67 research outputs found
Abdelkader Mohaine, La GĂ©ographie et lâAmĂ©nagement au Maroc, Regards croisĂ©s
Cet ouvrage, Ă la fois conceptuel et historique, est destinĂ© Ă un public dâĂ©tudiants et dâenseignants-chercheurs en gĂ©ographie et dans une certaine mesure aux professionnels de lâamĂ©nagement des territoires. En effet, il permet de comprendre la gĂ©nĂ©alogie de plusieurs notions et concepts aussi complexes que lâamĂ©nagement, le territoire ou lâespace, indispensables dans la construction dâune culture dâamĂ©nagement pour le futur amĂ©nageur marocain, et sur..
ATLAS REGIONAL REGION du TADLA AZILAL MAROC
International audienceRegional Atlas of the Tadla-Azilal region (Morocco), carried out through a Volubilis "Programme dâAction IntĂ©grĂ©e" funded by the "ComitĂ© Mixte Interuniversitaire Franco-Marocain" involving ESO-Angers (UMR CNRS 6590) of Angers University (France), Sultan Moulay Slimane University of Beni Mellal (Morocco) and EHESS Paris LATES (France). It puts into perspective the different elements to highlight or to preserve and participates in providing tangible answers to the development and planning of this region. After a historical, physical and human overview are developed the specific dynamics and issues of the three regional units (mountain, piedmont, plain) and the cross-cutting issues about water, migratory question, risks and potential and recognized heritage.LâAtlas rĂ©gional de la rĂ©gion du Tadla-Azilal au Maroc a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă la suite dâun Programme dâAction IntĂ©grĂ©e Volubilis soutenu par le ComitĂ© Mixte Interuniversitaire Franco-Marocain de 2005 Ă 2008 associant ESO-Angers (UMR CNRS 6590) de lâUniversitĂ© dâAngers (France), lâUniversitĂ© Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal (Maroc) et le LATES de lâEHESS de Paris (France).L'atlas permet de mettre en perspective les Ă©lĂ©ments Ă valoriser et ceux Ă prĂ©server et ainsi participer Ă apporter des rĂ©ponses concrĂštes pour lâamĂ©nagement et le dĂ©veloppement de cette rĂ©gion.AprĂšs un Ă©tat des lieux historique, physique et humain, sont dĂ©veloppĂ©s les dynamiques et enjeux spĂ©cifiques aux trois unitĂ©s rĂ©gionales (montagne, piĂ©mont plaine) et les enjeux transversaux autour de l'eau, de la question migratoire, des risques et des patrimoines reconnus et potentiels
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International audienceLe paysage en Europe est reconnu comme un enjeu dâamĂ©nagement dans les politiques publiques de territoire et des cadres rĂ©glementaires et institutionnels permettent de dĂ©ployer de vĂ©ritables politiques publiques paysagĂšres.A l'opposĂ© de cette riche expĂ©rience europĂ©enne, le paysage comme concept ou comme outil d'action ou d'amĂ©nagement du territoire nâest pas une prioritĂ© au Maghreb ni mĂȘme des MaghrĂ©bins.Pourtant, il est dĂ©sormais clair que les sociĂ©tĂ©s arabo-musulmanes ont toujours pensĂ© le paysage et lâont reprĂ©sentĂ© Ă travers textes comme iconographie ainsi quâamĂ©nagements, mĂȘme si il est difficile aujourdâhui d'identifier les acteurs impliquĂ©s au niveau des politiques publiques dâamĂ©nagement du territoire.Les mutations socio-Ă©conomiques et politiques actuelles au Maghreb crĂ©ent un contexte « favorable » Ă lâĂ©mergence dâune conscience territoriale oĂč lâentrĂ©e paysagĂšre peut trouver pleinement sa place pour repenser le dĂ©veloppement de ces territoires. Par contre, les limites identifiĂ©es sont dâordre conceptuel (difficultĂ©s sĂ©miologiques) et opĂ©ratoire (comment Ă©viter une transposition directe du modĂšle europĂ©en dans un contexte de dĂ©ficit de savoir-faire spĂ©cialisĂ©)
Les enjeux du vĂ©gĂ©tal dans une ville du « Sud »Â
Marrakech sâest dĂ©veloppĂ©e sur le modĂšle classique de la citĂ©-jardin insĂ©rĂ©e dans une oasis. Dans lâiconographie et les descriptions dâĂ©crivains et voyageurs, Marrakech est indissociable de sa palmeraie et du vĂ©gĂ©tal, Ă©lĂ©ment identitaire fort et cadre paysager quâelle a su valoriser pour le tourisme. Cette image est de plus en plus dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ©, la citĂ©-jardin et lâoasis sâestompent devant lâextension et la densification de la ville. La palmeraie et les arbres dâalignement reculent face Ă lâurbanisation, au dĂ©veloppement des golfs, des complexes touristiques et des villas, cela depuis la pĂ©riode coloniale et Ă un rythme accĂ©lĂ©rĂ© ces derniĂšres dĂ©cennies. La composition de cet hĂ©ritage vĂ©gĂ©tal reflĂšte les diffĂ©rentes influences culturelles qui ont façonnĂ© lâidentitĂ© actuelle de la ville. La palette de vĂ©gĂ©taux rĂ©vĂšle un changement qualitatif dans lâĂ©volution des paysages corrĂ©lĂ© avec celui des goĂ»ts et choix dâune classe sociale et dâune population remettant en cause cette identitĂ©, basĂ©e historiquement sur un Ă©quilibre entre vĂ©gĂ©tal et minĂ©ral. La gentrification sâaccompagne dâun abandon des fonctions nourriciĂšres au profit de fonctions rĂ©crĂ©atives et paysagĂšres.Marrakesh was developed based on the classic model of the garden-city imbedded in an oasis. In the iconography and descriptions of writers and travellers, Marrakesh is indissociable from its palm groves and plants which confer a strong identity to a landscape the city has promoted for tourism. This image has increasingly become disconnected from reality, the garden-city and oasis image is fading away in the face of the extension and densification of the city. The palm groves and rows of trees have been retreating with encroaching urbanisation, golf courses, tourist complexes and villas, ever since the colonial period and increasingly in recent decades. The composition of this plant heritage is a reflection of various cultural influences which have shaped the current identity of the city. The palette of plant species reveals a qualitative change in landscapes correlated to changes in the tastes and choices of a social class and a population which questions this identity, historically based on a balance between plant and mineral elements. Gentrification has led to food production being abandoned to the benefit of recreational and aesthetic landscape functions
Le paysage culturel : une nouvelle image emblématique du Pays Dogon, site du patrimoine mondial au Mali
Le paysage culturel : une nouvelle image emblématique du Pays Dogon, site du patrimoine mondial au Mali
La question environnementale dans le récit colonial. Les enjeux environnementaux en Afrique : une controverse coloniale
International audienc
Mutation des modes de gestion et "crise" de l'eau au Maghreb : d'une gestion collective Ă une gestion individuelle. Le cas du bassin du DadĂšs (Maroc)
Aborder la question de l'eau et du foncier au Maghreb, que ce soit du point de vue des ressources (leur rareté), de leur répartition ou de leur statut juridique, c'est évoquer un élément majeur de l'organisation et de la structuration sociale et spatiale des sociétés rurales qui sont étroitement liées aux modalités de gestion des ressources (eau et terres) et à leur statut juridique. Or, ces ressources et leur gestion connaissent de profondes mutations ces derniÚres décennies sous l'impact de différents facteurs climatiques, sociaux, économiques et politiques, générant des tensions et des conflits d'usage actifs ou potentiels dans un contexte de diminution des ressources. L'exemple du bassin semi-aride du DadÚs dans la province de Ouarzazate au Maroc, est particuliÚrement significatif de ces bouleversements et de leurs conséquences
Formes, fonctions et valeurs du vĂ©gĂ©tal dans lâespace public des villes coloniales de Marrakech, Alger, Antananarivo et Toliara : dynamique dâun « patrimoine » urbain en pĂ©ril
International audienceLe couvert vĂ©gĂ©tal qui occupe aujourdâhui lâespace urbain des villes dâAlger, Marrakech, Antananarivo et Toliara apparaĂźt sous diffĂ©rentes formes, par sa structure, son organisation et ses espĂšces, mais Ă©galement par les fonctions et services Ă©cosystĂ©miques variĂ©s quâil offre. Il est lâhĂ©ritage de diffĂ©rentes pĂ©riodes que lâon peut rĂ©sumer en prĂ©-coloniale, coloniale et post-coloniale. Chaque pĂ©riode est caractĂ©risĂ©e par un ensemble dâespĂšces et une rĂ©partition spĂ©cifiques et par des fonctions particuliĂšres.Dâune pĂ©riode Ă lâautre, les fonctions du vĂ©gĂ©tal dans ces villes ont profondĂ©ment changĂ©. Durant la pĂ©riode coloniale, les fonctions rĂ©pondaient Ă un souci de crĂ©ation dâun cadre de vie agrĂ©able et rassurant pour les populations europĂ©ennes. Le choix des essences et leur disposition dans lâespace visaient des objectifs esthĂ©tiques et paysagers et de rafraĂźchissement de lâatmosphĂšre par lâombre et lâĂ©vapotranspiration. Cette organisation et ces fonctions sâapparentent Ă un modĂšle urbain colonial français que lâon retrouve dans les contextes climatiques, biogĂ©ographiques et culturels trĂšs diffĂ©rents de ces quatre villes. On retrouve ainsi le mĂȘme modĂšle, voire les mĂȘmes essences dans les villes coloniales françaises de la mĂ©diterranĂ©e Ă lâocĂ©an indien.Aujourdâhui dans ces villes, ce vĂ©gĂ©tal « colonial » prĂ©sent dans les espaces publics en arbres dâalignement ou dans les parcs et jardins publics, est en gĂ©nĂ©ral en assez mauvais Ă©tat car mal entretenu et protĂ©gĂ©, Ă lâexception de quelques parcs et jardins emblĂ©matiques.Pourtant, ce vĂ©gĂ©tal prodigue de nombreux services, notamment Ă©cologiques de rĂ©gulation thermique, de rĂ©gulation des pollutions de lâair et des eaux pluviales, des services sociaux et culturels procurant des bĂ©nĂ©fices rĂ©crĂ©atifs, esthĂ©tiques, paysagers et spirituels et des services Ă©conomiques dâalimentation (Dobbs et al., 2014). Ces fonctions ou services Ă©cosystĂ©miques du vĂ©gĂ©tal en ville qui sont aujourdâhui reconnus dans les pays du Nord ces derniĂšres dĂ©cennies et y sont largement intĂ©grĂ©s dans les politiques publiques (Laille et al., 2013 ; Selmi et al., 2013 ; Mathis et PĂ©py, 2017), commencent tout juste Ă lâĂȘtre dans ces villes des pays du Sud alors quâils sont paradoxalement particuliĂšrement adaptĂ©s Ă leurs contextes et enjeux, elles sont en gĂ©nĂ©ral chaudes, polluĂ©es, Ă croissance urbaine mal maĂźtrisĂ©e, stressantes et Ă forte population pauvre. Par ailleurs, les enjeux patrimoniaux de ce vĂ©gĂ©tal sont Ă©galement importants aujourdâhui, notamment dans un contexte de dĂ©veloppement touristique qui cherche Ă diversifier ses ressourcesLa dĂ©liquescence de ce vĂ©gĂ©tal traduit donc son inadaptation aux contextes sociaux et culturels actuels de ces villes et aux attentes de leurs habitants.Durant la pĂ©riode coloniale, ce vĂ©gĂ©tal avait Ă©galement des fonctions spĂ©cifiques comme Ă©lĂ©ment de domination (Bourget et Bonneuil, 1999) qui se sont prolongĂ©s aujourdâhui comme Ă©lĂ©ment de sĂ©grĂ©gation socio-spatiale entre populations pauvre et riche ou touriste et locaux et qui soulignent la celle crĂ©Ă©e par le bĂąti, la morphologie urbaine et les infrastructures, hĂ©ritage historique qui est encore aujourdâhui inscrit dans lâespace de la ville. La colonisation forge une ville duelle, oĂč le vĂ©gĂ©tal est partie prenante de la dimension « hygiĂ©niste » qui marque le modĂšle urbain colonial. Marqueur du territoire, ce vĂ©gĂ©tal colonial sâintĂšgre au « dessein global de contrĂŽle », « de lâespace (le foncier, lâhabitat, lâusage des lieux) et des populations, dans leurs contours, leurs identitĂ©s ou leurs dĂ©placements. » (Goerg, 2006).</p
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