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    Le port antique de Chelles (Seine-et-Marne) : une course après la rivière

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    À Chelles (Seine-et-Marne), rue Gustave-Nast, des fouilles ont été menées par l’Inrap dans un contexte archéologique dense associé à une agglomération gallo-romaine. Elles ont révélé la présence d’un port gallo-romain, situé en bordure d’un ancien bras de la Marne graduellement abandonné au profit d’un bras secondaire. Son étude montre qu’il a été établi dans un environnement marqué par une très forte sédimentation alluviale, liée à la perte d’énergie progressive du chenal. Les données archéologiques et géoarchéologiques documentent les efforts apportés à l’entretien de la rive de ce port, convexe et donc propice au dépôt d’alluvions, et permettent de suivre son évolution marquée par de nombreux états distincts qui traduisent une adaptation à l’évolution du cours d’eau.In Chelles (Seine-et-Marne), on Gustave-Nast street, excavations were performed by Inrap in a dense archaeological context associated with an ancient town. They revealed the presence of an ancient port, located along the bank of an old branch of the Marne river. Archaeological and geoarchaeological data document the efforts made to maintain the riverbank, making it possible to reconstruct its evolution over time. The study of the remains of this port has identified four distinct developmental phases.-Phase 1, around 35 BC: a riverbank fastening set-up, composed of branches and logging waste, several wooden posts, and possibly included a light, make-shift wharf structure, was installed in the hopes of stabilizing the bank. This installation cannot yet really be considered a significant port facility. -Phase 2, around 25 BC: a half-box wharf –with 17 planks supported by 14 oak posts– and an angle abutting the riverbank, allows this sector of the town at this time to be assigned the role of a real port allowing for the docking of merchant ships. -Phase 3, around 17 AD: a doubling of the previous wharf, more modest and less robust, was built 2 m towards the river in an attempt to thwart its siltation. Several consolidations are attested to. -Phase 4, around 70 AD: a much smaller structure, formed of two parallel stone walls associated with wooden posts, was established at the western border of the port area and more than 7 m from the original ancient riverbank. This is the final development in connection with the river in the space investigated; the activity on the shore was then reduced and only a potter’s oven can be associated with it. The extent of the excavation has only allowed for the study of the western part of the port facilities, which may continue further east. The general development reflects a rapid decline in activity in connection with the gradual flooding of the Marne channel, due to massive alluvial inflows. The latter are related to erosion due to the development of agriculture across the Marne watershed, which also led to the establishment of an increasingly marked flood regime. The riverbanks sustained various activities and endeavors aimed at maintaining access to water –digging, dredging, depositing backfill, and more advanced developments toward the north in hopes of following the river– an effort which could not be maintained for more than a century and which reflects a veritable race after the river. The large quantity of dolia dating to the 1st c. AD and found scattered around the city, however, seems to indicate that port activity must have continued elsewhere, possibly further to the east. The harbor was therefore established on the convex riverbank of an old meander, in an environment marked by very strong alluvial sedimentation linked to the progressive loss of energy from the channel, its migration northward, and its subsequent abandonment in favor of another secondary branch of the Marne located 2 km further south. This resulted in the intersecting meander that can be recognized today and which is already visible on 18th c. maps. The displacement may have had a partly anthropogenic origin, despite its inheritance of a late-glacial morphogenesis, but the existing data does not allow for a definitive answer to this question. Whatever the case, the channel migration certainly had a major influence on local and regional territories, in particular on the relationship that may have existed between the ancient town of Chelles and its possible artisanal suburb of Gournay-sur-Marne. The dating of the displacement is yet to be specified, but would appear to be later than or contemporary to the Roman period and was already in place in the Middle Ages

    Les funérailles princières en Europe, XVIe-XVIIIe siècle : le grand théâtre de la mort

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    Cette table ronde a été organisée à l'occasion de la parution du livre "Les funérailles princières en Europe, XVIe-XVIIIe siècle : le grand théâtre de la mort", sous la direction de Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer et Gérard Sabatier, Coédition Centre de recherche du château de Versailles/Éditions de la Maison des sciences de l’homme (collection « Aulica »), mai 2012.Réunissant des historiens, historiens de l'art, anthropologues, spécialistes du pouvoir politique et du religieux cette table ronde ouvre le débat autour des rituels funéraires et des funérailles royales dans l’Europe de l’époque moderne.Les funérailles sont envisagées comme stratégies de pouvoir des monarchies, constituant un rituel interne de transmission du pouvoir. Elles sont aussi analysées dans le cadre de leurs relations avec les dynasties et de leurs rapports tant avec leurs opinions publiques qu’avec une opinion européenne en formation.Dans l’Europe princière des temps modernes, les funérailles des souverains et des membres de leur famille donnent lieu à des cérémonies fastueuses dont les historiens n’ont que fort récemment mis en valeur le caractère fondamental. Consacré aux rituels funéraires princiers, cet ouvrage rassemble pour la première fois des études de cas collectés dans toute l’Europe chrétienne du XVIe au XVIIIe siècle, ouvrant ainsi la voie à des comparaisons fructueuses.Depuis le XVIe siècle, les rituels funéraires curiaux se conforment à un schéma en trois temps (l’exposition du corps du défunt, le convoi vers le lieu de sépulture, l’office religieux et la mise au tombeau) pouvant varier en fonction des institutions et traditions propres à chaque pays, de la conjoncture politique et religieuse, des rapports de force internes et de la position occupée dans le jeu politique européen. Au XVIIe siècle, ce schéma est bouleversé : le modèle Renaissance, antiquisant, qui privilégie l’exposition et le convoi, est abandonné au profit de pompes funèbres baroques somptueuses à l’intérieur de l’église, où le catafalque – ou castrum doloris – occupe désormais la place centrale. Cette accentuation de la mise en scène et du caractère spectaculaire est étroitement liée à une véritable curialisation des funérailles, transformant une cérémonie originairement de nature politique et dynastique en fait de société

    Chelles (Seine-et-Marne), 31 rue Gustave Nast : rapport de fouille

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    L’ensemble des espaces conservés ont été fouillés à la main et chaque objet archéologique a été individualisé et relevé en topographie. C’est ainsi qu’un modèle géoréférencé a pu être instauré. La céramique et le silex ont été étudiés en détail.Malgré le peu d’espace conservé, environ 20 % de la surface prescrite, une étude spatiale a été tentée. Il en ressort trois pôles de concentration de mobilier.Le pôle sud-est est le mieux conservé avec la dilatation stratigraphique la plus grande. Au centre du décapage deux autres zones se côtoient. La partie nord du décapage est marquée par la présence de deux grandes fosses d’extraction modernes.D’après l’étude de la céramique synthétisée ici, huit horizons chronologiques se dégagent. Ces derniers se trouvent dans 4 unités stratigraphiques différentes.Ils sont datés entre le Néolithique moyen et l’Époque Moderne. L’étude géomorphologique montre une succession de fin niveaux de sable pédogénéisé.L’action de la faune et la flore sont visibles sur toute la hauteur de la stratigraphie, aucune surface de sol, proprement dit, n’est observée. Du mobilierdécouvert à plat montre que les sub-surfaces sont très bien conservées et que les surfaces sont lessivées lentement.Peu de structures ont été observées sur l’emprise, elles ne sont visibles que dans le sable jaune constituant le substrat. Très peu de mobilier a pu être rattaché à ces creusements empêchant toute attribution chronologique certaine
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