28 research outputs found
El punto de vista del profesor
ÂżQuĂ© es lo que un profesor de literatura intenta enseflar?â ,ÂżVale la pena enseñar literatura, y por quĂ©?â Son los cuestionamientos que el autor hace sobre la literatura y que confrontan, a quienes pretenden enseñarla o practicarla, con los fines y los medios, y asĂ mismo con los mĂ©todos que se utilizan en los estudios literarios
L'arrivée de Junie dans Britannicus : la tragédie d'une scÚne à l'autre
Doubrovsky Serge. L'arrivée de Junie dans Britannicus : la tragédie d'une scÚne à l'autre. In: Littérature, n°32, 1978. Violences et autorite. pp. 27-54
Autofiction : en mon nom propre
Je nâinterviendrai pas ici comme thĂ©oricien du nom propre, lequel a dĂ©jĂ suscitĂ© de nombreuses recherches et ouvert le champ dâĂ©tude fĂ©cond de lâonomastique littĂ©raire. Je mâexprimerai en tant quâĂ©crivain dans une position particuliĂšre, oĂč lâutilisation du nom propre est celle de mon propre nom, destinĂ©e Ă fonder un rĂ©cit de soi, avec une triple fonction identitaire, narrative, mais aussi gĂ©nĂ©rique. Le genre apparaĂźt dâemblĂ©e apparentĂ© Ă lâautobiographie, qui est, selon Jean Starobinski, la b..
Le dernier moi
Inutile de me prĂ©senter, je vais me prĂ©senter moi-mĂȘme. Le professeur, dâabord. Jâai enseignĂ© la littĂ©rature française dans les universitĂ©s amĂ©ricaines pendant une cinquantaine dâannĂ©es, dont quarante Ă New York University. Jâai le plaisir de voir dans cette salle deux, au moins, de mes anciens Ă©tudiants. Jâai souvent rencontrĂ© des gens qui me connaissaient avant tout ou surtout comme lâauteur de Corneille et la dialectique du hĂ©ros. Par les bons soins de lâArgus de la Presse, il mâarrive de ..
La place de la madeleine : Ăcriture et fantasme chez Proust
Outil de travail inestimable et souvent mal employĂ©, la psychanalyse, dans le domaine littĂ©raire, aprĂšs avoir frayĂ© tant de nouvelles voies, a encore Ă trouver la sienne. D'abord psychobiographie, Ă l'origine freudienne, lecture symptomale tĂąchant Ă remonter du texte Ă l'auteur ; puis mythographie, archĂ©typale et jungienne ; plus rĂ©cemment, psychocritique, avec Mauron, poursuivant l'Ă©tude structurale et, en grande partie, autonome, des Ćuvres, â dans quelle direction pousser l'analyse ? Pour ma part, j'ai essayĂ© de tenir compte de l'objection, rĂ©itĂ©rĂ©e Ă son encontre, qu'elle est trop souvent critique du signifiĂ© psychique et non du signifiant littĂ©raire. Cette littĂ©raritĂ© du signe, toutefois, n'est nullement inscrite dans un espace neutre ; d'emblĂ©e, son symbolisme est tout entier engagĂ© dans un « destin de pulsion » : celle d'Ă©crire. La « place de la madeleine » me paraĂźt ce lieu privilĂ©giĂ©, chez Proust, oĂč se narre la naissance de l'Ă©criture, son Ă©mergence dans les divers ordres du dĂ©sir oĂč elle s'Ă©tale et s'Ă©tale, en son originaire et fĂ©roce naĂŻvetĂ©. Ăcoute du fantasme ouvrant le texte, dĂ©pistage de ses rĂ©seaux, de ses dĂ©tours, de ses spirales, l'approche est ici clinique : mais clinique de la « nĂ©vrose d'Ă©criture », non des « complexes » de l'Ă©crivain. ConstituĂ©e ainsi en vĂ©ritable logique du fantasme, dans laquelle elle est elle-mĂȘme, d'ailleurs, prise et comprise, la critique psychanalytique, portant sur le fondement pulsionnel du texte, fonctionnerait, en sa limite idĂ©ale, comme poĂ©tique de l'inconscient