12 research outputs found

    Lorsque le brouillard a cessé de nous écouter. Changement climatique et migrations chez les Q’eros des Andes péruviennes

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    Geremia Cometti, Lorsque le brouillard a cessé de nous écouter. Changement climatique et migrations chez les Q’eros des Andes péruviennes, Berne, Peter Lang, 2015, 244 p., bibl., fig., cartes Fondé sur un terrain de 14 mois effectué entre 2011 et 2014 chez les Q’eros, cet ouvrage nous plonge dans une ethnographie originale de cette population quechuaphone de la région andine de Cuzco au Pérou. L’auteur aborde, à travers leurs représentations et leurs relations aux non-humains, le changement c..

    Lorsque le brouillard a cessé de nous écouter. Changement climatique et migrations chez les Q’eros des Andes péruviennes

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    Geremia Cometti, Lorsque le brouillard a cessé de nous écouter. Changement climatique et migrations chez les Q’eros des Andes péruviennes, Berne, Peter Lang, 2015, 244 p., bibl., fig., cartes Fondé sur un terrain de 14 mois effectué entre 2011 et 2014 chez les Q’eros, cet ouvrage nous plonge dans une ethnographie originale de cette population quechuaphone de la région andine de Cuzco au Pérou. L’auteur aborde, à travers leurs représentations et leurs relations aux non-humains, le changement c..

    Comment attirer le gibier ? Pratique du jeûne et récitation de chants magiques dans les activités cynégétiques wampis (jivaro)

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    Pour favoriser les rencontres avec le gibier, les chasseurs wampis jeûnent et énoncent des chants magiques anen. La performativité de ces chants repose sur la capacité du chasseur à réaliser un travail affectif sur lui-même : selon les Wampis, si le chanteur fait l’expérience sensible de la relation avec l’allocutaire décrite dans l’incantation, alors ce dernier l’éprouvera également. Le chasseur s’applique ainsi à « penser bien », shir anentaimat, la scène décrite dans le texte des anen. L’objectif de ces deux pratiques est de parvenir à manipuler les pensées et les émotions de l’animal de telle sorte qu’il agisse en faveur de la réussite cynégétique. Pour être efficace, le chant est subvocalisé car l’intention manipulatrice doit rester cachée. À travers une analyse pragmatique et sémantique de ces chants, cet article met en lumière les dispositifs rituels et linguistiques qui aident le chasseur à établir la relation désirée avec la proie.Wampis hunters fast and perform anen magical songs to attract game. The performativity of these songs rests upon the hunter’s ability to realize an affective work on himself: from the Wampis’ point of view, if the singer gets a bodily experience of the relationship with the addressee described by the spell, so the latter will also feel it. The hunter has to “think intensely”, shir anentaimat, the scene depicted by the text of the anen. The purpose is to manipulate the animal’s thoughts and emotions so that it may act in favour of a propitious hunting outcome. To be effective, the manipulative intent must remain hidden from the game, which is why anen are subvocalized. By a pragmatic and semantic analysis of these magical songs, this article aims to reveal the ritual and linguistic devices which allow the hunter to establish the desired relationship with the prey.Los cazadores Wampis ayunan y enuncian cantos mágicos anen para atraer las presas. La performatividad de estos cantos depende de la capacidad del cazador de efectuar un trabajo afectivo sobre sí mismo: para los Wampis, si el cantante experimenta la relación con el destinatario descrita en la canción, este último también la sentirá. El cazador se esfuerza en “pensar bien”, shir anentaimat, la escena descrita en los anen. El objetivo es el de manipular los pensamientos y emociones del animal para que éste se aproxime y la caza sea un éxito. El canto es entonces subvocalizado para evitar que el animal perciba la trampa. El análisis de la pragmática y semántica de estos cantos mágicos permitirá revelar los dispositivos rituales y lingüísticos que ayudan al cazador a establecer la relación deseada con la presa

    How to do feelings with words? An ethnography of the emotional and political uses of speech among the Wampis

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    Les Wampis appartiennent à l’ensemble linguistique dit jivaro et résident au nord-ouest de l’Amazonie péruvienne. À partir des années 1950, leur habitat connaît une nucléation en villages, impulsée par des missionnaires chrétiens, qui remplace une distribution sporadique des maisons sur le territoire. Consécutive à une vaste réforme agraire portée par le gouvernement péruvien, la loi des communautés autochtones de 1974 octroie à ces villages des titres de propriété commune leur permettant de jouir collectivement d’une parcelle d’espace forestier pour leurs activités de subsistance (chasse, pêche, horticulture). Cette loi conditionne l’obtention des titres à l’élection d’un comité directeur dirigé par un président. Ce nouvel accès à la propriété a entrainé l’apparition d’une structure hiérarchique de type étatique au sein de ce collectif. Inspirés par ce modèle de gouvernance, trois-cents leaders wampis ont proclamé la naissance du Gouvernement Territorial Autonome de la Nation Wampis (GTANW) en 2015, non reconnu par l’État péruvien. Ce gouvernement place sous sa juridiction le territoire « ancestral », englobant toutes les propriétés communales wampis. Or, ces organisations politiques de type étatiques, présentées comme nécessaires pour défendre le territoire des ambitions extractives et de la pollution qu’elles occasionnent, entrent en tension avec l’attachement atavique des individus et de leur famille à leur autonomie : ils refusent spontanément de se soumettre à l’autorité d’un non-consanguin.Être autonome, c’est-à-dire capable de suivre et de réaliser ses désirs, est un idéal d’accomplissement personnel activement recherché, comme l’illustrent les quêtes rituelles d’un esprit arutam. Une quête réussie, avec prise de plantes psychotropes, permet d’obtenir le pouvoir de l’esprit et la force de réaliser ses ambitions personnelles (faire des études, fonder une famille, exercer un métier rémunéré ou encore devenir un leader politique). L’esprit peut aussi transmettre des chants magiques anen au quêteur. Ces incantations, énoncées secrètement, ont le pouvoir d’infléchir les pensées, les émotions et les actions des allocutaires pour répondre aux souhaits du chanteur. Leur efficacité postulée repose sur des conditions pragmatiques et affectives spécifiques que le chanteur doit s’efforcer de reproduire à chaque récitation.Mon enquête met en regard deux modalités distinctes d’usage de la parole que mes hôtes emploient pour façonner leur réseau relationnel et leur leadership : une parole rituelle et une parole politique. La parole rituelle des chants anen est employée en secret pour satisfaire les désirs et besoins des individus. Elle vise la réalisation personnelle. La parole politique des discours publics défend les intérêts communs à chacun par la confrontation des aptitudes oratoires individuelles. La parole politique doit servir la réalisation du collectif ou, plus exactement, sert la réalisation individuelle par le médium de la réalisation collective. Dans ces deux contextes, les locuteurs se soucient avant tout des effets affectifs de leurs paroles sur les allocutaires. Ma thèse soutient que, en reproduisant les conditions pragmatiques et affectives nécessaires à l’efficacité des chants anen, le leader essaie de conférer à ses discours la même force performative que celle des incantations. Par une analyse pragmatique des usages de la parole, intégrant leur dimension affective, je montre que mes hôtes apportent une réponse originale à la tension existante entre autonomie et organisation hiérarchique de type étatique : le chef n’est légitime que s’il est assez puissant pour donner aux autres, par la parole, la force, le courage et les compétences de réaliser leurs désirs et d’être des leaders. Le leader produit des concurrents politiques. Pour conserver son pouvoir, le leader wampis doit instituer les conditions de sa propre destitution.The Wampis belong to a language family known as Jivaro and reside in the northern Peruvian Amazon. From the 1950s onwards, their settlements have undergone a nucleation process into villages, driven by Christian missionaries, which transformed the hitherto sporadic distribution of houses on their territory. Following a vast agrarian reform carried out by the Peruvian government, the 1974 Indigenous Communities Act granted these villages with common property titles over a plot of forestland to carry out their subsistence activities (hunting, fishing, horticulture). As a condition for obtaining these titles, the law requires the election of a steering committee headed by a president. This newly established access to property has led to the emergence of a state-like hierarchical structure within the Wampis collective. Inspired by this governance model, three hundred Wampis leaders proclaimed the birth of the Wampis Nation Territorial Autonomous Government (GTANW) in 2015, not recognized by the Peruvian central state. This government places under its jurisdiction the "ancestral" territory, encompassing all Wampis communal properties. Yet this political organization, presented as necessary to defend the territory from extractive ambitions and the pollution they generate, creates a tension with respect to these individuals and their families’ atavistic attachment to autonomy. Indeed, they spontaneously refuse to submit to the authority of a non-consanguineous person.Being autonomous, that is, being able to follow and fulfill one’s desires, is an ideal of personal achievement that is actively sought, as illustrated by the ritual quests of a powerful Arutam spirit. A successful quest, carried out with the use of psychotropic plants, grants an individual with the spirit’s power and the strength to achieve personal ambitions (studying, starting a family, working in a paid job or becoming a political leader). The spirit can also transmit magical Anen songs to the seeker. These secretly uttered incantations have the power to influence the addressee’s thoughts, emotions and actions in order to satisfy the singer’s desires. Their postulated effectiveness rests on specific pragmatic and emotional conditions that the singer must strive to reproduce with each recitation.My investigation compares two distinctive modalities of speech use that my hosts employ to shape their relational network and leadership: ritual speech and political speech. The ritual speech of the Anen songs is used in secret to satisfy the desires and needs of individuals. It serves personal fulfillment. Public political speech aims at defending the common interests by confronting individual speaking skills. The political speech must serve the realization of the collective or, more exactly, must serve individual realization by the medium of collective realization. In both contexts, the speakers are primarily concerned with the emotional effects of their words on the addressees. My thesis argues that, by reproducing the pragmatic and emotional conditions necessary for the effectiveness of Anen songs, the leader tries to give his speeches the same performative force as that of incantations. Through a pragmatic analysis of the uses of speech, integrating their emotional dimension, I show that my hosts provide an original answer to the existing tension between autonomy and state hierarchical organization: the chief is only legitimate if he is powerful enough to give others, through his own speech, the strength, courage and skills to fulfill their desires and to be leaders. The leader produces political rivals. Therefore, to maintain his power, the Wampis leader must establish the conditions for his own dismissal

    Lorsque le brouillard a cessé de nous écouter. Changement climatique et migrations chez les Q’eros des Andes péruviennes

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    Geremia Cometti, Lorsque le brouillard a cessé de nous écouter. Changement climatique et migrations chez les Q’eros des Andes péruviennes, Berne, Peter Lang, 2015, 244 p., bibl., fig., cartes Fondé sur un terrain de 14 mois effectué entre 2011 et 2014 chez les Q’eros, cet ouvrage nous plonge dans une ethnographie originale de cette population quechuaphone de la région andine de Cuzco au Pérou. L’auteur aborde, à travers leurs représentations et leurs relations aux non-humains, le changement c..

    Mapping mycological ignorance – checklists and diversity patterns of fungi known for West Africa

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    Scientific information about biodiversity distribution is indispensable for nature conservation and sustainable management of natural resources. For several groups of animals and plants, such data are available, but for fungi, especially in tropical regions like West Africa, they are mostly missing. Here, information for West African countries about species diversity of fungi and fungus-like organisms (other organisms traditionally studied by mycologists) is compiled from literature and analysed in its historical context for the first time. More than 16,000 records of fungi representing 4843 species and infraspecific taxa were found in 860 publications relating to West Africa. Records from the Global Biodiversity Information Facility (GBIF) database (2395 species), and that of the former International Mycological Institute fungal reference collection (IMI) (2526 species) were also considered. The compilation based on literature is more comprehensive than the GBIF and IMI data, although they include 914 and 679 species names, respectively, which are not present in the checklist based on literature. According to data available in literature, knowledge on fungal richness ranges from 19 species (Guinea Bissau) to 1595 (Sierra Leone). In estimating existing species diversity, richness estimators and the Hawksworth 6:1 fungus to plant species ratio were used. Based on the Hawksworth ratio, known fungal diversity in West Africa represents 11.4% of the expected diversity. For six West African countries, however, known fungal species diversity is less than 2%. Incomplete knowledge of fungal diversity is also evident by species accumulation curves not reaching saturation, by 45.3% of the fungal species in the checklist being cited only once for West Africa, and by 66.5% of the fungal species in the checklist reported only for a single country. The documentation of different systematic groups of fungi is very heterogeneous because historically investigations have been sporadic. Recent opportunistic sampling activities in Benin showed that it is not difficult to find specimens representing new country records. Investigation of fungi in West Africa started just over two centuries ago and it is still in an early pioneer phase. To promote proper exploration, the present checklist is provided as a tool to facilitate fungal identification in this region and to aid conceptualisation and justification of future research projects. Documentation of fungal diversity is urgently needed because natural habitats are being lost on a large scale through altered land use and climate change

    Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest ?

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    Concilier conservation dans les aires protégées et développement des populations locales exige une bonne connaissance de la dynamique des systèmes naturels et sociaux. Issu d’un séminaire interdisciplinaire qui a réuni les partenaires de 16 pays, en majorité africains, ce CD-ROM présente les données biologiques et sociales permettant de questionner les pratiques en cours dans les aires protégées d’Afrique de l’Ouest. Il s’adresse aux scientifiques, aux gestionnaires et aux décideurs.Reconciling conservation in protected areas and development for the local people requires a good knowledge of the dynamics of natural and social systems. The result of an interdisciplinary seminar which brought together participants of 16 countries, mostly African, this work presents biological and social data in support of a re-consideration of the practices in progress in the protected areas of West Africa. It is intended as much for scientists as for managers and decision-makers
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