Expressão da esterilidade feminina e da carpeloidia em mamoeiro sob diferentes ambientes de cultivo protegido.

O presente estudo teve por objetivo avaliar a ocorrência de esterilidade feminina e de carpeloidia em mamoeiros hermafroditas 'Baixinho-de-Santa Amália' cultivados sob manejo orgânico, em diferentes tipos de ambiente de proteção,e conduzido com ou sem bifurcação do tronco no transcorrer das quatro estações do ano. Foram construídos três tipos de estruturas de proteção contíguas: (i) estufa (cobertura de plástico); (ii) estufa sombreada (cobertura adicional de tela 'sombrite' - 30% sobre o plástico), e (iii) telado (cobertura exclusiva de tela 'sombrite' - 30%), ao lado de uma área de ambiente natural, a pleno sol. Nestes locais, foram cultivados, dentro das normas técnicas da agricultura orgânica, mamoeiros da cv. Baixinho-de-Santa-Amália. Em metade das plantas, abrangendo todos os ambientes de cultivo, a gema apical foi incisada, logo após a sexagem, visando à bifurcação do tronco. Para efeito de análise de variância, foram considerados quatro blocos por ambiente de cultivo, tendo cada bloco três repetições relativas ao modo de condução das plantas (com e sem bifurcação do tronco). Para análise estatística, procedeu-se à "análise conjunta de experimentos", no caso, os ambientes de cultivo. Nos mamoeiros com tronco bifurcado, houve diminuição do número de frutos carpeloides e aumento do número de flores fêmeas estéreis. No entanto, essa bifurcação não influenciou a frequência de frutos normais. Durante a primavera (setembro a dezembro), e notadamente na estufa, o maior número de frutos carpeloides por planta correlacionou-se a temperaturas mais elevadas, maior amplitude térmica e maior vigor vegetativo; já, a maior ocorrência de flores estaminadas correlacionou-se também a temperaturas elevadas, baixa luminosidade e menor vigor vegetativo. Por outro lado, essas mesmas condições ambientais e fenológicas favoráveis à carpeloidia aumentaram a quantidade de frutos normais, assim contribuindo positivamente para a produtividade do mamoeiro

Proposition d'une méthode d'analyse spatiale des pratiques agricoles à l'échelle d'un bassin versant dans un contexte de pollution des eaux

The study bears on a little water shed from Northern Martinique which provide drinking water to an important part of the population. Analysis of gathered data about space repartition of phytosanitary spreads and their time dynamics shows a high variability of agricultural practices that make more difficult to define pollutant charge. An index of charge in phytosanitary products was therefore defined. In conclusion, we insist on the importance to take into account determining points of this repartition to propose solutions that are adapted to context.Sur un territoire restreint et insulaire tel que la Martinique, la forte présence d'une activité agricole souvent intensive engendre des problèmes environnementaux majeurs tels que la pollution des eaux par les pesticides. Afin de développer des mesures visant la diminution de cette pollution et adaptées aux systèmes de culture en place, nous proposons une méthode d'analyse spatiale des pratiques agricoles à l'échelle du bassin versant. L'étude présentée porte ainsi sur un petit bassin versant agricole du nord de la Martinique, inclus dans celui de la Capot qui alimente en eau potable une partie importante de la population de l'île. L'ensemble des exploitants de ce bassin versant a été enquêté de façon à obtenir des informations portant sur la répartition spatiale des épandages phytosanitaires et leur dynamique temporelle. Ces informations ont été saisies dans une base de données pour l'analyse statistique puis spatialisées au moyen d'orthophotoplans et d'un logiciel d'information géographique. Les premiers résultats indiquent une grande variabilité des pratiques agricoles induisant une difficulté de définition de la charge polluante. Un indicateur de charge en produits phytosanitaires a donc été défini : une grande partie du bassin est soumise à des charges fortes et la variabilité spatiale des charges est directement corrélée à celle des orientations culturales. Au final, nous insistons sur l'importance de la prise en compte des déterminants de cette répartition pour proposer des solutions adaptées au contexte

Une méthodologie d'étude des relations sol-plante-techniques culturales par enquête diagnostic. Application à la culture bananière au Cameroun. Synthèse des résultats.

Une enquête diagnostic a été réalisée afin de déterminer l'incidence des conditions pédologiques et de l'itinéraire technique sur la production bananière au Cameroun. Les différentes phases de cette enquête sont présentées: examen du contexte, collecte des données in situ et leur traitement, principalement par analyse multidimensionnelle..

L'influence de l'homme sur l'érosion : 1. A l'échelle du versant

Erosion et environnement sont des sujets sensibles aux Antilles. Les rivières torrentielles qui dévalent les montagnes volcaniques provoquent des crues spectaculaires et leurs eaux brunâtres traversent les plantations, envasent les anses maritimes et polluent les côtes touristiques. Cependant, quand on parcourt les bananeraies qui couvrent les mornes de Martinique, les indices d'érosion ne sont pas nombreux : on observe des zones de tassement de la surface du sol, quelques rigoles sur les pentes de plus de 20%, de profondes ravines qui drainent les flancs des collines, mais aucune croûte de battance. Localement, le long des routes et des torrents, on apperçoit des glissements de terrain sur des pentes très raides (supérieures à 50%). Sur les terres travaillées fréquemment, on peut observer des talus (hauteur dépassant un mètre en une dizaine d'années), conséquences de l'érosion mécanique sèche provoquée par les outils de travail du sol. Les pluies se répartissent de façon très hétérogène sous bananeraie ; on a observé une zone de concentration des eaux le long des faux troncs et sur le glacis dénudé autour des souches (où sont concentrés les engrais et les nématicides), puis une zone protégée par la canopée en forme de parapluie et enfin, une zone pilonnée par de grosses gouttes qui se concentrent au bout des feuilles, découpent des agrégats et creusent de petites dépressions. Au-delà de 15% de pente, on observe quelques griffes d'érosion qui concentrent les eaux de ruissellement dans l'interrang, mais les vieilles feuilles et autres résidus de culture ralentissent les eaux de surface et limitent très efficacement l'érosion linéaire. L'étude (par la méthode des points quadrats) des états de surface du sol sous bananeraie établie a montré que la canopée couvre 64% de la surface, les souches et les glacis peu perméables occupent 18%... (D'après résumé d'auteur

Assessing pesticide pollution risk: from field to watershed

Pesticides used for intensive agricultural production threaten the water resources of the French West Indies. For example, the pesticide chlordecone was used until the nineties in banana fields. Operational and simple tools are needed to assess the potential risk of pollution by pesticides. Here, we propose a method to assess the spatial variability of pollution risk on a watershed scale. This method proceeds in four steps: (1) surveying practices; (2) determining the pesticide load for each field in the watershed; (3) establishing an indicator of pollution contribution for each field based on the load of pesticide per year weighted by the toxicity and solubility of each molecule; and (4) spatializing the indicator. We applied this method to an agricultural watershed in the north of Martinique, French West Indies. The results showed detailed information of pesticide dose spread and the distribution of the pollution risk, highlighting risk areas. Specifically designed for the volcanic and tropical areas of the French West Indies, our method could be adapted by integrating other data on soil-climate conditions and the topography

Banane antillaise, les systèmes de culture évoluent : en Martinique, méthodes alternatives pour réduire l'utilisation des nématicides et insecticides en bananeraies

National audienceSince 1960, in response to the strong presence of nematodes and weevils, large quantities of nematicides and soil insecticides have been used in the banana plantations of Martinique and Guadeloupe. New crop systems (fallow and rotation, use of nematode free vitro-plants, application of treatments according to the size of the pest population actually observed), have led to a reduction of over 60% in the tonnage of active ingredients used in Martinique (84 tonnes on 8600 hectares in 1996, 30 tonnes on 8200 hectares in 2004) with similar yields. This development, stimulated by environnemental constraints and governmental measures is expected to continue in order to make this farming channel the driving force of integrated farming in the French West Indies, offering a combination of quality production and low environmental impact.A la Martinique et en Guadeloupe, depuis les années 60, en raison de la très forte pression parasitaire (nématodes et charançons), les systèmes traditionnels de culture de la banane ont utilisé de très fortes quantités de nématicides et d'insecticides appliqués au sol. Le développement de nouveaux systèmes de culture (assainissement des sols par jachères ou rotations culturales couplé à l'utilisation de vitro-plants indemnes de maladies et ravageurs et l'application des traitements en fonction du suivi des populations de ravageurs), a permis de réduire de plus de 60 % les tonnages de matières actives utilisées en Martinique : de 84t sur 8600 ha en 1996 à 30t sur 8200 ha en 2004, avec des rendements similaires. Cette évolution rapide, aiguillonnée par les contraintes environnementales et stimulée par les mesures gouvernementales, devrait se poursuivre. L'objectif est de faire de cette filière le moteur d'une agriculture raisonnée aux Antilles françaises en vue d'une production de qualité avec le minimum de nuisance pour l'environnement