34 research outputs found
Les enceintes chasséennes du Toulousain: Apports des données récentes
International audienc
Les enceintes chasséennes du Toulousain, apports des données récentes
International audienc
Les enceintes chasséennes du Toulousain: Apports des données récentes
International audienc
Alès (30), 17 Rue Taisson : rapport de diagnostic.: Des sépultures contemporaines de l’Évêché dans l’extension du collège Taisson à Alès
Le diagnostic motivé par l’extension du collège Taisson à Alès s’inscrit dans un secteur géographique qui a livré plusieurs indices d’occupations anciennes (Néolithique, Antiquité et Moyen Âge) dont le plus connu est sans doute l’oppidum de l’Hermitage. Le susbtratum a été atteint à des profondeurs très variables, variant de 1,10 à 2,20 m sous le niveau de circulation actuel, ce qui suggère de probables zones d’extraction de la pierre locale à des périodes indéterminées. Cette couche originelle se caractérise par un limon argileux orangé à rougeâtre, compact et homogène. Vierge de tout artefact, il contient quelques galets et graviers de taille centimétrique à décimétrique. L’opération archéologique du collège Taisson a permis de mettre en évidence une occupation sépulcrale de ce qui deviendra a posteriori une zone de jardin appartenant vraisemblablement à l’évêché, même s’il pourrait être en dehors de l’espace ceint par les remparts, pour une occupation comprise entre le milieu du XVIIe s. et le tout début du XIXe s. L’emprise du secteur funéraire exhumé a pu être cernée sur trois de ses côtés, la portion ouest n’ayant pu être testée en raison de sa poursuite sous la cour actuelle du collège. Elle couvre une surface d’au moins 6 m d’est/ouest pour 16 m sur l’axe nord / sud. Elle comprend 5 entités non funéraires ainsi que 14 structures funéraires dont la plupart sont des sépultures à inhumations. Seules deux ont été entièrement traitées et ont fait l’objet d’une étude anthropologique, la majorité de ces tombes concerne des immatures (7 sujets juvéniles potentiels parmi lesquels un seul dont la tombe a été complètement fouillée : SP1007). Par ailleurs, la présence d’adultes est confirmée par le défunt de la sépulture SP1004, partiellement fouillée. Du point de vue chronologique, l’unique analyse radiocarbone réalisée sur le jeune défunt de la sépulture SP1007, présente en partie centrale, suggère à près de 50% une datation entre le deuxième quart du XVIIIe s. et le premier quart du XIXe s. (et plus précisément entre 1722 et 1814)
Alès (30), 17 Rue Taisson : rapport de diagnostic.: Des sépultures contemporaines de l’Évêché dans l’extension du collège Taisson à Alès
Le diagnostic motivé par l’extension du collège Taisson à Alès s’inscrit dans un secteur géographique qui a livré plusieurs indices d’occupations anciennes (Néolithique, Antiquité et Moyen Âge) dont le plus connu est sans doute l’oppidum de l’Hermitage. Le susbtratum a été atteint à des profondeurs très variables, variant de 1,10 à 2,20 m sous le niveau de circulation actuel, ce qui suggère de probables zones d’extraction de la pierre locale à des périodes indéterminées. Cette couche originelle se caractérise par un limon argileux orangé à rougeâtre, compact et homogène. Vierge de tout artefact, il contient quelques galets et graviers de taille centimétrique à décimétrique. L’opération archéologique du collège Taisson a permis de mettre en évidence une occupation sépulcrale de ce qui deviendra a posteriori une zone de jardin appartenant vraisemblablement à l’évêché, même s’il pourrait être en dehors de l’espace ceint par les remparts, pour une occupation comprise entre le milieu du XVIIe s. et le tout début du XIXe s. L’emprise du secteur funéraire exhumé a pu être cernée sur trois de ses côtés, la portion ouest n’ayant pu être testée en raison de sa poursuite sous la cour actuelle du collège. Elle couvre une surface d’au moins 6 m d’est/ouest pour 16 m sur l’axe nord / sud. Elle comprend 5 entités non funéraires ainsi que 14 structures funéraires dont la plupart sont des sépultures à inhumations. Seules deux ont été entièrement traitées et ont fait l’objet d’une étude anthropologique, la majorité de ces tombes concerne des immatures (7 sujets juvéniles potentiels parmi lesquels un seul dont la tombe a été complètement fouillée : SP1007). Par ailleurs, la présence d’adultes est confirmée par le défunt de la sépulture SP1004, partiellement fouillée. Du point de vue chronologique, l’unique analyse radiocarbone réalisée sur le jeune défunt de la sépulture SP1007, présente en partie centrale, suggère à près de 50% une datation entre le deuxième quart du XVIIIe s. et le premier quart du XIXe s. (et plus précisément entre 1722 et 1814)
Les enceintes chasséennes du Toulousain, apports des données récentes
International audienc
Uzès (30), 16-18 Bd Charles Gide: rapport de diagnostic
La rénovation de deux maisons réunies en une seule, dans le secteur ancien et sauvegardé d’Uzès (30), aux n°16/18 Boulevard Charles Gide, a été précédée d’un diagnostic archéologique. Déjà inventoriées en 2011, ces maisons sont restées plusieurs années inoccupées et une partie s’est effondrée depuis. Plusieurs éléments architecturaux du Moyen Age et de l’Epoque Moderne les caractérisent (voûte à croisée d’ogives chanfreinées, ouvertures à traverse et croisées, cheminée du XVIIe siècle). Certains de ces éléments ont malencontreusement disparus dans les derniers effondrements. Les bâtiments bordaient, autrefois, l’enceinte médiévale, au nord, détruite au début du XIXe siècle pour l’aménagement des boulevards qui ceinturent aujourd’hui la ville. Six bâtiments, correspondant à autant de phases de construction, accolés et imbriqués les uns dans les autres composent cet ensemble. On y accédait, il y a encore peu, par une impasse reliée à la rue du plan de l’Oume, qui longe l’ensemble immobilier au sud-est et qui a longtemps servi d’accès principal, jusqu’à la création des boulevards. Cette complexité des circulations entre les bâtiments qui forment plusieurs maisons, transparait nettement dans les compoix conservés pour les XVIe et XVIIe siècles. Ce quartier est alors celui de la petite bourgeoisie et des artisans du textile. On construit dans un premier temps sur la moitié sud de la parcelle : une maisontour, de plan quadrangulaire, voûté au rez-de-chaussée, éclairée au premier étage par une fenêtre à croisée faisait face à un bâtiment de plan rectangulaire, transformé tardivement, en atelier de forge. Ce n’est sans doute guère avant le début du XVIIe siècle que s’élève, au nord-ouest de la parcelle, un troisième bâtiment de plan rectangulaire et allongé, qui formera plus tard le n°16. Il ouvre tout d’abord en façade au sud et communique à l’est avec la « maison-tour ». Le n°16 s’élève sur quatre niveaux auxquels s’ajoutera une cave, aménagée probablement au XIXe siècle, au moment où on réaligne et ouvre sa façade, au nord. Ce réalignement se fait en même temps que celui du n°18. Certes, les deux bâtiments sont encore indépendants. La maison, correspondant au n°18, est formée de deux corps de bâtiment, desservis par une cage d’escalier, aménagée au centre. Celui ouvrant au sud, aujourd’hui entièrement détruit, correspondrait à une réfection ou à une extension du n°18. Le bâtiment ouvrant au nord, orienté nord-sud et qui s’étage sur quatre niveaux, vient se greffer à l’ouest sur le n°16 et à l’est sur le n°20, boulevard Charles Gide. L’analyse archéologique du mur mitoyen entre ces deux bâtiments a mis en évidence la façade d’une maison du bas Moyen-Âge, appartenant au bâtiment voisin et ouvrant autrefois à l’ouest. Un passage, ménagé dans la continuité de l’impasse du plan de l’Oume, confirme l’absence de bâtiments construits au nord-est de la parcelle. Le n°16 et le n°18, aujourd’hui tous deux desservies par la cage d’escalier auront été réunis au tournant du XXe siècle, seulement
Le système d'information géographique au coeur de l'exploitation des données spatiales en archéologie préventive – L'exemple des opérations archéologiques du canal Seine‑Nord Europe
International audienceMots‑clés Système d'Information Géographique (SIG), archéologie préventive, Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), canal Seine-Nord Europe, modèle conceptuel, plateau technique, topographe, diagnostic archéologique, fouille archéologique, fouille paléolithique, vestige de la Grande Guerre Logiciels ESRI™ utilisés ArcMap™, ArcCatalog™, Spatial Analyst™, 3D Analyst™, Geostatistical Analyst™ Résumé Depuis 2008, l'Institut national de recherches en archéologie préventive (Inrap) premier acteur de l'archéologie en France, mène les opérations d'explorations archéologiques en préalable à la construction du canal Seine-Nord Europe. Ce sont ainsi près de 2 500 ha qui, à terme, seront parcourus par les chercheurs de l'institut. L'ampleur de l'aire d'investigation archéologique prévue pour le projet d'aménagement du canal Seine-Nord Europe induit une accumulation très importante de données scientiiques. Ain d'optimiser l'utilisation de ces données, la décision de mettre en place un système d'information géographique (SIG) est vite apparue comme une évidence. Cette décision était d'autant plus applicable que les opérations archéologiques du futur canal bénéiciaient de la mise en place d'un plateau technique. Il constitue une véritable plate-forme qui relie les archéologues à la production des rapports scientiiques, et permet une harmonisation des méthodes d'acquisition et de l'exploitation des données ainsi qu'un archivage centralisé. Celui-ci intègre des topographes, des infographistes et des personnes fortement sensibilisées à l'utilisation des SIG et des bases de données relationnelles. Cette équipe a, dès le début des opérations, proposé une rélexion sur les processus scientiiques et techniques d'acquisition et d'exploitation des données. La chaîne opératoire ainsi mise en place permet d'optimiser l'intégration des données archéologiques dans le SIG, de valoriser les compétences de chaque acteur du projet et d'assurer une véritable collaboration entre les archéologues et le plateau technique. Celui-ci, répond aux demandes techniques de l'archéologue pour lui permettre une exploitation de ses données en accord avec sa problématique scientiique. Ce système permet de garantir la cohérence et l'intégrité des données et de fournir la documentation cartographique à la demande. Des études spéciiques à certaines problématiques scientiiques ont pu également être menées en s'appuyant sur ce socle organisationnel. Dans cette communication nous vous présenterons notre rélexion sur l'intégration du SIG en archéologie préventive à travers une grande opération d'aménagement. Nous aborderons les différentes étapes de notre rélexion, les avantages et les inconvénients qui ressortent de ces cinq années d'expérimentation. Nous vous proposerons également d'aborder quelques exemples d'exploitation scientiique selon différentes problématiques scientiiques (cartographie générale, cas particulier d'exploitation spatiale des sites du paléolithique – statistique spatiale, géostatistique – et des vestiges de la Première Guerre mondiale). 2 SIG 2014-ESRI France Octobre 2014-Versaille
Maison des Podestats : Corse, Corse-du-Sud (2A), Bonifacio: Rapport de diagnostic
Cette maison génoise de Bonifacio, déjà rénovée dans les années 1970/1980, possède une belle façade médiévale dont certains traits sortent de l’ordinaire. De plus, elle est implantée à un endroit stratégique, face à la loggia de l’église Sainte-Marie-Majeure et à côté du Palais des Podestats (ou palais public), qui explique qu’elle ait été qualifiée de « Maison des Podestats », et ce en dépit de l’absence de toute preuve textuelle. La rénovation des trois façades fournissait la première opportunité de se concentrer sur cette maison. L’opération a pris la forme d’un diagnostic archéologique de bâti, dont le but était plus précisément de compléter les données historiques en termes de chronologie et de fonctionnement mais aussi de déterminer le type de mesures de conservation dont la maison doit faire l’objet. Les informations archéologiques sont directement accessibles uniquement sur les deux premiers niveaux de la façade orientale. Son étage supérieur et les autres façades, masqués par les enduits, ont été observés au moyen de sondages ouverts en bandeau d’environ 1 m de hauteur. La corrélation entre ces éléments permet de proposer un phasage qui peut être simplifié en quatre périodes principales.Un état médiéval :Le bâtiment médiéval correspondrait au volume principal se développant sur un plan quadrangulaire de 100 m². Cet état est documenté par les élévations orientale, méridionale et occidentale. L’élévation orientale correspond à la façade en appareil régulier, dressée face à l’église. Elle fait l’objet d’un soin particulier car elle a vocation d’afficher le statut de son propriétaire. Le diagnostic a mis en évidence que la façade septentrionale est un placage édifié autour du XIXe siècle. Une hypothèse vraisemblable est donc que cette maçonnerie masque une élévation médiévale. Une dernière hypothèse est que la parcelle longue et étroite, à l’ouest, qui sert actuellement de cage d’escalier, est initialement une ruelle qui a été bâtie avant le XIXe siècle lors d’une pression démographique. Le fait qu’elle se singularise par sa forme étroite et traversante, sa largeur étant de l’ordre de 2 m, forme un argument cohérent. La maison des Podestats disposerait donc de trois élévations ouvertes sur rues. La quatrième élévation, au sud, est un mur latéral partagé avec des petites maisons qui se sont effondrées. Néanmoins, seules les élévations orientale et méridionale peuvent être caractérisées. Bien que contemporaines, elles font l’objet de mises en œuvre bien distinctes reflétant sans doute un statut différent : le mur mitoyen est en appareil irrégulier, tandis que la façade orientale est réalisée en moellons dressés dans du calcaire bonifacien. Sur cette façade, seuls les deux premiers niveaux documentent cet état médiéval. Pour le rez-de-chaussée, il demeure la baie en plein cintre à l’extrémité septentrionale, initialement associée à une seconde qualifiée de porte, car plus étroite, dont il ne reste qu’un piédroit coiffé par un départ en léger arc de cercle. Le second niveau correspond à l’étage noble. Il était éclairé par trois grandes fenêtres dont les éléments étaient inscrits dans l’embrasure d’une grande arcature au tracé très légèrement brisé. Les parties constitutives de ces fenêtres, hormis les grandes arcatures, ont disparu. Seules les deux assises supérieures du tympan de la fenêtre centrale, avec le bloc orné des deux blasons, appartiennent au dispositif d’origine. Enfin, les deux niveaux sont séparés par un cordon régnant sous appui associé à une frise d’arceaux dont les retombées sont en grande partie reconstituées lors de la campagne de restauration des années 1970/1980.Des interventions postérieures sur cette façade : entre le XIIIe et le milieu du XIXe siècle :Deux, voire trois portes étroites et rectangulaires, couvertes par un linteau plat surmonté d’un bloc de granite, sont le fruit d’une première intervention au rez-de-chaussée. Ces ouvertures très étroites sont potentiellement de l’extrême fin du Moyen Âge ou du début de la période moderne, ce qui reste à être précisé. Ce modèle se trouve un peu partout dans la ville haute, souvent en association avec des escaliers très raides, aménagés contre un des murs latéraux, desservant les étages d’habitation. Il faudrait donc peut-être corréler ces ouvertures bien particulières avec une réorganisation interne du bâtiment. Toujours au rez-de-chaussée, deux baies en arc segmentaire extradossé détruisent et remplacent ces portes. Elles sont de factures modernes, selon les arguments stylistiques autour du XVIIIe siècle. Les deux baies sont utilisées conjointement à la grande baie médiévale maintenue en usage. Ces créations s’accompagnent avec certitude d’une réorganisation interne : les cloisons de briques épaisses, séparant les trois espaces toujours en usage et que les baies desservent, s’adossent en effet aux maçonneries qui condamnent les portes étroites de l’état antérieur.Construction de la façade septentrionale et annexion de la parcelle mitoyenne à l’ouest :Cet état correspond à une modification importante de la maison. La façade septentrionale est édifiée après la première moitié du XIXe siècle, puisque cette édification englobe une petite parcelle étroite adossée à l’ouest de la maison. La superficie de la maison est ainsi majorée à 140 m², à laquelle doit s’ajouter l’emprise d’une des petites maisons au sud effondrées depuis. Au deuxième étage, la maçonnerie est chaînée avec le retour sur la façade orientale, attestant que ces travaux sur la façade septentrionale s’accompagnent de la surélévation de la maison. Cet étage documente soit un agrandissement d’une maison médiévale dès l’origine à deux niveaux soit le fruit d’un remplacement d’un étage déjà existant, par conséquent modifié ou détruit. La façade septentrionale et l’étage sont ajourés de fenêtres rectangulaires. Elles sont toutes de facture assez similaire, en dépit de nombreuses interventions destinées d’abord à les agrandir, puis à les rétrécir. Au premier étage, les fenêtres médiévales ont probablement fait l’objet d’un premier remplacement puisque les cartes-postales antérieures à la rénovation témoignent de l’existence de trois fenêtres rectangulaires (à vitraux selon les témoignages) dont l’architecte de la rénovation des années 1970/1980 a dû s’inspirer. Cependant, il est difficile de corréler cette étape d’aménagement à l’une de celles qui ont été évoquées. Raisonnablement, il est possible d’imaginer que ce remplacement est assez tardif.Les dernières interventions :Les maisons qui se trouvaient contre l’élévation méridionale se sont effondrées apparemment dans les années 1950/1960. Elles peuvent aussi être à l’origine de la campagne de rénovation des années 1970/1980. Leur disparition a permis d’ouvrir plusieurs fenêtres dans l’élévation méridionale. La rénovation des années 70/80 correspond à une dernière étape majeure d’intervention. Les façades sont enduites d’un ciment de couleur saumon, qui permet d’identifier aisément les points où se sont déroulées les opérations. Les fenêtres qui se trouvent actuellement dans les arcatures médiévales sont le fruit de cette campagne. Elles reprennent le modèle rectangulaire déjà en remplacement des baies initiales mais flanquées chacune par deux niches étroites d’inspiration gothique. L’usage d’IPN, de béton, de briques mécaniques, de dalles de pierre reconstituées découpées à la scie ou à la meuleuse confortent leur appartenance à la période contemporaine, ce qui fut la grande surprise de cette opération