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    Maison des Podestats : Corse, Corse-du-Sud (2A), Bonifacio: Rapport de diagnostic

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    Cette maison génoise de Bonifacio, déjà rénovée dans les années 1970/1980, possède une belle façade médiévale dont certains traits sortent de l’ordinaire. De plus, elle est implantée à un endroit stratégique, face à la loggia de l’église Sainte-Marie-Majeure et à côté du Palais des Podestats (ou palais public), qui explique qu’elle ait été qualifiée de « Maison des Podestats », et ce en dépit de l’absence de toute preuve textuelle. La rénovation des trois façades fournissait la première opportunité de se concentrer sur cette maison. L’opération a pris la forme d’un diagnostic archéologique de bâti, dont le but était plus précisément de compléter les données historiques en termes de chronologie et de fonctionnement mais aussi de déterminer le type de mesures de conservation dont la maison doit faire l’objet. Les informations archéologiques sont directement accessibles uniquement sur les deux premiers niveaux de la façade orientale. Son étage supérieur et les autres façades, masqués par les enduits, ont été observés au moyen de sondages ouverts en bandeau d’environ 1 m de hauteur. La corrélation entre ces éléments permet de proposer un phasage qui peut être simplifié en quatre périodes principales.Un état médiéval :Le bâtiment médiéval correspondrait au volume principal se développant sur un plan quadrangulaire de 100 m². Cet état est documenté par les élévations orientale, méridionale et occidentale. L’élévation orientale correspond à la façade en appareil régulier, dressée face à l’église. Elle fait l’objet d’un soin particulier car elle a vocation d’afficher le statut de son propriétaire. Le diagnostic a mis en évidence que la façade septentrionale est un placage édifié autour du XIXe siècle. Une hypothèse vraisemblable est donc que cette maçonnerie masque une élévation médiévale. Une dernière hypothèse est que la parcelle longue et étroite, à l’ouest, qui sert actuellement de cage d’escalier, est initialement une ruelle qui a été bâtie avant le XIXe siècle lors d’une pression démographique. Le fait qu’elle se singularise par sa forme étroite et traversante, sa largeur étant de l’ordre de 2 m, forme un argument cohérent. La maison des Podestats disposerait donc de trois élévations ouvertes sur rues. La quatrième élévation, au sud, est un mur latéral partagé avec des petites maisons qui se sont effondrées. Néanmoins, seules les élévations orientale et méridionale peuvent être caractérisées. Bien que contemporaines, elles font l’objet de mises en œuvre bien distinctes reflétant sans doute un statut différent : le mur mitoyen est en appareil irrégulier, tandis que la façade orientale est réalisée en moellons dressés dans du calcaire bonifacien. Sur cette façade, seuls les deux premiers niveaux documentent cet état médiéval. Pour le rez-de-chaussée, il demeure la baie en plein cintre à l’extrémité septentrionale, initialement associée à une seconde qualifiée de porte, car plus étroite, dont il ne reste qu’un piédroit coiffé par un départ en léger arc de cercle. Le second niveau correspond à l’étage noble. Il était éclairé par trois grandes fenêtres dont les éléments étaient inscrits dans l’embrasure d’une grande arcature au tracé très légèrement brisé. Les parties constitutives de ces fenêtres, hormis les grandes arcatures, ont disparu. Seules les deux assises supérieures du tympan de la fenêtre centrale, avec le bloc orné des deux blasons, appartiennent au dispositif d’origine. Enfin, les deux niveaux sont séparés par un cordon régnant sous appui associé à une frise d’arceaux dont les retombées sont en grande partie reconstituées lors de la campagne de restauration des années 1970/1980.Des interventions postérieures sur cette façade : entre le XIIIe et le milieu du XIXe siècle :Deux, voire trois portes étroites et rectangulaires, couvertes par un linteau plat surmonté d’un bloc de granite, sont le fruit d’une première intervention au rez-de-chaussée. Ces ouvertures très étroites sont potentiellement de l’extrême fin du Moyen Âge ou du début de la période moderne, ce qui reste à être précisé. Ce modèle se trouve un peu partout dans la ville haute, souvent en association avec des escaliers très raides, aménagés contre un des murs latéraux, desservant les étages d’habitation. Il faudrait donc peut-être corréler ces ouvertures bien particulières avec une réorganisation interne du bâtiment. Toujours au rez-de-chaussée, deux baies en arc segmentaire extradossé détruisent et remplacent ces portes. Elles sont de factures modernes, selon les arguments stylistiques autour du XVIIIe siècle. Les deux baies sont utilisées conjointement à la grande baie médiévale maintenue en usage. Ces créations s’accompagnent avec certitude d’une réorganisation interne : les cloisons de briques épaisses, séparant les trois espaces toujours en usage et que les baies desservent, s’adossent en effet aux maçonneries qui condamnent les portes étroites de l’état antérieur.Construction de la façade septentrionale et annexion de la parcelle mitoyenne à l’ouest :Cet état correspond à une modification importante de la maison. La façade septentrionale est édifiée après la première moitié du XIXe siècle, puisque cette édification englobe une petite parcelle étroite adossée à l’ouest de la maison. La superficie de la maison est ainsi majorée à 140 m², à laquelle doit s’ajouter l’emprise d’une des petites maisons au sud effondrées depuis. Au deuxième étage, la maçonnerie est chaînée avec le retour sur la façade orientale, attestant que ces travaux sur la façade septentrionale s’accompagnent de la surélévation de la maison. Cet étage documente soit un agrandissement d’une maison médiévale dès l’origine à deux niveaux soit le fruit d’un remplacement d’un étage déjà existant, par conséquent modifié ou détruit. La façade septentrionale et l’étage sont ajourés de fenêtres rectangulaires. Elles sont toutes de facture assez similaire, en dépit de nombreuses interventions destinées d’abord à les agrandir, puis à les rétrécir. Au premier étage, les fenêtres médiévales ont probablement fait l’objet d’un premier remplacement puisque les cartes-postales antérieures à la rénovation témoignent de l’existence de trois fenêtres rectangulaires (à vitraux selon les témoignages) dont l’architecte de la rénovation des années 1970/1980 a dû s’inspirer. Cependant, il est difficile de corréler cette étape d’aménagement à l’une de celles qui ont été évoquées. Raisonnablement, il est possible d’imaginer que ce remplacement est assez tardif.Les dernières interventions :Les maisons qui se trouvaient contre l’élévation méridionale se sont effondrées apparemment dans les années 1950/1960. Elles peuvent aussi être à l’origine de la campagne de rénovation des années 1970/1980. Leur disparition a permis d’ouvrir plusieurs fenêtres dans l’élévation méridionale. La rénovation des années 70/80 correspond à une dernière étape majeure d’intervention. Les façades sont enduites d’un ciment de couleur saumon, qui permet d’identifier aisément les points où se sont déroulées les opérations. Les fenêtres qui se trouvent actuellement dans les arcatures médiévales sont le fruit de cette campagne. Elles reprennent le modèle rectangulaire déjà en remplacement des baies initiales mais flanquées chacune par deux niches étroites d’inspiration gothique. L’usage d’IPN, de béton, de briques mécaniques, de dalles de pierre reconstituées découpées à la scie ou à la meuleuse confortent leur appartenance à la période contemporaine, ce qui fut la grande surprise de cette opération

    Le Clos des Papillons, 210 rue Elie Gré : Languedoc-Roussillon, Gard, Nîmes: Rapport de diagnostic

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    Cette opération a permis de localiser le canal du Pouzin qui, dans ce secteur, a repris en le détruisant le tracé de l'aqueduc antique. Elle a aussi été l'occasion de topographier deux autres segments de ce canal construit entre 1865 et 1877 qui ont été mis en évidence, dans les années 1960, lors de la construction de l'ensemble d'immeubles qui bordent la rue Elie Gré

    Les vestiges de terre à bâtir du Barreau de la Devèze-Cabrials (Béziers, Hérault), témoins d’une construction de terre et de végétaux du Néolithique final

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    International audienceLocated east of Béziers (Hérault, France) on the low plain of central Languedoc, the site of the Barreau de la Devèze Cabrials was discovered during the construction of the connection of the A75 and A9. The preventive operation provided about twenty prehistoric structures distributed over 9,000 m². The main occupation is related to the final Neolithic and includes several large and very large pits. One of them (Amt 1003), with an area of 50 m², was conserved to a depth of 1.30 m. She was almost completely filled with the remains of a burned building. These remains consist of several thousand pieces of clay accidentally burned and correspond to a construction consisting mainly of earth and soft or semi-rigid plant fibers. The analysis of these fragments shows that they come from a roof built of earth and vegetable fiber, walls built using the technique of mud or cob and daub on wood. The relationship between pit 1003 and the burned building arises. Are these burned elements the remains of a partially underground construction whose architecture remains difficult to determine? Although it is not possible to validate definitively the link between the architectural elements and the pit in which they were rejected, several points support this hypothesis and make it possible to postulate onSitué à l’est de Béziers (Hérault, France) sur un versant à faible pente de la plaine du bas Languedoc central, le site du Barreau de la Devèze-Cabrials a été fouillé lors de la construction des voies de raccordement de l’A75 et de l’A9. L’opération préventive a livré une vingtaine de structures préhistoriques réparties de façon assez lâche sur 9000 m² décapés. L’occupation principale se rattache au Néolithique final et comporte plusieurs fosses de grandes et très grandes dimensions. L’une d’elles (Amt 1003), d’une surface de 50 m², était conservée sur 1,30 m de profondeur. Elle était presque entièrement comblée des vestiges d’un bâtiment incendié. Ces témoins consistent en plusieurs milliers de blocs de terre accidentellement cuits et correspondent à une construction essentiellement élaborée en terre et en végétaux souples ou semi-rigides. L’analyse de ces fragments démontre qu’ils proviennent d’une toiture mixte de végétaux assez fins et de terre, de murs construits selon la technique du torchis ou de la bauge et de torchis sur clayonnage. La relation entre la fosse 1003 et le bâtiment incendié se pose. Ces éléments brûlés constituent-ils les vestiges d’une construction excavée-bâtie dont l’architecture reste difficile à déterminer ? Même s’il n’est pas possible de valider de façon certaine le lien entre les éléments architecturaux et la fosse dans laquelle ils ont été rejetés, plusieurs points appuient cette hypothèse et permettent de postuler sur l’existence, au Néolithique final, d’un mode original de construction semi-enterrée essentiellement élaborée en terre et végétau

    Les vestiges de terre à bâtir du Barreau de la Devèze-Cabrials (Béziers, Hérault), témoins d’une construction de terre et de végétaux du Néolithique final

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    International audienceLocated east of Béziers (Hérault, France) on the low plain of central Languedoc, the site of the Barreau de la Devèze Cabrials was discovered during the construction of the connection of the A75 and A9. The preventive operation provided about twenty prehistoric structures distributed over 9,000 m². The main occupation is related to the final Neolithic and includes several large and very large pits. One of them (Amt 1003), with an area of 50 m², was conserved to a depth of 1.30 m. She was almost completely filled with the remains of a burned building. These remains consist of several thousand pieces of clay accidentally burned and correspond to a construction consisting mainly of earth and soft or semi-rigid plant fibers. The analysis of these fragments shows that they come from a roof built of earth and vegetable fiber, walls built using the technique of mud or cob and daub on wood. The relationship between pit 1003 and the burned building arises. Are these burned elements the remains of a partially underground construction whose architecture remains difficult to determine? Although it is not possible to validate definitively the link between the architectural elements and the pit in which they were rejected, several points support this hypothesis and make it possible to postulate onSitué à l’est de Béziers (Hérault, France) sur un versant à faible pente de la plaine du bas Languedoc central, le site du Barreau de la Devèze-Cabrials a été fouillé lors de la construction des voies de raccordement de l’A75 et de l’A9. L’opération préventive a livré une vingtaine de structures préhistoriques réparties de façon assez lâche sur 9000 m² décapés. L’occupation principale se rattache au Néolithique final et comporte plusieurs fosses de grandes et très grandes dimensions. L’une d’elles (Amt 1003), d’une surface de 50 m², était conservée sur 1,30 m de profondeur. Elle était presque entièrement comblée des vestiges d’un bâtiment incendié. Ces témoins consistent en plusieurs milliers de blocs de terre accidentellement cuits et correspondent à une construction essentiellement élaborée en terre et en végétaux souples ou semi-rigides. L’analyse de ces fragments démontre qu’ils proviennent d’une toiture mixte de végétaux assez fins et de terre, de murs construits selon la technique du torchis ou de la bauge et de torchis sur clayonnage. La relation entre la fosse 1003 et le bâtiment incendié se pose. Ces éléments brûlés constituent-ils les vestiges d’une construction excavée-bâtie dont l’architecture reste difficile à déterminer ? Même s’il n’est pas possible de valider de façon certaine le lien entre les éléments architecturaux et la fosse dans laquelle ils ont été rejetés, plusieurs points appuient cette hypothèse et permettent de postuler sur l’existence, au Néolithique final, d’un mode original de construction semi-enterrée essentiellement élaborée en terre et végétau

    Les fortifications de la ville basse du castellas à Murviel-lès-Montpellier (hérault)

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    International audienceLa «ville basse » du Castellas de Murviel-lès-Montpellier (Hérault) s’étend sur les pentes d’une colline au sommet de laquelle se trouve l’agglomération initiale, ou «ville haute » , implantée au plus tard au IIe s. av. n. è. La fortification faite de grands blocs de pierre qui entoure la ville basse s’appuie à une extrémité contre la muraille de la ville haute et, à l’autre extrémité, contre un mur de soutènement intermédiaire. Les fouilles réalisées entre 2001 et 2008 aux abords de l’enceinte périphérique et du mur intermédiaire, à proximité de trois portes et d’une poterne, conduisent à dater l’ensemble de cette fortification autour du milieu et/ ou durant le troisième quart du Ier s. av. n. è. La nature de l’occupation des zones proches des courtines et des portes, leur évolution et leur datation ont été précisées par les fouilles en s’appuyant sur l’analyse des mobiliers céramique et numismatique. Par ses techniques de construction, ce monument perpétue des traditions protohistoriques régionales mais sa réalisation, dans le cadre de la Narbonnaise et aux alentours de la conquête césarienne, pose le problème du statut de l’agglomération
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