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    Imitation et contextualisation dans la mise en œuvre des politiques publiques : le cas de la stratégie de l’État français en matière de propriété intellectuelle

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    Cet article s’intéresse aux politiques publiques en matière d’innovation et de propriété intellectuelle. Il vise à montrer qu’il existe, dans ce domaine, une forme de tension paradoxale entre la volonté des responsables publics d’imiter certains modèles d’inspiration nord-américaine et le souci d’adapter ces modèles aux spécificités du contexte institutionnel national. L’article s’appuie sur l’étude de la mise en place en 2011 d’un nouveau dispositif de valorisation des innovations dit « France Brevets ». La genèse et la mise en œuvre de ce dispositif reflètent l’hybridation croissante entre les secteurs publics et privés, mais aussi l’accélération de l’importation de solutions « génériques » à des problèmes publics d’un contexte national à l’autre. Même si elle demeure expérimentale, l’initiative « France Brevets » reflète une évolution du référentiel de l’action publique focalisée sur la recherche d’une performance mesurable. Cette initiative traduit également une démarche publique de type pragmatique : avec France Brevets, l’État se positionne comme accompagnateur –ou facilitateur– d’un « marché » de la recherche, publique et privée, en pleine mutation.This article deals with public policies in innovation and in intellectual property. It aims to show that there exists a kind of paradoxical tension between the desire of public officials to imitate some american models seen as successful, and the desire to adapt these models to the specific national institutional context. The article is based on the study of the introduction in 2011 of a new organization called “France Brevets“ (Patents France) in favor of innovation and public research. The launch and implementation of this organization reflect the increasing hybridization between the public and private sectors, but also the growing trend to import «generic» solutions to public problems from one national context to another. Although this organization is still experimental, it reflects an real evolution of the public action now focused on finding a measurable performance. This initiative also reflects a pragmatic approach in public policy : through “France Brevets”, the French state seems to play a supporting role and to act as a facilitator in the changing market of public and private research which is changing

    HSAF-induced antifungal effects in Candida albicans through ROS-mediated apoptosis

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    Heat-stable antifungal factor (HSAF) belongs to polycyclic tetramate macrolactams (PTMs), which inhibits many fungal pathogens and is effective in inhibiting Candida albicans (C. albicans). In this study, we found that HSAF induced the apoptosis of C. albicans SC5314 through inducing the production of reactive oxygen species (ROS). Nevertheless, we validated the efficacy of HSAF against candidiasis caused by C. albicans in a murine model in vivo,and HSAF significantly improved survival and reduced fungal burden compared to vehicles. A molecular dynamics (MD) simulation was also investigated, revealing the theoretical binding mode of HSAF to the β-tubulin of C. albicans. This study first found PTMs-induced fungal apoptosis through ROS accumulation in C. albicans and its potential as a novel agent for fungicides

    Une introduction au concept de " stratégie politique d'entreprise" Une étude du lobbying pratique par les entreprises en France.

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    The aim of this exploratory research is to study lobbying, from a strategic management point of view, such as practised by corporations, both within France and at an european union level. On the one hand, it is a question of analysing the nature and the extent of the integration of lobbying in firms' strategies, as well as the managerial consequences of this. On the other hand, it is a question of identifying the specific features of a practice conditioned by the institutional context in wich it developps. The thesis is divided into four parts. The first parts provides a presentation of lobbying as a socio-political phenomenon, and of the concept of "corporate politiacl strategy". This notion allows us to bring togheter the pratices of lobbying and of strategic management. In the second part, we propose a conceptual framework of corporate lobbying. Lobbying is interpreted as the product of competitive, agency and influence relations between the corporation and the economic, social and political stakeholders, and the implementation of wich depends on the mobilisation of political ressources. The results of empirical observations are presented in the third part. To start with, the analysis of the systems of representation of lobbying parties, as well as the "public affairs" departments, wich certain corporations have at their disposition, allows us to caracterise the context in wich corporate political activities develop. The study of five real cases wich follows allows us to apprehend the processes of lobbying "in concrete". The fourth part is reserved for theoretical and practical lessons wich may be drawn from this exploratory study.L'objectif de cette recherche exploratoire est d'étudier, du point de vue du management stratégique, le lobbying pratique par les entreprises, en France et sur le plan communautaire. D'une part, il s'agit d'analyser la nature et le degré d'intégration du lobbying dans la stratégie des entreprises, ainsi que ses implications managériales. D'autre part, il s'agit d'identifier les spécificités d'une pratique conditionnée par le contexte institutionnel dans lequel elle se développe. La thèse est organisée en quatre parties. La première partie est consacrée a une présentation du lobbying en tant que phénomène sociopolitique, et a celle du concept de "stratégie politique d'entreprise". Cette notion permet de relier la pratique du lobbying et le management stratégique. Dans la deuxième partie, nous proposons un modèle théorique d'analyse du lobbying des entreprises. Le lobbying est interprèté comme la résultante de relations de concurrence, d'agence et d'influence, entre l'entreprise et les parties prenantes de son environnement technico-économique et sociopolitique, et dont la mise en oeuvre repose sur la mobilisation de ressources politiques. Les résultats des observations empiriques sont présents dans la troisième partie. Dans un premier temps, l'analyse des systèmes de représentations des acteurs du lobbying, ainsi que celle des départements "affaires publiques"- dont se sont dotées certaines firmes, nous permettent de caractériser le contexte dans lequel se développent les actions politiques des entreprises. L'étude de cinq cas nous permet, dans un second temps, d'appréhender les processus de lobbying "au concret". La quatrième partie est réservée aux enseignements théoriques et pratiques pouvant être tires de cette étude exploratoire

    La crise économique de 2020 signe-t-elle la fin de la mondialisation ? Une interprétation dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19

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    International audienceLes relations traditionnelles qui existent entre la croissance économique et le commerce international sont passablement perturbées par la crise de la Covid-19 qui sévit depuis le printemps 2020. Alors que les organisations économiques internationales annoncent un creusement prononcé du cycle de croissance (OCDE, FMI, etc.) ou des investissements directs étrangers (CNUCED), une aggravation bien plus prononcée devrait affecter les échanges mondiaux de biens et de services prévient l’OMC. Si le pessimisme des prévisions statistiques fait la quasi-unanimité parmi les économistes et les observateurs politiques, tel n’est pas le cas pour les effets structurels induits par la crise elle-même. Pour certains, la crise de la Covid-19 signe la fin de la mondialisation en provoquant une marche forcée vers la régionalisation du commerce et un retour à des politiques publiques portant le sceau des souverainetés nationales. Pour d’autres, au contraire, le modèle productif antérieur connaîtra des infléchissements qui se matérialiseront par une régionalisation des sources d’approvisionnement, le raccourcissement des chaînes de valeur et la relocalisation des activités au plus près des marchés de consommation. En d’autres termes, le nouvel âge de la mondialisation va porter à se protéger sans succomber au protectionnisme. L’article fournit une matière suffisante permettant de comparer entre ces doctrines en confrontant leurs arguments et leurs propositions dans un contexte où les supputations sur la durée et l’ampleur de la crise demeurent fondamentalement incertaines

    Role and Place of Firms in the Management of Cultural Heritage. Case Studies of Contemporary Art Foundations François Pinault & Louis Vuitton in France

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    International audienc

    Propriété intellectuelle & capture des rentes d'innovation : un pas de plus dans l'intégration des actions d'influence politiques dans la stratégie générale de l'entreprise

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    International audienceCette communication vise à explorer les relations entre les stratégies d'influence déployées par les entreprises et les enjeux stratégiques relatifs à l'innovation. Pour appréhender les enjeux relatifs à l'innovation, nous nous inscrivons dans le cadre d'analyse de la captation des bénéfices de l'innovation proposé par David Teece (Teece, 1986 puis Pisano et Teece, 2007) : le modèle PFI ou « profiting from innovation ». Nous montrons, à travers les interventions qui peuvent être menées sur le régime d'appropriabilité des innovations dans un domaine, comment les actions d'influence peuvent se positionner dans le cadre d'une stratégie plus globale, aussi bien dans ses intentions que dans sa mise en oeuvre. Nous nous appuierons pour cela sur quatre exemples de stratégies d'entreprise : dans le secteur pharmaceutique (Pfizer et Merck) et dans le secteur de l'informatique (Google et IBM). Ce papier est structuré en trois parties. Dans un premier temps, nous montrons comment les activités politiques des entreprises sont progressivement insérées dans le champ plus global du management stratégique. Nous présentons ensuite le modèle d'analyse « PFI » en montrant comment il peut être appréhendé d'une manière plus proactive sur le plan stratégique. La troisième partie est réservée à la présentation de quatre études de cas suivie d'une discussion, permettant de montrer comment les stratégies d'influence peuvent s'inscrire dans une stratégie d'entreprise plus globale, de renforcement ou d'affaiblissement de l'effet des droits de propriété intellectuelle

    Les stratégies d'influence au service de la protection intellectuelle : le cas de la lutte contre les patent trolls aux Etats-Unis

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    International audienceCet article vise à comprendre, à travers une étude réalisée sur la base de documents secondaires la manière dont les entreprises cherchent simultanément à s’adapter et à influencer leur environnement. Le cas examiné est celui des patent trolls aux Etats-Unis et de leurs « proies », les grandes entreprises évoluant notamment dans le secteur des technologies de l’information. Il s’agit d’un cas emblématique de la manière dont des entreprises peuvent exploiter un environnement juridique favorable, aboutissant ainsi à une réaction visant à modifier ce même environnement juridique, celle-ci se heurtant à son tour à des résistances.Les « patent trolls » se sont en effet développés sur la base d’un modèle d'affaires qualifié de prédateur, consistant à racheter des portefeuilles de brevets et à attaquer en justice - ou menacer de le faire - les entreprises potentiellement contrefactrices (Reitzig et al., 2007, Pénin, 2010). Ce modèle d'affaires opportuniste a bouleversé les stratégies juridiques notamment des grandes entreprises des secteurs de l'informatique et des télécommunications, principales victimes despatent trolls. Il s’en est ensuivi une bataille de stratégies d’influence pour peser à la fois sur la législation et la jurisprudence sur les brevets.Nous adoptons une grille d’analyse fondée sur l’approche de la dépendance des ressources (Pfeffer et Salancik, 1978) enrichie de la littérature sur les stratégies d’influence et plus généralement les stratégies fondées sur les ressources juridiques (Bagley, 2008). Nous verrons que les stratégies des différents acteurs mobilisent plusieurs facettes de l’intelligence économique : veille juridique et technologique, stratégies juridiques, stratégies d’influence, modèles d’affaires fondés sur la détention de droits de la propriété intellectuelle mais aussi d’informations clés (des sociétés se sont formées avec pour but d’aider à se défendre contre les patent trolls) formant ainsi une image complexe et multifacette éloignée des modèles trop rigides mettant l’accent uniquement sur l’adaptation ou sur l’influence de l’environnement

    Propriété intellectuelle & capture des rentes d’innovation : un pas de plus dans l’intégration des actions d’influence politique dans la stratégie générale de l’entreprise

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    Cet article vise à contribuer à une meilleure compréhension des stratégies d’entreprise et du management stratégique à travers l’exploration de la dynamique entre les stratégies d’influence mises en œuvre par les entreprises et leurs enjeux stratégiques relatifs à l’innovation. En nous appuyant sur le modèle PFI ou « profiting from innovation », proposé par David Teece, nous montrons, à travers les décisions concernant le régime d’appropriabilité des innovations dans un domaine, comment les actions d’influence peuvent s’inscrire dans le cadre d’une stratégie plus globale. Nous nous appuyons pour cela sur quatre exemples de stratégies d’entreprise : dans le secteur pharmaceutique (Pfizer et Merck) et dans le secteur de l’informatique (Google et IBM).The aim of this paper is to contribute to a better understanding of business strategies and strategic management through an exploratory study of the dynamics between influence and political strategies and issues related to innovation strategies. We base our theoretical argument on David Teece’s “profiting from innovation” model. We show through four case studies (Pfizer, Merck, Google and IBM) based on secondary data how influencing and intellectual property actions are combined to serve business strategy purposes, especially here to tighten or weaken the appropriability regime

    La complémentarité des différentes approches entre stratégie et environnement : illustration par le cas des patent trolls

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    International audienceCet article vise à montrer la complémentarité entre les différentes approches théoriques qui traitent du lien entre la stratégie de l'entreprise et son environnement. Nous nous concentrerons dans cette contribution sur trois principales approches théoriques : les approches du positionnement stratégique (Porter, 1982), les approches de la dépendance des ressources (Pfeffer et Salancik, 1978) et les approches de l'intention stratégique (Hamel et Prahalad, 1994). Cette complémentarité est illustrée à travers l'étude d'un cas, relatif à l'émergence aux Etats-Unis au début des années 2000 des entreprises dites "patent trolls". Ces entreprises se sont développées sur un modèle d'affaires qualifié de prédateur, consistant à racheter des portefeuilles de brevets et à attaquer en justice - ou menacer de le faire - les entreprises potentiellement contrefactrices. Ce modèle d'affaires opportuniste a bouleversé les stratégies juridiques notamment des grandes entreprises des secteurs de l'informatique et des télécommunications, principales victimes des "patent trolls". Nous analysons ainsi dans cet article les stratégies adoptées par les différents types d'acteurs ainsi que leurs évolutions. L'analyse montre effectivement que les trois modèles théoriques mobilisées permettent d'interpréter de façon complémentaire les stratégies des acteurs. Les stratégies développées relèvent ainsi simultanément de logiques adaptatives, réactives et pro-actives. Le cas des "patent trolls" illustre ainsi l’intérêt qu’il y a à raisonner en termes de combinaison de possibilités et non d’options nécessairement incompatibles, de « both/and » et non de « either/or » selon l'expression de Brown et Duguid (1998)
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