14 research outputs found

    Razmig Keucheyan, La Nature est un champ de bataille. Essai d’écologie politique

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    Dans cet ouvrage qui se présente comme un « essai d’écologie politique » – donc comme une réflexion sur la manière dont nos sociétés organisent les relations avec leur environnement –, Razmig Keucheyan formule une thèse singulière dans laquelle la « nature », les problèmes environnementaux et en particulier la « crise écologique » actuelle sont appréhendés selon une approche marxiste. En effet, pour l’auteur, « la nature n’échappe pas aux rapports de force sociaux » (p. 11) ; bien au contrair..

    Why free Willy? : Synthetical epistemology of prediction in community ecology

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    Je vous propose à travers la lecture de cette thèse d'entreprendre un voyage épistémologique, un déplacement hors de votre lieu de résidence (et de recherche) habituel, un passage du "comment", donc de la résolution de questions pragmatiques, au "pourquoi", à la définition des finalités de la recherche scientifique. Ce voyage doit être vécu comme une aventure, une tentative difficile et périlleuse au cours de laquelle vous serez amené à défier l'autorité d'un Grand Partage régnant sur les mers épistémologiques, légitimant la connaissance vraie et justifiée au détriment de la croyance et de l'opinion. Ce départage opposera au réalisme une posture constructiviste et relativiste affirmationniste concevant la recherche scientifique non comme un progrès dans la découverte du réel ou vers une vérité universelle mais comme la confrontation de points de vue donnant lieu à des définitions communes, des représentations partagées. S'en suivra une escale sur l'île de l'écologie des communautés, où l'étude des prédictions produites par les écologues illustrera deux types de recherche : l'une, qualifiée d'analytique, vise à fournir des explications du réel par la décomposition et la simplification ; l'autre, qualifiée de synthétique, veut la compréhension par la mise en lien. Alors que la première utilise un langage exclusif, engendrant un double mouvement d'exclusion et d'esquive de certaines questions, la seconde discute par le biais d'un langage coélitaire, créant de la complexité, de l'épaississement pour reconfigurer notre connaissance du monde afin de susciter des questions subjectivement neuves. Ce voyage aboutira à la proposition d'une nouvelle architecture pour la maison écologie alors engagée dans une recherche synthétique.With this thesis, I propose that you undertake an epistemological travel to move outside your usual place of residence (and of research), a transition from the “how”, so from the resolution of practical issues, to the “why” and the definition of the purposes of scientific research. This travel must be experienced as an adventure, a difficult and dangerous attempt during which you will defy the authority of a Grand Partage prevailing on the epistemological seas, legitimizing a true and justified knowledge to the detriment of belief and opinion. This will oppose a realist position to a constructivist and relativist affirmationist position seeing scientific research not as one step in the discovery of the real or of a universal truth but as the confrontation of points of view leading to common definitions and shared representations. Will follow a stopover on the island of community ecology, where the study of different kinds of predictions produced by ecologists is used to illustrate two types of research: one is called “analytical” and aims to provide explanations of reality by decomposition and simplification; the other one, called “synthetical” intends to understand by setting links. While the first uses an exclusive language, generating a double movement of exclusion and avoidance of some questions, the second discusses through a coélitaire language, creating complexity and thickening to reconfigure our knowledge of the world to generate questions that are subjectively new. This travel will finally lead to the proposal of a new architecture for the home of ecology engaged in a synthetical research

    Pourquoi sauver Willy ? : Épistémologie synthétique de la prédiction en écologie des communautés

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    With this thesis, I propose that you undertake an epistemological travel to move outside your usual place of residence (and of research), a transition from the “how”, so from the resolution of practical issues, to the “why” and the definition of the purposes of scientific research. This travel must be experienced as an adventure, a difficult and dangerous attempt during which you will defy the authority of a Grand Partage prevailing on the epistemological seas, legitimizing a true and justified knowledge to the detriment of belief and opinion. This will oppose a realist position to a constructivist and relativist affirmationist position seeing scientific research not as one step in the discovery of the real or of a universal truth but as the confrontation of points of view leading to common definitions and shared representations. Will follow a stopover on the island of community ecology, where the study of different kinds of predictions produced by ecologists is used to illustrate two types of research: one is called “analytical” and aims to provide explanations of reality by decomposition and simplification; the other one, called “synthetical” intends to understand by setting links. While the first uses an exclusive language, generating a double movement of exclusion and avoidance of some questions, the second discusses through a coélitaire language, creating complexity and thickening to reconfigure our knowledge of the world to generate questions that are subjectively new. This travel will finally lead to the proposal of a new architecture for the home of ecology engaged in a synthetical research.Je vous propose à travers la lecture de cette thèse d'entreprendre un voyage épistémologique, un déplacement hors de votre lieu de résidence (et de recherche) habituel, un passage du "comment", donc de la résolution de questions pragmatiques, au "pourquoi", à la définition des finalités de la recherche scientifique. Ce voyage doit être vécu comme une aventure, une tentative difficile et périlleuse au cours de laquelle vous serez amené à défier l'autorité d'un Grand Partage régnant sur les mers épistémologiques, légitimant la connaissance vraie et justifiée au détriment de la croyance et de l'opinion. Ce départage opposera au réalisme une posture constructiviste et relativiste affirmationniste concevant la recherche scientifique non comme un progrès dans la découverte du réel ou vers une vérité universelle mais comme la confrontation de points de vue donnant lieu à des définitions communes, des représentations partagées. S'en suivra une escale sur l'île de l'écologie des communautés, où l'étude des prédictions produites par les écologues illustrera deux types de recherche : l'une, qualifiée d'analytique, vise à fournir des explications du réel par la décomposition et la simplification ; l'autre, qualifiée de synthétique, veut la compréhension par la mise en lien. Alors que la première utilise un langage exclusif, engendrant un double mouvement d'exclusion et d'esquive de certaines questions, la seconde discute par le biais d'un langage coélitaire, créant de la complexité, de l'épaississement pour reconfigurer notre connaissance du monde afin de susciter des questions subjectivement neuves. Ce voyage aboutira à la proposition d'une nouvelle architecture pour la maison écologie alors engagée dans une recherche synthétique

    L’art d’avoir toujours raison... de vouloir en discuter

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    Que signifient l’apparition récente de l’expression fake news dans notre langage courant et son omniprésence dans les discours médiatiques ? Si les fake news ne semblent pas nous « informer » de l’état du monde, de ce qui est ou existe véritablement (elles sont d’ailleurs qualifiées en français de « fausses informations »), elles pourraient nous dire beaucoup de notre rapport à la vérité, au langage et finalement à l’altérité. Tel sera le sujet de cet article : essayer de comprendre ce phénomène social à travers les multiples discours qui tentent de combattre les fake news et les dérives qu’elles révèlent d’après eux.How can we interpret the recent appearance of the expression “fake news” and its widespread use in media discourse? If fake news does not “inform” us about the state of the world or about what truly exists, this notion reveals much about our relation to truth, to language and to otherness. We explore this social phenomenon by considering the discourses which attempt to combat fake news and the excesses which fake news is said to reveal

    La tragique fin des experts

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    International audiencePourquoi a-t-on besoin des experts? Selon une conception des plus normales, les chercheurs cherchent... on ne sait pas exactement quoi, on ne sait pas toujours pourquoi. Ainsi, sans vraiment comprendre leurs recherches, on fait confiance aux scientifiques car on reconnaît leur pouvoir de découverte et d'invention dont, finalement, nous profitons tous. Cependant, il arrive parfois que l'on veuille une réponse claire à une question précise, et qu'ainsi, la recherche ne soit pas motivée par ses propres logiques et questionnements, mais qu'elle soit employée pour résoudre des problèmes politiques (ici compris au sens large de ce qui concerne la société organisée). Le CNRS définit ainsi le rôle de l'expert: «Comme expert, il [le chercheur] est appelé à donner un avis ou à participer à une expertise au bénéfice d’une ou plusieurs composantes du corps social – pouvoir politique,judiciaire, collectivités, industries, associations, médias – sur des questions bien identifiées, relevant de son champ de compétences ou sur des problèmes à composantes multiples. Devant ces situations généralement très complexes, il doit aller au-delà de ses connaissances, en exprimant alors une conviction qui résulte de son expérience et de sa réflexion. Il agit alors hors de son environnement habituel pour délivrer des appréciations que ces acteurs du corps social souhaitent aussi claires que possible.». Il semble donc que, lors d'une expertise, le chercheur ne se limite plus à produire des connaissances, mais qu'il ait à donner son avis, exprimer ses convictions ou encore délivrer des appréciations: autant de formulations qui le place hors de son registre "habituel" (plus proche de la description ou de l'analyse). Cette conception de l'expertise nous pose doublement problème. D'abord, parce qu'elle implique une séparation nette entre des préoccupations scientifiques et des problèmes ou des intérêts plus politiques alors que nous ne voudrions pas concevoir les uns sans les autres (quitte à les redéfinir un peu différemment). Ensuite, parce qu'elle sous-entend qu'en dehors des moments d'expertise, c'est-à-dire lors de leur travail de recherche "habituel", les chercheurs ne produiraient et n'exprimeraient pas des avis, des convictions ou des appréciations mais quelque chose de plus factuel, de plus certain, de plus vrai. Or nous pensons qu'il n'en est rien, autrement dit que les chercheurs n'expriment jamais que des points de vue singuliers à propos des sujets et objets qu'ils étudient. Dès lors, nous posons à nouveau la question: à quoi servent les experts? En nous appuyant sur une définition constructiviste de la science (où les faits sont construits, où les connaissances sont des opinions et où les propositions ne sont pas réfutables mais discutables), nous défendrons l'idée que cette distinction entre chercheurs et experts n'a pas lieu d'être, sauf à maintenir un Grand Partage entre la science et le politique. Voilà la tragique fin (au sens de la clôture comme du projet) de l'expertise scientifique

    Langagement: Déconstruction de la neutralité scientifique mise en scène par la sociologie dramaturgique.

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    International audienceLa neutralité, autrement dit l’absence de parti pris, est une posture épistémologique ou méthodologique habituelle en science. Elle permet, d’après ses partisans, de donner à voir ses productions scientifiques comme sans point de vue particulier, donc plus facilement acceptables et reproductibles par d’autres, ou encore plus proches de ce qui est réellement. Plutôt que de vouloir affirmer l’impossibilité d’une telle posture, nous essayerons ici de démontrer que la neutralité peut transformer le projet scientifique (la construction collective de connaissances) en une tentative de révélation ou de médiation d’un réel existant indépendamment des perspectives humaines. Pour cela, nous étudierons les formulations (les déclarations intentionnelles comme les choix formels) épistémologiques de différentes sociologies, en particulier celle se qualifiant de pragmatique et celle que nous aurons nommée photographique. En réponse, nous proposerons une autre forme d’engagement que l’on pourrait nommer langagement, à savoir un parti pris par le langage, par la mise en intelligence de ce qui est dit avec la façon dont on le dit, soit par un travail stylistique des discours scientifiques. Nous défendrons ainsi la sociologie dramaturgique qui, en affirmant l’artificialité et la singularité de ses mises en scène, travaille à rendre cohérentes ses argumentations constructivistes, autrement dit ses fictions scientifiques

    L’art d’avoir toujours raison... de vouloir en discuter

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    International audienceQue signifient l’apparition récente de l’expression fake news dans notre langage courant et son omniprésence dans les discours médiatiques ? Si les fake news ne semblent pas nous « informer » de l’état du monde, de ce qui est ou existe véritablement (elles sont d’ailleurs qualifiées en français de « fausses informations »), elles pourraient nous dire beaucoup de notre rapport à la vérité, au langage et finalement à l’altérité. Tel sera le sujet de cet article : essayer de comprendre ce phénomène social à travers les multiples discours qui tentent de combattre les fake news et les dérives qu’elles révèlent d’après eux

    Measuring and explaining large-scale distribution of functional and phylogenetic diversity in birds: separating ecological drivers from methodological choices

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    International audienceAim : Investigations into how different facets of biodiversity are related has becomea central research agenda in ecology. Here, we use a large-scale and high-resolutiondata set on bird distribution to examine the robustness of the relationships betweenspecies diversity and functional or phylogenetic diversity.LocationFranceMethodsWe measured the functional and phylogenetic diversity of 1914 birdassemblages monitored over 10 years with a standardized protocol. We investigatedthe consequences of incorporating abundance versus presence–absence data,changing the number and identity of traits considered, or varying the spatial scaleused to estimate functional and phylogenetic diversity. We further examined theoutcomes of different null model procedures that aim to reveal ecological processesinfluencing the distribution of each facet of diversity.ResultsWe found that the shape and strength of the relationship between speciesdiversity and functional diversity are structured by several methodological choices.We show that increasing the quantity of information yielded by the indices (inparticular, including abundances or increasing the number of traits considered)decreases the amount of functional redundancy estimated. Reducing the number offunctional traits used to estimate functional diversity can change and even reversethe relationship of interest. Moreover, using alternative null models, we highlightedthe specific role of environmental filtering and the link between species abundancesand their functional originality (defined for a given species as the average of thefunctional distances with other species). The same tests applied to phylogeneticdiversity revealed that its relationship with species diversity varies differently sug-gesting that this latter index cannot be used as a proxy for functional diversity.Main conclusionsOur results show that the identification of patterns and pro-cesses linking species diversity to functional or phylogenetic diversity vary withmethodological choices. We further show that the study of these sources of vari-ation via robustness tests allows ecologically meaningful information to be sepa-rated from pure artefacts
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