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Contribution du SIG à la Prévention et à la Gestion des Risques d’inondation dans le District de Bamako au Mali
En raison de sa situation géographique, la ville de Bamako reste fortement vulnérable aux risques d’inondations. La présente étude a pour objectif de mettre en exergue un outil opérationnel et évolutif d’aide à la prise de décisions en matière de prévention et de gestion des risques d’inondations dans le District de Bamako en République du Mali. Il s’agit d’élaborer à partir du Système d’Information Géographique des grilles d’analyse et d’évaluation permettant aux décideurs de mieux appréhender les risques naturels. La méthodologie adoptée s’est appuyée sur une approche par télédétection appuyée par des enquêtes et relevés de terrain. Les résultats de l’étude ont montré que les nombreux aménagements réalisés à travers la ville grâce aux politiques publiques urbaines, ont entrainé d’importants changements spatiaux-temporels. Toutefois, des occupations anarchiques règnent toujours dans la ville de Bamako, notamment sur les berges des cours d’eau qui constituent à priori des zones inondables. Des constructions existent dans les zones à risque où la vulnérabilité des populations reste forte. Les cartes réalisées indiquent les zones à stress et orientent les décideurs dans les options d’aménagement pour une réduction des risques d’inondation dans les années à venir au travers de la planification urbaine et de la participation des populations touchées dans l’élaboration des stratégies d’adaptation.
Due to its geographical location, the city of Bamako remains highly vulnerable to flood risk. The objective of this study is to highlight an operational and evolving decision support tool for flood risk prevention and management in the Bamako District of the Republic ofMali. This is to develop from the Geographic Information System grids analysis and evaluation for decision-makers to better understand natural risks. The methodology adopted was based on an exploratory approach sustained by field surveys and the analysis of cartographic data. The results of the study showed that the numerous developments carried out throughout the city by urban public policies have led to a great spatial "metamorphosis". However, anarchic occupations are still a reality in the city of Bamako, especially on the banks of rivers are a priori vulnerable areas. Buildings exist in risk areas where people's vulnerability remains high. The maps produced indicate areas of stress and guide decision makers in management options for flood risk reduction in the coming years through urban planning and the participation of affected populations in the development of adaptation strategies
Trading millet and sorghum genetic resources women vendors in the village fairs of San and Souentza, Mali:
"In Mali, liberalization of seed markets for sorghum and millet, the staple food crops, has not advanced at the same rate or with the same measurable success as liberalization of grain markets. Most seed of these crops is uncertified and continues to be supplied to farmers by farmers, according to clan and ethno-linguistic group. After poor harvests or when replanting after a dry spell, farmers rely on local markets for grain as sources of seed. This paper summarizes the findings of a vendor survey conducted in two marketsheds during weekly fairs. No certified seed is sold. Almost all vendors are women who are also farmers. Variety integrity is maintained particularly for millet seed in the marketshed of the Sahelian zone, where the range of variety adaptation is very limited. Grain that is suitable for seed is brought to market directly from granaries. Varieties are identified by their provenance. Socially prescribed behavior is apparent in price-fixing, price discounts, procurement practices, and the spatial organization of vendors. Preliminary hypotheses are tested with a simple regression. Marketshed, which is highly correlated with the ethnic composition of the population, agro-ecology, market infrastructure and crop sold, has a dominant impact on quantities sold. Quantities sold do not respond to expected prices. Greater specialization of the vendor in trade as compared to farming, younger age, and additional years in school positively influence amounts sold. A better comprehension of this type of trade could contribute to policies that improve the access of poor farmers to valuable crop genetic resources, enhancing their seed security and productivity." from Author's AbstractAgricultural development, Informal sector, Seed markets, Traders, Landraces, Millet, Sorghum, Women, Biodiversity,
Mise en place de la plateforme d’innovation des chaînes de valeur agricoles climato-intelligentes dans la region de Ségou au Mali
Le secteur agricole dans les pays sous-développés fait face à l’une des questions préoccupantes qu’est l’accès aux innovations agricoles développées (Ouidoh et al., 2018). Divers défis tels que l'amélioration de la gestion des ressources naturelles, l’aménagement du territoire pour le développement des filières et des chaînes de valeur agricole entravent le développement du secteur. Mais un grand nombre de contraintes institutionnelles ont également limité l’adoption massive par les petits producteurs, des technologies et pratiques socio-économiques bénéfiques (Sterk et al., 2013 ; Jiggins et al., 2016). Les différents défis exigent alors un environnement institutionnel (politiques, marchés, institutions) favorable à la production de connaissance et d’innovations adaptées et accessible aux différents acteurs des chaînes de valeur et mis en application, de façon économique et sociale. Ceci doit impliquer plusieurs intervenants provenant des communautés, du gouvernement, des ONGs, la recherche et le secteur privé. Bien que cette approche puisse nécessiter plus de temps et une facilitation intensive, les résultats sont susceptibles d'être plus durables et de plus grande envergure.
En effet, de nouvelles approches basées sur le concept de systèmes d’innovations (SI) ont été récemment introduites en réponse à l’échec des approches de dissémination généralement développées par les Systèmes Nationaux de Recherche Agricoles (SNRA) (World Bank, 2006 ; Hounkonnou et al., 2012). Les approches développées par les SNRA regroupent l’approche linéaire de transfert de technologie (ToT) et les approches participatives basées sur le Farming-System Research telles que les Farmer Field Schools (FFS), Training and Visit (T&V), etc. Par ailleurs, les principales faiblesses de ces approchent résident en ce qu’elles visent principalement le producteur et son exploitation. Ces approches ne s’intéressent pas aux actions de promotion des chaînes de valeur, des marchés, des modes de consommation et des valeurs citoyennes qui créent un environnement propice à un changement global (Klerkx et al., 2012 ; Wigboldus et al., 2016).
Par ailleurs, les nouvelles approches prenant en compte tout un SI cherchent à corriger ces insuffisances organisationnelles et institutionnelles afin de créer un environnement favorable à l’adoption des innovations par les petits producteurs. Elles accordent plus d’attention aux interactions entre les acteurs et donc le co-apprentissage. A cet effet, les approches visant le développement de relations au sein des SI, notamment par la facilitation de plateformes d’innovations (PI) sont perçues aujourd’hui comme les approches les plus adéquates de développement et de promotion des innovations agricoles (Ouidoh et al., 2018).
La plateforme d’innovation est un outil qui permet d’identifier les acteurs de la chaîne de valeur, d’examiner les goulets d’étranglement et les maillons faibles de la chaîne de valeur, de créer et de renforcer les partenariats et l’apprentissage collaboratif entre les acteurs (publics et privés) et d’examiner les opportunités commerciales et les nouveaux produits permettant d’améliorer les résultats du marché, la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles (AfricaRice; 2020).
A l’instar des pays de l’Afrique de l’Ouest, l’agriculture malienne est confrontée aux conséquences néfastes de la variabilité et du changement climatiques qui compromettent les efforts de développement économique et social du pays. Cependant, il existe des potentialités de développement du secteur agricole à saisir dans un contexte de changement climatique à travers le développement d’une agriculture intelligente face au climat (AIC).
Le CCAFS Afrique de l’Ouest met en œuvre un projet de « développement de chaînes de valeur et paysage climato-intelligents pour accroitre la résilience des moyens de subsistance en Afrique de l’Ouest ». Le projet s’articule autour de plusieurs activités dont (i) l'analyse des chaînes de valeur afin d'identifier les risques climatiques et autres contraintes auxquelles font face les chaînes de valeur et qui pourraient être résolues par des options climato-intelligentes et, (ii) l'intégration d'options agricoles climato-intelligent fondées sur des évidences dans les chaînes de valeur sélectionnées par le biais des plateformes d'innovation multipartites.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, il est prévu la création d’une plateforme multi-acteur au Mali pour supporter l’intégration des options d’AIC dans des chaînes de valeur (CV) agricoles prioritaires. Lors de l’atelier de développement du profil de risque climatique de Ségou en novembre 2020, cinq CVs (riz, niébé, ovins/caprins, cultures maraichères, mil) ont été retenues pour le développement de CV agricoles climato-intelligentes.
À travers les PI, les « problèmes » et les opportunités sont identifiés. L’approche multi-acteurs permet aux PI de travailler à tous les niveaux des chaînes de valeur agricoles retenues ; problèmes organisationnels et institutionnels (dispositions contractuelles, règles de contrôle de la qualité), problèmes relatifs aux pratiques et technologies AIC (par exemple, quelle variété convient le mieux à l’environnement local ? Comment pouvons-nous rendre plus efficace l'étuvage et l’usinage du riz par exemple ?) et les problèmes liés à l'action collective, à l'apprentissage, au partage des connaissances et les processus de formulation des politiques visant à améliorer la gouvernance des chaînes de valeur agricoles prioritaires pour la région de Ségou
Mortalité néonatale au centre hospitalier universitaire de Tengandogo, Ouagadougou, Burkina Faso: une étude de cohorte retrospective: Neonatal mortality at Tengandogo University Hospital, Ouagadougou, Burkina Faso: a retrospective cohort study
Introduction: Selon l’organisation mondiale de la santé, les décès néonataux représentent 41% de la mortalité infanto-juvénile. L’Afrique subsaharienne a le taux de mortalité néonatale le plus élevé à 28‰. L’objectif de l’étude était de mesurer le taux de mortalité néonatale et d’identifier les facteurs associés au décès au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo, Ouagadougou, Burkina Faso. Méthodes: Les nouveaux nés de 0 à 28 jours, hospitalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 ont été inclus dans cette étude de cohorte rétrospective au service de néonatologie et de pédiatrie. Les informations ont été extraites à partir des dossiers cliniques. La survie a été estimée par la méthode de Kaplan Meier. Un modèle de Cox a permis d’identifier les facteurs associés. Résultats: Au total 641 nouveau-nés ont été inclus. Les enfants admis dès le premier jour de leur naissance représentaient 80%. La durée médiane de séjour était de 6 jours avec un intervalle interquartile de 3-12 jours. Les principaux diagnostics étaient la prématurité (36,05%), les infections néonatales (33,23%) et l’asphyxie (17,86%). Le taux de mortalité néonatale était de 22,25 pour 1000 personnes jours. Après ajustement, le poids de naissance inferieur 1500gramme (HRa = 4,13 ; IC 95% (2,58-6,67)) et la notion de réanimation à la naissance (HRa2,62 ; IC 95% [1,64-4,39)) étaient les facteurs de risque. Conclusion: Le taux de mortalité néonatale reste élevé. Le suivi prénatal, la prévention des infections, le renforcement des moyens de réanimation et la compétence des acteurs sont essentiels pour réduire ce taux.
Introduction: According to the World Health Organization, neonatal deaths account for 41% of infant and child mortality. Sub-Saharan Africa has the highest neonatal mortality rate at 28‰. The objective of the study was to measure the neonatal mortality rate and identify factors associated with death at the Tengandogo University Hospital, Ouagadougou, Burkina Faso. Method: New-borns aged 0 to 28 days, hospitalised between 1 January 2013 and 31 December 2017 were included in this retrospective cohort study in the neonatology and paediatrics department. Information was extracted from clinical records. Survival was estimated by the Kaplan Meier method. A Cox model was used to identify associated factors. Results: A total of 641 new-borns were included. Children admitted on the first day of birth accounted for 80%. The median length of stay was 6 days with an interquartile range of 3-12 days. The main diagnoses were prematurity (36.05%), neonatal infections (33.23%) and asphyxia (17.86%). The neonatal mortality rate was 22.25 per 1000 person days. After adjustment, birth weight below 1500 grams (HRa = 4.13; 95% CI (2.58-6.67)) and the notion of resuscitation at birth (HRa2.62; 95% CI (1.64-4.39)) were the risk factors. Conclusion: The neonatal mortality rate remains high. Prenatal follow-up, infection prevention, strengthening of resuscitation resources and competence of actors are essential to reduce this rate