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    La systématique du langage appliquée à la dénomination des bâtiments amphibies

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    L’étude s’inscrit dans une perspective à la fois intra- et interlinguistique de la langue navale. Elle se fonde sur la distinction opérée en chronologie idéelle par la psychosystématique guillaumienne entre expérience, représentation et expression. Cette distinction est appliquée ici à la dénomination des bâtiments amphibies de la Marine nationale et de l’OTAN, plus particulièrement à travers l’utilisation des sigles. La désignation intralinguistique et interlinguistique des bâtiments relève, l’une comme l’autre, d’une opération de traduction. Cette opération concerne, dans le premier cas, la conversion de l’expérience en représentation linguistique, dans le second, la conversion linguistique, dans la langue d’arrivée, de l’expérience suscitée par la représentation linguistique de la langue de départ. L’expérience apparaît donc au cœur du processus mental de traduction. Sur le plan intralinguistique, la polyvalence des bâtiments actuels génère un écart entre l’expérience et leur représentation linguistique. Cet écart tend à s’accentuer dès lors qu’il s’agit de proposer des équivalences traductologiques entre plusieurs langues.This study adopts an approach based on the intralinguistic and interlinguistic approach of naval English. It resorts to the distinction established by Gustave Guillaume’s psychomechanic linguistics between three chronologically related fields: experience, representation and expression. That distinction is applied here to the naming of ships, especially through the use of abbreviations in the French Navy and in NATO documentation. The intralinguistic and interlinguistic designation of ships implies in either case a translation process. Indeed, intralinguistic translation amounts to converting the world of experience into its linguistic representation, and interlinguistic translation means converting the world of experience, thus conjured up by the source language, into the target language. Experience lies therefore at the core of the translation process. The versatility of today’s ships entails a gap between experience and linguistic representation. The gap tends to widen when it comes to providing linguistic equivalents in different languages

    Les traductions de can et could devant les verbes de perception

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    Cet article étudie dans une perspective contrastive l’emploi du modal anglais can et du verbe français pouvoir devant les verbes de perception dits involontaires, tels que voir ou entendre. Il remet en cause la notion de préconstruit ou de présupposition qui prévaut dans les approches inspirées par la Théorie des Opérations Enonciatives (TOE), pour privilégier le concept de chronologie notionnelle élaboré par la psychomécanique guillaumienne. La chronologie notionnelle permet d’établir une distinction entre la phase 1 et la phase 2, soit, en termes généraux, entre la puissance et l’effection ou en termes plus spécifiques, entre la capacité à voir ou à entendre et l’événement proprement dit. L’étude conclut qu’il suffit en anglais que la phase 1 soit un tant soit peu convoquée pour que can apparaisse devant un verbe de perception alors qu’en français cette phase doit être beaucoup plus clairement sollicitée et identifiée pour que pouvoir soit utilisé.This article examines, from a contrastive angle, the use of the English modal auxiliary can and the “coverb” pouvoir when introducing so-called involuntary verbs of perception, such as “see” and “hear”. It challenges the notion of “preconstruction” or “presupposition”, popular among the various models inspired by the “Theory of Enunciative Operations” (TOE), favouring the concept of a notional chronology, central to the theories of Gustave Guillaume. This approach establishes a distinction between phase 1 and phase 2, more generally between the potential and the effective, more specifically, on the pragmatic level, between the capacity to see or hear and the event itself. The study concludes that if, in the English system, can appears immediately phase 1 is triggered off, in French, this meaning must be more consciously and clearly evoked for the verb “pouvoir” to be used

    L’étrange cas de can épistémique

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    Cet article interroge l’expression de la valeur de can en anglais, notamment dans les énoncés conjecturaux : valeur radicale, valeur épistémique ou coexistence de ces deux valeurs ? La question est traitée à travers quatre séries d’opposition, fréquemment convoquées dans les analyses inspirées par la Théorie des opérations énonciatives (TOE) de Culioli : l’opposition certain/incertain, unilatéral/bilatéral, qualitatif/quantitatif et radical/épistémique. Après avoir mis en évidence l’intérêt et les limites de ces différentes approches, cette étude propose une théorie inspirée par la psychomécanique guillaumienne. Elle montre que les analyses actuelles sur can s’en tiennent pour la plupart à ce que Guillaume nomme signifiés de discours. Elle vise ultimement à mettre en évidence le signifié de puissance qui les subsume tous.This article focuses on the use of can more particularly in conjectural contexts and raises the question of whether it basically expresses a root value, an epistemic value or a combination of the two. The issue is tackled through four different series of oppositions which are frequently advocated in the analyses inspired by Culioli’s theories, namely the opposition between certain and uncertain, unilateral and bilateral, qualitative and quantitative and radical and epistemic. After showing the interest and the limitations of those analyses, this study ventures a theory inspired by psychomechanic linguistics. It shows that most existing approaches stick to what Guillaume calls the actual significates and it ultimately aims at highlighting the underlying potential significate that subsumes them all

    Modus et dictum. Could et les verbes de perception : valeurs et traduction

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    They demanded facts from him, as if facts could explain everything (Conrad). Il appartient au corps des officiers de la marine marchande et en partage le code d’honneur. Il a pourtant déserté le navire menacé par la rouille, laissé à l’abandon l’équipage de pèlerins et choisi la sécurité de la seule embarcation de sauvetage mise à l’eau. Mais a-t-il vraiment choisi ? « J’avais sauté, faut-il croire », expliquera-t-il plus tard, comme dépossédé de lui-même et de son acte. Lord Jim, le héros ép..

    Immersion fictionnelle et apprentissage des langues en contexte militaro-maritime

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    Introduction Dans un ouvrage récent, Pourquoi la fiction ?, Jean-Marie Schaeffer définit ce qu’il appelle l’« immersion fictionnelle » à travers quatre caractéristiques : Une inversion des relations hiérarchiques entre perception intramondaine et activité imaginative : alors que dans la vie ordinaire, notre activité imaginative accompagne nos perceptions du monde alentour comme une sorte de « bruit de fond », en situation d’immersion fictionnelle, notre imagination l’emporte sur notre percept..

    Où sont passées nos « belles infidèles » ?

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    B. Pottier définissait l’orthonyme comme « la lexie (mot ou séquence mémorisée) la plus adéquate, sans aucune recherche connotative, pour désigner le référent » (Théorie en analyse en linguistique, Paris, 1987, p. 45). Ce concept a été repris et remarquablement affiné par MF. Delport et J.-C. Chevalier (1995) et désigne, dans son acception élargie, la façon la plus droite, directe, spontanée, objective de dire le monde, dans une langue donnée. Il renvoie donc aussi bien à l’orthonymie au sens..

    L’analyse linguistique au service de la traduction en anglais de l’imparfait narratif français

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    International audienceThis paper focuses on the translation of the French narrative imparfait into English. It aims at analyzing the underlying linguistic parameters that are more or less consciously taken into account in the translation process. The proximity between the narrative imparfait and the passé simple explains why this imparfait has sometimes been regarded as a perfective form in its own right. Such an approach has the advantage of providing a linguistic justification for the orthonymic use of the simple past in English: indeed a grammatically perfective form is thereby used not only in English but also in French. Yet this analysis presents the major drawback of setting at naught the very justification of the narrative imparfait whose stylistic value is precisely due to the rough interaction between a context requiring the use of a perfective form and the emergence of an imperfective form which is totally at variance with such requirement. This study is based on the Guillaumian psychomecanic approach of grammatical aspect according to which the imparfait presents an imperfective image of the time event whatever its use in discourse. It aims at highlighting the translator’s orthonymic choice and assessing the semantic loss thus entailed when translating one language into another.Selon la plupart des analyses, l'imparfait dit «narratif» puise toute sa force expressive de la tension générée par deux forces diamétralement opposées : la perfectivité du passé simple, auquel il s'apparente, et l'imperfectivité de l'imparfait. D'où la tentation de considérer l'imparfait narratif comme un être hybride, investi à la fois des caractéristiques de l'imparfait classique et du passé simple. Selon la formulation de Jacques Bres, « de l'imparfait, il aurait la forme mais pas le sens, la couleur mais pas le goût : il le serait sans l'être » (1999 : 5). Le rapprochement aspectuel parfois opéré en contexte narratif entre l'imparfait et le passé simple est essentiellement dû au rôle joué par le procès à l'imparfait dans la chronologie événementielle : l'imparfait participe comme le passé simple à la progression narrative. Cela explique en grande partie pourquoi l'imparfait narratif est le plus souvent traduit en anglais par le prétérit simple, temps de la narration par excellence. L'exigence de l'orthonymie semble prévaloir dans ces cas : le processus de traduction se scinde en une phase de déverbalisation (les mots s'effacent pour laisser place à la conceptualisation expérientielle) suivie d'une phase de reverbalisation (la représentation phénoménale est convertie en mots) : « le traducteur "oublie" TD [Texte de Départ] au profit de la représentation phénoménale que TD a fait naître et de cette représentation se forge une conceptualisation, autorisée par LA [Langue d'Arrivée] » (Chevalier et Delport, 1995 : 14). C'est la formulation la plus naturelle, la plus spontanée qui est retenue dans la langue d'arrivée. La substitution d'une forme imperfective (voir infra, § 1.1.) dans la langue de départ par une forme perfective dans la langue d'arrivée entraîne alors une perversion de valeurs. Le choix entre l'imperfectivité et la perfectivité correspond à une visée d'effet fondamentalement distincte. Cette distorsion aspectuelle dictée par des considérations essentiellement orthonymiques n'est toutefois pas systématique : la langue d'arrivée reproduit parfois le calque verbal de la langue de départ. Ces entorses par rapport à la norme incitent alors à reconsidérer le rôle accordé à l'orthonymie

    Situation réelle et situation simulée : les simulateurs SIMEFCA et ESTURGEON de la Marine Nationale

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