14 research outputs found

    Émergence et intégration commerciale

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    L’accord signé entre le Maroc et les États-Unis le 15 juin 2004 et entré en vigueur le 1er janvier 2006 prévoit plusieurs modalités différentes de démantèlement des droits de douanes selon les secteurs concernés. Notre étude vise à évaluer les conséquences de cet accord tant sur le plan du bien-être que sur la croissance et l’évolution de la balance commerciale sectorielle des deux pays et, plus généralement sur la contribution – éventuelle – de cet accord à l’émergence de l’économie marocaine. À cet effet, nous utilisons un modèle d’équilibre partiel (le modèle WITS/SMART développé conjointement par la Banque mondiale et la CNUCED) afin de repérer les activités et les questions « sensibles ». Ce repérage est rendu possible grâce à un niveau très fin de désagrégation (niveau de spécification à six chiffres). Nous utilisons également un modèle d’équilibre général calculable (GTAP) destiné à évaluer de manière plus rigoureuse les effets allocatifs inter- et intra-sectoriels, les effets de création et de détournement de trafic ainsi que les impacts en terme de bien-être. Nos simulations montrent le rôle décisif joué par les modalités de libéralisation commerciale. Plus précisément, nos résultats démontrent l’intérêt d’un accord graduel et asymétrique. En outre, l’accord de libre-échange (ALE) entre les États-Unis et le Maroc aura un impact significatif non seulement sur le commerce entre ces deux pays, mais également sur leurs relations commerciales avec d’autres pays. Le plus important détournement de commerce affectera l’Union européenne et particulièrement la France et l’Espagne, qui sont les deux principaux partenaires commerciaux du Maroc. Les effets de détournement affecteront également certains pays d’Afrique du Nord. En somme, l’accord pourrait permettre au Maroc de diversifier ses marchés et de diluer sa dépendance commerciale par rapport à ses partenaires traditionnels.The agreement signed between Morocco and the United States on June 15, 2004 and put into operation the 1st of January 2006 foresees different modalities in dismantling tariffs across sectors. Our study aims at assessing the likely consequences of this agreement on the welfare, the rate of growth and the sectoral trade balance of the two countries and more generally speaking to the potential contribution of this agreement to the emergence of the Moroccan economy. To this end, we use a partial equilibrium model (WITS/SMART model developed jointly by the World Bank and UNCTAD), in order to reveal some key products/activities which can be identified as «  sensitive  ». This is possible because the WITS-SMART model is product-specific and allows us to analysis impacts at very fine levels of detail such as the tariff line level (6-digit level). We also use a computable general equilibrium model (GTAP model) so as to address more precisely producer impacts and intersectoral and interregional linkage effects. More precisely, our findings justify the interest of a gradual and asymmetrical agreement. In addition, the free trade agreement (FTA) between the US and Morocco will have a significant impact not only on trade between the two countries, but also on their trading relationships with other countries. The most important trade diversion will affect the EU and particularly France and Spain, which are Morocco’s largest trading partner. It will also adversely affect some other North African countries. The FTA will thus offer the opportunity to Morocco to diversify its markets and its capabilities, which are currently focused on a few number of European partners

    L’industrie du bâtiment au Maroc

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    Si l’évaluation des performances de l’industrie marocaine du bâtiment n’est pas aisée, elle est néanmoins ressentie de plus en plus comme une nécessité. D’une part, le Maroc s’étant farouchement engagé dans le processus de développement, la construction est devenue un facteur essentiel conditionnant, par son rendement et la qualité de ses produits, la réussite de cet engagement. La construction de logements, d’équipements collectifs, d’écoles, d’hôpitaux et d’usines constitue, en effet, la ba..

    La crise économique de 2020 signe-t-elle la fin de la mondialisation ? Une interprétation dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19

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    International audienceLes relations traditionnelles qui existent entre la croissance économique et le commerce international sont passablement perturbées par la crise de la Covid-19 qui sévit depuis le printemps 2020. Alors que les organisations économiques internationales annoncent un creusement prononcé du cycle de croissance (OCDE, FMI, etc.) ou des investissements directs étrangers (CNUCED), une aggravation bien plus prononcée devrait affecter les échanges mondiaux de biens et de services prévient l’OMC. Si le pessimisme des prévisions statistiques fait la quasi-unanimité parmi les économistes et les observateurs politiques, tel n’est pas le cas pour les effets structurels induits par la crise elle-même. Pour certains, la crise de la Covid-19 signe la fin de la mondialisation en provoquant une marche forcée vers la régionalisation du commerce et un retour à des politiques publiques portant le sceau des souverainetés nationales. Pour d’autres, au contraire, le modèle productif antérieur connaîtra des infléchissements qui se matérialiseront par une régionalisation des sources d’approvisionnement, le raccourcissement des chaînes de valeur et la relocalisation des activités au plus près des marchés de consommation. En d’autres termes, le nouvel âge de la mondialisation va porter à se protéger sans succomber au protectionnisme. L’article fournit une matière suffisante permettant de comparer entre ces doctrines en confrontant leurs arguments et leurs propositions dans un contexte où les supputations sur la durée et l’ampleur de la crise demeurent fondamentalement incertaines

    La crise économique de 2020 signe-t-elle la fin de la mondialisation ? Une interprétation dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19

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    International audienceLes relations traditionnelles qui existent entre la croissance économique et le commerce international sont passablement perturbées par la crise de la Covid-19 qui sévit depuis le printemps 2020. Alors que les organisations économiques internationales annoncent un creusement prononcé du cycle de croissance (OCDE, FMI, etc.) ou des investissements directs étrangers (CNUCED), une aggravation bien plus prononcée devrait affecter les échanges mondiaux de biens et de services prévient l’OMC. Si le pessimisme des prévisions statistiques fait la quasi-unanimité parmi les économistes et les observateurs politiques, tel n’est pas le cas pour les effets structurels induits par la crise elle-même. Pour certains, la crise de la Covid-19 signe la fin de la mondialisation en provoquant une marche forcée vers la régionalisation du commerce et un retour à des politiques publiques portant le sceau des souverainetés nationales. Pour d’autres, au contraire, le modèle productif antérieur connaîtra des infléchissements qui se matérialiseront par une régionalisation des sources d’approvisionnement, le raccourcissement des chaînes de valeur et la relocalisation des activités au plus près des marchés de consommation. En d’autres termes, le nouvel âge de la mondialisation va porter à se protéger sans succomber au protectionnisme. L’article fournit une matière suffisante permettant de comparer entre ces doctrines en confrontant leurs arguments et leurs propositions dans un contexte où les supputations sur la durée et l’ampleur de la crise demeurent fondamentalement incertaines

    The Free Trade Agreement Between the United States and Morocco. The Importance of a Gradual and Assymetric Agreement

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    The agreement recently signed between Morocco and the United States foresees several modalities in dismantling tariffs. Our simulations show that the various modalities of trade liberalization may have different impacts on the welfare, the rate of growth and the sectoral trade balance of these two countries. More precisely, our findings justify the interest of a gradual and asymmetrical agreement. In addition, the FTA between the US and Morocco will have a significant impact not only on trade between the two countries, but also on their trading relationships with other countries. The most important trade diversion will affect the EU and particularly France, which is Morocco’s largest trading partner. It will also adversely affect the other North African countries. The FTA will thus offer the opportunity to Morocco to diversify its markets and its capabilities, which are currently focused on the EU, particularly on France and Spain.CGE Model, free trade agreement, Morocco, simulation, trade liberalisation, trade policy, United States

    An Assessement of the United States-Morocco Free Trade Agreement

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    This paper provides an assessment of concluding free trade agreements between Morocco and the United States. The agreement recently signed between Morocco and the United States foresees several modalities in dismantling tariff. Our simulations show that in any scenario, the impact of trade liberalization on the rate of growth would be much more important for Morocco than for the US, taking into account the difference in the bilateral trade flows sizes. The FTA between the US and Morocco will have significant impact not only on trade between this 2 countries, but also on the trading relationship with the other countries. The most important trade diversion will affect the EU and particularly France, which is the biggest trading partner of Morocco. It will also have some adverse effect on the other North African countries. The FTA will thus offer the opportunity to Morocco to diversify its markets and its capabilities which are strongly focused on the EU, and particularly on France and Spain

    Les grandes questions de l'économie française

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    2ème édition actualiséeInternational audienceLa fin des années 1990 est pour l'économie française une période cruciale. Le chômage continuera-t-il à progresser pour atteindre 14% de la population active en l'an 2000 ? Ou bien un redémarrage de la croissance économique permettra-t-il de l'endiguer ? Dans les deux cas, comment évolueront les règles de fonctionnement des marchés du travail, les déficits publics, la répartition des revenus, la politique monétaire, etc. ? Cet ouvrage ne prétend pas fournir de réponses précises à toutes ces questions. Il offre au lecteur des outils qui lui permettront d'analyser les raisons des différents choix économiques. Plus fondamentalement, il invite à s'interroger sur la pérennité du " modèle français " issu des Trente Glorieuses. Confrontée aux exigences de la mondialisation d'une part et au poids constant des transferts sociaux d'autre part, l'économie française peut-elle conserver sa spécificité - une large intervention publique et le dynamisme qui a fait d'elle la quatrième puissance du monde
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