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Les perceptions par les étudiants du marché du travail et de leur insertion, et leurs effets sur les stratégies de travail universitaire
Au cours des décennies écoulées, le nombre d'étudiants engagés dans les études supérieures a beaucoup augmenté. Cette évolution, qui s'opÚre dans un contexte de faible croissance économique, de progression du chÎmage et de dégradation des conditions de l'insertion a favorisé le développement de plusieurs modÚles explicatifs. Dans cet article, les auteurs utilisent les données fournies par une recherche européenne pour tester l'hypothÚse de l'existence d'une relation entre la perception qu'ont les étudiants des conditions de leur insertion professionnelle, les temps consacrés à différentes activités universitaires et extra-universitaires et le degré d'engagement dans les études. Les résultats tendent à établir l'existence d'une telle relation et montrent que des comportements ou stratégies distinctes sont observables. Ils soulÚvent néanmoins des questions sur la formation des anticipations par les étudiants.The last decades has seen a dramatic increase of the number of students in higher education. This evolution, which has taken place in the context of a weak economic growth, a progression of unemployment and a decline of the integration of young people into the world of work, has also generated diverse explanatory models. Drawing from the data provided by a European research, the authors of this paper are testing the following hypothesis : there is a relation between the perception students have of the conditions of their professional integration, the time they devote to academic and extra-curricular activities and their involvement in their studies. Results validate such a hypothesis and observations also make visible a behavioral and strategic diversity. Yet, they also point to some questions concerning the way in which students build up anticipations
Le concept d'étudiant de premiÚre génération peut-il permettre de mieux comprendre les phénomÚnes d'échec et d'abandon dans l'enseignement supérieur français?
International audienceDepuis les annĂ©es 80, la France a menĂ© une politique dâaccroissement du niveau de formation de sa population. Le concept dâĂ©tudiant de premiĂšre gĂ©nĂ©ration (EPG) pourrait permettre de mieux comprendre les phĂ©nomĂšnes dâĂ©chec ou dâabandon Ă lâuniversitĂ© liĂ©s Ă cette dĂ©mocratisation. Une enquĂȘte menĂ©e en 2011-2012 dans les trois types dâinstitutions (licences, IUT, IEP) de lâuniversitĂ© Grenoble 2, auprĂšs de 1222 Ă©tudiants (520 EPG) sâinscrivant en 1Ăšre annĂ©e, permet de tester si le concept dâEPG apporte un Ă©clairage sur lâaccĂšs Ă lâenseignement supĂ©rieur et sur lâĂ©chec ou lâabandon en premiĂšre annĂ©e. Une analyse de rĂ©gression logistique multinomiale indique, Ă sĂ©rie et mention du baccalaurĂ©at contrĂŽlĂ©es, que les non-EPG ont la mĂȘme probabilitĂ© que les EPG dâaccĂ©der Ă un IUT plutĂŽt quâĂ une licence mais que les non-EPG ont 6 fois plus de chances de sâinscrire en IEP (exp(B)=5.793 ; p<.001). Lorsquâon contrĂŽle seulement la filiĂšre dâĂ©tude, un modĂšle logistique indique que les EPG ont les mĂȘmes chances dâabandon que les non-EPG mais ont plus de chances dâĂȘtre ajournĂ©s (Exp(B)=1.653 ; p=.040). Une fois contrĂŽlĂ©s le baccalaurĂ©at et la mention, les chances dâabandon et dâajournement sont Ă©quivalentes chez les EPG et les non EPG.On assiste Ă un phĂ©nomĂšne de dĂ©mocratisation sĂ©grĂ©gative au moment de lâintĂ©gration aux Ă©tudes supĂ©rieures mais des diffĂ©rences scolaires prĂ©existantes Ă lâentrĂ©e Ă lâuniversitĂ© expliquent les diffĂ©rences de rĂ©ussite entre EPG et non EPG en premiĂšre annĂ©e.
Chapitre I. Les changements Ă lâoeuvre dans lâuniversitĂ© aujourdâhui
Temps acadĂ©mique, temps de lâapprentissage : lâĂ©volution de la relation des Ă©tudiants Ă lâĂ©tude La question se pose depuis maintenant de nombreuses annĂ©es de savoir comment analyser, comprendre et expliquer les transformations actuelles de lâuniversitĂ©. La littĂ©rature, quâelle soit Ă©conomique ou sociologique, traite depuis plus de trente ans des mutations que connaĂźt lâenseignement supĂ©rieur dans la plupart des pays. Certains auteurs mettent en avant le phĂ©nomĂšne de massification de cette for..
Lâavenir des bibliothĂšques
LâĂ©volution des bibliothĂšques est permanente ; du traitement des collections, sanctuarisĂ©es, protĂ©gĂ©es, le mĂ©tier de bibliothĂ©caire, aprĂšs sâĂȘtre emparĂ© des technologies de lâinformation, est devenu plus technique ; il doit aujourdâhui se tourner vers un public plus exigeant, plus inconstant, aux attentes plus imprĂ©visibles et plus diverses.Depuis le vote de la loi relative aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s des universitĂ©s, dite loi LRU, en aoĂ»t 2007, et le passage aux responsabilitĂ©s et compĂ©tences Ă©largies (RCE), les missions, la place de la bibliothĂšque au sein de la communautĂ© acadĂ©mique ne vont plus de soi. Cet ouvrage sâintĂ©resse donc particuliĂšrement aux bibliothĂšques universitaires ; il installe lâusager, le lecteur, lâĂ©tudiant au centre des rĂ©flexions ; il traite des usages des Ă©tudiants, du devenir des collections, du rĂŽle des personnels, de la politique de services aux publics, des indicateurs appropriĂ©s et conclut par une vision prospective et stratĂ©gique de la bibliothĂšque.Au-delĂ des personnels des bibliothĂšques universitaires, cet essai sâadresse Ă tous les directeurs et professionnels, quel que soit le type dâĂ©tablissementâ; il nous interroge sur le devenir de nos professions et sur la plus-value apportĂ©e Ă la communautĂ© nationale ; il intĂ©ressera Ă ce titre un lectorat plus large, soucieux de comprendre la place quâoccupe aujourdâhui la bibliothĂšque dans la construction du savoir
Jugements Ă©tudiants sur lâintĂ©rĂȘt des Ă©tudes : quelques enseignements tirĂ©s dâune comparaison internationale
La littĂ©rature Ă©conomique et sociologique sâintĂ©resse depuis quelques dĂ©cennies aux transformations que connaĂźt lâenseignement supĂ©rieur. Une recherche internationale menĂ©e dans le cadre de la Fondation des rĂ©gions europĂ©ennes pour la recherche en Ă©ducation et en formation (FREREF) permet de disposer de donnĂ©es relatives aux jugements que portent les Ă©tudiants relativement Ă leurs Ă©tudes (conditions de travail, difficultĂ©s...) ainsi quâĂ leurs attentes. Dans cet article, les auteurs privilĂ©gient, et mettent en relation, trois dimensions du questionnement. Quels bĂ©nĂ©fices les Ă©tudiants espĂšrent-ils tirer de leurs Ă©tudes ? Quelle typologie peut-on Ă©tablir sur ces bases ? Quelles sont, aux yeux des Ă©tudiants, les principales caractĂ©ristiques de leurs Ă©tudes ? Ă quelles exigences sont-ils confrontĂ©s ? Quels jugements forment-ils sur leurs progressions ? Lâarticle tend Ă mettre en Ă©vidence une grande variabilitĂ© des attentes exprimĂ©es (en fonction de la filiĂšre, de la rĂ©gion europĂ©enne dâappartenance), ainsi quâĂ Ă©tablir lâexistence de relations entre les jugements portĂ©s sur lâintĂ©rĂȘt des Ă©tudes et ceux portĂ©s sur les progressions.The economic and sociological literature has been interested for a few decades in the transformations of higher education. An international research undertaken within the FREREFâs framework offers data relating to the judgements students express about their studies (working conditions, difficulties, expectations). In this article, the authors discuss and relate three dimensions of the issue : What benefits do the students hope to draw from their studies ? What typology can be establish on these bases ? What are, in the studentsâ eyes, the main characteristics of their studies ? What requirements are they submitted to ? What judgements do they express on their progression ? The article highlights a great diversity of expressed expectations (according to the domain of studies, the country) and establishes the existence of relations between the judgements related to the interest of the studies and those related to progression
: Student views on the importance of studying. Lessons from an international comparison
The economic and sociological literature has been interested for a few decades in the transformations of higher education. An international research undertaken within the FREREFâs framework offers data relating to the judgements students express about their studies (working conditions, difficulties, expectations). In this article, the authors discuss and relate three dimensions of the issue : What benefits do the students hope to draw from their studies ? What typology can be establish on these bases ? What are, in the studentsâ eyes, the main characteristics of their studies ? What requirements are they submitted to ? What judgements do they express on their progression ? The article highlights a great diversity of expressed expectations (according to the domain of studies, the country) and establishes the existence of relations between the judgements related to the interest of the studies and those related to progression.La littĂ©rature Ă©conomique et sociologique sâintĂ©resse depuis quelques dĂ©cennies aux transformations que connaĂźt lâenseignement supĂ©rieur. Une recherche internationale menĂ©e dans le cadre de la Fondation des rĂ©gions europĂ©ennes pour la recherche en Ă©ducation et en formation (FREREF) permet de disposer de donnĂ©es relatives aux jugements que portent les Ă©tudiants relativement Ă leurs Ă©tudes (conditions de travail, difficultĂ©s...) ainsi quâĂ leurs attentes. Dans cet article, les auteurs privilĂ©gient, et mettent en relation, trois dimensions du questionnement. Quels bĂ©nĂ©fices les Ă©tudiants espĂšrent-ils tirer de leurs Ă©tudes ? Quelle typologie peut-on Ă©tablir sur ces bases ? Quelles sont, aux yeux des Ă©tudiants, les principales caractĂ©ristiques de leurs Ă©tudes ? Ă quelles exigences sont-ils confrontĂ©s ? Quels jugements forment-ils sur leurs progressions ? Lâarticle tend Ă mettre en Ă©vidence une grande variabilitĂ© des attentes exprimĂ©es (en fonction de la filiĂšre, de la rĂ©gion europĂ©enne dâappartenance), ainsi quâĂ Ă©tablir lâexistence de relations entre les jugements portĂ©s sur lâintĂ©rĂȘt des Ă©tudes et ceux portĂ©s sur les progressions