L’écriture en liberté : les graffitis dans la culture romaine

Sous le nom de graffitis, j’entends une pratique d’écriture individuelle, que j’ai appelée « écriture en liberté » – une liberté qui ne l’empêche pas de suivre ses propres codes –, et qui présente deux points communs. Premier point : celui qui écrit le texte et celui qui le conçoit est la même personne. Deuxième point : cette écriture personnelle se fait sur un support qui n’a pas pour fonction d’accueillir de l’écrit (tel qu’une tablette à écrire) – et dans un lieu où on ne l’attendrait pas (un mur, une base de statue, une tombe, un objet, etc.). Des milliers de graffitis en latin (et à l’occasion en grec) ont été relevés à Pompéi mais aussi à Rome et dans d’autres villes de l’Occident romain comme Narbonne. Des dizaines d’autres ont été évoqués ou cités par plusieurs auteurs anciens, qui ont privilégié la dimension politique ou contestataire de certains d’entre eux. Mais les nombreux textes et dessins, accompagnés ou non d’une légende, qui sont parvenus jusqu’à nos jours ne relèvent d’ordinaire pas de la contestation. Si l’on en trouve sans surprise de fortes concentrations dans des lieux publics très passants (tels les basiliques) et dans tous les lieux de sociabilité masculine (thermes, palestres, tavernes, paedagogium du Palatin, latrines), on en découvre aussi beaucoup – de façon plus surprenante pour nous – dans les espaces de circulation des maisons particulières où, à la différence de ce qui s’observerait aujourd’hui, ils n’ont pas été systématiquement effacés à l’initiative des propriétaires. Pour de nombreux graffitis d’époque romaine la solitude apparente du scripteur renvoie en fait à une situation de connivence recherchée avec ses lecteurs potentiels. Le destinataire du message peut être interpellé (au vocatif). Quelques auteurs masculins de graffittis saluent leur belle (au datif, dans ce cas) ; d’autres dialoguent entre eux dans un même lieu qu’ils sont appelés à fréquenter. Les femmes sont souvent nommées, parfois moquées ; en revanche, elles s’identifient rarement comme la « scriptrice » d’un texte. À l’occasion, on imagine volontiers tel ou tel scripteur qui, loin de se cacher, accomplirait sa « performance » devant un groupe d’admirateurs. Ce sont donc les diverses formes de communication permises par les graffitis d’époque romaine qui seront examinées au cours de cette intervention

La niñez en Roma : Leyes, normas, prácticas individuales y colectivas

Los especialistas en Roma se habían interesado desde hace largo tiempo en la historia de la educación y de la cultura, temas en los que los autores antiguos les mostraban el lugar central desempeñado en las preocupaciones de las elites romanas y romanizadas. Sólo recientemente, a partir de los arios 80, han descubierto los temas de la infancia y de la maternidad: Philippe Ariés (1960) —reemplazado y continuado en la literatura anglosajona por autores como Lloyd De Mause, Edward Shorter y Laurence Stone, no sin desacuerdos con su modelo y entre sí— se ha vuelto una referencia obligada en Francia y, más aún, en los países de leng-ua inglesa: su impacto allí se vio prolongado y reforzado por la influencia de las women, luego de los gender studies, y las investigaciones inspiradas por las reivindicaciones homosexuales y de los "nuevos padres". (Párrafo extraído del texto a modo de resumen)Centro de Estudios Latino

La niñez en Roma : Leyes, normas, prácticas individuales y colectivas

Los especialistas en Roma se habían interesado desde hace largo tiempo en la historia de la educación y de la cultura, temas en los que los autores antiguos les mostraban el lugar central desempeñado en las preocupaciones de las elites romanas y romanizadas. Sólo recientemente, a partir de los arios 80, han descubierto los temas de la infancia y de la maternidad: Philippe Ariés (1960) —reemplazado y continuado en la literatura anglosajona por autores como Lloyd De Mause, Edward Shorter y Laurence Stone, no sin desacuerdos con su modelo y entre sí— se ha vuelto una referencia obligada en Francia y, más aún, en los países de leng-ua inglesa: su impacto allí se vio prolongado y reforzado por la influencia de las women, luego de los gender studies, y las investigaciones inspiradas por las reivindicaciones homosexuales y de los "nuevos padres". (Párrafo extraído del texto a modo de resumen)Centro de Estudios Latino

Langages et communication : écrits, images, sons

Cette vingtaine de contributions propose une sorte de bilan des formes changeantes et multiples de la communication entre les hommes sur une longue période, de l’Antiquité au monde actuel. Le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques rassemble chaque année universitaires, membres de sociétés savantes et jeunes chercheurs. Ce recueil est issu des travaux présentés lors du 139e Congrès sur le thème « Langages et communication »

Préface

Ce volume qui réunit une vingtaine de contributions donne une image très partielle des communications présentées pendant cinq jours au Congrès de Nîmes en mai 2014. Les unes ont été réparties dans divers autres volumes, tandis que d’autres n’ont pas été proposées pour la publication par leur auteur. Les études publiées ici ont été regroupées sous cinq intitulés : L’écrit sous le regard de tous ; Violence et communication : nuire par la parole ; La diversité des langages visuels, de l’Antiqui..

L'écriture dans l'espace public romain.

L'omniprésence de l'écrit offert au regard du passant apparaît à l'époque impériale comme une spécificité de la ville romaine. Les usages de l'écriture à Rome, sa place et ses fonctions dans l'espace public, méritent d'être étudiés pour eux-mêmes, même si la Rome impériale ne marque de tous ces points de vue aucune « transition » ni aucune rupture. Après avoir dressé un inventaire - à compléter - des formes d'écriture volontairement proposée au public, l'auteur présente un certain nombre d'observations sur les liens entre affichage durable et publication, sur le statut de l'original, sur les lieux d'affichage, sur l'usage de l'écriture dans la pratique romaine du pouvoir, sur l'expression de l'opinion publique aux marges de l'oral et de l'écrit, sur le goût pour les jeux d'écriture. L'auteur s'interroge enfin sur les lecteurs de ces textes. À ses yeux, l'écriture publique témoigne à Rome pour une catégorie qui ne se confond ni avec l'alphabétisation restreinte, ni avec l'alphabétisation de masse, mais correspond à une alphabétisation pauvre, largement répandue. Une alphabétisation pauvre par le contenu des textes qu'elle peut reconnaître, par la maîtrise tâtonnante de l'écriture, par la place importante faite à la mémoire, par le rapport permanent entre l'oral et l'écrit.Corbier Mireille. L'écriture dans l'espace public romain.. In: L'Urbs : espace urbain et histoire (Ier siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C.). Actes du colloque international de Rome (8-12 mai 1985) Rome : École Française de Rome, 1987. pp. 27-60. (Publications de l'École française de Rome, 98

Les circonscriptions judiciaires de l'Italie, de Marc-Aurèle à Aurélien

Mireilles Corbier, Les circonscriptions judiciaires de l'Italie, de Marc-Aurèle à Aurélien, p. 609-690. L'étude prosopographique des iuridici italiens de la fin du IIe siècle permet de mettre en évidence les réformes successives du système juridictionnel et de cartographier les épreuves de la « provincialisation » de l'Italie. Une évolution se dessine à la fois dans la répartition géographique des districts et dans le choix des fonctionnaires.Corbier Mireille. Les circonscriptions judiciaires de l'Italie, de Marc-Aurèle à Aurélien. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 85, n°2. 1973. pp. 609-690

La transhumance entre le Samnium et L’Apulie : continuités entre l’époque républicaine et l’époque impériale

Beaucoup d’historiens de l’antiquité ont tendance à interpréter les rares indications que nous avons concernant les mouvements de troupeaux entre l’Apulie (et accessoirement des régions plus méridionales encore, puisqu’il est question une fois chez Varron du territoire de Métaponte) d’un côté, les Abruzzes et l’Apennin central de l’autre, en fonction de ce que nous savons, à partir du milieu du XVe siècle et de la réorganisation du système par Alphonse le Magnanime, et jusqu’au XIXe siècle, d..

Plautien, comes de Septime-Sévère

Corbier Mireille. Plautien, comes de Septime-Sévère. In: Mélanges de philosophie, de littérature et d'histoire ancienne offerts à Pierre Boyancé. Rome : École Française de Rome, 1974. pp. 213-218. (Publications de l'École française de Rome, 22

Alumnus ou alumna de la cité : un hommage des cités d'Afrique à leurs notables et bienfaiteurs

Corbier Mireille. Alumnus ou alumna de la cité : un hommage des cités d'Afrique à leurs notables et bienfaiteurs. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1990, 1992. pp. 323-326