23 research outputs found

    Analyse de l’interaction dans la discussion Ă  visĂ©e philosophique

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    Notre recherche prend appui sur un corpus de discussions à visée philosophique (DVP) recueillies à l'école primaire et au collège (Auriac-Slusarczyk & Lebas-Fraczak, 2011). Les "ateliers-philo" sont l'occasion de donner la parole aux élèves : hors du cadre scolaire habituel, ils peuvent s'exprimer et échanger librement et sérieusement en explorant des thèmes variés comme : l'amour, le partage, la beauté, les conflits, le malheur, etc. Les DVP de notre corpus s'organisent autour d'une question centrale choisie par les élèves, telle que Qu'est-ce que la beauté ? (4éme) ; La vie est-elle prêtée ou donnée ? (CM2) ; Peut-on vivre en sécurité sans police et sans chien ? (CE1/CE2). L'enseignant assure le bon déroulement de la discussion et guide le processus d'investigation collective pour répondre à la question choisie. Ce genre d'oral particulier illustre parfaitement l' "être en interaction". Ainsi, nous proposons d'étudier le fonctionnement singulier de la communication au sein de ces discussions.Pour ce faire, nous adoptons une approche socioconstructiviste et notre étude sera étayée par l'analyse pragmatique de discussions de notre corpus. Cela dans le but de mettre au jour le fort degré d'interactivité dans la DVP et la construction collective qui s'opère à travers la co-construction, du sens, des significations, de la conceptualisation

    Les fonctions communicatives des reprises propositionnelles dans un corpus de discussions à visée philosophique

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    Our study is based on a corpus of ‘philosophical discussions' held in a school context and involving French speakers. The analysis of grammatical subject forms shows, firstly, that in pupils' speech acts the canonical nominal form (e.g. les animaux) is much rarer than the ‘reinforced' form (e.g. les animaux ils). Secondly, that the simple nominal form appears mostly in quoted utterances whereas the reinforced nominal form (as well as the pronominal one) is used in original speech acts. We relate this observation to our hypothesis that the reinforced nominal form marks the focalized status of a clause, compared to the simple nominal form which marks a non-focalized status. In the repetitions/reformulations offered by the teachers, both forms appear; the choice of one or the other is shown to be related to the functional-communicative type of the quoted utterance: ‘relaunch' (focalized) or ‘acknowledgement' (non-focalized)

    Schématisation et description du fonctionnement de la communication dans les ateliers-philo en contexte scolaire

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    À travers cet article, nous proposons une modĂ©lisation de la discussion Ă  visĂ©e philosophique (DVP) en tant que situation de communication particuliĂšre, afin d’apprĂ©hender le fonctionnement de la communication au sein de ces espaces de pensĂ©e collective. Nous nous plaçons dans une approche systĂ©mique-constructiviste-interactionniste, mettant en avant l’importance d’une vision globale de la communication, plutĂŽt que de se centrer sur chaque Ă©change. Cette vision nous permet de dĂ©crire le fonctionnement des interactions animateur-Ă©lĂšve et Ă©lĂšve-Ă©lĂšve, au sein de la DVP ; ainsi que de rĂ©pertorier les Ă©lĂ©ments Ă  prendre en compte lors de l’analyse, tels que le macro-contexte de la DVP, par exemple.Through this paper, we propose to draw up a model of philosophical discussion as a particular situation of communication, in order to understand the functioning of the communication in these spaces of collective thinking. We adopt a systemic-constructivist-interactionist approach, pointing out the importance of a global view of communication, rather than focusing on each exchange. This vision enables us to describe the functioning of teacher-student and student-student interactions, in the philosophical discussion; and to identify the element to take into account in the analysis, such as differents contexts of philosophical discussion, for example

    Statuts communicatifs de diffĂ©rentes formes du sujet grammatical dans le corpus Philosophèmes

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    L'analyse catĂ©gorielle et statistique des formes du sujet dans le corpus PhilosophĂšmes, a montrĂ© qu'Ă  l'oral les locuteurs emploient peu le nom lexical en position de sujet grammatical au profit du pronom (cf. Jisa, 2004; Coveney, 2005; Blanche-Benveniste, 2010) et de la forme NOM+PRO. Cette derniĂšre Ă©tant une construction frĂ©quemment utilisĂ©e Ă  l'oral (cf. Lambrecht, 1981 ; Blasco-Dulbecco, 1999 ; Posner, 1997 ; Blanche-Benveniste, 1994). Nous nous sommes concentrĂ©es sur trois formes du sujet grammatical : pronom personnel de troisiĂšme personne (PRO), nom seul (NOM) et nom suivi d'un pronom personnel (NOM+PRO), avec le but de dĂ©terminer leurs fonctions communicatives respectives au sein du type de discours en question. L'hypothĂšse gĂ©nĂ©rale Ă©tant que ces formes du sujet sont des marques de diffĂ©rents degrĂ©s de focalisation ou, plus prĂ©cisĂ©ment, d'une diffĂ©rence de statut communicatif des propositions concernĂ©es, statut plus ou moins " central " vis‐à‐vis du but communicatif. Nous avons proposĂ©, Ă  travers l'analyse du corpus, que la forme NOM+PRO (les animaux ils sont intelligents) est une marque d'une focalisation plus forte de la proposition que la forme PRO (ils ont un cerveau), alors que la forme NOM (les animaux Ă©lĂšvent leurs petits) est une marque de dĂ©-focalisation. Ainsi, une proposition contenant la forme NOM du sujet, en absence d'une autre marque de focalisation (comme, par exemple, la rĂ©pĂ©tition ou les " expressions introductives " comme je trouve, je dirais, je pense qui repousse le contenu propre du message plus loin dans l'Ă©noncĂ© afin d'augmenter sa focalisation) serait une proposition qui, bien que contribuant au but communicatif, " ne fait que contribuer ", car ce n'est pas celle que le locuteur souhaite placer au centre de l'attention. En effet, nous avons pu observer que la forme NOM du sujet apparaĂźt au sein des propositions particuliĂšres, pouvant ĂȘtre intuitivement considĂ©rĂ©es comme " non‐centrales " au sein de l'Ă©noncĂ© (cas de la citation de paroles d'autrui ou de la digression par exemple)

    Les reprises et leurs fonctions communicatives dans un corpus de discussions à visĂ©e philosophique à l'Ă©cole primaire et au collĂšge.

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    International audienceOur study is based on a corpus of 'philosophical discussions' held in a school context and involving French speakers. The analysis of grammatical subject forms shows, firstly, that in pupils' speech acts the canonical nominal form (e.g. les animaux) is much rarer than the 'reinforced' form (e.g. les animaux ils). Secondly, that the simple nominal form appears mostly in quoted utterances whereas the reinforced nominal form (as well as the pronominal one) is used in original speech acts. We relate this observation to our hypothesis that the reinforced nominal form marks the focalized status of a clause, compared to the simple nominal form which marks a non-focalized status. In the repetitions/reformulations offered by the teachers, both forms appear; the choice of one or the other is shown to be related to the functional-communicative type of the quoted utterance: 'relaunch' (more focalized) or 'acknowledgement' (less focalized).Le langage est fondamentalement dialogique ; il rĂ©sulte de mots qui restent marquĂ©s par des usages d'autrui (Bakhtine, 2006). En ce sens la parole peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme Ă©tant toujours reprise. Nos recherches s'inscrivent dans une conception communicative de la langue en privilĂ©giant sa dimension interlocutive. Dans ce cadre, nous avons rĂ©alisĂ© une analyse des formes du sujet grammatical Ă  partir d'un corpus de plusieurs discussions " Ă  visĂ©e philosophique " enregistrĂ©es au primaire et au collĂšge. Nous nous sommes attachĂ©es plus particuliĂšrement Ă  la diffĂ©rence des fonctions communicatives, en termes de diffĂ©rence de degrĂ© de focalisation, entre les formes : nominales (les animaux Ă©lĂšvent leurs petits), qui marquent selon nous le degrĂ© le plus faible de focalisation de la proposition, pronominales (ils ont un cerveau), et celles combinant un nom et un pronom, correspondant pour certaines Ă  ce que les linguistes appellent " dislocation " (les animaux ils sont intelligents), qui, selon nos hypothĂšses, matĂ©rialisent une forte focalisation de la proposition. La forme nominale se distingue par sa trĂšs faible frĂ©quence et par le fait d'apparaĂźtre dans des contextes spĂ©cifiques, lesquels s'avĂšrent correspondre dans notre corpus majoritairement Ă  des reprises des paroles d'autrui. Ainsi, une diffĂ©rence linguistique apparaĂźt entre les propositions reprises et les propositions originales : les premiĂšres dĂ©ploient un sujet nominal " non renforcĂ© " (ex. elle dit que les chiens sont intelligents quand ils obĂ©issent), alors que les secondes, lorsqu'elles ont recours Ă  un sujet nominal, le renforcent par l'emploi du pronom (ex. les animaux ils sont intelligents). La reprise reflĂšte un intĂ©rĂȘt Ă©vident pour la parole d'autrui mais sa forme indique une dĂ©-focalisation du contenu du dire de l'autre au profit de son propre dire. En effet, nous avons observĂ© que la reprise est surtout utilisĂ©e dans le cadre d'une opposition de points de vue (ex. elle dit que... mais...). Cette Ă©tude, qui portera Ă©galement sur les reprises effectuĂ©es par l'enseignant, et qui sera nourrie par des apports de diffĂ©rents domaines (linguistique, philosophie du langage, communication, psycholinguistique), pourra contribuer Ă  un Ă©clairage sur le rĂŽle de la reprise dans le processus de l'Ă©laboration des idĂ©es et des Ă©noncĂ©s, la parole d'autrui Ă©tant envisagĂ©e comme moteur de la construction de la pensĂ©e

    Modélisation de la communication lors des ateliers de philosophie en contexte scolaire

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    National audienceLes ateliers de philosophie introduits dans le cadre scolaire sont l'occasion de donner la parole aux Ă©lĂšves. Ces derniers peuvent mener leur propre raisonnement, sans qu’il y ait de rĂ©ponses justes ou fausses tel que dans les cours traditionnels. La place de l'enseignant au cours de ces ateliers est redĂ©finie, il veille simplement Ă  leur bon dĂ©roulement et joue le rĂŽle d’animateur. Cela permet d’amener les Ă©lĂšves Ă  s'exprimer et Ă  Ă©changer librement et sĂ©rieusement en explorant des thĂšmes variĂ©s comme : l'amour, le partage, les conflits, etc., Ă  travers la rĂ©solution commune d’une question centrale qu’ils dĂ©finissent eux-mĂȘmes (ex : Ă  quoi ça sert de partager ?). La non-institutionnalisation des discussions Ă  visĂ©e philosophique (DVP) contribue Ă  leur confĂ©rer un statut particulier dans le systĂšme scolaire. Au cours de notre recherche, grĂące Ă  la constitution d’un corpus de DVP, nous souhaitons apprĂ©hender le fonctionnement de la communication au sein des ateliers-philo, en classe, afin de cerner et de dĂ©crire ce qui s’opĂšre au sein de ces espaces de pensĂ©e collective. A travers le repĂ©rage des redondances de formes d'Ă©changes entre les participants au sein de ces discussions, nous avons construit un modĂšle de la communication adaptĂ© Ă  la DVP. Cette reprĂ©sentation schĂ©matique concrĂšte tente de rendre compte de la structure de la communication au sein de ce type d’interactions afin d'en donner une vision simplifiĂ©e

    Schématisation et description du fonctionnement de la communication dans les ateliers-philo en contexte scolaire

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    Through this paper, we propose to draw up a model of philosophical discussion as a particular situation of communication, in order to understand the functioning of the communication in these spaces of collective thinking. We adopt a systemic-constructivist-interactionist approach, pointingout the importance of a global view of communication, rather than focusing on each exchange. This vision enables us to describe the functioning of teacher-student and student-student interactions, in the philosophical discussion; and to identify the element to take into account in the analysis, such as different contexts of philosophical discussion, for example.À travers cet article, nous proposons une modĂ©lisation de la discussion Ă  visĂ©e philosophique (DVP) en tant que situation de communication particuliĂšre, afin d'apprĂ©hender le fonctionnement de la communication au sein de ces espaces de pensĂ©e collective. Nous nous plaçons dans une approche systĂ©mique-constructiviste-interactionniste, mettant en avant l'importance d'une vision globale de la communication, plutĂŽt que de se centrer sur chaque Ă©change. Cette vision nous permet de dĂ©crire le fonctionnement des interactions animateur-Ă©lĂšve et Ă©lĂšve-Ă©lĂšve, au sein de la DVP ; ainsique de rĂ©pertorier les Ă©lĂ©ments Ă  prendre en compte lors de l'analyse, tels que le macro-contexte de la DVP, par exemple

    Le rÎle de l'adjectif dans la construction du référent.

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    International audienceNotre Ă©tude adopte une conception communicative de la langue. Nous considĂ©rons que le sens d'une unitĂ© linguistique est saisissable uniquement dans le discours puisqu'il se construit Ă  travers les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments qui composent un Ă©noncĂ©, et surtout Ă  travers leurs interactions. D'oĂč la nĂ©cessitĂ© de mener une Ă©tude en tenant compte du contexte. Ce travail de recherche s'appuie sur des exemples extraits de la base de donnĂ©es Frantext, regroupant des textes variĂ©s reprĂ©sentatifs de la langue française, ainsi que sur des exemples oraux extraits de la collection de corpus de français parlĂ© Elicop, de façon Ă  avoir une vision de la diversitĂ© des usages. Le rĂ©fĂ©rent se construit Ă  travers l'interaction entre les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments prĂ©sents dans l'expression nominale. Nous allons voir quels sont les facteurs qui influent sur la position de l'adjectif Ă©pithĂšte et quels changements de sens entrainent ces diffĂ©rentes positions. Nous verrons que l'adjectif sĂ©lectionne sa place en fonction de son sĂ©mantisme, de l'intention du locuteur mais aussi en fonction du nom qui l'accompagne. NĂžlke (2001) explique le changement de sens liĂ© Ă  la position de l'adjectif en termes de focalisation, il considĂšre Ă©galement que le sĂ©mantisme des adjectifs entre en jeu dans le choix de la position. Notre Ă©tude mesurera la pertinence de cette thĂ©orie, en la combinant avec une analyse lexicale des adjectifs selon le classement de Jones (1996) ainsi qu'avec une analyse syntaxique (Laenzlinger, 2000), et enfin en la confrontant Ă  des exemples concrets. Nous verrons que le type sĂ©mantique d'un adjectif le rend plus ou moins favorable Ă  l'antĂ©position ou Ă  la postposition mais que chaque adjectif n'a pas une typologie stable. Il y a donc d'autres facteurs qui influent sur la position de l'adjectif. L'antĂ©position ou la postposition d'un adjectif impliquent deux visĂ©es communicatives diffĂ©rentes puisque derriĂšre chaque choix linguistique il y a une intention communicative prĂ©cise.RĂ©fĂ©rences :Bakhtine, M. (Volochinov, V.N.) (1977/1929). Le marxisme et la philosophie du langage, essai d'application de la mĂ©thode sociologique en linguistique. Paris: Les Editions de Minuit. Debrock, M. & Mertens, P. & Truyen, F. & Brosens, V. (2000). ELICOP (Etude LInguistique de la COmmunication ParlĂ©e) : constitution et exploitation d'un corpus de français parlĂ© automatisĂ©, in Preprints, 172, Leuven, Publication du Departement LinguĂŻstiek de la K.U. Leuven. [http://bach.arts.kuleuven.be/elicop/] Franckel, J.-J. (1998). RĂ©fĂ©rence, rĂ©fĂ©renciation et valeurs rĂ©fĂ©rentielles, SĂ©miotiques, 15. pp 61-84FRANTEXT (1992). Autour d'une base de donnĂ©es textuelles ; tĂ©moignages d'utilisateurs et voies nouvelles. Paris : Didier Érudition. [http://www.frantext.fr/] Jones, M.A. (1996). Foundations of French Syntax. Cambridge : Cambridge University Press (CUP). Laenzlinger, C. (2000). French adjective ordering : perspectives on DP-internal movements types, Generative Grammar in Geneva, 1. pp 55-104 [http://www.unige.ch/lettres/linge/syntaxe/journal/pdf_volume_one/article3_laenzlinger.pdf] Lebas-Fraczak, L. (2009). Description "communicative" des dĂ©terminants français en vue de la didactisation, les Cahiers de l'Acedle, 6(2). pp 69-100 [http://acedle.org/IMG/pdf/Lebas-Fraczak-L-Description_communicative_des_determinants_francais_en_vue_de_la_didactisation.pdf] Lebas-Fraczak, L. (2012). Pour une approche "co-Ă©nonciative" dans la description linguistique : exploration du facteur de focalisation au niveau du syntagme nominal, Actes du colloque international La linguistique Ă©nonciative, Aarhus, Danemark, 27-28 mai 2011. pp 17-32 [http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00727130] NĂžlke, H. (2001). Le regard du locuteur 2 (Trad. de Utterance Focus. Elements of a Modular Theory). Paris : KimĂ©. NĂžlke, H. (Ă  paraĂźtre). La place de l'adjectif Ă©pithĂšte : peut-ĂȘtre une solution globale est-elle possible aprĂšs tout. Victorri, B. (2000). Langage et cognition: le malentendu cognitiviste, Rapport interne Lattice, oai : halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00009483Victorri, B. & Fuchs, C. (1996). La polysĂ©mie. Construction dynamique du sens. Paris : HermĂšs

    Caractérisation d'une situation communicative particuliÚre : la discussion à visée philosophique.

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    International audienceLes corpus oraux existants sont principalement composĂ©s de discours entre adultes (de type interview, conversation ordinaire, etc.) ou de donnĂ©es recueillies en contexte acquisitionnel (Childes). La discussion Ă  visĂ©e philosophique est un genre d'oral particulier et nous proposons d'Ă©tudier le fonctionnement de la communication au sein de ces discussions. Pour cela, nous nous appuyons sur un corpus de discussions Ă  visĂ©e philosophique recueillies Ă  l'Ă©cole primaire et au collĂšge (Auriac-Slusarczyk & Lebas-Fraczak, 2011), menĂ©es selon la mĂ©thode Lipman. À partir de l'analyse de ces discussions, nous proposons de dresser un schĂ©ma de la communication caractĂ©risant ces interactions. Pour cela, nous prenons appui sur les travaux fondamentaux rĂ©alisĂ©s dans le domaine de la communication, en partant de thĂ©ories et modĂšles linguistiques tel que celui de R. Jakobson, en passant par la systĂ©mique, qui inclut les aspects relationnels, pour en arriver au constructivisme, axĂ© sur la construction collective du sens, des significations (Bakhtine, 1929/1977 ; Jakobson, 1960 ; Winkin, 1981 ; Mucchiell & Guivarch, 1998 ; Usclat, 2004). Nous nous plaçons Ă©galement du cĂŽtĂ© de la rĂ©ception. Cela nous permet de constater que chaque participant, Ă  sa façon, prend part Ă  la construction de la discussion, mais surtout que la discussion qui est en train de se construire a un impact, en retour, sur les participants ; celle-ci occupant une place essentielle, au cƓur de notre schĂ©ma. C'est en cela que la discussion Ă  visĂ©e philosophique se distingue des situations communicatives prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©es

    Étude de la dimension intersubjective de la communication et de la construction du sens dans les discussions Ă  visĂ©e philosophique en contexte scolaire

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    This thesis investigates meaning construction during philosophical discussions that took place at both a French first and middle school. More precisely, it studies the intersubjective dimension of communication and the construction of meaning in these practices. At the same time, it examines the ways in which the interaction is co-constructed. We believe that recognising the interlocutor’s importance in the utterance act is essential in order to understand the true nature of the communication. Employing interactionist and socio-constructivist approaches, the construction of meaning is considered as a dynamic process and as a joint action between the speaker and interlocutor(s).The benefits of conducting philosophical discussions of this type with children have previously been recognised in the literature. The analysis of interactional corpora shows that philosophical discussion is a favourable environment for the collective construction of speech, meaning and conceptualization. This doctoral study considers the mechanisms of this collective construction conducted by children and the role of the facilitator within this process. In this way, the thesis examines different phenomena like the repetition/reformulation and the left-dislocation of the subject. This linguistic phenomenon forms part of the attention orientation process and guides collective interpretation and understanding. Data analysis allows the thesis to contribute to define the pragmatic functions of the studied phenomena and the different communication purposes associated with their use by children and by the facilitator during philosophical discussions.Cette thĂšse a pour objectif de donner une reprĂ©sentation du fonctionnement de la communication dans les discussions Ă  visĂ©e philosophique (enregistrĂ©es Ă  l’école primaire et au collĂšge). Plus particuliĂšrement, il s’agit d’étudier la dimension intersubjective de la communication et de la construction du sens au sein de ces pratiques ainsi que la façon dont l’interaction se co-construit. Selon nous, la reconnaissance de l’importance de l’interlocuteur dans l’énonciation est indispensable pour saisir la vĂ©ritable nature de la communication. Ainsi, en partant d’une approche interactionniste et socio-constructiviste, la construction du sens est envisagĂ©e comme un processus dynamique et comme une action commune aux locuteur et interlocuteur(s). Les bĂ©nĂ©fices des pratiques philosophiques avec les enfants sont reconnus. L’analyse des interactions menĂ©e sur corpus montre que la discussion Ă  visĂ©e philosophique est un terrain propice Ă  la construction collective du discours, du sens et de la conceptualisation. Nous nous intĂ©ressons aux mĂ©canismes de cette construction collective rĂ©alisĂ©e par les enfants et au rĂŽle de l’animateur dans cette construction. Nous Ă©tudions particuliĂšrement les phĂ©nomĂšnes de reprise et un phĂ©nomĂšne linguistique figurant parmi les processus d’orientation de l’attention permettant de guider l’interprĂ©tation et la comprĂ©hension des interlocuteurs : la dislocation Ă  gauche du sujet. L’observation des donnĂ©es permet de contribuer Ă  dĂ©finir les fonctions pragmatiques de ces phĂ©nomĂšnes ainsi que les diffĂ©rents buts communicatifs associĂ©s Ă  leur emploi par les enfants et par l’animateur lors des discussions Ă  visĂ©e philosophiqu
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