22 research outputs found

    Pratiques genrées et violences entre pairs: Les enjeux socio-éducatifs de la mixité au quotidien en milieu scolaire

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    Patricia MERCADER, professeure de psychologie sociale (CRPPC, EA 356), coordinatrice. Annie LECHENET, maître de conférences en philosophie (Triangle, UMR 5206). Jean-Pierre DURIF-VAREMBONT, MCf HDR en psychologie, psychanalyste Marie-Carmen GARCIA, Pr, sociologie Fanny LIGNON, MCf, études cinématographiques. Viviane ALBENGA, docteure en sociologie Audrey ARNOULT, docteure en Sciences de l'information et de la communication Natacha CARBONNE, docteure en sociologie Mehdi DERFOUFI, docteur en études cinématographiques Fanny GALLOT, docteure en histoire contemporaine Julia JEUNE, master, sociologie Rebecca WEBER, doctorante en psychologie.Ce projet propose des interprĂ©tations systĂ©miques et globales des violences de genre entre Ă©lĂšves, grĂące Ă  un dĂ©bat interdisciplinaire soutenu et Ă  une approche ethnographique seule Ă  mĂȘme de nous permettre de mettre en Ă©vidence, dans leur interrelation, les diffĂ©rentes pratiques concourant Ă  favoriser l'Ă©closion de violences sexistes dans les Ă©tablissements. Il s'agit de mieux saisir le fonctionnement de l'inĂ©galitĂ© entre les sexes et surtout le poids des assignations identitaires, l'omniprĂ©sence de modĂšles masculins de conduite (pour les hommes et pour les femmes), les effets du clivage des femmes (mĂšre vs pute). Notre hypothĂšse principale porte sur l'interrelation entre les violences genrĂ©es entre Ă©lĂšves et le sexisme incarnĂ© et transmis dans et par l'institution scolaire elle-mĂȘme, en dĂ©pit des intentions conscientes des acteurs. Dans une partie " Ă©clairages contextuels ", on montre que l'objet " violences de genre entre Ă©lĂšves " s'est progressivement construit dans les annĂ©es 2000, aussi bien dans le champ scientifique que dans les politiques publiques et les reprĂ©sentations mĂ©diatiques. La difficultĂ© majeure rĂ©side dans le dĂ©gagement du caractĂšre structurel des violences liĂ©es Ă  la domination masculine, par rapport Ă  une logique de " racialisation du sexisme ". L'analyse vidĂ©o-ludique montre une relation ambivalente des garçons et des filles au genre de leurs personnages prĂ©fĂ©rĂ©s. Les jeux eux-mĂȘmes, au delĂ  des stĂ©rĂ©otypes genrĂ©s caricaturaux qui restent trĂšs prĂ©sents, proposent aussi des marges de manƓuvre qui permettent Ă©ventuellement de dĂ©jouer ces modĂšles. La recherche de terrain (39 interviews de chefs d'Ă©tablissement, une annĂ©e scolaire d'observations ethnographiques dans cinq Ă©tablissements aux caractĂ©ristiques diffĂ©rentes) confirme la prĂ©gnance du modĂšle hĂ©tĂ©ronormatif dans les relations entre Ă©lĂšves, les nĂ©gociations hiĂ©rarchiques constantes dans le groupe des garçons et dans le groupe des filles Ă  travers l'usage des insultes et la mise en scĂšne des corps ne mettant jamais en cause la domination collective des uns sur les autres, et met surtout en Ă©vidence la complicitĂ© involontaire et inconsciente des adultes et de l'organisation institutionnelle elle-mĂȘme dans le renforcement quotidien de ces fonctionnements inĂ©galitaires. Les adultes, en effet, s'identifient massivement aux garçons et, tout en Ă©prouvant un sentiment de dĂ©calage constant avec les Ă©lĂšves, partagent en fait l'essentiel de leurs catĂ©gories de pensĂ©e en matiĂšre de genre et de sexualitĂ©. Le " variateur " le plus puissant est la classe sociale (des Ă©lĂšves et/ou de l'Ă©tablissement) : dans un Ă©tablissement de prestige, les modĂšles de genre sont intĂ©grĂ©s Ă  un habitus dominant et leur violence est " feutrĂ©e ", alors que dans un Ă©tablissement de relĂ©gation, ils sont surinvestis (dĂ©fense contre un dĂ©sespoir social), mais dans des modalitĂ©s moins " efficaces " et plus visiblement violentes. Cette Ă©tude permettra de rompre avec les tendances actuelles Ă  la banalisation de ces violences. D'ores et dĂ©jĂ , de façon plus ou moins explicite ou formalisĂ©e, des attitudes et des pratiques de prise en compte, de remĂ©diation Ă  ces violences ou de prĂ©vention sont mises en Ɠuvre dans les Ă©tablissements d'enseignement. Notre Ă©tude permettra d'en mieux Ă©valuer l'efficacitĂ©, avant de formuler des prĂ©conisations

    Parole de l’enfant et parole à l’enfant en justice

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    The children’s “words” have acquired inasmuch importance as, in judicial affairs of intra-family sexual abuse, there are, most of the time, neither evidence nor confession but instead contradictory versions. The author shows how, in the Outreau case, the children’s words have not been really listened to because conditions for a real understanding by adults – laymen or justice professionals – were missing. In this article, analysing the treatment of these words allows to emphasize the necessary consideration of numerous data such as the circumstances of disclosing the facts, the family context, the characteristics of the narrative and the evolution of potential symptoms. But the controversial concept of credibility, revealing the social ambivalence and the difficulty of applying the doubt, must remain the responsibility of the judges and not of the clinical experts. The latter must, starting from elements collected in a specific relation, describe the psychological processes functioning in a child, between fantasy and reality

    Défaillance de la fonction du pÚre et suppléances d'auto-fondation dans la psychose : le crime de Louis Althusser

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    Durif-Varembont Jean-Pierre. Défaillance de la fonction du pÚre et suppléances d'auto-fondation dans la psychose : le crime de Louis Althusser. In: Bulletin de psychologie, tome 55 n°461, 2002. Violence, loi, crime. pp. 489-495

    Quelques aspects du temps post-traumatique

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    Dans la suite de ses travaux sur la violence et Ă  partir de sa pratique d’analyste, l’auteur aborde les principales caractĂ©ristiques du temps post-traumatique : l’évĂ©nement traumatique fonctionne comme une scĂšne originaire et devient la cause de tout. Le sujet est plongĂ© dans un temps circulaire, marquĂ© par la rĂ©pĂ©tition Ă©nigmatique d’une sensation et le ressassement de la mĂ©moire. En conclusion, l’auteur propose quelques conditions pour sortir de la circularitĂ© du temps post-traumatique

    Parole de l’enfant et parole à l’enfant en justice

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    La parole de l’enfant a pris d’autant plus d’importance que dans les affaires d’agressions sexuelles intrafamiliales, il n’y a le plus souvent ni preuves ni aveu mais des versions contradictoires. L’auteur montre comment, dans l’affaire d’Outreau, la parole des enfants n’a pas Ă©tĂ© vraiment Ă©coutĂ©e parce que les conditions n’étaient pas rĂ©unies pour un discernement des adultes, professionnels de la justice ou non. L’analyse du traitement de cette parole permet ici de mettre en Ă©vidence la nĂ©cessitĂ© de prendre en compte un ensemble de donnĂ©es comme les circonstances du dĂ©voilement des faits, le contexte familial, les caractĂ©ristiques du rĂ©cit et l’évolution des Ă©ventuels symptĂŽmes. Mais la notion controversĂ©e de la crĂ©dibilitĂ©, rĂ©vĂ©latrice de l’ambivalence sociale et de la difficultĂ© de l’exercice du doute, doit rester Ă  la charge des juges et non Ă  celle des experts cliniciens. Ceux-ci sont appelĂ©s, Ă  partir d’élĂ©ments recueillis dans une relation singuliĂšre, Ă  rendre compte des processus psychiques Ă  l’Ɠuvre chez un enfant, entre fantasme et rĂ©alitĂ©.The children’s “words” have acquired inasmuch importance as, in judicial affairs of intra-family sexual abuse, there are, most of the time, neither evidence nor confession but instead contradictory versions. The author shows how, in the Outreau case, the children’s words have not been really listened to because conditions for a real understanding by adults – laymen or justice professionals – were missing. In this article, analysing the treatment of these words allows to emphasize the necessary consideration of numerous data such as the circumstances of disclosing the facts, the family context, the characteristics of the narrative and the evolution of potential symptoms. But the controversial concept of credibility, revealing the social ambivalence and the difficulty of applying the doubt, must remain the responsibility of the judges and not of the clinical experts. The latter must, starting from elements collected in a specific relation, describe the psychological processes functioning in a child, between fantasy and reality

    Parole de l’enfant et parole à l’enfant en justice

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    La parole de l’enfant a pris d’autant plus d’importance que dans les affaires d’agressions sexuelles intrafamiliales, il n’y a le plus souvent ni preuves ni aveu mais des versions contradictoires. L’auteur montre comment, dans l’affaire d’Outreau, la parole des enfants n’a pas Ă©tĂ© vraiment Ă©coutĂ©e parce que les conditions n’étaient pas rĂ©unies pour un discernement des adultes, professionnels de la justice ou non. L’analyse du traitement de cette parole permet ici de mettre en Ă©vidence la nĂ©cessitĂ© de prendre en compte un ensemble de donnĂ©es comme les circonstances du dĂ©voilement des faits, le contexte familial, les caractĂ©ristiques du rĂ©cit et l’évolution des Ă©ventuels symptĂŽmes. Mais la notion controversĂ©e de la crĂ©dibilitĂ©, rĂ©vĂ©latrice de l’ambivalence sociale et de la difficultĂ© de l’exercice du doute, doit rester Ă  la charge des juges et non Ă  celle des experts cliniciens. Ceux-ci sont appelĂ©s, Ă  partir d’élĂ©ments recueillis dans une relation singuliĂšre, Ă  rendre compte des processus psychiques Ă  l’Ɠuvre chez un enfant, entre fantasme et rĂ©alitĂ©.The children’s “words” have acquired inasmuch importance as, in judicial affairs of intra-family sexual abuse, there are, most of the time, neither evidence nor confession but instead contradictory versions. The author shows how, in the Outreau case, the children’s words have not been really listened to because conditions for a real understanding by adults – laymen or justice professionals – were missing. In this article, analysing the treatment of these words allows to emphasize the necessary consideration of numerous data such as the circumstances of disclosing the facts, the family context, the characteristics of the narrative and the evolution of potential symptoms. But the controversial concept of credibility, revealing the social ambivalence and the difficulty of applying the doubt, must remain the responsibility of the judges and not of the clinical experts. The latter must, starting from elements collected in a specific relation, describe the psychological processes functioning in a child, between fantasy and reality

    LA VIOLENCE DU DÉNI MATERNEL ET SES EFFETS DANS LA CONSTRUCTION DU FÉMININ DES FILLES

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    Dans certains contextes familiaux, il arrive qu’une fille victime devienne une mĂšre violente sous la forme notamment d’une violence d’attitude de non-secours : le dĂ©saveu et l’aveuglement d’une mĂšre vis-Ă -vis de sa propre fille rĂ©pĂ©tant la victimisation constituent en effet pour nous une forme spĂ©cifique de violence qui affecte la construction du fĂ©minin, tout autant que la relation mĂšre-fille. Nous le montrons Ă  partir du cas d’Alice, 17 ans, suivi en psychothĂ©rapie par l’une de nous dans un service d’aide aux victimes, avec une analyse des conditions transfĂ©rentielles qui lui ont permis de sortir de la rĂ©pĂ©tition transgĂ©nĂ©rationnelle et de questionner son fĂ©minin.In certain family contexts, a daughter who has been victimized can become a violent mother through a non-rescue attitude: the disavowal and blindness of a mother towards her own daughter, repeating the victimization, is for us a specific form of violence, which has an impact on the building of the femininity as much as the mother-daughter relationship. We show it based on Alice’ case, 17 years old, followed in psychotherapy by one of us in a Victim Support Service, with an analysis of the transferential conditions which allowed her to get out of the transgenerational repetition and to question her femininity

    Nécessité de la subjectivation symbolique dans les apprentissages des enfants autistes

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    Cette recherche concerne une expĂ©rience menĂ©e pendant quatre ans auprĂšs d enfants autistes dans un hĂŽpital de jour. Nous nous sommes proposĂ© d aborder les enfants autistes selon une dĂ©marche utilisant une mĂ©diation scolaire. Les acquis et les comportements sont lus en rĂ©fĂ©rence Ă  la construction du sujet tel que le conçoit la psychanalyse. Les enfants autistes de l expĂ©rience ont montrĂ© une capacitĂ© Ă  apprendre et un intĂ©rĂȘt pour les apprentissages scolaires que nous pensons utile de rapporter. Nous avons jugĂ© nĂ©cessaire de situer au centre de notre rĂ©flexion sur les enfants autistes (ou atteints de TED) la notion de subjectivitĂ© et celle de subjectivation. La subjectivitĂ© reprĂ©sente la structure de l identification primordiale, telle qu elle se prĂ©sente pour tous comme une matrice, la subjectivation est le chemin que prend toute construction singuliĂšre en termes de relations, d inscriptions symboliques, imaginaires et rĂ©elles dans son rapport au monde, un chemin bornĂ© par la matrice subjective de dĂ©part. L autisme dĂ©signe un trouble affectant la personne sur trois plans : anomalies de la communication orale et verbale, des interactions sociales et des centres d intĂ©rĂȘts restreints. Habituellement, chez les enfants en difficultĂ©, on sĂ©pare la conduite de la thĂ©rapie, creuset de l avĂšnement d un sujet, des apprentissages Ă©ducatifs et scolaires. Au-delĂ  des dĂ©bats, cette thĂšse dont les rĂ©fĂ©rences sont celles de la psychopathologie clinique, se propose d Ă©laborer une voie d accĂšs, par la mĂ©diation des apprentissages scolaires, aux enfants autistes mutiques, dans le but d Ă©laborer avec eux un systĂšme de relations et de communications. Entrer d abord en communication par la construction de reprĂ©sentations est essentiel. Dans un cadre oĂč l espace-temps est balisĂ©, oĂč les rituels des activitĂ©s sont vite repĂ©rĂ©s par les enfants et appropriĂ©s, une subjectivitĂ©, restĂ©e constante mais gelĂ©e dans sa structure, peut s exprimer et mĂȘme une subjectivation peut se construire en relation avec l autre ou les autres. Cette nourriture se constitue d Ă©changes avec les soignants dans un dispositif de face Ă  face adulte-enfant. La rĂ©ussite de l activitĂ© avec les encouragements et les compliments se transforme en objet de satisfaction et laisse une trace mnĂ©sique chez l enfant. L objet de satisfaction est, ainsi, mĂ©diatisĂ© Ă  plusieurs niveaux. Le passage de l Ă©ducation spĂ©cialisĂ©e Ă  l enseignement adaptĂ© marque une Ă©volution radicale. Dans la rĂ©alitĂ©, beaucoup d enfants autistes ne peuvent pas bĂ©nĂ©ficier de ce mouvement. Parce que les enfants autistes ont plus le dĂ©sir de communiquer et d apprendre que de conserver leurs troubles, aucune mĂ©thode Ă©ducative stricto-sensu ne peut rĂ©pondre au dĂ©veloppement de leur subjectivitĂ©. Par contre, on peut constituer pour eux un enseignement.The research presented here is based on experimental work with autistic children carried out over a four-year period in a day hospital. We set out to deal with autistic children in a process using school mediation. Achievements and behaviour are viewed with reference to the construction of the subject as perceived by psychoanalysis. The autistic children involved in our experimentation showed learning abilities and an interest in school studies that we feel are worthy of a written report. The specific target for this research was the learning difficulties of autistic children, both mutistic and non-mutistic. We also strived to provide responses to the French 2005 legislation obliging schools to accept children of all types. To do so, we felt it was essential to locate notions of subjectivity and subjectivation in the heart of our thinking about children with autism, or with pervasive developmental disorders. Subjectivity in our context is the primary identification structure that appears to us all as a starting point matrix or mould from which subjectivation is the path that takes on specific constructions in terms of relationships, and symbolic enrolling, both imaginary and real in relation to the world, a path bordered by the subjective starting matrix. Autism is seen today as a disorder that affects a person in three precise areas: abnormalities in spoken and written communication, social interactions, and personal interests that are restricted and often repetitive. When working with children with difficulties we generally separate the therapy the crucible from which springs a subject from educational and school learning. Looking beyond the pros and cons, this thesis primarily anchored in clinical psychopathology proposes to draw up a rather special approach, using the mediation of school learning, an access route enabling mutistic autistic children to be contacted and thus develop a system of relationships and communication. We decided to turn the proposals around, i.e. we opted to enter first into communication via symbolic mediation (as a common code) consisting of academic learning. In a setting where space-time is well charted, and where activity rituals are swiftly identified by the children and often just as swiftly appropriated constant though structurally rigid subjectivity can be expressed and even subjectivation may be built relative to the Other, or others. In actual fact many autistic children cannot benefit from the adapted teaching. Because autistic children dominate more by their singular features than through the common basis of their symptoms, because they have more desire to communicate and learn than to hold on to their problems, no educational method, strictly speaking, can truly respond to the development of their subjectivity. On the other hand, specific teaching programmes can be set up for them.LYON2/BRON-BU (690292101) / SudocSudocFranceF

    Nécessité de la subjectivation symbolique dans les apprentissages des enfants autistes

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    Cette recherche concerne une expĂ©rience menĂ©e pendant quatre ans auprĂšs d enfants autistes dans un hĂŽpital de jour. Nous nous sommes proposĂ© d aborder les enfants autistes selon une dĂ©marche utilisant une mĂ©diation scolaire. Les acquis et les comportements sont lus en rĂ©fĂ©rence Ă  la construction du sujet tel que le conçoit la psychanalyse. Les enfants autistes de l expĂ©rience ont montrĂ© une capacitĂ© Ă  apprendre et un intĂ©rĂȘt pour les apprentissages scolaires que nous pensons utile de rapporter. Nous avons jugĂ© nĂ©cessaire de situer au centre de notre rĂ©flexion sur les enfants autistes (ou atteints de TED) la notion de subjectivitĂ© et celle de subjectivation. La subjectivitĂ© reprĂ©sente la structure de l identification primordiale, telle qu elle se prĂ©sente pour tous comme une matrice, la subjectivation est le chemin que prend toute construction singuliĂšre en termes de relations, d inscriptions symboliques, imaginaires et rĂ©elles dans son rapport au monde, un chemin bornĂ© par la matrice subjective de dĂ©part. L autisme dĂ©signe un trouble affectant la personne sur trois plans : anomalies de la communication orale et verbale, des interactions sociales et des centres d intĂ©rĂȘts restreints. Habituellement, chez les enfants en difficultĂ©, on sĂ©pare la conduite de la thĂ©rapie, creuset de l avĂšnement d un sujet, des apprentissages Ă©ducatifs et scolaires. Au-delĂ  des dĂ©bats, cette thĂšse dont les rĂ©fĂ©rences sont celles de la psychopathologie clinique, se propose d Ă©laborer une voie d accĂšs, par la mĂ©diation des apprentissages scolaires, aux enfants autistes mutiques, dans le but d Ă©laborer avec eux un systĂšme de relations et de communications. Entrer d abord en communication par la construction de reprĂ©sentations est essentiel. Dans un cadre oĂč l espace-temps est balisĂ©, oĂč les rituels des activitĂ©s sont vite repĂ©rĂ©s par les enfants et appropriĂ©s, une subjectivitĂ©, restĂ©e constante mais gelĂ©e dans sa structure, peut s exprimer et mĂȘme une subjectivation peut se construire en relation avec l autre ou les autres. Cette nourriture se constitue d Ă©changes avec les soignants dans un dispositif de face Ă  face adulte-enfant. La rĂ©ussite de l activitĂ© avec les encouragements et les compliments se transforme en objet de satisfaction et laisse une trace mnĂ©sique chez l enfant. L objet de satisfaction est, ainsi, mĂ©diatisĂ© Ă  plusieurs niveaux. Le passage de l Ă©ducation spĂ©cialisĂ©e Ă  l enseignement adaptĂ© marque une Ă©volution radicale. Dans la rĂ©alitĂ©, beaucoup d enfants autistes ne peuvent pas bĂ©nĂ©ficier de ce mouvement. Parce que les enfants autistes ont plus le dĂ©sir de communiquer et d apprendre que de conserver leurs troubles, aucune mĂ©thode Ă©ducative stricto-sensu ne peut rĂ©pondre au dĂ©veloppement de leur subjectivitĂ©. Par contre, on peut constituer pour eux un enseignement.The research presented here is based on experimental work with autistic children carried out over a four-year period in a day hospital. We set out to deal with autistic children in a process using school mediation. Achievements and behaviour are viewed with reference to the construction of the subject as perceived by psychoanalysis. The autistic children involved in our experimentation showed learning abilities and an interest in school studies that we feel are worthy of a written report. The specific target for this research was the learning difficulties of autistic children, both mutistic and non-mutistic. We also strived to provide responses to the French 2005 legislation obliging schools to accept children of all types. To do so, we felt it was essential to locate notions of subjectivity and subjectivation in the heart of our thinking about children with autism, or with pervasive developmental disorders. Subjectivity in our context is the primary identification structure that appears to us all as a starting point matrix or mould from which subjectivation is the path that takes on specific constructions in terms of relationships, and symbolic enrolling, both imaginary and real in relation to the world, a path bordered by the subjective starting matrix. Autism is seen today as a disorder that affects a person in three precise areas: abnormalities in spoken and written communication, social interactions, and personal interests that are restricted and often repetitive. When working with children with difficulties we generally separate the therapy the crucible from which springs a subject from educational and school learning. Looking beyond the pros and cons, this thesis primarily anchored in clinical psychopathology proposes to draw up a rather special approach, using the mediation of school learning, an access route enabling mutistic autistic children to be contacted and thus develop a system of relationships and communication. We decided to turn the proposals around, i.e. we opted to enter first into communication via symbolic mediation (as a common code) consisting of academic learning. In a setting where space-time is well charted, and where activity rituals are swiftly identified by the children and often just as swiftly appropriated constant though structurally rigid subjectivity can be expressed and even subjectivation may be built relative to the Other, or others. In actual fact many autistic children cannot benefit from the adapted teaching. Because autistic children dominate more by their singular features than through the common basis of their symptoms, because they have more desire to communicate and learn than to hold on to their problems, no educational method, strictly speaking, can truly respond to the development of their subjectivity. On the other hand, specific teaching programmes can be set up for them.LYON2/BRON-BU (690292101) / SudocSudocFranceF
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