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    Terre et peinture à l’époque romaine

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    Intimement liées à l’architecture, les peintures murales d’époque romaine constituent un mobilier archéologique dont l’analyse permet d’observer les modes de construction et de rétablir les élévations des bâtiments. Ces indices sont particulièrement utiles lorsqu’il s’agit de documenter une architecture en terre le plus souvent disparue. À Nîmes, à Arles ou encore à Clermont-Ferrand, la présence d’étages à même pu être prouvée pour des constructions en adobe. Incendié, l’enduit conserve aussi au revers les couches de terre et les empreintes qui révèlent le mode de construction des parois à pans de bois, clayonnages ou lattis. Mais au-delà du mur, la terre entre aussi en jeu dans la composition de l’enduit en lui-même, notamment pour certains plafonds où on préfère une argile fine à un mortier qui garantirait pourtant une prise à fresque. Enfin, la terre est aussi, par la variété des teintes qu’elle peut prendre, un pigment utilisé pour la peinture à fresque. Textes antiques et analyses physico-chimiques révèlent toute la diversité des gisements, leur exploitation et le commerce parfois lointain qui en est fait.Roman wall painting, which is closely linked to architecture, is a type of archaeological evidence that allows us to study building practices and to reconstruct how buildings appeared in elevation. This information is particularly useful for documenting architectural features made of earth that have often disappeared. In Nîmes, Arles and Clermont-Ferrand it has even been possible to prove that buildings made of adobe had more than one storey. If burnt, wall plaster has layers of soil and other traces preserved on its reverse, which give indications as to the original composition of the walls, such as timber panelling, wattle and daub or lattice work. In addition to walls, earth also comes into play when making the plaster itself, for example on some ceilings where fine clay was used in preference to mortar, which would however have guaranteed that a fresco stayed in position. Finally earth, by virtue of its colours, is a pigment used in wall painting. Ancient written sources and physical-chemical analyses are instrumental in revealing the diversity of deposits, their exploitation and sometimes long-distance trade in materials.Las pinturas murales de la época romana, íntimamente relacionadas con la arquitectura, constituyen un mobiliario arqueológico cuyo análisis permite observar los modos de construcción, así como reestablecer las elevaciones de las edificaciones. Estos indicios son particularmente útiles a la hora de documentar una arquitectura de barro, las más de las veces ya desaparecida. En Nimes, Arles o Clermont-Ferrand, la presencia de plantas ha podido incluso comprobarse en construcciones de adobe. El revestimiento quemado permitió igualmente conservar las capas de barro en el revés, así como huellas que revelan el modo de construcción de las paredes con trozos de madera, encañados o entablados. Pero más allá del muro, el barro entró también en juego en la composición del revestimiento mismo, especialmente en ciertos techos, en los cuales se optó por una arcilla fina en vez de por un mortero, lo cual habría no obstante asegurado una fijación en fresco. Por último, el barro fue utilizado igualmente como pigmento para la pintura al fresco, debido a la variedad de tintes que puede apresar. Textiles antiguos y análisis fisicoquímicos han revelado la diversidad de los yacimientos, su explotación y comercio, algunas veces lejano

    AUTUN, MANÉ-VÉCHEN ET VIEUX : L’APPORT DE TROIS SITES MAJEURS À LA CONNAISSANCE DE L’ARTISANAT DU STUC EN GAULE ROMAINE

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    La découverte et l’étude récente d’importants lots de stucs sur les sites de la villa de Mané-Véchenen Plouhinec (Morbihan) et du “palais“ urbain du centre hospitalier à Autun (Saône-et-Loire) constituent un apport considérable à notre connaissance d’un artisanat relativement méconnu en Gaule: le stuc. Parallèlement, le réexamen de collections plus anciennes sur la domus de Vieux (Calvados) a permis la réinterprétation de décors laissant une place considérable et parfois inattendue au relief. Relativement complets, et pour certains restituables, ces décors éclairent un usage du stuc assez différent de celui connu en Italie et permettent d’identifier certaines modes décoratives typiquement provinciales

    Fouiller et lire les décors peints pour révéler l’architecture 

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    À la faveur du développement de l’archéologie préventive et d’une meilleure prise en compte progressive des peintures murales, les techniques de prélèvement et d’étude de ce mobilier ont été développées et adaptées à l’Inrap pour mieux répondre aux contraintes de ces fouilles. L’article expose donc, sous un angle méthodologique, les procédures de gestion des enduits peints sur l’ensemble de la chaîne opératoire, du diagnostic à la publication. Il évoque aussi quelques exemples du champ d’informations qu’on peut attendre de l’analyse toichographologique sous réserve de l’application d’un protocole de fouille adéquat.Thanks to the development of preventive archaeology and the gradual taking into account of wall paintings, the techniques of sampling and study of this material have been developed and adapted at Inrap to better respond to the constraints of these excavations. The article presents, from a methodological point of view, the procedures for the management of painted coatings throughout the operational chain from diagnosis to publication. The article also discusses some examples of the information field that can be expected from a toichographologic analysis subject to the application of a suitable excavation protocol.Con el objeto de favorecer el desarrollo de la arqueología preventiva y mejorar el interés progresivo por las pinturas murales, en el Inrap se han desarrollado y adaptado las técnicas de extracción y análisis de este mobiliario, en un intento por resolver las dificultades que supone este tipo de excavaciones. Bajo un ángulo metodológico, el artículo expone los procedimientos de gestión de los revestimientos pintados sobre el conjunto de la cadena operatoria, esto es, desde el diagnóstico hasta la publicación. Se mencionan además algunos ejemplos de las informaciones que es posible obtener de los análisis de la grafología mural, a condición de que se aplique un protocolo de excavación adecuado

    "Les peintures de la villa du Mané-Véchen"

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    "Avant-propos"

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    Un décor stuqué monumental du Bas-Empire à Autun (Saône-et-Loire)

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    International audienceDuring the excavation preceding the construction of the new hospital at Autun, a very large quantity of pieces of stucco decoration has been recovered, thrown into a hypocaust being demolished. Their study and "lift" led to the reconstitution of two internal walls of a room forming a right angle, one of them bearing a row of three windows above caissons, the other one a series of arches. The whole set calls to mind a monumental architecture punctuated of heavy cornices. All the pieces are outlined by mouldings and enhanced with polychrome stripes. Techniques employed for the support as for decorating are of various kinds. According to the archaeological data, this ornamentation has not been produced before the end of the 3rd century AD.À Autun, lors de la fouille préalable à la construction du nouveau centre hospitalier, de très nombreux fragments d’un décor de stuc, jetés dans un hypocauste détruit, ont été mis au jour. Leur étude et leur remontage ont pu aboutir à la restitution de deux parois d’une même pièce, jointes à angle droit, dont l’une comporte une rangée de trois fenêtres au-dessus de caissons et l’autre une série d’arcades. L’ensemble suggère une architecture monumentale, rythmée par de lourdes corniches. Tous les éléments en sont dessinés par des moulures et rehaussés de bandes polychromes. Les techniques employées, aussi bien dans la fabrication du support que dans l’exécution du décor, sont d’une grande diversité. D’après les données archéologiques, la période de réalisation ne peut être antérieure à la fin du IIIe s

    "Arles, Verrerie de Trinquetaille"

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    Une <i>schola</i> monumentale découverte boulevard Frédéric-Latouche à <i>Augustodunum</i>/Autun (Saône-et-Loire)

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    International audienceIn 2011, an archaeological evaluation was carried out in the centre of the Roman city of Augustodunum (Autun) on a plot of over 1 ha. This operation afforded the opportunity to explore parts of two insulae along the main street, the so-called cardo maximus, an area that has benefited from recent advances in knowledge. The first insula hosts a high-status domus strongly resembling those of "Balbius Iassus" and the "Étui d’Or", excavated in the vicinity in the 1970s; the second, addressed in this paper, contains the remains of a vast monumental complex covering approximately 900 m2. Most probably built at the beginning of the 2nd c. on the ruins of earlier houses, it was thoroughly restructured at the end of the 3rd c. or the beginning of the 4th and seems to have been abandoned then partly dismantled from the start of the 5th c. To judge by its plan and its situation within a residential area located in the immediate vicinity of the monumental centre, the building of the beginning of the late-antique period exhibits the functional and topographical features of a schola of exceptional size. Comparison with literary sources would seem to indicate that the remains are those of the scholae Maenianae, known from a speech delivered in AD 298 by Eumenius, a local notable, in the presence of the governor of Gallia Lugdunensis. Only further excavation and the discovery of an inscription could definitively prove this initial hypothesis. The discovery of such a vast complex, whatever function is assigned to it, vividly illustrates the importance of the monumental equipment of Autun under the Early Empire as well as the restoration work that took place in the city at the turn of the 300s.Un diagnostic d’archéologie préventive a été réalisé en 2011 dans le centre de la ville antique d’Augustodunum sur une parcelle de plus d’un hectare. Cette opération a été l’occasion d’explorer partiellement deux îlots longeant la rue principale, dite « cardo maximus », un secteur qui bénéficie d’avancées récentes de la recherche. Le premier îlot accueille un habitat de fort statut qui présente de remarquables similitudes avec les maisons dites de Balbius Iassus et à l’Étui d’Or fouillées à proximité dans les années 1970 ; le second îlot recèle les vestiges d’un vaste complexe monumental, dégagés sur près de 900 m2, qui fait l’objet du présent article. Vraisemblablement construit au début du IIe s. sur les ruines d’anciennes maisons, il fut profondément restructuré à la fin du IIIe s. ou au début du IVe s. et semble avoir été abandonné puis en partie démantelé à partir du début du Ve s. L’édifice du début de l’Antiquité tardive, par son plan et sa localisation dans un quartier résidentiel situé à proximité immédiate du centre monumental, répond aux caractéristiques fonctionnelle et topographique d’une schola de taille exceptionnelle. La confrontation avec les sources littéraires suggère d’identifier nos vestiges comme ceux des scholae Maenianae connues par un discours prononcé en 298 apr. J. C., par un notable originaire de la cité, Eumène, en présence du gouverneur de Lyonnaise. Seule une fouille complémentaire et la découverte d’un texte épigraphique sont à même désormais de valider définitivement ces premières hypothèses. Quelle que soit la fonction assignée à ce vaste complexe, sa découverte illustre avec éclat à la fois l’importance de la parure monumentale d’Autun sous le Haut-Empire ainsi que l’entreprise de restauration intervenue sur place au tournant des années 300

    Manifestation du luxe dans les décors peints et stuqués de Gaule romaine : styles, matériaux et techniques

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