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Encadrés: "La naissance d'un message" et "Venir aux mémoriaux pour "être avec les autres""
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En 1837, le château de Versailles est « converti » en un vaste musée visant à « réunir tous lessouvenirs historiques nationaux qu’il appartient aux arts de perpétuer ». Durant près d’unsiècle, cette histoire muséale de la France est reconduite, remaniée et actualisée jusqu’auprésent du Second Empire puis de la Troisième République. Notre thèse tente de comprendre,à partir d’un matériau archivistique dense, la contribution du musée à l’élaboration tout autantqu’à la diffusion d’un imaginaire national et civique.L’analyse iconographique de près de 1300 peintures, réinscrites dans leur cadre palatial,permet d’approcher les mises en forme picturales et matérielles du politique, ses variations etses invariants. Dès lors, l’enjeu est d’appréhender comment ces visions historicisées d’unÉtat-nation ont pu tenir et être appropriées. Leurs succès ne relèvent pas seulement d’uneaction politique et administrative mais s’arriment à l’agencement réciproque de différentessphères sociales et strates d’appartenance. Cette histoire nationale se forme en retraduisant lesunivers les plus familiers des acteurs, en empruntant à la mémoire domestique des « grandsnotables », aux normes et aux enjeux de groupements professionnels (peintres, historiens,militaires) ou encore en solennisant les pratiques routinières d’un « public mêlé ». L’histoirede France s’objective dans cette interpénétration des identités et des loyautés, dans cesconsolidations croisées de secteurs sociaux, dans ces dynamiques de politisation du social etde socialisation du politique. Saisir la formation, le contenu et la diffusion de cet imaginairenational équivaut alors à scruter des systèmes de relation entre groupements sociaux, desarticulations variables entre le quotidien et le national, entre l’art et l’histoire, entre le social etle politique.In 1837, the Palace of Versailles was « converted » into a vast museum aiming to « gather allthe national historical memories that it belongs to the arts to perpetuate ». For about a century,the Second Empire, followed by the Third Republic, maintained, reshuffled and expanded themuseum, to include representations of contemporaneous events. This thesis aims tounderstand, based on a dense network of archival materials, the museum’s contribution to theelaboration and diffusion of a national and civic imagination.The iconographic analysis of nearly 1,300 paintings within the context of their palatialframework allows us to explore the pictorial and material representations of the political, theirsimilarities and differences. The issue, therefore, is to apprehend the manner in which thesehistoricized visions of the nation-Statecould hold and become internalized. Their success isnot only the result of political and administrative action, but also finds its source in the mutualreinforcement of different social spheres and loyalties. This national history takes shape byreproducing the actors’ most familiar environments, by borrowing from the domestic memoryof the “great notables” and from the norms and issues of professional groups (painters,historians, the military), or by solemnizing the popular habits. The history of France becomesobjective through this interpenetration of identities, through this mutual reinforcement ofsocial sectors, in these processes of politicization of the social and socialization of thepolitical. To understand the formation, content and diffusion of this national imaginationamounts to scrutinizing the systems of relationships between social groups, the evolvinginterrelations between everyday life and the national, between art and history, and betweenthe social and the political
« Les mémoriaux post-attentats et leurs publics »
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« Comment l’histoire légitime-t-elle l’Etat-nation ? La coproduction du musée historique du château de Versailles par les élites de la monarchie de Juillet »
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Pourquoi s'arrête-t-on devant les mémoriaux des attentats ? Politique et civilité autour des mémoriaux du 13 novembre
International audienceÀ partir d'une enquête ethnographique menée autour des mémoriaux du 13 novembre et de matériaux quantitatifs, la contribution entend répondre à une question d'apparence simple : pourquoi des individus s'arrêtent-ils devant ces mémoriaux ? À côté des analyses en termes de "communion nationale", de "deuil" ou de "résilience", elle vise à penser ensemble la banalité de ces pratiques et leur portée politique. Les publics des mémoriaux ne se caractérisent ni par des attitudes politiques spécifiques ni par l'intensité de leurs rapports aux attentats. Les arrêts apparaissent d'abord façonnés par des sociabilités ordinaires et les gestes définis par la situation sociale d'engagement physique au mémorial. L'article formule ensuite l'hypothèse que la dimension politique des pratiques réside dans la présence et la coprésence physique sur les lieux. Les individus y trouvent une reconfiguration localisée des rapports sociaux qui rompt avec le régime ordinaire des interactions en ville et où s'éprouve un autre régime de civilité. Les mémoriaux apparaissent alors comme les lieux de rituels positifs qu'on pourrait qualifier de purs. Ils ne produisent peut-être ni croyance ni effets durables mais le sentiment, le temps d'un arrêt, d'une inflexion des rapports sociaux
« Nous sommes tous Versaillais » : les courriers reçus par le château de Versailles suite à l’attentat de 1978
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« Penser le nationalisme ordinaire avec Maurice Halbwachs »
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Une enquête sur les visiteurs des expositions liées à la commémoration de la Grande Guerre
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