LE NANNOPLANCTON CALCAIRE ET LA FORMATION DES ALTERNANCES CALCAIRES-MARNES DANS LE LIAS DES BASSINS DE MARCHES-OMBRIE (ITALIE)

In the classical sections of Sentino-Valdorbia, Bosso and the Marne di Monte Serrone type-section the rhythmic, limestone/marl sedimentation of the following formations were studied: the Corniola (Late Sinemurian to Earliest Toarcian) and the Marne di Monte Serrone (Early Toarcian). The geological framework is drawn from the numerous and significant published papers which give a good stratigraphical scheme and a precise paleogeographic setting. The limestones have been studied in thin sections (texture, occurrence and abundance of schizospheres, other fauna, etc.) and with SEM (structure, occurrence, abundance and diagenetic state of schizospheres; coccoliths). Marly interbeds have been studied in light microscopy on smear slides of raw sediment to find out coccoliths and schizospheres and with SEM, both on washed and centrifuged sediments (for a better definition of the nannofloras) and on freshly broken surfaces. The conclusions are based upon 69 SEM pictures of limestones and 94 SEM pictures of marls from the Corniola Formation; on 169 SEM pictures of limestones and 303 SEM pictures of marls from the Marne di Monte Serrone Formation. The observations show the importance of the nannofloral contrast between the Limestone beds with schizospheres and the marly interbeds with coccoliths. The contrast is thought to portray rhe original difference between the components which generated the two different types of sediments. The lithogenetic role of the nannoplankton was strongly differentiated and was linked to an alternation of clay-poor, sea-warer phases when stable, calcareous nannoplankton (schizospheres) dominated and did not evolve and of clay-richer, sea-water phases when coccolithophorids expanded and evolved

Bactéries des saumures et des sédiments des marais salants de Salin-de-Giraud (Sud de la France)

A microbiological study has been undertaken on free and interstitial brines and on related sediments in the salt works of Salin-de-Giraud, to evaluate the importance of bacterial populations and the effects of their activity on sedimentological and dia-genetic processes in an environment which seems to be one of the most important organic matter bearing systems of the present times. In free waters there are much more heterotrophic bacteria than in seawater. We have observed a trend to an increase of bacteria numbers with increasing salinities. Beyond a salinity of 250-300 %o halophilic heterotrophic bacteria are replaced by extremely halo-philic ones which show then an extensive development (106 to 107 cells/ml). This amont represents a very important biomass. In interstitial brines, values are between these of free brines and these of related sediments. In algal mats (under brines the concentration of which is between 55 %o and 150 %o) the different groups of bacteria are abundant especially in the living uppermost layer of these algal mats. From the gypsum precipitation (brine salinity more than 150 %o) we can generally note a decrease of bacteria amounts, probably in relation with the lowering of algal production and therefore of the organic matter available for bacteria. Nethertheless under gypsum crusts it remains a great deal of bacteria exactly in both organic layers at the cristal base. From a sedimentological point of view sulphate reducing bacteria are interesting and their relationships with the very fast destruction of gypsum (a few cm up to 20 cm) seems established, suggesting a role of these microorganisms in this phenomenon. Data from cultures have been confirmed and enlarged by SEM observations which allowed to precise localization and relationships between bacteria and organic and non organic elements of the sediments.Une étude microbiologique a été entreprise sur les saumures libres et interstitielles et sur les sédiments dans le marais salant de Salin-de-Giraud afin d'estimer l'importance des populations bactériennes et les répercussions que leur activité peut avoir sur les processus sédimentologiques et diagénétiques dans un milieu qui semble à placer parmi les systèmes actuels les plus productifs en matière organique. Dans les saumures libres, les bactéries hétérotrophes aérobies sont plus abondantes que dans l'eau de mer. On a noté une ten¬ dance à l'augmentation du nombre de bactéries avec les salinités croissantes. Au-delà de 250-300 g/1, les bactéries hétérotrophes halophiles sont remplacées par les hyperhalophiies qui présentent alors un développement considérable (106 à 107 germes/ml), ce qui correspond à une biomasse très importante. Dans les saumures interstitielles, les valeurs obtenues sont intermédiaires entre celles des saumures libres et celles trouvées dans les sédiments associés. Dans les tapis algaires (correspondant à des saumures dont la salinité est comprise entre 55 et 150 g/1), les différents groupes de bactéries sont abondants, en particulier dans la couche supérieure vivante de ces tapis. A partir de la précipitation du gypse (saumures à plus de 150 g/1), on note en général, dans les sédiments, une diminution des quantités de bactéries, probablement liée à l'abaissement de la production algale et donc de la matière organique disponible pour les bactéries. Sous les croûtes de gypse néanmoins, les bactéries restent abondantes précisément au niveau des couches organiques verte et rose à la base des cristaux. Du point de vue sédimentologique, les bactéries sulfato-réductrices sont intéressantes et leur liaison avec la destruction très rapide du gypse (quelques cm à 20 cm) paraît établie, suggérant un rôle de ces microorganismes dans ce phénomène. Ces résultats de culture ont été confirmés et complétés par des observations au M.E.B. qui ont permis de préciser la localisation et les rapports entre les bactéries et les différents éléments organiques et non organiques des sédiments.Cornée Annie. Bactéries des saumures et des sédiments des marais salants de Salin-de-Giraud (Sud de la France). In: Géologie Méditerranéenne. Tome 9, numéro 4, 1982. Nature et genèse des faciès confinés. pp. 369-389

Révision des ammonites du Cénomanien supérieur et du Turonien inférieur du Tinrhert (Sahara algérien) : implications biostratigraphiques

Le Tinrhert central et oriental, région du Sahara algérien située entre le Grand Erg oriental au Nord et le bassin d&#39;Illizi au Sud, fournit une succession du Cénomanien supérieur-Turonien inférieur particulièrement précieuse étant donné son isolement : les affleurements des régions plissées du Maghreb sont situées près de 1000 km plus au Nord et les premiers affleurements au Sud du Massif Central saharien (Niger, Nigéria) à une distance du même ordre. En outre, la série - comparée à celle des plateaux qui prolongent vers l&#39;Ouest le Tinrhert (Tademaït en particulier) - est remarquablement riche et se prête donc à une zonation excellente. Enfin, cette série qui a échappé à la dolomitisation fournit des données pour dater les calcaires massifs du Cénomano-Turonien connus tant au Sahara algérien (à l&#39;extrême-est du Tinrhert, sur le Haut d&#39;El Biod, sur le Mzab), en Libye (Nord-Tripolitaine, Hamada El Homra) et sur une grande partie du Maghreb, de l&#39;Extrême-Sud tunisien (Dahar) jusqu&#39;au littoral atlantique. La récolte de plus de 200 ammonites déterminables spécifiquement dans ces formations cénomano-turoniennes du Tinrhert (Sahara algérien) sert de base à une étude systématique et à la révision des travaux de Collignon (1957, 1965). La mise en synonymie d&#39;un certain nombre de taxons décrits par Collignon conduit à une réduction sensible du nombre des espèces qui passe de 34 à 15. La localisation d&#39;une grande partie du matériel sur des coupes métrées permet de distinguer six intervalles biostratigraphiques successifs, soit du bas vers le haut : 1) à Neolobites vibrayeanus (d&#39;Orbigny, 1841) et Cunningtoniceras tinrhertense (Collignon, 1965) ; 2) N. vibrayeanus, Forbesiceras sp., Calycoceras, (Calycoceras) naviculare (Mantell, 1822) et Eucalycoceras pentagonum (Jukes-Browne, 1896) ; 3) Nigericeras gadeni (Chudeau, 1909) ; 4) Vascoceras gamai (Choffat, 1898) et V. cauvini (Chudeau, 1909) associés vers le bas à N. gadeni et au sommet à Pseudaspidoceras grecoi (Collignon, 1965), Fikaites subtuberculatus (Collignon, 1965) et F. laffitei (Collignon, 1965) ; 5) Pseudotissotia nigeriensis (Woods, 1911) ; 6) P. nigeriensis, Choffaticeras gr. quaasi (Peron, 1904) -pavillieri (Pervinquière, 1907) et Choffaticeras sp. En tenant compte de la disparition de V. cauvini au sommet du 4e intervalle et de l&#39;apparition de P . nigeriensis à la base du 5e, la limite Cénomanien-Turonien est placée entre les intervalles 4 et 5. Ceci revient à remonter sensiblement la position de la limite Cénomanien-Turonien au Tinrhert par rapport aux interprétations antérieures de Collignon (1957, 1965) et Busson (1965, 1972) où toutes les faunes à Nigericeras et les faunes plus récentes étaient attribuées au Turonien.Ces divisions nouvelles sont particulièrement précieuses pour assurer des corrélations tant avec les séries du Maghreb qu&#39;avec les séries du Niger et du Nigéria.In central and eastern Tinrhert of the Algerian Sahara, located between the &quot;Grand Erg Oriental&quot; in the North and Illizi basin in the South, an Upper Cenomanian-Lower Turonian succession is exposed. This occurence is of particularly interest because of its remoteness to other outcrops of the same age : the outcrops from the Maugrabin folded areas in the north are about 1000 km away; the distance from the nearest outcrops of the Saharan Central Massif (Niger, Nigeria) in the south is the same magnitude. In comparison with the plateaus which extend from the Tinrhert westwards (particularly the Tademait), the sequence is rich in ammonites and suitable for detailed zonation. Furthermore, the rocks are not dolomitized and thus provide means of dating the extensive Cenomanian-Turonian limestones from the Algerian Sahara (in the easternmost Tinrhert, High of El Biod, Mzab), Libya (northern Tripolitania, Hamada El Homra), and a large part of the Magrab, the extreme south of Tunisia (Dahar) to the Atlantic coast. From this Cenomanian-Turonian sequence in Tinrhert more than 200 ammonites have been collected, which are determinable to species. The material has permitted a systematic study and revision of the work of Collignon (1957, 1965). A number of taxa described by Collignon have been placed in synonymy and the number of species has been reduced from 36 to 15. The positioning of a large part of the material within measured sections allows the recognition of six successive biostratigraphic intervals : interval 1 containing Neolobites vibrayeanus (d&#39;Orbigny, 1841) and Cunningtoniceras tinrhertense (Collignon, 1969); interval 2 containing N. vibrayeanus, Forbesiceras sp, Calycoceras (Calycoceras) naviculare (Mantell, 1822) and Eucalycoceras pentagonum (Jukes-Browne, 1896); interval 3 containing Nigericeras gadeni (Chudeau, 1909); interval 4 containing Vascoceras gamai (Choffat, 1898) and V. cauvini (Chudeau, 1909) associated to N. gadeni at the bottom and to Pseudaspidoceras grecoi (Collignon, 1965), Fikaites subtuberculatus (Collignon, 1965) and F . laffitei (Collignon, 1965) at the top; interval 5 containing Pseudotissotia nigeriensis (Woods, 1911); interval 6 containing P. nigeriensis, Choffaticeras gr. quaasi (Peron, 1904) - pavillieri (Pervinquière, 1907) and Choffaticeras sp . On account of the disappearance of V. cauvini at the top of interval 4 and the appearance of P. nigeriensis at the base of interval 5, the Cenomanian-Turonian boundary is placed between intervals 4 and 5. This means that the Cenomanian-Turonian boundary in the Tinrhert is now placed considerably higher than in previous studies (Collignon 1957, 1964; Busson 1965, 1972), where the beds with Nigericeras and above were ascribed to the Turonian. These new subdivisions allow correlations with both the Maugrabin and of the Niger -Nigeria successions.</p

Actes des journées nationales du patrimoine géologique

Ces « journées du patrimoine géologique » ont permis de rassembler géologues, minéralogistes et paléontologues sur un sujet dont le caractère est aussi bien scientifique que culturel. Trois thèmes : sites, objets (collection) et écrit, diffusion de l’information (publication), sont abordés sous forme de conférences suivies de tables rondes. L’ensemble de ces interventions et débats sont reproduits ici.</p

L’inventaire national du patrimoine géologique – contexte, méthodologie, outils, état des lieux

National audienc

Géopatrimoine en France

National audienceL’inventaire national du patrimoine géologique a été initié en 2002 avec la modification de l’article L. 411-5 du code de l’environnement. Officiellementlancé en 2007 par le ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, ce programme de connaissance de la nature géologique du territoire, à l’échelle nationale, est en cours de réalisation.Avec le temps, des modifications sont apparues nécessaires tant dans la méthodologie que dans les outils informatiques.Le présent ouvrage, commence par une présentation de ce que recouvre la notion même de Géopatrimoine, puis décrit les évolutions de ce programme qui devraient permettre de le mener à son terme selon l’ensemble des objectifs fixés par la loi.Partie I. Géopatrimoine français,De la notion à la prise en comptePartie II. Inventaire National du Patrimoine Géologique,Cadre et organisationPartie III. Inventaire National du Patrimoine Géologique,Instructions méthodologique

The National Geoheritage Inventory in France, from knowledge to outreach

International audienceIn 2002, France established by law a "Natural Heritage Inventory" on its entire territory defined as "an inventory of ecological, fauna, flora, geological, mineralogical and paleontological resources". For the first time, geology or "geological sciences" are clearly mentioned and are now fully part of the Environmental Code. The State was committed to making an inventory, which has been officially launched in 2007.To register a geological site in this inventory and to allow its official dissemination, two steps are required: first, each region proposes a list which is worked out by local partners specialized in geological science. Then each geological site identification is validated by the National Museum of Natural History which is in charge of the national scientific validation of informations. At the end of the process, they are disseminated on the website of the INPN (National Inventory of Natural Heritage, https://inpn.mnhn.fr/accueil/index) which is the national platform data promoting biodiversity and geodiversity in France.On the eve of the 10th anniversary of its official launch, more than 1100 geosites are now available on the website, and more than 4000 geosites are expected at the end of the year. For each site, more than 100 fields can be filled in, including at least 30 required fields to obtain their validation at the national level. Each geosite is stored in a database with its geographical coordinates. An exchange standard has been defined to facilitate the circulation of the data. This standard corresponds to the INSPIRE convention and it can be downloaded on the internet

Actes du congrès international « Les inventaires du géopatrimoine »: enjeux, bilans et perspectives

International audienceDu 22 au 26 septembre 2015 s’est tenu à Toulouse un colloque international intitulé “Geo inv 2015”, consacré aux inventaires du géopatrimoine qui sont menés dans différents pays afin d’en faire un état des lieux, de pouvoir les comparer et d’envisager, éventuellement, une mise en commun au niveau international. Cette confrontation a permis de faire le point des actions entreprises au niveau local, régional, national et international.Ce colloque organisé conjointement par le ministère en charge de l’environnement, le Muséum national d’Histoire naturelle et le Muséum de Toulouse, était placé sous l’égide de l’UNESCO, de l’UICN et de l’IUGS. Les responsables de ces 6 organisations ont ouvert le colloque et quatre d’entre eux ont assisté à la totalité de l'événement, affichant ainsi leur intérêt pour les sujets abordés.Les actes contenus dans le présent volume reflètent une partie des débats

Géopatrimoine français

National audienc