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Incidence de l’exploitation forestière et fourragère sur la dynamique structurale de Prosopis africana (Gill. & Perr.) Taub., de Ptérocarpus erinaceus Poir., et de Afzelia africana Smith ex Pers., dans la commune de Kéran 1 au Nord -Togo
La déforestation et la dégradation inquiétantes que les ressources forestières et les formations boisées subissent en Afrique de l’ouest, sont dues aux différentes formes d’exploitations irrationnelles, notamment l’exploitation forestière et fourragère. En effet, ces deux formes d’exploitations, constituent les facteurs de pression sur certaines espèces végétales très prisées pour leur bois et fourrage. L’objectif de cette étude est de déterminer l’incidence de ces activités sur la dynamique structurale des peuplements de Prosopis africana, de Ptérocarpus erinaceus, et de Afzelia africana. La méthodologie adoptée est l’inventaire forestier dans les placettes de 1000 m² (100 m x 20 m) installés régulièrement à chaque 200 m le long des transects de 6 km dans chaque zone choisie. Les données floristiques collectées ont été traitées par des techniques d’analyse multivariée. Les résultats montrent que ces activités ont une incidence négative sur la densité, le diamètre moyen, la hauteur moyenne et la surface terrière de ces trois espèces à cause de la densité élevée de coupe, d’émondage et de carbonisation. Ces espèces sont devenues rares et leur régénération atteint rarement la maturité. La structure en classe de diamètre et de hauteur révèle que ces trois espèces sont représentées par les individus de diamètres et hauteurs faibles dans la zone où elles sont exploitées. Cette étude à travers ses résultats, interpelle à une gestion rationnelle de ces trois espèces par des mesures permettant leur protection et conservation durable afin d’éviter leur dégradation irréversible.
The alarming deforestation and degradation of forest resources and woodlands in West Africa are caused by various forms of irrational exploitation, including logging and fodder production. In fact, these two forms of exploitation are the pressure factors on certain plant species that are highly prized for their wood and fodder. The aim of this study is to determine the impact of these activities on the structural dynamics of Prosopis africana, Pterocarpus erinaceus and Afzelia africana stands. The methodology adopted is forest inventory in 1000 m² plots (100 m x 20 m) installed regularly every 200 m along 6 km transects in each selected area. The floristic data collected were processed using multivariate analysis techniques. The results show that these activities have a negative impact on the density, mean diameter, mean height and basal area of these three species, due to the high density of cutting, pruning and charring. These species have become rare, and their regeneration rarely reaches maturity. The structure in terms of diameter and height classes reveals that these three species are represented by individuals with small diameters and heights in the area where they are exploited. The results of this study call for rational management of these three species, with measures for their protection and sustainable conservation to avoid irreversible degradation
Incidence de l’exploitation forestière et fourragère sur la dynamique structurale de Prosopis africana (Gill. & Perr.) Taub., de Ptérocarpus erinaceus Poir., et de Afzelia africana Smith ex Pers., dans la commune de Kéran 1 au Nord-Togo
La déforestation et la dégradation inquiétantes que les ressources forestières et les formations boisées subissent en Afrique de l’ouest, sont dues aux différentes formes d’exploitations irrationnelles, notamment l’exploitation forestière et fourragère. En effet, ces deux formes d’exploitations, constituent les facteurs de pression sur certaines espèces végétales très prisées pour leur bois et fourrage. L’objectif de cette étude est de déterminer l’incidence de ces activités sur la dynamique structurale des peuplements de Prosopis africana, de Ptérocarpus erinaceus, et de Afzelia africana. La méthodologie adoptée est l’inventaire forestier dans les placettes de 1000 m² (100 m x 10 m) installés régulièrement à chaque 200 m le long des transects de 6 km dans chaque zone choisie. Les résultats montrent que ces activités ont une incidence négative sur la densité, le diamètre moyen, la hauteur moyenne et la surface terrière de ces trois espèces qui sont globalement faibles à cause de la densité élevée de coupe, d’émondage et de carbonisation. Ces espèces sont devenues rares avec des indices de raretés supérieurs à 80 % et leur régénération atteint rarement la maturité dans les zones exploitées à cause des feux de brousse, de l’agriculture et broutage sans cesse des bœufs. La structure en classes de diamètre et la structure en classes de hauteur révèlent que ces trois espèces sont représentées par les individus de diamètres et hauteurs faibles dans la zone où elles sont exploitées. Cette étude à travers ses résultats, interpelle à une gestion rationnelle de ces trois espèces par des mesures permettant leur protection et conservation durable afin d’éviter leur dégradation irréversible.
The worrying deforestation and degradation of forest resources and woodlands in West Africa is due to various forms of irrational exploitation, in particular logging and fodder exploitation. In fact, these two forms of exploitation are the factors that put pressure on certain plant species that are highly prized for their wood and fodder. The aim of this study is to determine the impact of these activities on the structural dynamics of stands of Prosopis africana, Pterocarpus erinaceus, and Afzelia africana. The methodology adopted is forest inventory in 1000 m² plots (100 m x 10 m) installed regularly every 200 m along 6 km transects in each selected area. The results show that these activities have a negative impact on the density, mean diameter, mean height, and basal area of these three species, which are low overall because of the high density of felling, pruning, and charring. These species have become rare, with rarity indices of over 80 %, and their regeneration rarely reaches maturity in exploited areas due to bushfires, agriculture, and constant grazing by oxen. The structure in diameter classes and the structure in height classes show that these three species are represented by individuals with small diameters and heights in the area where they are harvested. The results of this study call for rational management of these three species, with measures for their protection and sustainable conservation to avoid irreversible degradation
Impacts socio-économiques de la Grande Muraille Verte (GMV) dans la Commune de Téssékré (nord Sénégal) après plus de 15 ans d’existence
En juin 2005, lors de la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement de la Communauté des États Saharo-sahéliens (CENSAD) à Ouagadougou au Burkina Faso, est né le concept de Grande Muraille Verte (GMV) du Sénégal à Djibouti pour lutter contre la désertification. En 2007, l’idée est endossée par l’Union Africaine en Initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS) pour 11 pays dans un premier temps (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigéria, Soudan, Tchad, Ethiopie, Erythrée et Djibouti). Depuis la COP21 à Paris en 2015, l’engagement est de restaurer 100 millions d’hectares de terre, de séquestrer 250 millions de tonnes de carbone et de créer 10 millions d’emplois d’ici 2030 ; ce qui permet de classer ce projet en troisième position des Initiatives mondiales et régionales de restauration des terres après le Bonn Challenge et le New York Declaration on Forests. Cette recherche vise à donner un aperçu des impacts socio-économiques de l’Initiative dans la Commune de Téssékré au nord Sénégal après plus de 15 ans de mise en œuvre. La méthodologie est basée sur des recherches documentaires et de terrain. Les résultats ont montré qu'il y a une littérature d'appréciation positive au début du Projet vers 2011-2018 sur le plan économique (emplois temporaires, jardins polyvalents villageois, recettes de produits non-ligneux) et sur le plan social (lien de solidarité resserré, transhumance réduit). Cependant, les enquêtes de terrain de mai-juillet 2023 ont révélé que le projet GMV n'est plus vraiment à jour sur le plan social même si des impacts économiques sont toujours visibles à échelle réduite.
In June 2005, during the Conference of Heads of State and Government of the Community of Sahel-Saharan States (CEN-SAD) in Ouagadougou, Burkina Faso, the concept of the Great Green Wall (GGW) from Senegal to Djibouti was born to combat desertification. In 2007, the idea was endorsed by the African Union as the Great Green Wall for the Sahara and the Sahel Initiative (GGWSSI) for 11 countries initially (Senegal, Mauritania, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Sudan, Chad, Ethiopia, Eritrea, and Djibouti). Since the COP21 in Paris in 2015, the commitment has been to restore 100 million hectares of land, sequester 250 million tons of carbon, and create 10 million jobs by 2030, ranking this project third among global and regional land restoration initiatives after the Bonn Challenge and the New York Declaration on Forests. This research aims to provide an overview of the socio-economic impacts of the Initiative in the Commune of Téssékré in northern Senegal after more than 15 years of implementation. The methodology is based on documentary research and fieldwork. The results have shown that there was a literature of positive appreciation in the early years of the Project around 2011-2018 in terms of economy (temporary jobs, village multipurpose gardens, revenues from non-timber products) and social aspects (strengthened solidarity ties, reduced transhumance). However, field surveys conducted from May to July 2023 revealed that the GGW project is no longer quite up-to-date socially, although economic impacts are still visible on a smaller scale
Impacts socio-économiques de la Grande Muraille Verte (GMV) dans la Commune de Téssékéré (nord Sénégal) après plus de 15 ans d’existence
En juin 2005, lors de la Conférence des Chefs d'États et de Gouvernement de la Communauté des États Saharo-sahéliens (CENSAD) à Ouagadougou, au Burkina Faso, est né le concept de la Grande Muraille Verte (GMV), s'étendant du Sénégal à Djibouti, pour lutter contre la désertification. En 2007, l'idée a été endossée par l'Union Africaine dans le cadre de l'Initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), touchant d'abord 11 pays : Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigéria, Soudan, Tchad, Éthiopie, Érythrée et Djibouti. Cet article vise à donner un aperçu des impacts socio-économiques de l'Initiative dans la commune de Téssékéré, au nord du Sénégal, après plus de 15 ans de mise en œuvre. La méthodologie repose sur des recherches documentaires et de terrain. Les résultats montrent qu'il existe une littérature d'appréciation positive au début du projet, entre 2011 et 2018, tant sur le plan économique (emplois temporaires, jardins polyvalents villageois, recettes de produits non ligneux) que sur le plan social (lien de solidarité renforcé, réduction de la transhumance). Cependant, les enquêtes de terrain ont révélé que le projet GMV n'est plus vraiment à jour sur le plan social, bien que des impacts économiques soient toujours visibles à une échelle réduite. Prendre en compte les problèmes soulignés pourrait entraîner un plus grand bénéfice pour les populations locales.
In June 2005, during the Conference of Heads of State and Government of the Community of Sahelo-Saharan States (CENSAD) in Ouagadougou, Burkina Faso, the concept of the Great Green Wall (GGW) was born, extending from Senegal to Djibouti to combat desertification. In 2007, the idea was endorsed by the African Union as part of the Great Green Wall Initiative for the Sahara and the Sahel (GGWSSI), initially involving 11 countries: Senegal, Mauritania, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Sudan, Chad, Ethiopia, Eritrea, and Djibouti. This article aims to provide an overview of the socio-economic impacts of the Initiative in the commune of Téssékéré in northern Senegal, after more than 15 years of implementation. The methodology is based on documentary research and fieldwork. The results show that there is positive appreciation literature at the beginning of the project, between 2011 and 2018, both economically (temporary jobs, multifunctional village gardens, income from non-timber products) and socially (strengthened solidarity, reduced transhumance). However, field surveys revealed that the GGW project is no longer truly up to date in social terms, although economic impacts are still visible on a smaller scale. Addressing the highlighted issues could lead to greater benefits for local populations
CONTRIBUTION À L’ÉVALUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE DES RESSOURCES DU LAC TOGO (SUD-TOGO)
International audienceThe lake Togo, one of most important natural water plan of Togo, was exploited through fishing. The surveys and conversation led by the riparian populations, within the context of this study, highlight the existence of other ecosystem goods and services are provided by the lac for human well-being. It concern, apart from halieutic activities, transportation activities, breeding, fishing products transformation and marketing, and tourism. The socio-economic assessment of those goods and services result in estimation an annual value of about 1 195 022 050 F CFA. The halieutic resources accounted for 84,28 % ; lacustrine transportation activities for 9,84 %, tourism for 5,40 % while fodder resources contribute for 0,40 %. This study which tried to quantify the socio-economic weight of lake Togo, suggests therefore, diversification in the lake Togo’s resources exploitation, in sight of a rational and durable management to a certain worry to perpetuate its contribution in human wellbeing’s efforts.Le lac Togo, l’un des plans d’eau naturel les plus importants du Togo, a depuis longtemps été exploité à des fins halieutiques. Il ressort des enquêtes et entretiens menés auprès des populations riveraines, dans le cadre de cette étude, qu’il existe d’autres biens et services environnementaux du lac, et qui sont également mis à profit pour assurer leur bien-être. Il s’agit, à part les activités halieutiques, du transport, del’élevage, des activités de transformation et de commercialisation des produits de pêche et du tourisme. L’évaluation socio-économique de ces biens et services a abouti à l’estimation d’une valeur annuelle d’environ 1 195 022 050 de francs CFA. Les ressources halieutiques contribuent à 84,28 % de la valeur économique totale estimée ; les activités de transport lacustre viennent loin derrière avec 9,84 %, le tourisme à 5,40 %, tandis que les ressources fourragères représentent 0,40 % de la valeur totale. La présente étude qui a quantifié le poids socio-économique que représente le lac Togo, suggère la diversification de l’exploitation des ressources du lac Togo en vue d’une gestion rationnelle et durable dans un souci de pérenniser sa contribution aux efforts de bien-être des populations
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