8 research outputs found

    Dynamiques d'interventions des ergonomes dans le champ du maintien dans l'emploi de salariés malades chroniques

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    Keeping a chronically ill person at work is a highly complex situation, considering its implications in professional, legal, and social implications as well as those related to the private sphere. These situations involve a multitude of stakeholders who communicate in more or less efficient ways. Consultants in ergonomics are occasionally called on to act upon this multidimensional object that is subject to many contingencies that involve time constraints, delays, and unforeseen events. In this research work, we have modelled the process of “maintaining in employment” based on the time frames (the window of ergonomic intervention and the episode of “intervention for maintaining in employment”) and the time lapses (the long-term histories of the employee and of the company) involved. Using three main methods of analysis (self-analysis of interventions, simulations of interventions and observations of other ergonomists), we were able to characterize the effective and subtle management of temporal aspects by the ergonomist operating within this specific context of intervention. This management implies specific dynamics of intervention, alternating processes of understanding and action. Ergonomists act in the “here and now”, but also go beyond the constrained framework of their window of intervention. They aim to gain control over each of these temporal dimensions, through a process of active construction of their representations. In order to maintain the workers involved in sustained employment in the best possible way, they will attempt to reduce, or even prevent the dyschronies between these different dimensions, and to promote constructive connections between them.Le maintien dans l'emploi d'un salarié malade chronique est une situation de haute complexité par des implications professionnelles, juridiques, sociales et relatives à la sphère privée, concernant une multitude d'acteurs communiquant de façon plus ou moins efficace. L'ergonome consultant est sollicité ponctuellement pour agir sur cet objet multidimensionnel avec de multiples contingences, impliquant des contraintes de temps, des contretemps et des imprévus. Dans cette recherche, le processus "maintien dans l'emploi" est modélisé au travers des cadres temporels (fenêtre d'intervention ergonomique et épisode "Intervention Maintien dans l'Emploi") et des temporalités (histoires longues du salarié et de l'entreprise) impliqués. A l'aide de trois grandes méthodes d'analyse (autoanalyse d'interventions, simulations d'interventions et suivis-observations d'autres ergonomes), il est possible de caractériser le pilotage efficace et subtil des dimensions temporelles, mis en Ɠuvre par l'ergonome dans ce contexte d'intervention précis. Ce pilotage implique une certaine dynamique d'intervention alternant des processus de compréhensions et d'actions. L'ergonome agit ici et maintenant mais dépasse aussi le cadre contraint de sa fenêtre d’intervention. Il cherche à avoir prise sur chacune de ces dimensions temporelles, par un processus actif de construction de sa représentation. Pour pérenniser au mieux le maintien dans l'emploi du salarié concerné, il va tenter de réduire, voire de prévenir les dyschronies entre ces dimensions temporelles, et de promouvoir entre elles des articulations efficientes.maintien dans l'emploi, maladie chronique, handicap, pilotage, dynamique, dyschronies, synchronies

    IngĂ©nierie et Architecture d’Entreprise et des SystĂšmes d’Information - Concepts, Fondements et MĂ©thodes

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    L'ingĂ©nierie des systĂšmes d'information s'est longtemps cantonnĂ©e Ă  la modĂ©lisation du produit (objet) qu'est le systĂšme d’information sans se prĂ©occuper des processus d'usage de ce systĂšme. Dans un environnement de plus en plus Ă©volutif, la modĂ©lisation du fonctionnement du systĂšme d’information au sein de l'entreprise me semble primordiale. Pendant les deux derniĂšres dĂ©cennies, les pratiques de management, d’ingĂ©nierie et d’opĂ©ration ont subi des mutations profondes et multiformes. Nous devons tenir compte de ces mutations dans les recherches en ingĂ©nierie des systĂšmes d’information afin de produire des formalismes et des dĂ©marches mĂ©thodologiques qui sauront anticiper et satisfaire les nouveaux besoins, regroupĂ©s dans ce document sous quatre thĂšmes:1) Le systĂšme d’information est le lieu mĂȘme oĂč s’élabore la coordination des actes et des informations sans laquelle une entreprise (et toute organisation), dans la diversitĂ© des mĂ©tiers et des compĂ©tences qu’elle met en Ɠuvre, ne peut exister que dans la mĂ©diocritĂ©. La comprĂ©hension des exigences de coopĂ©ration dans toutes ses dimensions (communication, coordination, collaboration) et le support que l’informatique peut et doit y apporter deviennent donc un sujet digne d’intĂ©rĂȘt pour les recherches en systĂšme d’information.2) Le paradigme de management des processus d’entreprise (BPM) est en forte opposition avec le dĂ©veloppement traditionnel des systĂšmes d’information qui, pendant plusieurs dĂ©cennies, a cristallisĂ© la division verticale des activitĂ©s des organisations et favorisĂ© ainsi la construction d’ülots d’information et d’applications. Cependant, les approches traditionnelles de modĂ©lisation de processus ne sont pas Ă  la hauteur des besoins d’ingĂ©nierie des processus dans ce contexte en constant changement, que ce dernier soit de nature contextuelle ou permanente. Nous avons donc besoin de formalismes (i) qui permettent non seulement de reprĂ©senter les processus d’entreprise et leurs liens avec les composants logiciels du systĂšme existant ou Ă  venir mais (ii) qui ont aussi l’aptitude Ă  reprĂ©senter la nature variable et/ou Ă©volutive (donc parfois Ă©minemment dĂ©cisionnelle) de ces processus.3) Les systĂšmes d’information continuent aujourd’hui de supporter les besoins classiques tels que l’automatisation et la coordination de la chaĂźne de production, l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des produits et/ou services offerts. Cependant un nouveau rĂŽle leur est attribuĂ©. Il s’agit du potentiel offert par les systĂšmes d’information pour adopter un rĂŽle de support au service de la stratĂ©gie de l’entreprise. Les technologies de l’information, de la communication et de la connaissance se sont ainsi positionnĂ©es comme une ressource stratĂ©gique, support de la transformation organisationnelle voire comme levier du changement. Les modĂšles d’entreprise peuvent reprĂ©senter l’état actuel de l’organisation afin de comprendre, de disposer d’une reprĂ©sentation partagĂ©e, de mesurer les performances, et Ă©ventuellement d’identifier les dysfonctionnements. Ils permettent aussi de reprĂ©senter un Ă©tat futur souhaitĂ© afin de dĂ©finir une cible vers laquelle avancer par la mise en Ɠuvre des projets. L’entreprise Ă©tant en mouvement perpĂ©tuel, son Ă©volution fait partie de ses multiples dimensions. Nous avons donc besoin de reprĂ©senter, a minima, un Ă©tat futur et le chemin de transformation Ă  construire pour avancer vers cette cible. Cependant planifier/imaginer/se projeter vers une cible unique et, en supposant que l’on y arrive, croire qu’il puisse exister un seul chemin pour l’atteindre semble irrĂ©aliste. Nous devons donc proposer des formalismes qui permettront de spĂ©cifier des scenarii Ă  la fois pour des cibles Ă  atteindre et pour des chemins Ă  parcourir. Nous devons aussi dĂ©velopper des dĂ©marches mĂ©thodologiques pour guider de maniĂšre systĂ©matique la construction de ces modĂšles d’entreprise et la rationalitĂ© sous-jacente.4) En moins de cinquante ans, le propos du systĂšme d’information a Ă©voluĂ© et s’est complexifiĂ©. Aujourd’hui, le systĂšme d’information doit supporter non seulement les fonctions de support de maniĂšre isolĂ©e et en silos (1970-1990), et les activitĂ©s appartenant Ă  la chaĂźne de valeur [Porter, 1985] de l’entreprise (1980-2000) mais aussi les activitĂ©s de contrĂŽle, de pilotage, de planification stratĂ©gique ainsi que la cohĂ©rence et l’harmonie de l’ensemble des processus liĂ©s aux activitĂ©s mĂ©tier (2000-201x), en un mot les activitĂ©s de management stratĂ©gique et de gouvernance d’entreprise. La gouvernance d'entreprise est l'ensemble des processus, rĂ©glementations, lois et institutions influant la maniĂšre dont l'entreprise est dirigĂ©e, administrĂ©e et contrĂŽlĂ©e. Ces processus qui produisent des ‘dĂ©cisions’ en guise de ‘produit’ ont autant besoin d’ĂȘtre instrumentalisĂ©s par les systĂšmes d’information que les processus de nature plus opĂ©rationnels de l’entreprise. De mĂȘme, ces processus stratĂ©giques (dits aussi ‘de dĂ©veloppement’) nĂ©cessitent d’avoir recours Ă  des formalismes de reprĂ©sentation qui sont trĂšs loin, en pouvoir d’expression, des notations largement adoptĂ©es ces derniĂšres annĂ©es pour la reprĂ©sentation des processus d’entreprise.Ainsi, il semble peu judicieux de vouloir (ou penser pouvoir) isoler, pendant sa construction, l’objet “systĂšme d’information” de son environnement d’exĂ©cution. Si le sens donnĂ© Ă  l’information dĂ©pend de la personne qui la reçoit, ce sens ne peut ĂȘtre entiĂšrement capturĂ© dans le systĂšme technique. Il sera plutĂŽt apprĂ©hendĂ© comme une composante essentielle d’un systĂšme socio-technique incluant les usagers du systĂšme d’information technologisĂ©, autrement dit, les acteurs agissant de l’entreprise. De mon point de vue, ce systĂšme socio-technique qui mĂ©rite l’intĂ©rĂȘt scientifique de notre discipline est l’entreprise. Les recherches que j’ai rĂ©alisĂ©es, animĂ©es ou supervisĂ©es , et qui sont structurĂ©es en quatre thĂšmes dans ce document, visent Ă  rĂ©soudre les problĂšmes liĂ©s aux contextes de l'usage (l'entreprise et son environnement) des systĂšmes d’information. Le point discriminant de ma recherche est l'intĂ©rĂȘt que je porte Ă  la capacitĂ© de reprĂ©sentation :(i) de l'Ă©volutivitĂ© et de la flexibilitĂ© des processus d'entreprise en particulier de ceux supportĂ©s par un systĂšme logiciel, d’un point de vue microscopique (modĂšle d’un processus) et macroscopique (reprĂ©sentation et configuration d’un rĂ©seau de processus) : thĂšme 2(ii) du systĂšme d’entreprise dans toutes ses dimensions (stratĂ©gie, organisation des processus, systĂšme d’information et changement) : thĂšme 3Pour composer avec ces motivations, il fallait :(iii) s’intĂ©resser Ă  la nature mĂȘme du travail coopĂ©ratif et Ă  l’intentionnalitĂ© des acteurs agissant afin d’identifier et/ou proposer des formalismes appropriĂ©s pour les dĂ©crire et les comprendre : thĂšme 1(iv) se questionner aussi sur les processus de management dont le rĂŽle est de surveiller, mesurer, piloter l’entreprise afin de leur apporter le soutien qu’ils mĂ©ritent du systĂšme d’information : thĂšme

    L'urbanisme en campagne : pratiques de planification des sols et d'aide à la décision dans des communes rurales françaises

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    Dans les petites communes rurales françaises, les modalitĂ©s d'Ă©laboration des rĂšgles locales d'urbanisme se distinguent des territoires urbains par l'absence d'ingĂ©nierie propre, la prĂ©gnance de l'interconnaissance entre Ă©lus municipaux et usagers de l'espace et la forte disponibilitĂ© physique potentielle de la ressource fonciĂšre. Le processus de normalisation du droit des sols qui caractĂ©rise les campagnes interroge ainsi les effets de la proximitĂ© sociale entre dĂ©cideurs et publics-cibles, de la bureaucratie administrative restreinte et des pratiques d'arrangements entre acteurs territoriaux. En s'appuyant sur ce contexte politico-administratif particulier, cette thĂšse interprĂšte les pratiques d'Ă©laboration des plans locaux d'urbanisme (PLU) sous l'angle des injonctions Ă  la mise en Ɠuvre d'une planification durable de l'espace et de la transformation du cadre organisationnel de l’action publique territoriale. Depuis quelques annĂ©es, le lĂ©gislateur renforce l'Ă©tendue des champs sociaux rĂ©gulĂ©s par les documents locaux d'urbanisme et tend Ă  faire de la prĂ©servation de l'environnement l'enjeu majeur de ces dispositifs. Mais cette dynamique « d'Ă©cologisation » des objectifs de l'action publique se dĂ©ploie dans un contexte marquĂ© par la remise en cause du modĂšle de co-administration des territoires entre les agents des services dĂ©concentrĂ©s de l'État et les Ă©lus locaux. La vacance technique engendrĂ©e par ce recentrage de l'action des Directions dĂ©partementales des Territoires n'est que partiellement compensĂ©e par l'intercommunalitĂ© rurale, les acteurs intermĂ©diaires (chambre d'agriculture, parc naturel rĂ©gional) ou le recours Ă  une maĂźtrise d'Ɠuvre privĂ©e. Cette recherche pose l'hypothĂšse de la diffusion d'un processus de « rĂ©gulation locale » de la planification spatiale centrĂ©e sur le maire rural dont les mĂ©canismes institutionnels questionnent la possibilitĂ© de produire localement une norme opĂ©rationnelle d'urbanisme rural durable. Pour investiguer cette assertion, nous nous appuyons sur une dĂ©marche de recherche-action organisĂ©e autour d'un outil d'aide Ă  la dĂ©cision baptisĂ© « SystĂšme IntĂ©grĂ© Urbanisme » (SIU). Celui-ci est dĂ©veloppĂ© dans le cadre de la rĂ©vision de la charte du Parc naturel rĂ©gional des Ballons des Vosges et expĂ©rimentĂ© avec les Ă©lus de trois communes Ă©laborant leur plan local d'urbanisme. Ce dispositif de recherche permet d'analyser en situation les caractĂ©ristiques du systĂšme de gouvernance des petites communes rurales, et notamment les effets de la proximitĂ© sociale sur le contenu de la norme locale de planification spatiale. FondĂ©s sur des Ă©tudes de cas, les rĂ©sultats prĂ©sentĂ©s permettent une montĂ©e en gĂ©nĂ©ralitĂ©, mais doivent ĂȘtre nuancĂ©s afin de s'adapter Ă  la diversitĂ© des mondes ruraux. À partir de ces matĂ©riaux empiriques, la thĂšse interroge en particulier trois aspects des tensions entre les enjeux globaux d'un urbanisme durable et une gestion locale du dispositif d'action publique. D'une part, la dynamique de « rĂ©gulation locale » rĂ©organise autour du maire rural l'Ă©quilibre des pouvoirs entre les acteurs institutionnels associĂ©s Ă  l'Ă©laboration du PLU. Elle reconfigure ainsi le rĂ©fĂ©rentiel cognitif de l'action publique locale en redessinant les contours du processus d'hybridation entre les connaissances des techniciens de l'action publique et les savoirs territoriaux des Ă©lus locaux. D'autre part, ce recodage des connaissances donne aux Ă©lus municipaux une plus grande marge d'action dans la dĂ©finition des prioritĂ©s locales. Ce faisant, il dĂ©place les modalitĂ©s habituelles de lĂ©gitimation de la dĂ©cision publique et renforce le poids des contraintes issues de leur proximitĂ© sociale avec les usagers de l'espace. Le maire rural se retrouve isolĂ© Ă  devoir arbitrer entre les injonctions croissantes Ă  la rĂ©duction de la consommation des ressources naturelles, formulĂ©es par les techniciens de l'action publique, et les dolĂ©ances locales de ses concitoyens Ă  la pĂ©rennisation des droits Ă  construire octroyĂ©s par les anciens plans d'occupation des sols. Cette situation questionne ainsi la capacitĂ© du processus de « rĂ©gulation locale » Ă  favoriser la production de normes locales d'urbanisme rural durable. Enfin, le recours aux outils techniques de l'action publique, et notamment aux instruments d'Ă©valuation de la durabilitĂ©, apparaĂźt comme une alternative Ă  la rĂ©duction de la prĂ©sence territoriale des agents publics. Mais nous montrons que par la nature transactionnelle des connaissances mobilisĂ©es, l'efficacitĂ© de cette mĂ©diation par les outils renforce, la plupart du temps, la nĂ©cessitĂ© d'une prĂ©sence territoriale des institutions auprĂšs des Ă©lus locaux. \ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Urbanisme rural durable, plan local d'urbanisme, communes rurales françaises, rĂ©gulation locale, nĂ©gociation, systĂšme technique d'aide Ă  la dĂ©cision, circulation des connaissances, pratiques territoriales, parc naturel rĂ©gional

    La construction socio-spatiale de l’innovation en ville moyenne face aux objectifs de compĂ©titivitĂ© et d’attractivitĂ© des politiques d’amĂ©nagement : les cas des agglomĂ©rations d’Albi (Midi-PyrĂ©nĂ©es), AlĂšs (Languedoc-Roussillon), FougĂšres et Quimper (Bretagne)

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    Several common ideas turn around the concept of « Medium-Sized Cities ». Too small to influence their economic environment, their industrial patterns wouldn’t be able to reach the standards of post-fordism based on a constant innovation process. As a consequence, concentrating public R&D investments in Metropolitan Areas would ensure and comfort economic growth. Studying the social and spatial levels linked to technopolitan projects hold in the cities of Albi (Tarn), AlĂšs (Gard), FougĂšres (Ille-et-Vilaine) and Quimper (FinistĂšre), we come to the conclusion Medium-Sized Cities are, on a long term perspective, adapting themselves to the contemporary economic regime based on a constant innovation process through growth coalition process linked between local authorities and scientific institutions.Les travaux contemporains portant sur les dynamiques territoriales du dĂ©veloppement Ă©conomique soulignent le rĂŽle structurant des grandes villes et mĂ©tropoles, qui seraient les seules entitĂ©s urbaines Ă  mĂȘme de faire face Ă  la recomposition des Ă©chelles territoriales de la performance Ă©conomique. Dans ce contexte, les villes moyennes seraient amenĂ©es Ă  repenser leurs stratĂ©gies de dĂ©veloppement autour de la spĂ©cialisation sectorielle ou de leur attractivitĂ© rĂ©sidentielle. À ce titre, les acteurs publics de l’amĂ©nagement des agglomĂ©rations d’Albi (Tarn), d’AlĂšs (Gard), de Quimper (FinistĂšre) et de FougĂšres (Ille-et-Vilaine), en partenariat avec les institutions scientifiques locales, portent des projets technopolitains Ă  mĂȘme de soutenir et de conforter le dĂ©veloppement d’entreprises innovantes qui accompagnent la montĂ©e en gamme des bases productives locales de ces mĂȘmes agglomĂ©rations. L’étude de la trajectoire sur le temps long de l’activitĂ© Ă©conomique et des institutions scientifiques locales couplĂ©e Ă  l’analyse de ces projets nous montre que les villes moyennes sont en capacitĂ© d’orienter et de coordonner des systĂšmes productifs aux horizons dĂ©passant la simple desserte locale. Les ressorts relationnels de ces dĂ©terminants et de l’innovation sont au centre de ce travai

    Le cadre privatif (des données aux contextes)

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    Nous construisons une analyse des dispositifs identitaires contemporains (dont les rĂ©seaux socionumĂ©riques) sur plusieurs niveaux : au niveau informatique (modĂšle conceptuel clĂŽturant reprĂ©sentations sociales et sociabilitĂ©s) ; au niveau microsocial (nĂ©gociation des singularitĂ©s subjectives et ancrage des normes sociales) ; au niveau Ă©conomique (stratĂ©gies hĂ©gĂ©moniques et partenariat avec les industries culturelles) ; au niveau sociopolitique (expĂ©rimentation de postures individuelles sur la base d'expĂ©riences affectives et dans un cercle privĂ© rendant possible l'engagement dans les processus dĂ©libĂ©ratifs constituant le sens commun). Pour apprĂ©hender ces enjeux, nous avons mis en Ɠuvre une mĂ©thodologie immersive et multi-situĂ©e en compagnie d'une population composĂ©e de figures du sujet contemporain : des apprentis en BTS dans le secteur du Tertiaire, soumis Ă  un complexe de contraintes, et engagĂ©s au niveau personnel et socioprofessionnel dans divers dispositifs identitaires. Il ressort de ces analyses plusieurs propositions thĂ©oriques, dont celle du cadre privatif prĂ©sentĂ© comme ensemble de contraintes identitaires dĂ©finies ou nĂ©gociĂ©es par les interactants et resituĂ© au niveau informatique (ingĂ©nierie de la vie privĂ©e mĂ©diatisĂ©e), microsocial (veille mutuelle), Ă©conomique (modĂšle socioĂ©conomique du salon), sociopolitique (espace anecdotique), et mĂ©thodologique (immersion auprĂšs des usagers).We build an analysis of contemporary identity devices (including social network sites) on several levels: computer (conceptual model ending social representations and sociability), microsocial (negotiating subjective singularities and anchoring social norms), economics (hegemonic strategies and partnerships with cultural industries), socio-political (experimenting individual postures based on emotional experiences in a private club model and making it possible to engage in deliberative processes constituting common sense). To understand these issues, we have implemented an immersive and multi-situated methodology located in a population composed of contemporary subject's figures: young apprentices in the Tertiary, subject to complex constraints, and committed personal level, social and professional identity in various devices. It is clear from these analyzes several theoretical proposals, including the privatory framework presented as a set of identity constraints defined or negotiated by interactants and situating in Computer Science (engineering publicized privacy), the micro (mutual insight), economic (socioeconomic model of the private club ), socio-political (anecdotical sphere) and methodological (immersion to users).SAVOIE-SCD - Bib.Ă©lectronique (730659901) / SudocGRENOBLE1/INP-Bib.Ă©lectronique (384210012) / SudocGRENOBLE2/3-Bib.Ă©lectronique (384219901) / SudocSudocFranceF

    Environnements numériques et PME : figures du chaos et nouveaux usages

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    Is the revolution of the so-called Web 2.0 a real success for the SMEs? Do we really see a change of the communication paradigm (following Kuhn’s meaning) due to the arrival of the networks that put the individual at the centre of the organization processes? Within the framework of a “fluid society” characterised by uncertainty and complexity, this thesis focuses on the issue of internal and external adjustments in connection with the Web 2.0 within SMEs. These adjustments may be a source of disorder within the organization and SMEs would try to regulate them. Nevertheless, some SMEs will choose to use them as a springboard. They will build on existing skills, improve the efficiency of the company (operating activity) and also explore completely new fields (exploration activity) like collective intelligence and crowdsourcing. The web 2.0 indicates the passage of a "tools" technology considered as stable to a "social" technology characterized by instability. The Web 2.0 has a catalytic effect that encourages and facilitates transversal adjustments. It could be seen as a way to transform the organization in order to become more focused on individuals and groups. But it also brings a number of challenges for SMEs. Using the concepts of chaos and complexity was an interesting way to understand this balance to be attained between order and disorder. This thesis is interdisciplinary by objective. It intends to show the interest of using together theories, literature and fields coming from management, information science and communication when these disciplines are required to take into account the complexity of relationships but also co-construction between prosumers and SMEs, and management and employees. The research will be based inter alia on a total of 93 SMEs, audited by the author between 2010 and 2014.La « rĂ©volution » du web 2.0 s’est-elle imposĂ©e dans les PME ? La mise en rĂ©seau, portĂ© par le web 2.0 qui met l’utilisateur au centre des processus de l’entreprise, a–t’elle opĂ©rĂ© un changement de paradigme communicationnel au sens de Kuhn ? Sur fonds d’une sociĂ©tĂ© de plus en plus fluide, inscrite dans l’incertitude et la complexitĂ©, cette thĂšse s’intĂ©resse Ă  la question des ajustements transversaux en lien avec le web 2.0 et Ă  leur prise en compte par les PME. Ce dernier peut ĂȘtre vu comme source de dĂ©sordres dans l’organisation et la PME sera tentĂ©e de vouloir les rĂ©guler. NĂ©anmoins, certaines PME choisiront de s’en servir comme d’un tremplin. Elles vont Ă  la fois construire sur des compĂ©tences existantes et amĂ©liorer l’efficience de l’entreprise (activitĂ© d’exploitation) mais Ă©galement explorer des champs totalement nouveaux (activitĂ© d’exploration) dont l’intelligence collective et le crowdsourcing sont des exemples. Les outils du web 2.0 indiquent le passage d’une technologie « outils » considĂ©rĂ©e comme stable vers une technologie « sociale » caractĂ©risĂ©e par l’instabilitĂ©. Le web 2.0 a un effet de catalyseur qui suscite et facilite Ă  la fois les ajustements transversaux, il peut se concevoir comme un levier de pilotage vers une organisation plus centrĂ©e sur les individus et les groupes. Ceci pose un certain nombre de dĂ©fis aux PME. L’éclairage des sciences du chaos et de la complexitĂ© semble une piste intĂ©ressante pour comprendre cet Ă©quilibre Ă  atteindre entre ordre et dĂ©sordre. Cette thĂšse a un ancrage interdisciplinaire et montre l’intĂ©rĂȘt de croiser les sciences de gestion et les sciences de l’information et de la communication lorsque ces disciplines sont appelĂ©es Ă  prendre en compte la complexitĂ© des rapports transversaux mais aussi de co-construction entre consom’acteurs et PME. La recherche s’appuie entre autres, sur un terrain applicatif de 93 PME, auditĂ©es entre 2010 et 2014

    Les entrepreneurs par nĂ©cessitĂ© : d’une dichotomie simplificatrice Ă  un continuum complexe : dĂ©finitions et typologie des entrepreneurs par nĂ©cessitĂ© : Ă©tude de la dimension effectuale des processus de crĂ©ation par nĂ©cessitĂ©

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    Necessity entrepreneurs create ventures since they perceive they can find no other suitable work. The number of research articles on the subject has skyrocketed in the 2000s. Some of these papers influence the public policies worldwide, aiming at reducing unemployment by stimulating entrepreneurship, especially at a time of economic crisis. Necessity entrepreneurs are opposed to opportunity entrepreneurs, who pursue profitable market opportunities, in a commonly accepted dichotomy. First part of our doctoral dissertation presents how the « necessity entrepreneurship » concept developed. A second chapter summarizes the current global state of knowledge on necessity entrepreneurship, based on a thorough literature review. Particular focus is placed on the wide range of definitions. In a third part, we demonstrate that the « necessity entrepreneurship » category is not a reliable one. Although widely found in research papers, it is not a solid concept to identify entrepreneurs : its meanings vary according to regions, individuals, social and economic contexts. Fourth chapter of this work proposes a typology of necessity entrepreneurs to illustrate in eight categories the various profiles encountered in the literature. A quantitative exploratory study based on a sample of 1000 French entrepreneurs offers a first validation tool for the typology and gives percentages of entrepreneurs per profile. An operational list of all necessity factors, internal or external, unchangeable or modifiable, has then been developed to measure a degree of criticality and assign a score to necessity entrepreneurs. In order to improve the mentoring of necessity entrepreneurs, to develop their resilience and venture's success, last part of this paper is devoted to an in-depth analysis of necessity entrepreneurial processes. Therefore we used the biographical method in the framework of the effectuation theory. Specific issues and barriers related to necessity entrepreneurial venture set up have been identified, especially concerning resources gathering, funding and stakeholders' involvement. It appears necessity entrepreneurs resort to effectuation spontaneously and by default. However, although effectual principals have been developed based on expert entrepreneurs, it seems that applied by necessity entrepreneurs, they are no guaranty of success at all. As a conclusion, we demonstrate that teaching effectuation should however structure necessity entrepreneurial processes in a straightforward manner, in order to increase self-confidence and self-esteem of necessity entrepreneurs.Les entrepreneurs par nĂ©cessitĂ© crĂ©ent une entreprise car ils ne perçoivent pas d'alternative valable d'emploi. Ils font l'objet de nombreux travaux de recherche depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, qui orientent des politiques publiques spĂ©cifiques Ă  l'Ă©gard de cette catĂ©gorie d'entrepreneurs, en particulier en pĂ©riode de crise Ă©conomique. Ils sont opposĂ©s, dans une dichotomie communĂ©ment acceptĂ©e par la communautĂ© de recherche, aux entrepreneurs par opportunitĂ©, poursuivant eux de lucratives opportunitĂ©s d'affaires. La premiĂšre partie de ce travail doctoral retrace l'Ă©mergence du concept d'entrepreneuriat de nĂ©cessitĂ©, puis une seconde partie synthĂ©tise, aprĂšs une Ă©tude exhaustive de la bibliographie, les apports de la littĂ©rature dans ce champ. Une attention particuliĂšre est portĂ©e Ă  la multiplicitĂ© des dĂ©finitions. Nous dĂ©montrons dans une troisiĂšme partie que le terme d'entrepreneuriat de nĂ©cessitĂ©, largement rĂ©pandu, n'est pas un concept d'identification solide, car ses significations se diluent dans l'espace et se morcellent selon les contextes individuels et socio-Ă©conomiques. Le quatriĂšme volet de cet exposĂ© propose une typologie, issue de la littĂ©rature, en huit catĂ©gories d'entrepreneurs par nĂ©cessitĂ©, pour illustrer la variĂ©tĂ© des profils. Une Ă©tude quantitative exploratoire sur un Ă©chantillon de mille entrepreneurs permet d'apporter une premiĂšre validation Ă  cette typologie et de mesurer le poids des diffĂ©rentes catĂ©gories. Ce travail permet Ă©galement de construire une grille d'analyse du degrĂ© de criticitĂ© de la nĂ©cessitĂ© entrepreneuriale, en dĂ©veloppant une liste de l'ensemble des facteurs contraignants, internes ou exogĂšnes, modifiables ou non, poussant l'individu Ă  devenir crĂ©ateur d'entreprise. Dans un objectif d'accompagnement des entrepreneurs par nĂ©cessitĂ©, afin d'en accroĂźtre la rĂ©silience, voire la rĂ©ussite, la derniĂšre partie de la recherche Ă©tudie, par la mĂ©thode biographique, les processus entrepreneuriaux, dans le cadre de la thĂ©orie de l'effectuation. Ce volet met en lumiĂšre les obstacles propres Ă  la crĂ©ation d'entreprise par nĂ©cessitĂ©, en particulier la difficultĂ© Ă  mobiliser des ressources et un rĂ©seau de parties prenantes. Il souligne aussi le recours spontanĂ© et par dĂ©faut des entrepreneurs par nĂ©cessitĂ© aux principes de l'effectuation. Il s'interroge enfin sur les limites de la thĂ©orie de l'effectuation : ces principes sont dĂ©montrĂ©s par des entrepreneurs experts, mais leur application par des entrepreneurs par nĂ©cessitĂ© n'implique pas le succĂšs de l'entreprise. Nos travaux concluent cependant Ă  l'intĂ©rĂȘt d'enseigner ces principes, pour renforcer la confiance en soi des entrepreneurs par nĂ©cessitĂ©
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