds signeurs se dont dĂ©veloppĂ©es au sein des universitĂ©s, ancrant un peu plus cette langue comme objet de rĂ©flexions scientifiques
Acquisition des langues: Approches comparatives et regards didactiques
Quâest-ce quâapprendre une langue quand on est enfant ou adulte ? Comment entre-t-on dans le langage ou dans une langue Ă©trangĂšre ? Cet ouvrage offre une perspective comparative qui permet de mieux cerner les ressemblances et les contrastes qui sâobservent dans lâacquisition dâune langue entre diffĂ©rents types dâapprenants. La problĂ©matique s'articule autour de trois grands axes de rĂ©flexion : la comparaison inter-apprenants (enfants-adultes, L1-L2) et inter-langues, l'Ă©volution de l'apprentissage de la langue cible en contexte monolingue ou plurilingue, la relation entre acquisition et didactique des langues
Effet de la bimodalitĂ© de lâinput Ă la crĂšche : lâexemple du BĂ©bĂ© Signe
International audienceLe BĂ©bĂ© Signe (BS) est une pratique langagiĂšre exposant les enfants Ă deux langues dont les modalitĂ©s diffĂšrent : les signes de la Langue des Signes Française associĂ©s Ă la parole.Lâobjectif est de comprendre si cette exposition aux deux modalitĂ©s a un effet, et de quel type, sur le dĂ©veloppement du langage. Pour cela, nous avons filmĂ©, en crĂšche, des interactions entre les bĂ©bĂ©s entendants et les professionnels. Ces interactions sont Ă©tudiĂ©es Ă diffĂ©rents temps rĂ©partis sur une annĂ©e avant et aprĂšs une formation au BS.Nous prĂ©senterons les premiers rĂ©sultats en caractĂ©risant lâinput (nombre et type) des enfants dans certaines situations spĂ©cifiques et en analysant lâappropriation de ces inputs par les enfants (imitation, rĂ©ception, production). Nous espĂ©rons ainsi mieux comprendre le rĂŽle des diffĂ©rents types dâinput sur les processus dâapprentissage dans une situation « atypique » de bilinguisme
Mitochondrial arginase-2 is a cellâautonomous regulator of CD8+ T cell function and antitumor efficacy
As sufficient extracellular arginine is crucial for T cell function, depletion of extracellular arginine by elevated arginase 1 (Arg1) activity has emerged as a hallmark immunosuppressive mechanism. However, the potential cell-autonomous roles of arginases in T cells have remained unexplored. Here, we show that the arginase isoform expressed by T cells, the mitochondrial Arg2, is a cell-intrinsic regulator of CD8+ T cell activity. Both germline Arg2 deletion and adoptive transfer of Arg2-/- CD8+ T cells significantly reduced tumor growth in preclinical cancer models by enhancing CD8+ T cell activation, effector function, and persistence. Transcriptomic, proteomic, and high-dimensional flow cytometry characterization revealed a CD8+ T cell-intrinsic role of Arg2 in modulating T cell activation, antitumor cytoxicity, and memory formation, independently of extracellular arginine availability. Furthermore, specific deletion of Arg2 in CD8+ T cells strongly synergized with PD-1 blockade for the control of tumor growth and animal survival. These observations, coupled with the finding that pharmacologic arginase inhibition accelerates activation of ex vivo human T cells, unveil Arg2 as a potentially new therapeutic target for T cell-based cancer immunotherapies