14 research outputs found

    Note préliminaire sur l’habitat de Quinquiris (Castelnaudary, Aude) à la fin du premier âge du Fer

    Get PDF
    La troisième tranche du projet du PRAE Nicolas Appert au sud de Castelnaudary (Aude) a donné lieu à une fouille préventive au printemps 2012. Le site de Quinquiris a livré des vestiges néolithiques, protohistoriques et gallo-romains. Seule l’occupation de la fin du premier âge du Fer est ici présentée. Elle correspond à un ensemble structuré de plans de bâtiments sur poteaux et parois en torchis, de silos et fosses de rejet attribuables au Ve s. av. J.‑C., concentré au nord de l’emprise de fouille.South of Castelnaudary (Aude), the third phase of the project of the PRAE Nicolas Appert has led to archaeological survey excavations in spring 2012. The neolithic, protohistoric and Gallo-Roman periods are represented on the site of Quinquiris. Only the end of the First Iron Age (5th century BC) is related in this article. It is characterized by a settlement with postholes and claywall defining several buildings, silos and some refuse pits, concentrated in the north of the excavations

    Note préliminaire sur l’habitat de Quinquiris (Castelnaudary, Aude) à la fin du premier âge du Fer

    Get PDF
    La troisième tranche du projet du PRAE Nicolas Appert au sud de Castelnaudary (Aude) a donné lieu à une fouille préventive au printemps 2012. Le site de Quinquiris a livré des vestiges néolithiques, protohistoriques et gallo-romains. Seule l’occupation de la fin du premier âge du Fer est ici présentée. Elle correspond à un ensemble structuré de plans de bâtiments sur poteaux et parois en torchis, de silos et fosses de rejet attribuables au Ve s. av. J.‑C., concentré au nord de l’emprise de fouille.South of Castelnaudary (Aude), the third phase of the project of the PRAE Nicolas Appert has led to archaeological survey excavations in spring 2012. The neolithic, protohistoric and Gallo-Roman periods are represented on the site of Quinquiris. Only the end of the First Iron Age (5th century BC) is related in this article. It is characterized by a settlement with postholes and claywall defining several buildings, silos and some refuse pits, concentrated in the north of the excavations

    Une nécropole à crémation et un dépotoir du Premier âge du Fer à Dax (Landes), “Village Alzheimer, rue Pascal Lafitte”.

    No full text
    Trois opérations archéologiques successives à Dax (Landes), sur l’emplacement du futur village Alzheimer, ont permis l’étude d’un dépotoir marquant la périphérie d’un habitat du Premier âge du Fer et d’une nécropole partiellement contemporaine. Le dépotoir, dominé par des restes en terre crue, signale la présence d’une structure de chauffe à sole perforée associée à des récipients ainsi qu’à des graines carbonisées. Cet assemblage à vocation culinaire, bien connu notamment dans le sud-est de la France, semble lié à des préparations à base de millet, peut-être de la bière. La nécropole, très mal conservée, est composée de cinq sépultures à dépôt secondaire de crémation en urne et vingt fosses charbonneuses dont la chronologie est centrée sur la fin du Premier âge du Fer et perdure jusqu’à La Tène ancienne. La restitution d’un tertre permet d’envisager un schéma d’organisation tumulaire ou mixte. Des contenants périssables au sein des urnes et des litières carbonisées renseignent les pratiques funéraires.Lemaire Alexandre, Ancel Marie-José, Béague Nadine, Camagne Géraldine, Cousteaux Julien, Flottes Laurie, Lemaître Stéphany, Ruzzu Florent. Une nécropole à crémation et un dépotoir du Premier âge du Fer à Dax (Landes), “Village Alzheimer, rue Pascal Lafitte”.. In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 36, 2020. pp. 51-71

    Givrand (85), La Charrue Noire: Rapport Final d'Opération d'Archéologie Préventive

    No full text
    Préalablement à la construction d’un projet immobilier, une opération archéologique préventive a été menée au dernier trimestre 2020 à l’ouest de la commune de Givrand au lieu-dit « La Charrue Noire », à moins de deux kilomètres de la côte atlantique. La fouille réalisée sur deux parcelles, totalisant une surface de 28 100 m2, a permis de mettre au jour près de 270 trous de poteau et de 110 fosses, attribués en grande partie à l’étape moyenne du Bronze final. De rares vestiges attestent toutefois des fréquentations ponctuelles ultérieures à la fin du premier âge du Fer, à l’Antiquité tardive et au Moyen-Âge.L’occupation principale, à l’étape moyenne de l’âge du Bronze final, correspond à une zone artisanale d’un habitat aux traces ténues. On observe des secteurs qui semblent dédié exclusivement à l’implantation de fosses d’extraction et de stockage (silo) réutilisées en dépotoir, ainsi qu’une grande fosse atelier F1065. Ces espaces sont entourés par de petites constructions sur poteaux de plan carré ou trapézoïdal dont leur fonction de stockage de denrées alimentaires reste encore incertaine pour une majorité d’entre elles. Quelques foyers en place associés à des éléments de parois rubéfiées dans les vestiges témoignent de l’usage de la combustion. Hormis l’extraction de matériaux et le stockage de denrées alimentaires, le mobilier issu majoritairement des fosses dépotoirs atteste plusieurs activités pratiquées au sein du site. Les éléments de mouture témoignent de la transformation des denrées alimentaires. Associés aux pesons qui confirment la pratique de l’artisanat textile au sein du site, il est possible dans ce cadre que la transformation de fibres végétales ait pu potentiellement exister, notamment dans la fosse-atelier F1065. Mais ce sont de nombreux fragments de moules bivalves en terre cuite, de rares résidus en alliage cuivreux et de l’outillage lithique potentiellement de bronzier, répartis sur l’ensemble de l’emprise sous forme de rejet qui laissent envisager une activité métallurgique de transformation à proximité ou sur le site sans pour autant les associer avec précision à des vestiges. En effet, les structures de cette activité sont délicates à identifier par leurs états de conservation mais également par nos connaissances lacunaires en la matière. Quoi qu’il en soit, l’examen des moules bivalves en terre cuite a permis de déterminer une production orientée dans la fabrication de haches, de lames d’épée ainsi que d’épingles à tête de clou.Au Bronze final à Givrand La Charrue Noire, les activités domestiques pratiquées au sein du site attestent une économie tournée en grande partie vers l’agriculture. Bien que l’habitat soit situé non loin de la côte, les ressources issues de l’océan sont rarement exploitées, même si la fosse F1344 a livré l’unique amas de coquillage de l’occupation, témoignant davantage une consommation ponctuelle et opportuniste. L’installation de l’habitat à cet endroit est certainement motivée par des conditions favorables à l’exploitation agricole. Quant au développement de l’activité métallurgique de transformation, il a pu s’appuyer sur sa localisation géographique dans une zone frontalière entre le Massif armoricain qui comprend des sources d’approvisionnement en métaux nécessaires à la fabrication des objets en alliage cuivreux et une région au sud dépourvue de minerais.Les fréquentations d’époque plus récentes sur le site sont ponctuelles. Le Ha D2-D3 n’est représenté que par un silo, F1342, réutilisé en dépotoir, évoquant le stockage de denrées alimentaires. Le mobilier présent dans cette structure témoigne également de l’activité textile. La fosse F2017 est l’unique vestige daté de l’Antiquité tardive sur le site. Quant à l’ensemble ENS 1000, attribué au Moyen-Âge, il s’agit d’un « fond de cabane » des plus classiques, bien qu’il se distingue par une architecture particulière. Malheureusement, aucun mobilier en place ne permet de déterminer sa fonction

    Givrand (85), La Charrue Noire: Rapport Final d'Opération d'Archéologie Préventive

    No full text
    Préalablement à la construction d’un projet immobilier, une opération archéologique préventive a été menée au dernier trimestre 2020 à l’ouest de la commune de Givrand au lieu-dit « La Charrue Noire », à moins de deux kilomètres de la côte atlantique. La fouille réalisée sur deux parcelles, totalisant une surface de 28 100 m2, a permis de mettre au jour près de 270 trous de poteau et de 110 fosses, attribués en grande partie à l’étape moyenne du Bronze final. De rares vestiges attestent toutefois des fréquentations ponctuelles ultérieures à la fin du premier âge du Fer, à l’Antiquité tardive et au Moyen-Âge.L’occupation principale, à l’étape moyenne de l’âge du Bronze final, correspond à une zone artisanale d’un habitat aux traces ténues. On observe des secteurs qui semblent dédié exclusivement à l’implantation de fosses d’extraction et de stockage (silo) réutilisées en dépotoir, ainsi qu’une grande fosse atelier F1065. Ces espaces sont entourés par de petites constructions sur poteaux de plan carré ou trapézoïdal dont leur fonction de stockage de denrées alimentaires reste encore incertaine pour une majorité d’entre elles. Quelques foyers en place associés à des éléments de parois rubéfiées dans les vestiges témoignent de l’usage de la combustion. Hormis l’extraction de matériaux et le stockage de denrées alimentaires, le mobilier issu majoritairement des fosses dépotoirs atteste plusieurs activités pratiquées au sein du site. Les éléments de mouture témoignent de la transformation des denrées alimentaires. Associés aux pesons qui confirment la pratique de l’artisanat textile au sein du site, il est possible dans ce cadre que la transformation de fibres végétales ait pu potentiellement exister, notamment dans la fosse-atelier F1065. Mais ce sont de nombreux fragments de moules bivalves en terre cuite, de rares résidus en alliage cuivreux et de l’outillage lithique potentiellement de bronzier, répartis sur l’ensemble de l’emprise sous forme de rejet qui laissent envisager une activité métallurgique de transformation à proximité ou sur le site sans pour autant les associer avec précision à des vestiges. En effet, les structures de cette activité sont délicates à identifier par leurs états de conservation mais également par nos connaissances lacunaires en la matière. Quoi qu’il en soit, l’examen des moules bivalves en terre cuite a permis de déterminer une production orientée dans la fabrication de haches, de lames d’épée ainsi que d’épingles à tête de clou.Au Bronze final à Givrand La Charrue Noire, les activités domestiques pratiquées au sein du site attestent une économie tournée en grande partie vers l’agriculture. Bien que l’habitat soit situé non loin de la côte, les ressources issues de l’océan sont rarement exploitées, même si la fosse F1344 a livré l’unique amas de coquillage de l’occupation, témoignant davantage une consommation ponctuelle et opportuniste. L’installation de l’habitat à cet endroit est certainement motivée par des conditions favorables à l’exploitation agricole. Quant au développement de l’activité métallurgique de transformation, il a pu s’appuyer sur sa localisation géographique dans une zone frontalière entre le Massif armoricain qui comprend des sources d’approvisionnement en métaux nécessaires à la fabrication des objets en alliage cuivreux et une région au sud dépourvue de minerais.Les fréquentations d’époque plus récentes sur le site sont ponctuelles. Le Ha D2-D3 n’est représenté que par un silo, F1342, réutilisé en dépotoir, évoquant le stockage de denrées alimentaires. Le mobilier présent dans cette structure témoigne également de l’activité textile. La fosse F2017 est l’unique vestige daté de l’Antiquité tardive sur le site. Quant à l’ensemble ENS 1000, attribué au Moyen-Âge, il s’agit d’un « fond de cabane » des plus classiques, bien qu’il se distingue par une architecture particulière. Malheureusement, aucun mobilier en place ne permet de déterminer sa fonction

    Saint-Nazaire (44), "Parc d'Activité de Brais". Occupation rurales du Second âge du Fer et du début du Haut-Empire. Un bunker de la Seconde Guerre mondiale: Rapport Final d'Opération d'Archéologie Préventive

    No full text
    Le site du « Parc d’activité de Brais », au nord-ouest de la commune de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, 44), est localisé à 6 km au nord-ouest de l’estuaire de la Loire, à 12 km à l’est de Guérande et à 8 km au sud-ouest de Trignac. Le gisement est implanté sur un léger promontoire naturel qui domine à 21,50 m NGF les Marais de Brière, situés à environ 3 km au nord. La fouille préventive qui a eu lieu à la fin de l’année 2019, a été réalisée en amont d’un projet d’aménagement d’une zone dédiée à l’habitat et aux commerces. La prescription de fouille fait suite à la campagne de diagnostic dirigée par D. Doyen (Inrap) en octobre/novembre 2016. La surface des occupations couvre 5,5 ha sur deux zones distinctes, la zone 1 de 0,5 ha et la zone 2 de 5 ha. Les occupations de la zones 2 semblent se prolonger vers le sud et l’ouest. Le site prend place sur un substrat de limon argileux assez homogène. À certains endroits, le socle rocheux du Massif armoricain affleure sous la terre végétale, au sud-ouest de l’emprise et à l’ouest du bunker. Les vestiges concernent majoritairement le Second âge du Fer avec la présence d’un enclos et d’une série d’aménagements qui s’étale sur les deux zones. En outre, une occupation gallo-romaine est située dans la partie sud-ouest de l’emprise. Enfin, un bunker de la Seconde Guerre mondiale et ses tranchées de circulation sont localisées au centre et au nord-est de la zone 2. Depuis le nord, sur la zone 1, un premier établissement, daté du début du Second âge du Fer, se caractérise par l’absence de délimitation visible de son extension. Trois bâtiments sont identifiés comme appartenant à cette première occupation sur le site de Brais. Un bâtiment principale (UND1062) de plan ovale a été construit sur une parois porteuse à poteaux jointifs et couvrant une surface de 83 m2. Un second bâtiment de plan quadrangulaire (UNF1097) semble être construit sur poteaux jointifs et d’une surface de 19 m2. Le dernier ensemble (UNF1068) de plan quadrangulaire a été élevé sur quatre poteaux avec un module porteur de 6 m2. Les vestiges de cette petite occupation se distinguent par la mise en œuvre du bâtiments à parois porteuse UND1062, dont on ne retrouve qu’un exemple en Normandie (Urville-Nacqueville, Lefort 2010). Les fondations de ce bâtiment forment un plan à six pans de mur qui s’inscrivent dans un schéma ovalaire régulier. Une grande quantité de terre crue brûlée a été retrouvée dans les comblements des fondations des bâtiments UND1062 et UNF1068. L’étude de ces restes ont permis d’identifier au moins deux types de fonction pour ce matériau, avec des éléments d’isolation interne et externe. Le mobilier découvert se limite à des restes de céramiques datés de La Tène ancienne, quelques graines dont des légumineuses et de rares fragments de scories indéterminées. Le site est abandonné pendant un laps de temps difficile à déterminer. Un hiatus d’environ deux siècles est constaté grâce à l’étude de la céramique, où nous n’avons pas d’éléments faisant la jonction entre la fin de La Tène ancienne (La Tène B) et le début de La Tène moyenne (La Tène C). Une nouvelle occupation apparaît à 200 m au sud sur la zone 2, avec des traces d’activités qui reprennent au cours de La Tène moyenne/finale (La Tène C/D). L’établissement s’étale sur les bordures ouest et nord-est de l’emprise couvrant au total une superficie d’environ 2 ha. Concernant la partie occidentale, les vestiges semblent se prolonger en dehors de l’emprise de fouille. Au nord-est, les aménagements dû aux défenses allemandes de la Seconde Guerre mondiale, ne permettent pas d’établir avec précision l’aire de l’occupation ancienne. De plus, les vestiges pourraient se poursuivre en direction de l’est. Au nord-est, au moins trois bâtiments sur poteaux sont identifiés avec un fossé qui délimite au sud la zone d’habitation. Les constructions sont implantées sur un axe NNE-SSO, avec des aménagements peu profond. Les structures avoisinantes sont principalement des poteaux isolés ou parfois regroupés sans plan cohérent. Deux ensembles de poteaux UND2119 et UND2070 couvrent un espace quadrangulaire respectif de 36 m2 et 42 m2, ils correspondent probablement à des lieux d’habitation. Au sujet de l’architecture, les traces du bâtiment UND2119 semblent correspondre à une élévation à deux nefs, comprenant une entrée au sud-est et une toiture qui se termine en croupe au nord-ouest. Le bâtiment UND2070 montre un plan assez proche, composé d’une toiture à l’extrémité en croupe au nord-est. Signalons que le plan de cet ensemble est lacunaire. En effet, les poteaux du module principale n’ont pas été découverts dans l’angle sud-est. Les vestiges du troisième bâtiment UNF2200 sont eux aussi incomplets, la façade orientale ne présente qu’une seule fondation.À l’ouest, la structuration de l’établissement est plus claire avec un enclos certes incomplet, mais qui semble se poursuivre en dehors de l’emprise de fouille. Les fossés dessinent un plan quadrangulaire d’au moins 1,3 ha. L’enclos se dédouble au nord-est formant une double ceinture emboitée. Les recherches ont permis d’identifier une première phase d’occupation avec un enclos au tracé sinueux à l’est couvrant un espace d’environ 7 000 m2. Par la suite, un agrandissement a lieu au nord-est avec l’adjonction d’une seconde ceinture au tracé plus régulier. Un accès, matérialisé par une interruption de fossés et un système de fermeture, a été identifié pour l’enclos de la première phase. Pour le second enclos, aucune interruption de fossé n’a été trouvée dans l’emprise de fouille. Au sein du secteur ouest, six bâtiments à poteaux porteurs ont été identifiés dont trois présentaient des caractéristiques assez proches. Précisons, comme cela est habituel en contexte rural, que les vestiges étaient composés des trous de poteaux les plus profonds. L’un des bâtiments UND2293 présente un plan incomplet avec des fondations de faible profondeur. Concernant les deux autres constructions UND2341 et UND2368, nous retrouvons le plan complet des fondations à partir de l’emplacement des poteaux porteurs principaux. Ces derniers s’organisent sur un plan quadrangulaire régulier où les fondations au nombre de huit sont installées le long des façades. Dans ces deux exemples, trois autres fondations subdivisent la construction en deux nefs symétriques. Ces éléments portent au nombre de onze les fondations de nos constructions. Le plan semble s’inspirer de deux types de mise en œuvre que nous avons l’habitude d’observer pour cette période. Il est possible d’identifier à la lecture de ce plan une architecture à module porteur et parois rejetées. Toutefois, lorsque nous prenons en compte la tierce de poteau centrale formant les deux nefs, il est alors possible de proposer aussi une élévation à faîtière porteuse. Deux autres constructions peuvent correspondre à des lieux d’habitation (UND2293 et UND2157). Le plan de ces ensembles est incomplet, néanmoins les fondations s’organisent d’une manière assez proche des constructions à module porteur centrale et parois déportées. Un ensemble de poteau (UND2320), avec un plan incomplet, couvre un espace de 85 m2. L’orientation et la position de cet ensemble pourrait indiquer une chronologie différente à l’occupation laténienne. Enfin, une petite construction de 5 m2 et à quatre poteaux s’ajoute à ces bâtiments. Ce secteur ouest de l’établissement était aussi pourvu d’un puits et de plusieurs structures de combustions. Deux de ces structures de combustion ont été découvertes dans le tronçon nord de l’enclos de la première phase. Signalons que les comblements du puit et des fossés d’enclos ont livrée de rares fragments d’amphores tardo-républicaine (La Tène C2/D1) qui corrobore la chronologie de la céramique protohistorique. L’étude de la céramique ne révèle pas de trace d’occupation après La Tène D1 au sein de l’établissement laténien. De nouvelles traces d’activité sont identifiées au sud-ouest de l’emprise de fouille, indiquant une nouvelle occupation qui va s’établir au cours de la période antique. Au cours de la phase suivante, les traces d’activités de l’établissement antique apparaissent à partir de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C. et perdurent jusqu’à la seconde moitié du IIème siècle. La datation est établie à partir de l’étude de la céramique. Précisons que le site se développe sous la berme sud, sous l’actuelle voie cycliste et la départementale D47. Les aménagements se concentrent dans un espace d’environ 1 400 m2, circonscris par un fossé dont le périmètre est incomplet (ENC2045). Le réseau fossoyé se prolonge vers le sud-est, délimitant une surface trapézoïdal d’environ 1 200 m2 (ENC2055), et dont seule une structure de combustion et des tronçons de fossés ont été identifiés. L’occupation est structurée par des fossés qui semblent correspondre à un double enclos accolés. La vue partielle du site ne permet pas d’être plus affirmatif. Des fossés larges et puissants délimitent au nord-ouest l’espace principal et sont organisés à angle droit. À l’intérieur, plusieurs tranchées subdivisent régulièrement trois espaces rectangulaires d’axe NNE-SSO, au sein desquelles trois constructions principales sont implantées sur un même axe nord-ouest/sud-est. Au centre, le bâtiment UND2020 à plan quadrangulaire couvre une surface de 45 m2 et flanque l’intérieur du fossé principale. Malgré des niveaux très érodés, les recherches ont permis de découvrir des tranchées de fondation recevant un blocage de moellons non équarris et sans mortier. La construction était composée de deux pièces et un appendice accolé au côté sud-est. Dans la pièce du sud-est, les restes d’un foyer et d’un cendrier évoquent des activités de combustions. Au sud-ouest de ce bâtiment, une cour est aménagée avec une petite annexe sur poteaux porteurs UNF2031 qui est implantée le long de la tranchée orientale de la cour. À l’angle sud-ouest du bâtiment principale, un puit complète les aménagements de cet espace. Dans la subdivision ouest, un bâtiment sur poteaux porteurs UNF2133 flanque le fossé principal. Les fondations de cet ensemble sont incomplètes, toutefois les éléments dont nous disposons permettent de proposer une élévation sur un module porteur quadrangulaire de 11 m2 et une surface utile d’environ 71 m2.Le dernier secteur à l’est, est aménagé avec le bâtiment UND3119 de 8,9 m de long et 3,8 m de large. Ces dimensions sont incomplètes, au regard des fondations qui se prolongent en direction du sud-ouest, au-delà de l’emprise de fouille. Cet ensemble est mise en œuvre sur des tranchées de fondation en maçonnerie de blocage et pierres sèches. Les fondations de ce bâtiments sont plus puissantes que l’UND2020, avec des blocs en parement contre les parois des tranchées de fondation et des moellons pour la partie centrale du blocage. Sous ce bâtiment, des aménagements de trous de poteau UND3137, s’alignent sur le tracé des tranchées de fondation de l’UND3119. Ces éléments semblent correspondre à un état antérieur au bâtiment sur tranchées, toutefois la vision partielle de ces aménagements ne permet d’aller plus en avant sur leur interprétation. Enfin, au nord-est de cette partition, une structure de combustion a été trouvée. Le mobilier découvert est constitué principalement de restes de céramiques et de tuiles. La majeur partie de ce mobilier a été découvert dans le comblement du fossé principale (FO2045), avec une prédominance de vaisselles de services et de vases de préparation. Seul objet remarquable, un fragment d’une statue moulée a été découverte et dont la forme se rapproche d’une volaille. L’établissement antique du Parc de Brais s’inscrit dans un paysage rural déjà bien marqué par les occupations précédentes. Sa période d’activité est courte et marquée par une seule phase d’aménagement. Elle est comprise entre la seconde moitié du Ier s. et la première moitié du IIe de notre ère. À la suite des différentes recherches, nous opterons pour une identification de l’occupation comme celle d’une probable ferme. Cette dernière est organisée autour d’un enclos résidentiel (ENC2045), auquel est accolée une avant-cour (ENC2055). L’investissement foncier autour de ces enclos est appréciable, premièrement, à travers l’exploitation du granite, sous forme de petites carrières à ciel ouvert, et deuxièmement par l’aménagement de fossés parcellaires. C’est au sein de ces parcelles qu’ont pu être cultivées des céréales, dont certains restes carbonisés ont été découverts dans la zone résidentielle. Le secteur de transformation des denrées agricoles n’a pas été mis en évidence par la fouille. Enfin, cette exploitation agricole prend vraisemblablement place aux abords d’un probable axe de communication, recouvert par la route actuelle, et dont elle a pu tirer parti pour se développer. Son abandon peut sans doute être expliqué par l’essor d’un établissement plus vaste, de type villa.L’emprise de fouille révèle aussi des fossés appartenant au parcellaire napoléonien et contemporain. Au nord-est de la zone 2, au niveau du bunker datant de la Seconde Guerre mondiale, la fouille a permet d’observer l’intégration opportuniste des défenses allemandes au sein du paysage existant. En effet, une partie des vestiges proviennent de la période de la Seconde Guerre mondiale.La création des défenses de la Festung de Saint-Nazaire a laissé de nombreuses traces encore visibles dans notre paysage. La position Nz 47 faisait partie de la principale ligne de défense de la ville de Saint-Nazaire avant que celle-ci soit déplacée plusieurs kilomètres au nord et à l’est, avec la création de la « Poche de Saint-Nazaire ».La présence d’un blockhaus abri R 502 et d’un bassin en béton sont des éléments connue dans le secteur et qui laissait suggérer des découvertes liées à l’occupation allemande. Ainsi, la fouille a permis d’identifier des réseaux de tranchées qui assuraient la connexion entre les différentes positions de défenses, comme les tobrouks Vf 8. Il y avait aussi d’autres points d’appui, comme les trous d’hommes, qui complétaient le système défensif. Il faut ajouter à cela l’existence d’un petit bâtiment semi-enterré et pouvant servir à l’accueil d’un surplus d’effectif humain au cours de la guerre.Au cours de l’après-guerre, les habitants ont pillé et réhabilité les lieux tenus par l’occupation. L’étude de cette position démontre que le Mur de l’Atlantique et des défenses allemandes ne se composaient pas uniquement de construction en béton mais aussi d’une grande partie d’installations de campagne non bétonnées, simplement creusées dans le sol. Ce nouveau regard permet de nuancer l’image d’un Mur de l’Atlantique entièrement bétonné, et met en évidence l’hétérogénéité et la complexité de ce système défensif

    Kervignac (56), "le Kermel": Rapport final d'opération d'archéologie préventive

    No full text
    Le projet de lotissement envisagé au sud du bourg de Kervignac au lieu-dit Le Kermel a donné lieu à un diagnostic réalisé en 2019 (Cahu 2019). Ce dernier a permis d’identifier par la présence de quelques tessons de céramique que les plus anciennes traces d’occupation remonteraient au Bronze ancien. Deux concentrations majeures de vestiges ont surtout été mises en évidence. L’ensemble 1 est localisé au nord-ouest du projet dans la partie haute du terrain. Il correspond à une faible densité de structures datées de la transition Bronze final/premier âge du Fer pouvant s’apparenter à une ferme. Le second ensemble, plus au sud, se caractérise par une concentration plus importante de trous de poteau, fosses et fossés. Ces derniers semblent organiser l’espace. Les datations obtenues d’après l’étude de la céramique encouragent à voir dans ce second ensemble une occupation de la transition entre La Tène final et le début de la période gallo-romaine (Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C.). L’opération de fouille archéologique a concerné deux zones centrées sur les ensembles 1 et 2 identifiés au diagnostic. Premièrement, la fouille a reculé la datation de la plus ancienne occupation du site. En effet, un premier horizon pourrait remonter au Néolithique ancien et se caractériserait par une enceinte palissadée curviligne et un foyer à pierres chauffées (phase 1). Le conditionnel est employé car la datation de ces structures ne repose que sur trois datations radiocarbones effectuées sur des charbons. Toutefois, cette attribution chronologique est tout à fait exceptionnelle pour une telle enceinte en Bretagne. Une fosse de chasse ou « schliztgruben » pourrait être rattachée à cette période seulement au regard de sa morphologie particulière (Achard-Corompt et al. 2020). La deuxième phase d’occupation correspond à un locus du Bronze ancien centré sur la zone 1 (phase 2). Les datations obtenues reposent sur quelques éléments céramiques et une série de datation radiocarbone renvoyant au Bronze ancien i. Ce locus se caractérise par un grand cercle d’une vingtaine de mètres de diamètre fondé sur de puissants poteaux. Un bâtiment sur tranchée du type « en amande » (Blanchet et al. 2012) et au moins une sépulture à architecture mixte mêlant coffrage en bois et pierres sèches semblent venir se greffer autour de ce cercle de poteaux. Une fonction funéraire et cultuelle est envisagée pour ce locus. Cette interprétation s’appuie évidemment sur la présence de la sépulture mais également sur l’absence d’indices domestiques et sur les comparaisons existantes avec certains cercles de poteaux ou « ringwork » (Toron 2020). Du mobilier céramique, trouvant des similitudes avec des éléments datés du Bronze ancien ii, se retrouve plus au sud, dans les colluvions du versant et au niveau d’un hypothétique bâtiment à abside. La troisième phase d’occupation renvoie au Bronze final (phase 3). Une seconde sépulture à proximité immédiate du locus du Bronze ancien pourrait dater de cette période sur la base d’une seule datation radiocarbone. Il faudra rester ainsi prudent sur cette attribution tant sa typologie encouragerait plutôt une datation au Bronze ancien (Nicolas et al. 2015). Cette occupation se caractérise surtout par la présence d’au moins deux bâtiments quadrangulaires envisagés comme de possibles annexes agricoles accompagnés potentiellement par une petite dizaine de greniers dispersés sur la zone 1 mais non datés. Cette occupation pourrait être complétée par un possible groupe domestique composé d’un grenier et d’un bâtiment ovoïde, dont la typologie encourage cette attribution chronologique et également à lui envisager une fonction d’habitation (Blanchet et al. 2016). Une fosse contenant des rejets anthropiques (céramique, charbon et lithique) et un silo, non daté mais plutôt caractéristique de la Protohistoire ancienne, semblent aller dans le sens d’une extension de cet habitat groupé du Bronze final plus au sud, dans le versant. La quatrième phase correspond à la période laténienne et se divise en deux états successifs. Le premier horizon (phase 4a) débute probablement au cours de La Tène ancienne et se compose d’un dépôt en vase dans une fosse et d’un bâtiment peut-être à pan coupé. Ces deux ensembles sont largement séparés entre le haut et le bas du site. La seconde occupation (phase 4b) est datée de La Tène finale (IIe s. av. – milieu Ier av.) regroupe au moins six bâtiments centrés sur le sud de la zone 2. Ces bâtiments semblent plutôt correspondre à des annexes agricoles même si le soin apporté à l’architecture et à la réfection du plus vaste peut questionner cette interprétation (Maguer et al. 2018). A priori non enclose, il est délicat de préciser davantage la forme de cette occupation. La cinquième phase débute probablement dès la fin de La Tène finale et se déploie sur les trois premiers siècles de notre ère. Trois états principaux permettent de retracer l’évolution du site à cette époque. Le premier état se caractérise notamment par un petit enclos partitionné potentiellement dédié à l’habitation avec une cour interne, un bâtiment annexe et un four domestique. Une avant-cour également enclose est connectée à l’habitat et semble se développer vers l’est hors emprise. Plusieurs greniers pourraient être installés dans cet espace. De premiers éléments parcellaires pourraient être associés à cette occupation. À partir de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère, le site antique subit un premier remaniement révélant peut-être une perte d’autonomie. Le petit enclos envisagé pour l’habitat disparaît et l’avant-cour est remaniée. De grands bâtiments agricoles et de plus petites annexes pourraient dater de cette période et sont rejetés hors de l’espace enclos. Les vestiges d’un chemin orienté nord-ouest/sud-est pourrait communiquer avec cet établissement. À la fin du Ier siècle, le site antique subit un dernier remaniement d’envergure. L’avant-cour est abandonnée au profit d’une vaste parcelle trapézoïdale au sein de laquelle de vastes bâtiments agricoles sont identifiés. Au nord de cette parcelle une seconde se développe. Largement amputée par l’emprise de fouille, elle semble malgré tout moins investie. Le seul aménagement notable est un enclos carré dont un lien avec la sphère cultuelle est avancé. La dimension des bâtiments, des parcelles et l’existence d’une parcelle dédiée à une fonction cultuelle peuvent constituer les indices du développement hors emprise d’un plus vaste établissement dont dépendraient les vestiges mis au jour.Bibliographie de la notice :Achard-Corompt et al. 2020Achard-Corompt N., Auxiette G., Fechner K., Riquier V., Vanmoerkerke J., « Bilan du programme de recherche : fosses à profil en V, W, Y et autres en Champagne-Ardenne », in Chasse, culte ou artisanat ? Les fosses « à profil en Y-V-W » : Structures énigmatiques et récurrentes du Néolithique aux âges des Métaux en France et alentour, Dijon : ARTEHIS Éditions, coll. « Suppléments à la Revue archéologique de l’Est », pp. 11‑81.Blanchet et al. 2012Blanchet S., Nicolas T., Toron S., « Des constructions inédites à la transition Néolithique final-Bronze ancien en Bretagne : premier bilan », in Journée d’information du 17 novembre 2012, InterNéo 9, Paris : Association pour les Etudes Interrégionales sur le Néolithique (InterNéo) et la Société Préhistorique Française, pp. 135‑145.Blanchet et al. 2016Blanchet S., Brisotto V., Chérel A.-F., Donnart K., Favrel Q., Fily M., Guitton V., Hamon C., Hénaff X., Le Carlier C., Le Maire M., Levan M., Nicolas C., Nicolas T., Pailler Y., Ripoche J., Sicard S., Toron S., Elements pour une nouvelle approche de l’âge du Bronze en Bretagne. Le cadre chronologique et les formes de l’habitat, Rapport de PCR, UMR 6566 - Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences.Cahu 2019Cahu D., Le Kermel, Kervignac, Morbihan, Bretagne. Indices de l’âge du Bronze final/début de l’âge du Fer, occupation du Ier siècle av. J.-C.-Ier siècle ap. J.-C., Rapport final d’archéologie préventive, Cesson-Sévigné : INRAP Grand Ouest.Maguer et al. 2018Maguer P., Achard-Corompt N., Gaudefroy S., Robert G., Le Gall J., Besnard-Vauterin C.-C. et Poitevin G., « Maisons et dépendances à l’âge du Fer dans le nord et l’ouest de la France : de La Tène moyenne à La Tène finale » in : Villard-le-Tiec A., Ménez Y. et Maguer P. (dir.), Architectures de l’âge du Fer en Europe occidentale et centrale. Actes du 40e colloque international de l’Association française pour l’étude de l’âge du Fer (Rennes, 4-7 mai 2016), Presses Universitaires de Rennes : Rennes, p. 303 à 326.Nicolas et al. 2015Nicolas C., Fily M., Pailler Y., « Inventaire des tombes de l’âge du Bronze dans le Finistère », in Stéphane Blanchet, Vérane Brisotto, Anne-Françoise Chérel, Q. Favrel, Mikaël Le Maire, Julien Ripoche, Sandra Sicard, S. Mentele, Klet Donnart, Caroline Hamon (dir.), Projet Collectif de Recherche : éléments pour une nouvelle approche de l’âge du Bronze en Bretagne. Le cadre chronologique et les formes de l’habitat. Compte-rendu d’activité 2014, Rennes : UMR CReAAH 6566, SRA Bretagne, pp. 71‑91.Toron 2020Toron S., « Un modèle d’architecture circulaire : les établissements à enceinte palissadée de type Ringwork au Bronze final en Bretagne et en Angleterre, constructions symbolique et défensive. », in Pré-actes du colloque « Âge du Bronze, Âge de Guerre » [en ligne], Violence organisée et expressions de la force au IIe millénaire avant J.-C., Ajaccio-Porticcio, 14-17 octobre 2020., Ajaccio-Porticcio, URL : https://bronze2020.sciencesconf.org/data/pages/pre_actes_BR20.pdf

    Kervignac (56), "le Kermel": Rapport final d'opération d'archéologie préventive

    No full text
    Le projet de lotissement envisagé au sud du bourg de Kervignac au lieu-dit Le Kermel a donné lieu à un diagnostic réalisé en 2019 (Cahu 2019). Ce dernier a permis d’identifier par la présence de quelques tessons de céramique que les plus anciennes traces d’occupation remonteraient au Bronze ancien. Deux concentrations majeures de vestiges ont surtout été mises en évidence. L’ensemble 1 est localisé au nord-ouest du projet dans la partie haute du terrain. Il correspond à une faible densité de structures datées de la transition Bronze final/premier âge du Fer pouvant s’apparenter à une ferme. Le second ensemble, plus au sud, se caractérise par une concentration plus importante de trous de poteau, fosses et fossés. Ces derniers semblent organiser l’espace. Les datations obtenues d’après l’étude de la céramique encouragent à voir dans ce second ensemble une occupation de la transition entre La Tène final et le début de la période gallo-romaine (Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C.). L’opération de fouille archéologique a concerné deux zones centrées sur les ensembles 1 et 2 identifiés au diagnostic. Premièrement, la fouille a reculé la datation de la plus ancienne occupation du site. En effet, un premier horizon pourrait remonter au Néolithique ancien et se caractériserait par une enceinte palissadée curviligne et un foyer à pierres chauffées (phase 1). Le conditionnel est employé car la datation de ces structures ne repose que sur trois datations radiocarbones effectuées sur des charbons. Toutefois, cette attribution chronologique est tout à fait exceptionnelle pour une telle enceinte en Bretagne. Une fosse de chasse ou « schliztgruben » pourrait être rattachée à cette période seulement au regard de sa morphologie particulière (Achard-Corompt et al. 2020). La deuxième phase d’occupation correspond à un locus du Bronze ancien centré sur la zone 1 (phase 2). Les datations obtenues reposent sur quelques éléments céramiques et une série de datation radiocarbone renvoyant au Bronze ancien i. Ce locus se caractérise par un grand cercle d’une vingtaine de mètres de diamètre fondé sur de puissants poteaux. Un bâtiment sur tranchée du type « en amande » (Blanchet et al. 2012) et au moins une sépulture à architecture mixte mêlant coffrage en bois et pierres sèches semblent venir se greffer autour de ce cercle de poteaux. Une fonction funéraire et cultuelle est envisagée pour ce locus. Cette interprétation s’appuie évidemment sur la présence de la sépulture mais également sur l’absence d’indices domestiques et sur les comparaisons existantes avec certains cercles de poteaux ou « ringwork » (Toron 2020). Du mobilier céramique, trouvant des similitudes avec des éléments datés du Bronze ancien ii, se retrouve plus au sud, dans les colluvions du versant et au niveau d’un hypothétique bâtiment à abside. La troisième phase d’occupation renvoie au Bronze final (phase 3). Une seconde sépulture à proximité immédiate du locus du Bronze ancien pourrait dater de cette période sur la base d’une seule datation radiocarbone. Il faudra rester ainsi prudent sur cette attribution tant sa typologie encouragerait plutôt une datation au Bronze ancien (Nicolas et al. 2015). Cette occupation se caractérise surtout par la présence d’au moins deux bâtiments quadrangulaires envisagés comme de possibles annexes agricoles accompagnés potentiellement par une petite dizaine de greniers dispersés sur la zone 1 mais non datés. Cette occupation pourrait être complétée par un possible groupe domestique composé d’un grenier et d’un bâtiment ovoïde, dont la typologie encourage cette attribution chronologique et également à lui envisager une fonction d’habitation (Blanchet et al. 2016). Une fosse contenant des rejets anthropiques (céramique, charbon et lithique) et un silo, non daté mais plutôt caractéristique de la Protohistoire ancienne, semblent aller dans le sens d’une extension de cet habitat groupé du Bronze final plus au sud, dans le versant. La quatrième phase correspond à la période laténienne et se divise en deux états successifs. Le premier horizon (phase 4a) débute probablement au cours de La Tène ancienne et se compose d’un dépôt en vase dans une fosse et d’un bâtiment peut-être à pan coupé. Ces deux ensembles sont largement séparés entre le haut et le bas du site. La seconde occupation (phase 4b) est datée de La Tène finale (IIe s. av. – milieu Ier av.) regroupe au moins six bâtiments centrés sur le sud de la zone 2. Ces bâtiments semblent plutôt correspondre à des annexes agricoles même si le soin apporté à l’architecture et à la réfection du plus vaste peut questionner cette interprétation (Maguer et al. 2018). A priori non enclose, il est délicat de préciser davantage la forme de cette occupation. La cinquième phase débute probablement dès la fin de La Tène finale et se déploie sur les trois premiers siècles de notre ère. Trois états principaux permettent de retracer l’évolution du site à cette époque. Le premier état se caractérise notamment par un petit enclos partitionné potentiellement dédié à l’habitation avec une cour interne, un bâtiment annexe et un four domestique. Une avant-cour également enclose est connectée à l’habitat et semble se développer vers l’est hors emprise. Plusieurs greniers pourraient être installés dans cet espace. De premiers éléments parcellaires pourraient être associés à cette occupation. À partir de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère, le site antique subit un premier remaniement révélant peut-être une perte d’autonomie. Le petit enclos envisagé pour l’habitat disparaît et l’avant-cour est remaniée. De grands bâtiments agricoles et de plus petites annexes pourraient dater de cette période et sont rejetés hors de l’espace enclos. Les vestiges d’un chemin orienté nord-ouest/sud-est pourrait communiquer avec cet établissement. À la fin du Ier siècle, le site antique subit un dernier remaniement d’envergure. L’avant-cour est abandonnée au profit d’une vaste parcelle trapézoïdale au sein de laquelle de vastes bâtiments agricoles sont identifiés. Au nord de cette parcelle une seconde se développe. Largement amputée par l’emprise de fouille, elle semble malgré tout moins investie. Le seul aménagement notable est un enclos carré dont un lien avec la sphère cultuelle est avancé. La dimension des bâtiments, des parcelles et l’existence d’une parcelle dédiée à une fonction cultuelle peuvent constituer les indices du développement hors emprise d’un plus vaste établissement dont dépendraient les vestiges mis au jour.Bibliographie de la notice :Achard-Corompt et al. 2020Achard-Corompt N., Auxiette G., Fechner K., Riquier V., Vanmoerkerke J., « Bilan du programme de recherche : fosses à profil en V, W, Y et autres en Champagne-Ardenne », in Chasse, culte ou artisanat ? Les fosses « à profil en Y-V-W » : Structures énigmatiques et récurrentes du Néolithique aux âges des Métaux en France et alentour, Dijon : ARTEHIS Éditions, coll. « Suppléments à la Revue archéologique de l’Est », pp. 11‑81.Blanchet et al. 2012Blanchet S., Nicolas T., Toron S., « Des constructions inédites à la transition Néolithique final-Bronze ancien en Bretagne : premier bilan », in Journée d’information du 17 novembre 2012, InterNéo 9, Paris : Association pour les Etudes Interrégionales sur le Néolithique (InterNéo) et la Société Préhistorique Française, pp. 135‑145.Blanchet et al. 2016Blanchet S., Brisotto V., Chérel A.-F., Donnart K., Favrel Q., Fily M., Guitton V., Hamon C., Hénaff X., Le Carlier C., Le Maire M., Levan M., Nicolas C., Nicolas T., Pailler Y., Ripoche J., Sicard S., Toron S., Elements pour une nouvelle approche de l’âge du Bronze en Bretagne. Le cadre chronologique et les formes de l’habitat, Rapport de PCR, UMR 6566 - Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences.Cahu 2019Cahu D., Le Kermel, Kervignac, Morbihan, Bretagne. Indices de l’âge du Bronze final/début de l’âge du Fer, occupation du Ier siècle av. J.-C.-Ier siècle ap. J.-C., Rapport final d’archéologie préventive, Cesson-Sévigné : INRAP Grand Ouest.Maguer et al. 2018Maguer P., Achard-Corompt N., Gaudefroy S., Robert G., Le Gall J., Besnard-Vauterin C.-C. et Poitevin G., « Maisons et dépendances à l’âge du Fer dans le nord et l’ouest de la France : de La Tène moyenne à La Tène finale » in : Villard-le-Tiec A., Ménez Y. et Maguer P. (dir.), Architectures de l’âge du Fer en Europe occidentale et centrale. Actes du 40e colloque international de l’Association française pour l’étude de l’âge du Fer (Rennes, 4-7 mai 2016), Presses Universitaires de Rennes : Rennes, p. 303 à 326.Nicolas et al. 2015Nicolas C., Fily M., Pailler Y., « Inventaire des tombes de l’âge du Bronze dans le Finistère », in Stéphane Blanchet, Vérane Brisotto, Anne-Françoise Chérel, Q. Favrel, Mikaël Le Maire, Julien Ripoche, Sandra Sicard, S. Mentele, Klet Donnart, Caroline Hamon (dir.), Projet Collectif de Recherche : éléments pour une nouvelle approche de l’âge du Bronze en Bretagne. Le cadre chronologique et les formes de l’habitat. Compte-rendu d’activité 2014, Rennes : UMR CReAAH 6566, SRA Bretagne, pp. 71‑91.Toron 2020Toron S., « Un modèle d’architecture circulaire : les établissements à enceinte palissadée de type Ringwork au Bronze final en Bretagne et en Angleterre, constructions symbolique et défensive. », in Pré-actes du colloque « Âge du Bronze, Âge de Guerre » [en ligne], Violence organisée et expressions de la force au IIe millénaire avant J.-C., Ajaccio-Porticcio, 14-17 octobre 2020., Ajaccio-Porticcio, URL : https://bronze2020.sciencesconf.org/data/pages/pre_actes_BR20.pdf

    Saint-Nazaire (44), "Parc d'Activité de Brais". Occupation rurales du Second âge du Fer et du début du Haut-Empire. Un bunker de la Seconde Guerre mondiale: Rapport Final d'Opération d'Archéologie Préventive

    No full text
    Le site du « Parc d’activité de Brais », au nord-ouest de la commune de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, 44), est localisé à 6 km au nord-ouest de l’estuaire de la Loire, à 12 km à l’est de Guérande et à 8 km au sud-ouest de Trignac. Le gisement est implanté sur un léger promontoire naturel qui domine à 21,50 m NGF les Marais de Brière, situés à environ 3 km au nord. La fouille préventive qui a eu lieu à la fin de l’année 2019, a été réalisée en amont d’un projet d’aménagement d’une zone dédiée à l’habitat et aux commerces. La prescription de fouille fait suite à la campagne de diagnostic dirigée par D. Doyen (Inrap) en octobre/novembre 2016. La surface des occupations couvre 5,5 ha sur deux zones distinctes, la zone 1 de 0,5 ha et la zone 2 de 5 ha. Les occupations de la zones 2 semblent se prolonger vers le sud et l’ouest. Le site prend place sur un substrat de limon argileux assez homogène. À certains endroits, le socle rocheux du Massif armoricain affleure sous la terre végétale, au sud-ouest de l’emprise et à l’ouest du bunker. Les vestiges concernent majoritairement le Second âge du Fer avec la présence d’un enclos et d’une série d’aménagements qui s’étale sur les deux zones. En outre, une occupation gallo-romaine est située dans la partie sud-ouest de l’emprise. Enfin, un bunker de la Seconde Guerre mondiale et ses tranchées de circulation sont localisées au centre et au nord-est de la zone 2. Depuis le nord, sur la zone 1, un premier établissement, daté du début du Second âge du Fer, se caractérise par l’absence de délimitation visible de son extension. Trois bâtiments sont identifiés comme appartenant à cette première occupation sur le site de Brais. Un bâtiment principale (UND1062) de plan ovale a été construit sur une parois porteuse à poteaux jointifs et couvrant une surface de 83 m2. Un second bâtiment de plan quadrangulaire (UNF1097) semble être construit sur poteaux jointifs et d’une surface de 19 m2. Le dernier ensemble (UNF1068) de plan quadrangulaire a été élevé sur quatre poteaux avec un module porteur de 6 m2. Les vestiges de cette petite occupation se distinguent par la mise en œuvre du bâtiments à parois porteuse UND1062, dont on ne retrouve qu’un exemple en Normandie (Urville-Nacqueville, Lefort 2010). Les fondations de ce bâtiment forment un plan à six pans de mur qui s’inscrivent dans un schéma ovalaire régulier. Une grande quantité de terre crue brûlée a été retrouvée dans les comblements des fondations des bâtiments UND1062 et UNF1068. L’étude de ces restes ont permis d’identifier au moins deux types de fonction pour ce matériau, avec des éléments d’isolation interne et externe. Le mobilier découvert se limite à des restes de céramiques datés de La Tène ancienne, quelques graines dont des légumineuses et de rares fragments de scories indéterminées. Le site est abandonné pendant un laps de temps difficile à déterminer. Un hiatus d’environ deux siècles est constaté grâce à l’étude de la céramique, où nous n’avons pas d’éléments faisant la jonction entre la fin de La Tène ancienne (La Tène B) et le début de La Tène moyenne (La Tène C). Une nouvelle occupation apparaît à 200 m au sud sur la zone 2, avec des traces d’activités qui reprennent au cours de La Tène moyenne/finale (La Tène C/D). L’établissement s’étale sur les bordures ouest et nord-est de l’emprise couvrant au total une superficie d’environ 2 ha. Concernant la partie occidentale, les vestiges semblent se prolonger en dehors de l’emprise de fouille. Au nord-est, les aménagements dû aux défenses allemandes de la Seconde Guerre mondiale, ne permettent pas d’établir avec précision l’aire de l’occupation ancienne. De plus, les vestiges pourraient se poursuivre en direction de l’est. Au nord-est, au moins trois bâtiments sur poteaux sont identifiés avec un fossé qui délimite au sud la zone d’habitation. Les constructions sont implantées sur un axe NNE-SSO, avec des aménagements peu profond. Les structures avoisinantes sont principalement des poteaux isolés ou parfois regroupés sans plan cohérent. Deux ensembles de poteaux UND2119 et UND2070 couvrent un espace quadrangulaire respectif de 36 m2 et 42 m2, ils correspondent probablement à des lieux d’habitation. Au sujet de l’architecture, les traces du bâtiment UND2119 semblent correspondre à une élévation à deux nefs, comprenant une entrée au sud-est et une toiture qui se termine en croupe au nord-ouest. Le bâtiment UND2070 montre un plan assez proche, composé d’une toiture à l’extrémité en croupe au nord-est. Signalons que le plan de cet ensemble est lacunaire. En effet, les poteaux du module principale n’ont pas été découverts dans l’angle sud-est. Les vestiges du troisième bâtiment UNF2200 sont eux aussi incomplets, la façade orientale ne présente qu’une seule fondation.À l’ouest, la structuration de l’établissement est plus claire avec un enclos certes incomplet, mais qui semble se poursuivre en dehors de l’emprise de fouille. Les fossés dessinent un plan quadrangulaire d’au moins 1,3 ha. L’enclos se dédouble au nord-est formant une double ceinture emboitée. Les recherches ont permis d’identifier une première phase d’occupation avec un enclos au tracé sinueux à l’est couvrant un espace d’environ 7 000 m2. Par la suite, un agrandissement a lieu au nord-est avec l’adjonction d’une seconde ceinture au tracé plus régulier. Un accès, matérialisé par une interruption de fossés et un système de fermeture, a été identifié pour l’enclos de la première phase. Pour le second enclos, aucune interruption de fossé n’a été trouvée dans l’emprise de fouille. Au sein du secteur ouest, six bâtiments à poteaux porteurs ont été identifiés dont trois présentaient des caractéristiques assez proches. Précisons, comme cela est habituel en contexte rural, que les vestiges étaient composés des trous de poteaux les plus profonds. L’un des bâtiments UND2293 présente un plan incomplet avec des fondations de faible profondeur. Concernant les deux autres constructions UND2341 et UND2368, nous retrouvons le plan complet des fondations à partir de l’emplacement des poteaux porteurs principaux. Ces derniers s’organisent sur un plan quadrangulaire régulier où les fondations au nombre de huit sont installées le long des façades. Dans ces deux exemples, trois autres fondations subdivisent la construction en deux nefs symétriques. Ces éléments portent au nombre de onze les fondations de nos constructions. Le plan semble s’inspirer de deux types de mise en œuvre que nous avons l’habitude d’observer pour cette période. Il est possible d’identifier à la lecture de ce plan une architecture à module porteur et parois rejetées. Toutefois, lorsque nous prenons en compte la tierce de poteau centrale formant les deux nefs, il est alors possible de proposer aussi une élévation à faîtière porteuse. Deux autres constructions peuvent correspondre à des lieux d’habitation (UND2293 et UND2157). Le plan de ces ensembles est incomplet, néanmoins les fondations s’organisent d’une manière assez proche des constructions à module porteur centrale et parois déportées. Un ensemble de poteau (UND2320), avec un plan incomplet, couvre un espace de 85 m2. L’orientation et la position de cet ensemble pourrait indiquer une chronologie différente à l’occupation laténienne. Enfin, une petite construction de 5 m2 et à quatre poteaux s’ajoute à ces bâtiments. Ce secteur ouest de l’établissement était aussi pourvu d’un puits et de plusieurs structures de combustions. Deux de ces structures de combustion ont été découvertes dans le tronçon nord de l’enclos de la première phase. Signalons que les comblements du puit et des fossés d’enclos ont livrée de rares fragments d’amphores tardo-républicaine (La Tène C2/D1) qui corrobore la chronologie de la céramique protohistorique. L’étude de la céramique ne révèle pas de trace d’occupation après La Tène D1 au sein de l’établissement laténien. De nouvelles traces d’activité sont identifiées au sud-ouest de l’emprise de fouille, indiquant une nouvelle occupation qui va s’établir au cours de la période antique. Au cours de la phase suivante, les traces d’activités de l’établissement antique apparaissent à partir de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C. et perdurent jusqu’à la seconde moitié du IIème siècle. La datation est établie à partir de l’étude de la céramique. Précisons que le site se développe sous la berme sud, sous l’actuelle voie cycliste et la départementale D47. Les aménagements se concentrent dans un espace d’environ 1 400 m2, circonscris par un fossé dont le périmètre est incomplet (ENC2045). Le réseau fossoyé se prolonge vers le sud-est, délimitant une surface trapézoïdal d’environ 1 200 m2 (ENC2055), et dont seule une structure de combustion et des tronçons de fossés ont été identifiés. L’occupation est structurée par des fossés qui semblent correspondre à un double enclos accolés. La vue partielle du site ne permet pas d’être plus affirmatif. Des fossés larges et puissants délimitent au nord-ouest l’espace principal et sont organisés à angle droit. À l’intérieur, plusieurs tranchées subdivisent régulièrement trois espaces rectangulaires d’axe NNE-SSO, au sein desquelles trois constructions principales sont implantées sur un même axe nord-ouest/sud-est. Au centre, le bâtiment UND2020 à plan quadrangulaire couvre une surface de 45 m2 et flanque l’intérieur du fossé principale. Malgré des niveaux très érodés, les recherches ont permis de découvrir des tranchées de fondation recevant un blocage de moellons non équarris et sans mortier. La construction était composée de deux pièces et un appendice accolé au côté sud-est. Dans la pièce du sud-est, les restes d’un foyer et d’un cendrier évoquent des activités de combustions. Au sud-ouest de ce bâtiment, une cour est aménagée avec une petite annexe sur poteaux porteurs UNF2031 qui est implantée le long de la tranchée orientale de la cour. À l’angle sud-ouest du bâtiment principale, un puit complète les aménagements de cet espace. Dans la subdivision ouest, un bâtiment sur poteaux porteurs UNF2133 flanque le fossé principal. Les fondations de cet ensemble sont incomplètes, toutefois les éléments dont nous disposons permettent de proposer une élévation sur un module porteur quadrangulaire de 11 m2 et une surface utile d’environ 71 m2.Le dernier secteur à l’est, est aménagé avec le bâtiment UND3119 de 8,9 m de long et 3,8 m de large. Ces dimensions sont incomplètes, au regard des fondations qui se prolongent en direction du sud-ouest, au-delà de l’emprise de fouille. Cet ensemble est mise en œuvre sur des tranchées de fondation en maçonnerie de blocage et pierres sèches. Les fondations de ce bâtiments sont plus puissantes que l’UND2020, avec des blocs en parement contre les parois des tranchées de fondation et des moellons pour la partie centrale du blocage. Sous ce bâtiment, des aménagements de trous de poteau UND3137, s’alignent sur le tracé des tranchées de fondation de l’UND3119. Ces éléments semblent correspondre à un état antérieur au bâtiment sur tranchées, toutefois la vision partielle de ces aménagements ne permet d’aller plus en avant sur leur interprétation. Enfin, au nord-est de cette partition, une structure de combustion a été trouvée. Le mobilier découvert est constitué principalement de restes de céramiques et de tuiles. La majeur partie de ce mobilier a été découvert dans le comblement du fossé principale (FO2045), avec une prédominance de vaisselles de services et de vases de préparation. Seul objet remarquable, un fragment d’une statue moulée a été découverte et dont la forme se rapproche d’une volaille. L’établissement antique du Parc de Brais s’inscrit dans un paysage rural déjà bien marqué par les occupations précédentes. Sa période d’activité est courte et marquée par une seule phase d’aménagement. Elle est comprise entre la seconde moitié du Ier s. et la première moitié du IIe de notre ère. À la suite des différentes recherches, nous opterons pour une identification de l’occupation comme celle d’une probable ferme. Cette dernière est organisée autour d’un enclos résidentiel (ENC2045), auquel est accolée une avant-cour (ENC2055). L’investissement foncier autour de ces enclos est appréciable, premièrement, à travers l’exploitation du granite, sous forme de petites carrières à ciel ouvert, et deuxièmement par l’aménagement de fossés parcellaires. C’est au sein de ces parcelles qu’ont pu être cultivées des céréales, dont certains restes carbonisés ont été découverts dans la zone résidentielle. Le secteur de transformation des denrées agricoles n’a pas été mis en évidence par la fouille. Enfin, cette exploitation agricole prend vraisemblablement place aux abords d’un probable axe de communication, recouvert par la route actuelle, et dont elle a pu tirer parti pour se développer. Son abandon peut sans doute être expliqué par l’essor d’un établissement plus vaste, de type villa.L’emprise de fouille révèle aussi des fossés appartenant au parcellaire napoléonien et contemporain. Au nord-est de la zone 2, au niveau du bunker datant de la Seconde Guerre mondiale, la fouille a permet d’observer l’intégration opportuniste des défenses allemandes au sein du paysage existant. En effet, une partie des vestiges proviennent de la période de la Seconde Guerre mondiale.La création des défenses de la Festung de Saint-Nazaire a laissé de nombreuses traces encore visibles dans notre paysage. La position Nz 47 faisait partie de la principale ligne de défense de la ville de Saint-Nazaire avant que celle-ci soit déplacée plusieurs kilomètres au nord et à l’est, avec la création de la « Poche de Saint-Nazaire ».La présence d’un blockhaus abri R 502 et d’un bassin en béton sont des éléments connue dans le secteur et qui laissait suggérer des découvertes liées à l’occupation allemande. Ainsi, la fouille a permis d’identifier des réseaux de tranchées qui assuraient la connexion entre les différentes positions de défenses, comme les tobrouks Vf 8. Il y avait aussi d’autres points d’appui, comme les trous d’hommes, qui complétaient le système défensif. Il faut ajouter à cela l’existence d’un petit bâtiment semi-enterré et pouvant servir à l’accueil d’un surplus d’effectif humain au cours de la guerre.Au cours de l’après-guerre, les habitants ont pillé et réhabilité les lieux tenus par l’occupation. L’étude de cette position démontre que le Mur de l’Atlantique et des défenses allemandes ne se composaient pas uniquement de construction en béton mais aussi d’une grande partie d’installations de campagne non bétonnées, simplement creusées dans le sol. Ce nouveau regard permet de nuancer l’image d’un Mur de l’Atlantique entièrement bétonné, et met en évidence l’hétérogénéité et la complexité de ce système défensif
    corecore