53 research outputs found

    De l'animal expérimental au modèle en recherche biomédicale.

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    Cet article est destiné à la Revue PhilosophiqueSince the beginning of experimentation in biology, animals have been used to study processes that cannot be approached on human beings. The developement since 1985, of techniques aimed at precisely inactivationg mouse genes suspected to be involved in human diseases, has produced mice « model of human diseases », under the implicit assumption of an identity of physio-pathological processes in man and mouse. The passage from model for... to model of... is discussed in the present paper, along with the compulsory come back of a kind of experimentation on man, so as to take into account human specificities.Depuis le début de l'expérimentation en biologie, les animaux sont utilisés pour étudier des phénomènes inabordables chez l'homme. Le développement depuis 1985, de procédures d'inactivation chez la souris de gènes suspects d'un rôle en pathologie humaine, a produit des souris dites « modèles de maladies humaines » avec l'implicite d'une identité des processus physiopathologiques entre homme et souris. Le passage du modèle pour. au modèle de.. est discuté dans cet article ainsi que le retour nécessaire à une forme d'expérimentation sur l'homme pour tenir compte des spécificités de ce dernier

    The designing of anti-diphtheria serotherapy at the Institut Pasteur (1888-1900) : the role of a supranational network of microbiologists

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    The development of anti-diphtheria serotherapy at the Institut Pasteur immediately follows the crisis known as the Pasteur-Koch debate. Research on diphtheria in Paris is indicative of the importance granted by Pasteurian scientists to Koch's school criticisms. After 1887, relations between French and German bacteriologists become more relaxed. A scientific and social network develops between them. It later extends to other fields of research at the Institut Pasteur, particularly therapeutic chemistry. The evolution of Franco-German relations at the Institut Pasteur is placed in the general framework of the way French universities considered German science

    Le retour de la normalisation hygiéniste ?

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    Cet article est destiné à La Science au Présent, Editions de l'Encyclopaedia universalis, Paris.Ce débat porte sur l'application au 1er janvier 2008 du décret d'interdiction de fumer dans les lieux publics. En France, elle n'a provoqué que peu de protestations, des propos désabusés des buralistes et la faillite de bars à chicha. Comment a-t-on réussi à faire accepter, du moins en apparence, l'interdiction d'une pratique sociale triomphante il y a encore 30 ans ? Il ne s'agit pas de contester la nocivité des substances de toutes espèces contenues dans le tabac et les papiers à cigarettes. Mais, le point qui nous intéresse ici est d'examiner comment on est passé de la valorisation sociale d'une pratique à une politique de prévention ciblée puis à un jeu de mesures qui paraissent relever du même objectif mais qui concernent finalement la construction d'une nouvelle norme sociale

    Effect of Chlamydia trachomatis infection and subsequent TNFa secretion on apoptosis in the murine genital tract

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    The pathology observed during Chlamydia infection is due initially to localized tissue damage caused by the infection itself, followed by deleterious host inflammatory responses that lead to permanent scarring. We have recently reported that the infection byChlamydia in vitro results in apoptosis of epithelial cells and macrophages and that infected monocytes secrete the proinflammatory cytokine interleukin-1β. At the same time, proinflammatory cytokines such as tumor necrosis factor alpha (TNF-α) can also trigger apoptosis of susceptible cells. To study the possible relationship between Chlamydia trachomatis infection and apoptosis in vivo, we used the terminal deoxynucleotidyltransferase-mediated dUTP nick end labeling technique to determine whether infection may cause apoptosis in the genital tract of mice and, conversely, whether cytokines produced during the inflammatory response may modulate the level of apoptosis. Our results demonstrate that infected cells in the endocervix at day 2 or 7 after infection are sometimes apoptotic, although there was not a statistically significant change in the number of apoptotic cells in the endocervix. However, large clumps of apoptotic infected cells were observed in the lumen, suggesting that apoptotic cells may be shed from the endocervix. Moreover, there was a large increase in the number of apoptotic cells in the uterine horns and oviducts after 2 or 7 days of infection, which was accompanied by obvious signs of upper tract pathology. Interestingly, depletion of TNF-α led to a decrease in the level of apoptosis in the uterine horns and oviducts of animals infected for 7 days, suggesting that the inflammatory cytokines may exert part of their pathological effect via apoptosis in infected tissues

    Résistance des êtres vivants et évolution biologique

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    The resistance of living beings to infectious and toxic agents is the result of the selection of organisms resistant to these agents, in a population naturally sensitive to them. Analysis of a few examples shows that the genetic inheritance of organisms, including that of humans, has been largely shaped throughout evolution by the selection of individuals who are resistant to infectious or toxic agents.La résistance des êtres vivants à un agent infectieux et à un agent toxique est le résultat de la sélection d'organismes résistants à ces agents, à partir d'une population naturellement sensible. L'analyse de quelques exemples montre que le patrimoine héréditaire des organismes, y compris celui de l'espèce humaine, a été largement façonné au cours de l'évolution par la sélection de résistants à des agents infectieux ou toxiques.Gachelin Gabriel. Résistance des êtres vivants et évolution biologique. In: Les Cahiers du Musée des Confluences. Revue thématique Sciences et Sociétés du Musée des Confluences, tome 9, 2012. Résistances. pp. 41-52

    Le paradigme manquant de la médecine psychosomatique

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    Peut-on discuter de psychosomatique sans se référer aux théories sur lesquelles s'appuient les mécanismes en cause ? La médecine psychosomatique est-elle d'ailleurs un objet d'étude scientifique et n'est-ce pas plutôt un objet d'étude historique ? Présentée comme un corpus scientifique pour les uns, comme une illusion pour les autres, la médecine psychosomatique m'apparait maintenant comme étant les deux tout à la fois. Pour un dictionnaire récent de grande diffusion, est psychosomatique ce qui est « relatif aux troubles organiques ou fonctionnels occasionnés, favorisés ou aggravés par des facteurs psychiques (émotionnels et affectifs) » 1. Cette qualification d'un lien entre l'organique et le psychique n'est pas une véritable définition : c'est le simple constat d'un intérêt récent pour cette question, et d'ailleurs le mot n'existe pas dans des dictionnaires antérieurs à 1950. Que recouvre donc un mot neuf, mal défini, mais que cependant tout le monde actuellement connaît et utilise ? Saint Augustin en fournit-par analogie-la clef : « Qu'est-ce en effet que le temps ? Qui saurait en donner avec aisance et brièveté une explication ? [...] Si personne ne me pose la question, je le sais ; si quelqu'un pose la question et que je veuille expliquer, je ne sais plus. » 2 Ce texte ressassé, ne saurait être séparé du livre qui précède et dans lequel Saint Augustin s'étend sur la mémoire et la dimension temporelle de la vie humaine. Si, dans cette présentation du lien entre temps, mémoire, histoire individuelle et temporalité, on remplace le mot « temps » par celui de « psychosomatique », l'ensemble de l'énoncé augustinien reste applicable, non seulement dans son organisation formelle mais dans cette manière de cerner l'impossibilité de donner une définition unique au temps humain tout comme à « psychosomatique » sans référence à l'histoire personnelle du sujet ou à celle de l'énonciateur. On posera donc ici qu'il n'y a pas de définition à « psychosomatique ». Ou plutôt elle serait largement personnelle et ayant seulement en commun avec d'autres, ce constat indécis d'un lien entre vie psychique et émotionnelle, et manifestations somatiques, 1 Dictionnaire Robert de la langue Française. Pyschosomatique : adj. « Relatif aux troubles organiques ou fonctionnels occasionnés, favorisés ou aggravés par des facteurs psychiques (émotionnels et affectifs) Ed. Le Robert, Paris 2010. L'Oxford dictionary of English utilise une définition voisine en donnant comme facteurs de causalité « internal conflicts and stress ». Oxford University Press, 2003. 2 Saint Augustin. La création du monde et le temps, livre XI des confessions. Traduction Arnauld d'Andilly. Gallimard Paris, 200

    Le paradigme manquant de la médecine psychosomatique

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    Peut-on discuter de psychosomatique sans se référer aux théories sur lesquelles s'appuient les mécanismes en cause ? La médecine psychosomatique est-elle d'ailleurs un objet d'étude scientifique et n'est-ce pas plutôt un objet d'étude historique ? Présentée comme un corpus scientifique pour les uns, comme une illusion pour les autres, la médecine psychosomatique m'apparait maintenant comme étant les deux tout à la fois. Pour un dictionnaire récent de grande diffusion, est psychosomatique ce qui est « relatif aux troubles organiques ou fonctionnels occasionnés, favorisés ou aggravés par des facteurs psychiques (émotionnels et affectifs) » 1. Cette qualification d'un lien entre l'organique et le psychique n'est pas une véritable définition : c'est le simple constat d'un intérêt récent pour cette question, et d'ailleurs le mot n'existe pas dans des dictionnaires antérieurs à 1950. Que recouvre donc un mot neuf, mal défini, mais que cependant tout le monde actuellement connaît et utilise ? Saint Augustin en fournit-par analogie-la clef : « Qu'est-ce en effet que le temps ? Qui saurait en donner avec aisance et brièveté une explication ? [...] Si personne ne me pose la question, je le sais ; si quelqu'un pose la question et que je veuille expliquer, je ne sais plus. » 2 Ce texte ressassé, ne saurait être séparé du livre qui précède et dans lequel Saint Augustin s'étend sur la mémoire et la dimension temporelle de la vie humaine. Si, dans cette présentation du lien entre temps, mémoire, histoire individuelle et temporalité, on remplace le mot « temps » par celui de « psychosomatique », l'ensemble de l'énoncé augustinien reste applicable, non seulement dans son organisation formelle mais dans cette manière de cerner l'impossibilité de donner une définition unique au temps humain tout comme à « psychosomatique » sans référence à l'histoire personnelle du sujet ou à celle de l'énonciateur. On posera donc ici qu'il n'y a pas de définition à « psychosomatique ». Ou plutôt elle serait largement personnelle et ayant seulement en commun avec d'autres, ce constat indécis d'un lien entre vie psychique et émotionnelle, et manifestations somatiques, 1 Dictionnaire Robert de la langue Française. Pyschosomatique : adj. « Relatif aux troubles organiques ou fonctionnels occasionnés, favorisés ou aggravés par des facteurs psychiques (émotionnels et affectifs) Ed. Le Robert, Paris 2010. L'Oxford dictionary of English utilise une définition voisine en donnant comme facteurs de causalité « internal conflicts and stress ». Oxford University Press, 2003. 2 Saint Augustin. La création du monde et le temps, livre XI des confessions. Traduction Arnauld d'Andilly. Gallimard Paris, 200

    Résistance des êtres vivants et évolution biologique

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    The resistance of living beings to infectious and toxic agents is the result of the selection of organisms resistant to these agents, in a population naturally sensitive to them. Analysis of a few examples shows that the genetic inheritance of organisms, including that of humans, has been largely shaped throughout evolution by the selection of individuals who are resistant to infectious or toxic agents.La résistance des êtres vivants à un agent infectieux et à un agent toxique est le résultat de la sélection d'organismes résistants à ces agents, à partir d'une population naturellement sensible. L'analyse de quelques exemples montre que le patrimoine héréditaire des organismes, y compris celui de l'espèce humaine, a été largement façonné au cours de l'évolution par la sélection de résistants à des agents infectieux ou toxiques.Gachelin Gabriel. Résistance des êtres vivants et évolution biologique. In: Les Cahiers du Musée des Confluences. Revue thématique Sciences et Sociétés du Musée des Confluences, tome 9, 2012. Résistances. pp. 41-52
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