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Efficacité des conventions internationales sur la protection des espèces migratrices : études de cas du bécasseau maubèche (Calidris canutus) des sous-espèces rufa et canutus
Les oiseaux migrateurs entreprennent des déplacements saisonniers entre leurs aires de reproduction et d’hivernage dans le but d’exploiter des habitats aux ressources abondantes en évitant ceux aux conditions délétères liées au climat, au parasitisme et à la prédation. Toutefois, les coûts associés à la migration s’expriment par des contraintes alimentaires, énergétiques, temporelles et immunitaires. La déforestation et la destruction des milieux humides côtiers, associées à l’expansion agricole et urbaine, sont les principales causes du déclin des populations d’oiseaux migrateurs. Lorsqu’elles franchissent les frontières politiques, les espèces migratrices s’exposent à des politiques environnementales différentes et, parfois, inefficaces pour la conservation de leurs habitats et des ressources sur lesquelles elles dépendent. En Amérique du Nord, la Convention concernant la protection des oiseaux migrateurs, ratifiée en 1916, assure la mise en oeuvre de législations nationales concernant la réglementation de la chasse et l’établissement de réserves protégées pour l’avifaune migratrice. Par ailleurs, la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (Convention de Bonn) établit un cadre de protection intégrale des espèces inscrites à l’Annexe I et exige des États membres qu’ils concluent des Accords pour les espèces inscrites à l’Annexe II de la convention. Ainsi, l’Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie est le principal outil de conservation des oiseaux migrateurs nidifiant dans le Paléarctique et hivernant dans l’Afrotropical. Cet essai présente une analyse critique et une discussion de l’efficacité des conventions internationales sur la protection des espèces migratrices. L’efficacité des conventions repose sur la capacité de leurs mécanismes à prévenir, à atténuer ou à régler les problématiques de conservation qu’elles abordent. À cet égard, l’atteinte des objectifs de conservation de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage et de l’Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie est limitée par l’absence de dispositions contraignantes, l’absence de mécanisme supranational de règlement des litiges apparaissant entre les parties, l’absence d’États pouvant jouer un rôle clé et, sur certains aspects tels que le rétablissement des populations, l’absence de lignes directrices et d’objectifs précis et quantifiables. L’atteinte des objectifs de conservation de la Convention concernant la protection des oiseaux migrateurs est limitée par l’absence de définition de certains termes, laissant place à interprétation dans les législations nationales, et par l’absence de mécanisme supranational de règlement des litiges entre les parties. Deux études de cas sur les ssp. rufa et ssp. canutus révèlent que ses limites ont contribué à l’échec de la conservation du bécasseau maubèche (Calidris canutus) en Amérique et en Europe respectivement. À cet effet, huit experts impliqués dans la conservation du bécasseau maubèche ont été consultés de manière à identifier les moyens visant à parvenir à une meilleure collaboration nationale et internationale. Ces experts ont affirmé sans équivoque que les efforts de conservation doivent être fondés sur des initiatives locales et internationales. Ces experts perçoivent l’absence de dispositions contraignantes, le manque de financement des organisations non gouvernementales et des institutions scientifiques et le manque de coordination entre les politiques nationales de développement comme des obstacles à la conservation des oiseaux migrateurs et de leurs habitats. Néanmoins, la création d’accord et de plans d’action possédant des dispositions contraignantes et de lignes directrices communes à l’échelle internationale sont perçus comme des opportunités pour une coopération plus efficace. Des recommandations sont apportée soutenant le principe que les conventions et les accords doivent mettre de l’avant des initiatives locales entreprises dans le cadre du contexte international de conservation, notamment par l’implémentation des législations nationales nécessaires en vue d’assurer l’exécution de ces conventions
La dignité contre l’État
La quiétude de la Belle Province est mise à dure épreuve par les temps qui courent. Depuis plus de quatre mois, quelque 180 000 étudiantes et étudiants fracassent à peu de chose près tous les records nationaux de mobilisation : en quantité, en durée, en combativité et, inversement et malheureusement, en arrestations et en répression. Le nombre de manifestations à lui seul est impressionnant : on en compte au moins 400, dont trois d’entre elles ont rassemblé quelque 250 000 personnes dans les ..
Natural and human-made nesting habitat use by Bank Swallow (Riparia riparia) in Canada
Bank Swallow (Riparia riparia) is a Threatened migratory bird in Canada that nests colonially in burrows excavated in both human-made and natural banks. Until the mid-20th century, nest record cards reported 60% of Bank Swallows in Canada nested in human-made habitats. Here we provide an update on the proportion of Bank Swallow nesting colonies in natural and human-made habitats in Canada’s provinces and territories based on data from a variety of sources including breeding bird atlases and eBird. Bank Swallow nesting colonies reported from 2001 to 2017 throughout Canada indicate a reversal in the dominant type of habitat used for nesting, with a 56% probability that nesting occurrences are now found in natural habitats. We discuss possible mechanisms responsible for the apparent reversal and recommend that natural nesting habitat be formally protected and restored where it has been altered, especially where co-benefits include climate change resiliency. With the support of landowners and industry, active colonies in human-made habitats will likely make an important contribution to a resilient Bank Swallow population, the majority of which presently appears to nest in natural habitats across the country
Effets de limites au nombre de pas sur l'habileté à rétablir l'équilibre pour éviter une chute
À notre connaissance, personne n'a exploré les effets de modifications aux instructions de rétablissement de l'équilibre sur la limite du rétablissement de l'équilibre. Plus précisément, l'effet de limiter le nombre de pas n'a pas encore été quantifié, rendant la comparaison des études difficile. Être en mesure de limiter le rétablissement de l'équilibre à seulement un pas nous permettrait d'utiliser seulement une plateforme de force pour mesurer les contacts du pied effectuant le pas. Cela améliorerait également la sécurité, puisque nous pourrions alors intervenir à la suite de l'exécution du premier pas, avant que le participant ne sorte de l'espace expérimental sécuritaire. Nous avons déterminé l'angle d'inclinaison maximal vers l'avant duquel 28 jeunes adultes pouvaient être soudainement relâchés et tout de même rétablir leur équilibre en utilisant: (i) un seul pas, (ii) pas plus de deux pas et (iii) aucune limite sur le nombre de pas. En plus de l'angle d'inclinaison maximum, des mesures cinématiques et cinétiques des membres inférieurs ont été effectuées. Des analyses statistiques ont ensuite été effectuées pour évaluer l'impact des trois limites au nombre de pas ainsi que du sexe, de l'âge, de la taille, de la masse, du pied dominant, du nombre de pas et du type d'échec. En premier lieu, l'analyse de la cinématique a démontré que limiter le nombre de pas affectait significativement l'angle d'inclinaison maximum mais d'un maximum de 1 degré seulement, ce qui représente une valeur expérimentalement négligeable. À l'angle d'inclinaison maximal, limiter le nombre de pas affectait aussi significativement le temps de réaction des sujets suivant l'initiation de la perturbation, le premier temps de transfert du poids, le premier temps de foulée, la première vitesse de foulée, la première longueur de foulée et la deuxième vitesse de foulée mais de seulement 8% en moyenne. Cependant, limiter le nombre de pas n'affectait pas les latences musculaires, la première hauteur de foulée, la première largeur de foulée ou les autres variables du deuxième pas. Cette première étude nous a permis de démontrer les fortes similitudes de la cinématique du premier pas en fonction des différentes limites sur le nombre de pas au seuil du rétablissement de l'équilibre. De plus, la grande variabilité des résultats des seconds et troisièmes pas et leur petite amplitude suggèrent que les pas entrepris suite au premier nécessitent moins d'efforts de la part du sujet. Deuxièmement, l'analyse de la cinétique a démontré que limiter le nombre de pas n'affectait pas les moments articulaires normalisés maximums de plus de 0.0083 (équivalent à 10 Nm), à l'exception de la flexion du genou et de la hanche du premier au deuxième impact du talon pour la jambe du premier pas ainsi que la flexion du genou et de la hanche du deuxième décollage de l'orteil à l'impact du talon pour la jambe du deuxième pas. Cependant, ces grands écarts des moments articulaires normalisés maximums sont dus au deuxième pas effectués lorsque le rétablissement de l'équilibre était limité à deux pas ou moins, ou encore lorsqu'aucune limite sur le nombre de pas était appliquée comparé à la situation où un seul pas était alloué pour rétablir l'équilibre. Cette deuxième étude nous a permis de mettre en évidence les fortes similitudes lors de l'exécution du premier pas des moments articulaires normalisés maximums en fonction des différentes limites sur le nombre de pas au seuil du rétablissement de l'équilibre. En somme, nous pouvons conclure que l'utilisation de données expérimentales issues du premier pas sont suffisantes pour l'analyse du risque de chute d'un individu et ce, même si ce dernier effectue plusieurs pas pour rétablir son équilibre. Ainsi, nous avons démontré que même si un individu n'est habituellement pas limité dans le nombre de pas pour rétablir son équilibre, limiter ou non le nombre de pas sont tout aussi valides pour étudier les chutes en utilisant les mesures issues du premier pas
Effets de limites au nombre de pas sur l'habileté à rétablir l'équilibre pour éviter une chute
À notre connaissance, personne n'a exploré les effets de modifications aux instructions de rétablissement de l'équilibre sur la limite du rétablissement de l'équilibre. Plus précisément, l'effet de limiter le nombre de pas n'a pas encore été quantifié, rendant la comparaison des études difficile. Être en mesure de limiter le rétablissement de l'équilibre à seulement un pas nous permettrait d'utiliser seulement une plateforme de force pour mesurer les contacts du pied effectuant le pas. Cela améliorerait également la sécurité, puisque nous pourrions alors intervenir à la suite de l'exécution du premier pas, avant que le participant ne sorte de l'espace expérimental sécuritaire. Nous avons déterminé l'angle d'inclinaison maximal vers l'avant duquel 28 jeunes adultes pouvaient être soudainement relâchés et tout de même rétablir leur équilibre en utilisant: (i) un seul pas, (ii) pas plus de deux pas et (iii) aucune limite sur le nombre de pas. En plus de l'angle d'inclinaison maximum, des mesures cinématiques et cinétiques des membres inférieurs ont été effectuées. Des analyses statistiques ont ensuite été effectuées pour évaluer l'impact des trois limites au nombre de pas ainsi que du sexe, de l'âge, de la taille, de la masse, du pied dominant, du nombre de pas et du type d'échec. En premier lieu, l'analyse de la cinématique a démontré que limiter le nombre de pas affectait significativement l'angle d'inclinaison maximum mais d'un maximum de 1 degré seulement, ce qui représente une valeur expérimentalement négligeable. À l'angle d'inclinaison maximal, limiter le nombre de pas affectait aussi significativement le temps de réaction des sujets suivant l'initiation de la perturbation, le premier temps de transfert du poids, le premier temps de foulée, la première vitesse de foulée, la première longueur de foulée et la deuxième vitesse de foulée mais de seulement 8% en moyenne. Cependant, limiter le nombre de pas n'affectait pas les latences musculaires, la première hauteur de foulée, la première largeur de foulée ou les autres variables du deuxième pas. Cette première étude nous a permis de démontrer les fortes similitudes de la cinématique du premier pas en fonction des différentes limites sur le nombre de pas au seuil du rétablissement de l'équilibre. De plus, la grande variabilité des résultats des seconds et troisièmes pas et leur petite amplitude suggèrent que les pas entrepris suite au premier nécessitent moins d'efforts de la part du sujet. Deuxièmement, l'analyse de la cinétique a démontré que limiter le nombre de pas n'affectait pas les moments articulaires normalisés maximums de plus de 0.0083 (équivalent à 10 Nm), à l'exception de la flexion du genou et de la hanche du premier au deuxième impact du talon pour la jambe du premier pas ainsi que la flexion du genou et de la hanche du deuxième décollage de l'orteil à l'impact du talon pour la jambe du deuxième pas. Cependant, ces grands écarts des moments articulaires normalisés maximums sont dus au deuxième pas effectués lorsque le rétablissement de l'équilibre était limité à deux pas ou moins, ou encore lorsqu'aucune limite sur le nombre de pas était appliquée comparé à la situation où un seul pas était alloué pour rétablir l'équilibre. Cette deuxième étude nous a permis de mettre en évidence les fortes similitudes lors de l'exécution du premier pas des moments articulaires normalisés maximums en fonction des différentes limites sur le nombre de pas au seuil du rétablissement de l'équilibre. En somme, nous pouvons conclure que l'utilisation de données expérimentales issues du premier pas sont suffisantes pour l'analyse du risque de chute d'un individu et ce, même si ce dernier effectue plusieurs pas pour rétablir son équilibre. Ainsi, nous avons démontré que même si un individu n'est habituellement pas limité dans le nombre de pas pour rétablir son équilibre, limiter ou non le nombre de pas sont tout aussi valides pour étudier les chutes en utilisant les mesures issues du premier pas
Psychotherapists: What They Do Versus What They Say They Do
Sixty-eight psychotherapists of various theoretical orientations expressed their expectations of using specific response modes to short written transcripts of therapy sessions under conditions of either high or low self-awareness. This self-rating was then correlated with three other sources of observation: (a) actual behaviour in two therapy sessions; (b) assessment ratings by peers; and (c) response modes given to written statements from three clients. Statistical analyses showed no differences between the high and low self-awareness group and no significant relationships were observed between the self-rating of the subjects and the ratings of peers, or any other measurements of therapist behaviour. Implications of these results are discussed in terms of variables mediating the self-reports and the importance of process expectations as a common factor in psychotherapy.Cette étude examine la relation entre les attentes concernant des habiletés de communication et d'inférences en psychothérapie et le comportement des conseillers. La moitié des 68 thérapeutes de l'échantillon formulent leurs attentes sous une condition expérimentale suscitant un état de conscience de soi-comme-objet. Les attentes sont mises en relation avec trois sources d'observation portant sur les habiletés de communication et d'inférences des sujets soit lors: (a) de deux entrevues réelles de thérapie; (b) de l'évaluation des trois pairs et (c) d'un test papier-crayon simulant des entrevues de thérapie. Les analyses statistiques ne révèlent aucune différence entre les deux groupes. En outre, aucune relation significative n'est observée entre les attentes, l'évaluation par les pairs et les comportements lors d'entrevues de thérapie réelles ou simulées. La discussion fait ressortir les limites de l'utilisation d'auto-évaluations dans l'étude des processus en counseling et l'importance des attentes comme facteurs communs à l'intervention en counseling