Effets de la couverture des cages flottantes et de la période de distribution de l\'aliment sur la survie et la croissance des alevins du poisson-chat africain Heterobranchus longifilis Valenciennes 1840 en élevage intensif

L\'influence du recouvrement des cages flottantes par des bâches plastiques noires non transparentes et de la période (jour ou nuit) de distribution de l\'aliment sur la survie et la croissance du poisson-chat africain Heterobranchus longifilis a été évaluée. L\'expérience a consisté à observer le jour et la nuit des alevins nourris en quatre repas, dans deux types de cages flottantes : cages couvertes et cages non couvertes. Quelle que soit la période de distribution de l\'aliment, les meilleurs taux de survie ont été observés dans les cages couvertes (73,0 ± 2,6 % le jour et 75,0 ± 1,7 % la nuit contre 64,0 ± 3,5 % le jour et 67,0 ± 2,0 % la nuit). Les poids moyens finaux des poissons enregistrés dans ces cages sont de 16,9 ± 1,9 g le jour et 17,8 ± 1,9 g la nuit. Ces poids sont comparables à ceux observés dans les cages non couvertes avec distribution nocturne de l\'aliment (16,8 ± 1,1 g). Ces résultats montrent qu\'en cages couvertes, la période de distribution de l\'aliment n\'a aucune influence sur la croissance des poissons.The effects of covering the breeding floating cages with a black plastic canvas and the feeding period (day or night) on the survival and growth of the african cat-fish Heterobranchus longifilis have been investigated. Juvenile individuals of this species fed four times during daytime and nighttime were reared in two types of floating cages : covered with black plastic canvas and without any canvas. Whatever the feeding period, the best survival rates were recorded in covered cages (73,0 ± 2,6 % for daytime and 75,0 ± 1,7 % for nighttime, against 64,0 ± 3,5 % for daytime and 67,0 ± 2,0 % for nighttime). In these cages, final mean weights of fishes recorded were 16,9 ± 1,9 g for daytime and 17,8 ± 1,9 g for nighttime. These data were similar to those recorded in non covered floating cage with nighttime feeding. Results suggest that there is no effect of the feeding period on the growth of H. longifilis reared in cages with canvas. Keywords: Heterobranchus longifilis, alevinage, cage flottante, éclairement, horaires de nourrissage./Heterobranchus longifilis, fry rearing, floating cage, light, feeding time.Sciences & Nature Vol. 4 (1) 2007: pp. 85-9

Amelioration de la viscosite et de la densite energetique des bouillies infantiles preparees a partir de farines composees a base de riz, de niebe, de soja et d’arachide

L’aliment de complément de la majorité des enfants maliens est la bouillie des céréales dont la viscosité est très élevée pour les enfants âgés de 6 à 9 mois. Leur densité énergétique inférieure à celle du lait maternelle (70 Kcal/100 ml) variait entre 35 à 45 kcal/100 ml (Bauer et al., 1997). Pour faciliter leur déglutition et améliorer la densité énergétique, la nécessité de les liquéfier par l’utilisation de source d’amylase s’impose (Trèche 1995, Réseau TPA, 1998). Les farines de complément ont été développées à partir du riz NERICA 4 auquel l’arachide, le niébé, le soja, le pain de singe ont été incorporés suivant la formule souhaitée. La farine de riz a été obtenue après mouture du riz NERICA 4 blanchi. Les graines de soja et celles d’arachide ont été torréfiées séparément, dé pelliculées puis réduites en farine. Le niébé a été décortiqué, lavé, séché puis réduit en farine. Le maltage a consisté respectivement à tremper le riz pendant 12 heures et le mil pendant 07 heures dans l’eau tiède. Les grains ont été égouttés séparément et mis en germination dans un panier couvert pendant 3 jours au cours desquels, ils ont été arrosés matin et soir. La germination des grains est interrompue par le séchage. Les grains germés de riz et de mil ont été réduits séparément en farine (malt). Dans chaque formule, 95 % de la farine composée ont été ajoutés à 5 % de malt de mil ou de riz. La viscosité et la densité énergétique des bouillies infantiles ont été déterminées. La viscosité de la bouillie contenant le malt de riz a été plus fluide (13 cm) que celle contenant le malt de mil (11 cm). Les densités énergétiques des bouillies ont varié de 52,19 Kcal à 117 Kcal/100 ml de bouillie. Les bouillies contenant le soja et le malt de riz ou de mil ont présentés des densités énergétiques similaires mais supérieures à celles des autres bouillies. L’objectif de la recherche est de réduire la viscosité des bouillies de complément et d’améliorer leur densité énergétique en vue de lutter contre la malnutrition infantile.Mots clé : Riz, bouillies de complément, malt, viscosité, densité énergétiqu

Variabilite des productions et des revenus des exploitations agricoles familiales en zone cotonniere du Mali

La durabilité des systèmes de production à base de coton dans un contexte de variabilité des prix aux producteurs et de forte pression sur les ressources naturelles constitue une préoccupation majeure pour les politiques agricoles. La baisse des cours du coton et les mesures de libéralisation économique ont affecté les activités, les revenus, la sécurité alimentaire et l’emploi au sein des exploitations agricoles familiales (EAF). Celles-ci ont ainsi développé des stratégies d’adaptation aux changements au-travers de processus d’intensification et de diversification des systèmes de production. L’objectif visé dans cette étude est l’analyse de la contribution des activités de production à la formation des revenus des EAF. Une enquête exhaustive a été conduite en 2014 auprès de 455 exploitations dans six villages, prenant en compte la diversité des systèmes de production. Il ressort de cette enquête que la main d’oeuvre est constituée essentiellement d’hommes. Les systèmes de culture sont à dominance céréale et coton avec environ 75 % des assolements. Les revenus nets des EAF montrent en moyenne une prédominance des productions végétales (1 394 976 Fcfa) et animales, (1 420 430 Fcfa) sur les activités de diversification (358 449 Fcfa).Mots clés : production, revenu, économie, performance, Mali-Su

Periode de recolte et taux de germination des semences de trois arbres fruitiers sauvages : AKPI, Choco et Bitei, autour du Parc National de Taï

Cette étude a été réalisée pour connaître les périodes de maturité et le degré de germination des fruits en vue de la domestication de trois espèces d’arbres fruitiers sauvages : Beilschmiedia mannii, Irvingia gabonensis et Ricinodendron heudelotii, autour du Parc national de Taï. Par la méthode d’interview semi-directe et de mise en place de la pépinière (création de germoirs et transferts des plants en sachets), il ressort que la fructification de Beilschmiedia mannii intervient entre octobre et décembre, celle de Ricinodendron heudelotii entre juillet et septembre et celle de Irvingia gabonensis a eu lieu entre le mois de décembre de l’année en cours et celui de mars de l’année suivante. Le degré de germination des graines est variable d’une espèce à une autre. Ainsi, Beilschmiedia mannii, Irvingia gabonensis et Ricinodendron heudelotii ont présenté respectivement les taux de germination moyen suivants 76,63 %, 34,35 % et 27,45 % ; le taux de germination de la première espèce étant statistiquement différent de ceux des deux autres espèces. Le délai de germination pour chacune des espèces est de plus ou moins 1,5 mois. Un taux de réussite des plants transférés en sachet de plus de 95 % a été enregistré pour chacune des espèces. Des cas de nécroses de feuilles ont été notés chez Ricinodendron heudelotii.   English title: Harvest period and seed germination rate of three wild fruit trees: Akpi, Choco and Bitei, around Taï National Park This study was carried out to determine the maturity periods and degree of fruit germination for the domestication of three species of wild fruit trees: Beilschmiedia mannii, Irvingia gabonensis and Ricinodendron heudelotii, around Taï national Park. By the method of semi-direct interview and setting up the nursery (creation of germiners and transfer of plants in bags), it appears that the fruiting of Beilschmiedia mannii occurs between October and December, that of Ricinodendron heudelotii between July and September and that of Irvingia gabonensis took place between December of the current year and March of the following year. The degree of seed germination varies from one species to another. Beilschmiedia mannii, Irvingia gabonensis and Ricinodendron heudelotii presented respectively the following average germination rates 76.63%, 34.35% and 27.45%; the germination rate of the first species being statistically different from those of the other two species. The germination time for each species is plus or minus one month a month and half. A success rate of plants transferred in sachet of more than 95% was recorded for each species. Leaf necrosis has been noted in Ricinodendron heudelotii

Community-based wound management in a rural setting of Côte d'Ivoire

BACKGROUND: Wounds are a neglected health problem in rural communities of low-income countries, mostly caused by trauma and ulcerative skin diseases including Neglected Tropical Diseases (NTDs) and associated with systemic complications and disability. Rural communities have limited access to high quality health services-based wound care. METHODS: We conducted a prospective observational study on wound management at three levels-community (C), health centre (HC), district hospital (DH)-in a rural community of Cote d'Ivoire. Patients with skin wounds actively identified in a house-to-house survey and passively in the health services in a defined area of the Taabo Health and Demographic Surveillance System were asked to participate and followed-up longitudinally. Endpoints were proportion of wounds closed, time to wound closure, wound size over time, frequency of secondary bacterial infection, need for recapturing after follow-up interruption, and duration of treatment stratified by health service level and wound aetiology. RESULTS: We enrolled 561 patients with 923 wounds between May 2019 and March 2020. The observation period ended in March 2021. Median age was 10 years (IQR 7-15), 63.0% of patients were male. Almost all (99.5%, 870/874) wounds closed within the observation period, 5.3% (49/923) were lost to follow-up. Wounds primarily treated in C, HC and DH closed within a median time of 10, 16 and 170 days, respectively. Median time to acute wound and chronic wound closure was 13 and 72 days, respectively. Wounds treated in C, HC and DH presented with secondary bacterial infections in 10.3% (36/350), 31.0% (133/429) and 100% (5/5) of cases, respectively. Recapturing was required in 68.3% (630/923) of wounds with participants reporting wound closure as the main reason for not attending follow-up. CONCLUSIONS: We describe a wound management model based on national and WHO recommendations focusing on early identification and treatment in the community with potential for broad implementation in low-income countries. TRIAL REGISTRATION: Registration at ClinicalTrials.gov (NCT03957447)

Skin wounds in a rural setting of Côte d'Ivoire: population-based assessment of the burden and clinical epidemiology

BACKGROUND: Data on the burden and clinical epidemiology of skin wounds in rural sub-Saharan Africa is scant. The scale of the problem including preventable progression to chronic wounds, disability and systemic complications is largely unaddressed. METHODS: We conducted a cross-sectional study combining active (household-based survey) and passive case finding (health services-based survey) to determine the burden and clinical epidemiology of wounds within the Taabo Health and Demographic Surveillance System (HDSS) in rural Cote d'Ivoire. Patients identified with wounds received free care and were invited to participate in the wound management study simultaneously carried out in the survey area. The data were analysed for wound prevalence, stratified by wound and patient characteristics. RESULTS: 3842 HDSS-registered persons were surveyed. Overall wound prevalence derived from combined active and passive case finding was 13.0%. 74.1% (403/544) of patients were below the age of 15 years. Most frequent aetiologies were mechanical trauma (85.3%), furuncles (5.1%), burns (2.9%) and Buruli ulcer (2.2%). Most wounds were acute and smaller than 5 cm2 in size. 22.0% (176/799) of wounds showed evidence of secondary bacterial infection. 35.5% (22/62) of chronic wounds had persisted entirely neglected for years. Buruli ulcer prevalence was 2.3 per 1000 individuals and considerably higher than expected from an annual incidence of 0.01 per 1000 individuals as reported by WHO for Cote d'Ivoire at the time of the study. CONCLUSIONS: Skin wounds are highly prevalent in rural West Africa, where they represent a widely neglected problem. The HDSS-based survey with combined active and passive case finding adopted in this study provides a better estimate than school- and health institution-based surveys which underestimate the frequency of skin wounds and, particularly, of neglected tropical diseases of the skin, such as Buruli ulcer and yaws. A comparison with country-specific WHO data suggests underreporting of Buruli ulcer cases. TRIAL REGISTRATION: Registration at ClinicalTrials.gov NCT03957447