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Lien social et deÌveloppement eÌconomique : lâeÌconomie sociale au Bas-St-Laurent
La premieÌre partie de ce cahier sera centreÌe sur la trame conceptuelle de notre reÌflexion au travers de laquelle nous remettrons en perspective la distinction communauteÌ/socieÌteÌ. Les limites de cette distinction, la crise contemporaine de la moderniteÌ sâaccompagnant dâune crise de la solidariteÌ et des liens sociaux, nous ameÌneront sur le terrain de lâeÌmergence possible de nouvelles formes communautaires. En deuxieÌme partie, en nous appuyant sur de nombreuses donneÌes empiriques de recherche, nous chercherons aÌ deÌcrire comment lâeÌconomie sociale produit elle-meÌme du lien social et eÌconomique. En cela, et ce sera la troisieÌme et dernieÌre partie, les pratiques contemporaines dâeÌconomie sociale seront envisageÌes comme le terreau de lâapparition de nouvelles formes de liens communautaires
Le portrait de l'Ăconomie sociale au Bas-Saint-Laurent
Association des CLD du Québe
Les fonds régionaux et locaux de développement: le poids de l'environnement
Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, les fonds de dĂ©veloppement rĂ©gionaux et locaux n'ont cessĂ© de se multiplier, Ă l'initiative de l'Ătat et des grandes institutions financiĂšres quĂ©bĂ©coises ou encore de collectivitĂ©s rĂ©gionales et locales prĂ©occupĂ©es par le dĂ©veloppement Ă©conomique. Ce phĂ©nomĂšne est particuliĂšrement prĂ©sent au QuĂ©bec, oĂč se concentre 45% du financement de capital de risque canadien. Ce texte livre les rĂ©sultats et pistes de rĂ©flexions issus de la premiĂšre phase (revue de la littĂ©rature, inventaire et premiĂšre classification des fonds) d'une recherche, lancĂ©e en vue d'approfondir la connaissance des conditions d'Ă©mergence, du fonctionnement et des retombĂ©es politiques, Ă©conomiques et sociales de ces fonds sur les diverses collectivitĂ©s et territoires. La premiĂšre partie du texte donne un aperçu de la diversitĂ© des fonds Ă partir d'une typologie classant les expĂ©rimentations selon leur rayonnement territorial, leur statut (privĂ©, public, etc.) et leurs objectifs. Cette premiĂšre typologie permet de voir l'orientation contrastĂ©e des fonds corporatifs et privĂ©s qui visent prioritairement la rentabilitĂ©, des fonds d'Ă©conomie sociale qui tentent un arbitrage entre la rentabilitĂ© et le dĂ©veloppement Ă©conomique et social et les fonds gouvernementaux qui ont des objectifs trĂšs variĂ©s. Dans la seconde partie, l'Ă©mergence des fonds est mise en contexte avec l'Ă©volution des instruments collectifs d'intervention dans l'Ă©conomie qui ont caractĂ©risĂ© le "QuĂ©bec Inc". Un retour sur les diffĂ©rentes phases de l'aide au financement des entreprises et de la politique de dĂ©veloppement rĂ©gional montre que les fonds rĂ©gionaux et locaux offrent un nouveau mode d'intervention qui rĂ©pond en partie Ă un environnement contraignant de mondialisation mais aussi aux besoins et initiatives de nouveaux intervenants sur la scĂšne Ă©conomique. La derniĂšre partie offre un premier portrait de l'environnement immĂ©diat des fonds. 1) L'Ă©tude de la capitalisation montre une saturation des fonds visant les entreprises Ă haute performance alors qu'au "bas de l'Ă©chelle" la demande n'est pas comblĂ©e pour autant. 2) La sĂ©lection des entreprises varie en fonction des objectifs spĂ©cifiques aux diffĂ©rentes catĂ©gories de fonds et des pressions du milieu. 3) L'encadrement des projets nĂ©cessite des moyens financiers et des ressources compĂ©tentes que les intervenants trouvent actuellement Ă travers la syndication, le bĂ©nĂ©volat ou l'allocation de ressources professionnelles institutionnelles. En conclusion, des pistes de poursuite de la recherche sont donnĂ©es. 1) La typologie utilisĂ©e comporte certaines limites du fait qu'il existe de nombreux fonds hybrides, oĂč les milieux privĂ©s, publics et coopĂ©ratifs ou encore associatifs agissent en partenariat; la vue offerte par cette premiĂšre typologie mĂ©riterait d'ĂȘtre complĂ©tĂ©e par une prise en compte de la forme organisationnelle et du degrĂ© d'autonomie du fonds par rapport Ă l'extĂ©rieur. 2) Par rapport aux politiques antĂ©rieures d'aide aux entreprises, les fonds permettent un repartage des risques autrefois assumĂ©s par l'Ătat, mais ce sont encore des ressources collectives qui sont engagĂ©es et cela soulĂšve la question de savoir qui assumera les risques du passage de l'ancienne Ă la nouvelle Ă©conomie. 3) Enfin, le fonctionnement actuel des fonds tĂ©moigne de certaines limites; d'une part, le dĂ©sĂ©quilibre de la capitalisation entre le "haut" et la "bas" de l'Ă©chelle des fonds rend nĂ©cessaire une rĂ©-articulation des objectifs Ă©conomiques (aide Ă l'entreprise) et sociaux (soutien au dĂ©veloppement des collectivitĂ©s), qui ne peut se faire sans le concours de l'Ătat; d'autre part, les fonds devront bonifier leurs moyens d'assurer Ă moyen et long terme l'encadrement-conseil des entreprises
Fonds d'investissement et de développement de la Fédération des caisses populaires du Bas-Saint-Laurent
Ce fonds, mis en oeuvre en 1973, est le premier du genre Ă ĂȘtre crĂ©Ă© au QuĂ©bec. Sa crĂ©ation permet au Mouvement Desjardins de s'impliquer directement dans le domaine du dĂ©veloppement rĂ©gional. Ainsi, c'est dans une rĂ©gion-ressource confrontĂ©e Ă de hauts taux de chĂŽmage et Ă l'exode des jeunes que les membres de la FĂ©dĂ©ration des caisses populaires du Bas-Saint-Laurent entreprennent de mettre sur pied ce premier fonds de dĂ©veloppement. La mission du Fonds est de contribuer au dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la rĂ©gion. Les secteurs Ă©conomiques privilĂ©giĂ©s sont : l'agriculture, la forĂȘt, les pĂȘches, les transports, les communications et les nouvelles technologies. L'objectif principal consiste Ă investir dans des entreprises crĂ©atrices d'emploi oeuvrant dans l'exploitation et la transformation des matiĂšres premiĂšres et la mise en marchĂ© des produits rĂ©gionaux. Mentionnons que, outre les entreprises privĂ©es, le Fonds accorde une attention particuliĂšre aux entreprises "populaires" (de type coopĂ©ratif, Ă propriĂ©tĂ© multiple ou Ă participation populaire) et aux jeunes promoteurs ĂągĂ©s entre 18 et 30 ans. Le Fonds a fĂȘtĂ© ses 25 ans en 1998. Depuis ses origines jusqu'Ă cette date, il a investi 8, 650, 322$ dans 116 entreprises. Se faisant, il a contribuĂ© Ă la crĂ©ation et au maintien de 3,295 emplois dans la rĂ©gion. Enfin, le Fonds s'est rĂ©cemment arrimĂ© Ă Investissement Desjardins. H faudra attendre quelques annĂ©es avant de pouvoir Ă©valuer l'impact de ce changement. Cet arrimage constituera-t-il une nouvelle solution dans la recherche d'un Ă©quilibre entre la rentabilitĂ© financiĂšre et la rentabilitĂ© sociale des projets appuyĂ©s ? L'avenir nous le dira
Les repĂšres territoriaux de lâĂ©conomie sociale et solidaire
La recherche porte sur lâĂ©valuation de la performance et les impacts sociaux et territoriaux de lâĂ©conomie sociale. La notion de territoire est examinĂ©e dans les Ă©crits sur lâĂ©conomie sociale afin de formuler quelques hypothĂšses concernant les indicateurs dâimpacts de lâĂ©conomie sociale sur le territoire, dâune part, et, dâautre part, des impacts du territoire sur lâĂ©conomie sociale, notamment en lien avec lâaxiologique de lâĂ©conomie sociale.The research looks at the evaluation of the social economy in terms of its performance and of its social and territorial impacts. The notion of territory is examined through the literature on the social economy. Some hypotheses are formulated concerning the indicators of impacts of the social economy on the territory, on the one hand, and, on the other hand, the indicators of impacts of the territory on the social economy, notably with relation to the values and principles of the social economy.Cette recherche a Ă©tĂ© entreprise grĂące, en partie, au soutien financier du Programme des chaires de recherche du Canada, CRSH
Les conditions de rĂ©ussite des initiatives locales de lutte contre la pauvretĂ© et lâexclusion qui mobilisent des ressources de lâĂ©conomie sociale
Ce texte est la synthĂšse du rapport du projet de recherche intitulĂ© « Lâinitiative locale et la lutte contre la pauvretĂ© et lâexclusion : connexion et pluralitĂ© ». Assistants de recherche :
Denis R. BussiĂšres ; Christine Champagne ; Caroline Dufresne ; Mebometa
Ndongo ; FrĂ©dĂ©ric Simard ; Carole Tardif ; Cylia ThĂ©mens ; Guillaume TremblayLâĂ©conomie sociale et lâaction communautaire contribuent Ă faire face aux processus qui engendrent la pauvretĂ© et lâexclusion, mais elles ne parviennent pas Ă elles seules Ă les inflĂ©chir. Par contre, combinĂ©es Ă lâĂ©conomie publique et privĂ©e, elles peuvent ĂȘtre la base dâune stratĂ©gie plurielle de dĂ©veloppement susceptible dâaugmenter la richesse collective des collectivitĂ©s locales. VoilĂ ce que montre lâanalyse en profondeur de dix cas dâinitiatives locales de lutte contre la pauvretĂ© et lâexclusion menĂ©es dans trois rĂ©gions du QuĂ©bec (MontrĂ©al, Saguenay-Lac-Saint-Jean et Bas-Saint-Laurent). Selon cette analyse, la rĂ©ussite de ce type dâinitiatives dĂ©pend de 1) lâĂ©mergence dâun leadership fort, individuel, organisationnel et territorial, reconnu par les acteurs locaux et par les interlocuteurs rĂ©gionaux et nationaux ; 2) la capacitĂ© des leaders et des acteurs locaux de mettre en oeuvre et de mailler plusieurs types de projets, mobilisant des ressources procurĂ©es par lâĂ©conomie sociale, le gouvernement et le marchĂ© ; 3) lâexistence dâinstances qui permettent de construire des consensus durables mais constamment renouvelĂ©s entre les acteurs ; 4) lâutilisation crĂ©ative des programmes publics de façon Ă utiliser les ressources quâils procurent pour augmenter le bien-ĂȘtre de la collectivitĂ© ; et 5) la construction dâidentitĂ©s positives qui amĂšnent les acteurs socioĂ©conomiques Ă lancer des projets en partenariat et les citoyens Ă y participer.
Il importe donc de penser lâĂ©conomie sociale et lâaction communautaire comme des moyens pour accroĂźtre la capacitĂ© dâagir des collectivitĂ©s locales, comme des bases pour le lancement et lâincubation dâinitiatives et comme des composantes dâun capital socioterritorial pouvant ĂȘtre valorisĂ©es en partenariat avec le gouvernement et lâentreprise privĂ©e, et non pas comme un moyen pour rĂ©duire la participation de lâĂtat ou comme une voie pour le dĂ©charger de sa responsabilitĂ© Ă lâĂ©gard du dĂ©veloppement des territoires.
La recherche indique que la lutte territoriale contre la pauvretĂ© et lâexclusion doit compter sur une prĂ©sence forte de lâĂtat mais que celle-ci doit ĂȘtre flexible, adaptable aux rĂ©alitĂ©s locales, et quâelle doit favoriser les actions en rĂ©seau qui diversifient les projets et combinent les acteurs de divers niveaux. La pauvretĂ© et lâexclusion rĂ©sultent de plusieurs types de facteurs. Les dĂ©marches pour en sortir doivent donc combiner plusieurs types dâaction.Ce projet a Ă©tĂ© financĂ© par le FQRSC dans le cadre dâune action concertĂ©e sur le thĂšme « La pauvretĂ© et lâexclusion ». Les partenaires de cette action concertĂ©e ont Ă©tĂ© le Centre dâĂ©tude sur la pauvretĂ© et lâexclusion (CĂPE) du ministĂšre de lâEmploi et de la SolidaritĂ© sociale, le ministĂšre des Affaires municipales et des RĂ©gions, le ministĂšre de la SantĂ© et des Services sociaux, la Fondation Lucie et AndrĂ© Chagnon et la SociĂ©tĂ© dâhabitation du QuĂ©bec
Quelques expériences en économie sociale
Le GRIR est heureux de lancer ce troisiĂšme recueil des travaux des Ă©tudiants inscrits dans le programme de Doctorat en dĂ©veloppement rĂ©gional. Le prĂ©sent numĂ©ro contient les essais rĂ©alisĂ©es par les Ă©tudiantes et les Ă©tudiants inscrits au cours DDR9O04 « SĂ©minaire thĂ©matique » qui fut dispensĂ© Ă la session d'hiver 2001. Deux thĂ©matiques ont fait l'objet d'analyses, soit le dĂ©veloppement durable, qui fut proposĂ©e par Mes Dufour, professeur Ă l'UQAC, et l'Ă©conomie sociale, qui fut prĂ©sentĂ©e par Carol Saucier, professeur Ă l'UQAR. Ce numĂ©ro prĂ©sente les travaux rĂ©alisĂ©s sur le dĂ©veloppement durable. Selon les termes de la description officielle du cours ; Le contenu du sĂ©minaire varie en fonction des intĂ©rĂȘts de recherche des professeures et professeurs ainsi que des Ă©tudiantes et Ă©tudiants. Les aspects aussi bien thĂ©oriques que mĂ©thodologiques des sujets retenus servent Ă structurer annuellement le contenu du sĂ©minaire. Une attention particuliĂšre est accordĂ©e au caractĂšre opĂ©rationnalisable des concepts Ă©tudiĂ©s, c'est-Ă -dire Ă l'Ă©tude des possibilitĂ©s concrĂštes d'application sur le terrain des mĂ©thodes et techniques d'analyse appropriĂ©es, tant qualitatives que quantitatives. Un programme de lectures choisies est bĂąti parmi les derniĂšres et plus importantes contributions des experts dans les domaines concernĂ©s [...] Les essais proposent une analyse de politiques ou de dĂ©veloppement pour lesquels on a tenu compte Ă des degrĂ©s variables du concept de l'Ă©conomie sociale dans la conception, l'application ou la rĂ©alisation des projet. Les sujets traitĂ©s sont les suivants: Les grandes coopĂ©ratives quĂ©bĂ©coises : moteur ou boulet de l'Ă©conomie sociale au XXIe siĂšcle ? L'exemple de la coopĂ©rative agroalimentaire Nutrinor. Vieillissement des baby-boomers. Une opportunitĂ© de croissance de l'Ă©conomie sociale : quelle solution, pour quelle sociĂ©tĂ© ? Ăconomie sociale : essai portant sur ses enjeux. Jules Dufour, coordonnateur