532 research outputs found

    La mise en débats des territoires de la lumiÚre

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    International audienceThe call to "Save the night!" sums up the whole issue of an emerging perception of artificial light seen as a source of damage. Launched in 1995, essentially by actors from the astronomical community, both amateur and professional, seeking to alert citizens and policymakers to a new form of pollution, this appeal has since been taken up by ecologists and doctors with the development of a new field of scientific knowledge concerning the effects and impact of artificial light on the environment and health. However, the resulting knowledge - be it informal or scientific, non-specialized or expert - has for several years now given rise to heated conflicts between these new actors and others, more institutional and historically well rooted, both nationally and internationally, in the domain of lighting. We show here how, cognitively, the problem of light pollution was built up, and how the divergence in scale between the actors' points of reference - cultural and territorial - remains the basis of a conflict arising from contradictory uses of night. But emerging patterns of participation are having some effect, both on decision-making in lighting as well as on the actors themselves. Thus we can note changes in discourse and in the evolution of knowledge and of skills, effects on decision-making processes, but also - most importantly - a cultural evolution highlighting the positivity of night.L'appel " Sauvons la nuit ! " rĂ©sume Ă  lui seul tout l'enjeu d'une perception Ă©mergente de la lumiĂšre artificielle comme objet de dommages. LancĂ© en 1995 par des acteurs issus pour l'essentiel des milieux de l'astronomie amateur et professionnelle cherchant Ă  alerter les citoyens et les dĂ©cideurs sur une nouvelle nuisance, cet appel est dĂ©sormais relayĂ© par les Ă©cologues et les mĂ©decins sous la forme d'un nouveau champ de savoir scientifique relatif aux effets et impacts Ă©cologiques et sanitaires de la lumiĂšre artificielle. Les savoirs - qu'ils soient vernaculaires ou scientifiques, " profanes " ou " experts " - ainsi dĂ©veloppĂ©s ne vont cependant pas sans susciter, depuis plusieurs annĂ©es, de vifs conflits entre ces nouveaux acteurs et d'autres, plus institutionnels et historiquement bien ancrĂ©s dans le paysage national et international de l'Ă©clairagisme. Nous montrons ici comment, cognitivement, a Ă©tĂ© construit le problĂšme des nuisances et pollutions lumineuses, et comment les dissonances d'Ă©chelles entre les rĂ©fĂ©rents - culturels, territoriaux - des acteurs continuent Ă  sous-tendre la conflictualitĂ© dĂ©rivant des usages contradictoires de la nuit. Mais des modes de participation Ă©mergent, qui ne sont pas sans effet, tant sur la fabrique de la dĂ©cision en matiĂšre d'Ă©clairage que sur les acteurs eux-mĂȘmes. Évolutions de la maniĂšre de dire, Ă©volution du savoir, du savoir-faire, effets sur les processus dĂ©cisionnels, mais aussi - surtout - Ă©volution culturelle mettant en exergue la positivitĂ© de la nuit

    L'idée de point de vue sociologique: la philosophie des sciences comme sociologie des sciences chez Auguste Comte

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    International audienceComte n'est pas seulement le premier à avoir explicitement dégagé le concept de philosophie d'une science ; il a également développé une conception originale des rapports de la science et de la philosophie, puisque le but du Cours est moins de rendre la philosophie scientifique que de rendre la science philosophique. S'il faut désormais philosopher d'un point de vue sociologique, c'est que la sociologie n'est pas seulement une science parmi d'autres : elle est aussi chargée de coordonner la marche de l'ensemble du savoir. Cette prépondérance du point de vue social est due à deux grandes raisons. Elle sanctionne tout d'abord le passage de l'absolu au relatif qui est le trait caractéristique de l'esprit positif : toute connaissance est doublement relative, et à l'organisme et au milieu ; à cet aspect se rattache également la théorie du consensus. Elle tient en outre au rÎle social de la science, qui justifie en retour un contrÎle social de la science, exercé soit directement par le public, soit par des experts par lui désignés. Le texte s'achÚve par quelques remarques sur la méthode subjective adoptée aprÚs 1848, et qui est souvent tenue pour responsable des nombreuses bizarreries de la seconde philosophie de Comte

    La prĂ©vention et l’éducation sexuelle au regard du sida : crise des valeurs et des mesures

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    Le succĂšs mitigĂ© de l'Ă©ducation sexuelle prĂ©ventive rĂ©vĂšle la prĂ©sence d'une crise de la prĂ©vention du sida. Les limites des actions prĂ©ventives et leurs effets pervers seraient redevables Ă  une conception rĂ©ductrice, mĂ©canique et normalisante de la sexualitĂ©. Une seconde approche est proposĂ©e afin de sortir de la crise et de renouveler les stratĂ©gies de prĂ©vention. Elle prĂ©conise une vision globalisante et positive de la sexualitĂ© axĂ©e sur la conquĂȘte d'une plus grande autonomie sexuelle.The limited success of preventive sex education betrays the presence of a crisis in AIDS prevention. The limits of preventive action and their perverse effects stem from a restricted, mechanical and normalizing conception of sexuality. This article suggests an alternative approach that would go beyond this crisis and renew prevention strategies. It advocates a globalizing and positive vision of sexuality centered on a greater command of sexual autonomy

    Notes sur les métaphores fondatrices de la connaissance sociologique

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    La publication du livre Impostures intellectuelles de Sokal et Bricmont a relancĂ© rĂ©cemment le dĂ©bat sur l’importance et le rĂŽle des mĂ©taphores dans l’élaboration des connaissances dans les sciences de l’homme et de la sociĂ©tĂ©. Bien que ces deux auteurs aient clairement Ă©crit de ne point sous-Ă©valuer la dimension heuristique des mĂ©taphores, d’en contester uniquement les usages abusifs et incontrĂŽlĂ©s, surtout ceux dĂ©pourvus de justifications empiriques ou conceptuelles et quand ces mĂȘmes usage..

    « Fraternité » Ă  l’école : compĂ©tences socio-Ă©motionnelles et contrats Ă©ducatifs personnalisĂ©s pour mieux vivre ensemble

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    La devise de la RĂ©publique française prĂŽne les valeurs de « LibertĂ©, EgalitĂ©, Fraternité ». La troisiĂšme est peu citĂ©e par les textes officiels français, europĂ©ens ou internationaux. Les autres le sont. Les devises symbolisent un mode de gouvernance : monarchie, dictature, dĂ©mocratie. Sous PĂ©tain la devise « Travail, Famille, Patrie » rappelle celles d’autres dictatures. Selon les recherches citĂ©es par l’auteur, il est possible d’amĂ©liorer le climat fraternel en classe en s’appuyant sur l’apprentissage de compĂ©tences socio-Ă©motionnelles explicitĂ©es dans des contrats Ă©ducatifs personnalisĂ©s.The French Republic motto has three values “Liberty, Equality, Fraternity”. The third one is scarcely quoted by official French, European or International documents, whereas the others are. Mottos reflect different types of governance : monarchy, dictatorship, democracy... Under Petain’s regime France changed its motto to “Work, Family, Homeland” that recalls those of other dictatorships. To get a fraternity climate in school the author shows with different researches how it can be necessary to rely on explicit socio-emotional skills learned through personal educational contracts

    Pour une philosophie de la subjectivation. Etude sur Michel Foucault

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    This thesis seeks to shed light on the philosophy of the subjectivation in the work of Michel Foucault. From our perspective, the early Foucault (from Madness and Civilization to The Order of Things) strived to overcome the philosophy of the subject in order to advance a thought of anonymity, but the later Foucault (from The Archaeology of Knowledge to The History of Sexuality) attempted to take up the problem of the subject again beyond that anonymity so as to finally elaborate the concept of subjectivation. Hence, our thesis inquires how the later Foucault continued to re-examine the subject in three anonymous domains – knowledge, power and ethics –, in order to extract from Foucault’s works what one can finally call the philosophy of the subjectivation. Thus this philosophy consists of three elements: the logic of the subjectivation, the politics of the subjectivation and the ethics of the subjectivation. Since most existing studies are related to the later element, our thesis is primarily devoted to the former two. The first half of the thesis addresses the logic of the subjectivation to reveal our existence in the system of knowledge, and the second half deals with the politics of the subjectivation to reveal our existence in that of power. Theses researches can no longer be accomplished by traditional thoughts (realism of scientific objectivity, phenomenology of transcendental subjectivity, epistemology of ideal forms, hermeneutics of fundamental meaning, etc.), which are never foreign to the philosophy of the subject, but only by Foucault’s thought itself, which is well destined to the philosophy of the subjectivation. Thus, our thesis reads Foucault’s thought by this same thought itself in order to extract the philosophy of the subjectivation from there. However, ultimately, it not only explores the concept of subjectivation, but also paradoxically sheds light on what one can call the “counter-subjectivation”.Cette thĂšse cherche Ă  mettre en lumiĂšre la philosophie de la subjectivation chez Michel Foucault. Dans notre perspective, le premier Foucault (d’Histoire de la folie Ă  Les mots et les choses) a essayĂ© de surmonter la philosophie du sujet pour avancer une pensĂ©e de l’anonymat, mais le dernier Foucault (de L’archĂ©ologie du savoir Ă  Histoire de la sexualitĂ©) a tentĂ© de reprendre au-delĂ  de cet anonymat le problĂšme du sujet jusqu’à Ă©laborer finalement le concept de subjectivation. Ainsi, notre thĂšse se demande comment le dernier Foucault a continuĂ© Ă  rĂ©examiner le sujet dans trois domaines anonymes, savoir, pouvoir et Ă©thique, et ce pour dĂ©gager de ce parcours foucaldien ce qu’on pourrait appeler au fond la philosophie de la subjectivation. Cette philosophie consiste donc en trois Ă©lĂ©ments : la logique de la subjectivation, la politique de la subjectivation et l’éthique de la subjectivation. DĂšs lors que la plupart des Ă©tudes existantes se sont attachĂ©es Ă  cette derniĂšre, notre thĂšse se consacre prioritairement aux deux premiĂšres : la premiĂšre partie de la thĂšse traite la logique de la subjectivation pour montrer notre existence dans le systĂšme du savoir, et la deuxiĂšme traite la politique de la subjectivation pour montrer notre existence dans celui du pouvoir. Ces recherches ne peuvent plus s’accomplir par les pensĂ©es traditionnelles (rĂ©alisme de l’objectivitĂ© scientifique, phĂ©nomĂ©nologie de la subjectivitĂ© transcendantale, Ă©pistĂ©mologie des formes idĂ©ales, hermĂ©neutique du sens fondamental, etc.), jamais Ă©trangĂšres Ă  la philosophie du sujet, mais seulement par la pensĂ©e foucaldienne elle-mĂȘme, bien destinĂ©e Ă  celle de la subjectivation. Cette thĂšse lit ainsi la pensĂ©e foucaldienne par celle-ci elle-mĂȘme pour en dĂ©gager la philosophie de la subjectivation. Elle aboutit cependant non seulement Ă  montrer le concept de subjectivation, mais aussi Ă  trouver paradoxalement ce qu’on pourrait appeler la « contre-subjectivation

    Diderot et la médecine, un matérialisme vitaliste ?

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    Nous voudrions montrer comment Diderot puise dans sa culture mĂ©dicale des arguments en faveur d’un matĂ©rialisme axiologique. La norme naturelle propre Ă  conduire l’action du mĂ©decin fournit Ă  sa philosophie pragmatique un objet de rĂ©flexion sur la rĂ©fĂ©rence Ă  la nature dans les opĂ©rations de reconnaissance, de dĂ©finition, de soin et de prĂ©vention des maladies. Le statut incertain d’une rĂ©gulation naturelle des maladies semble dĂ©cider Diderot Ă  contester autant un relativisme des Ă©tats qu’un optimisme vide quant aux possibilitĂ©s d’affranchissement des conditions organiques. Il explore un usage rĂ©flĂ©chi d’une normativitĂ© biologique afin de mettre au point thĂ©rapeutiques et prĂ©ventions des maux. Diderot met en difficultĂ© les notions de dĂ©libĂ©ration volontaire, de libertĂ© spirituelle et mĂȘme d’identitĂ© personnelle en explorant certaines pathologies. Le dĂ©centrement de la subjectivitĂ© n’invalide pas pourtant le projet d’une intellection par chaque sujet des Ă©tats de son corps et de sa puissance. La fragilitĂ© des performances intellectuelles et leur conditionnement physiologique ne dĂ©cide pas Diderot Ă  un rĂ©ductionnisme ni Ă  un relativisme. En dĂ©pit d’une prudence sur la constitution d’unitĂ©s subjectives aptes Ă  reconnaĂźtre leurs troubles et Ă  favoriser leurs guĂ©risons, Diderot promeut l’identification de critĂšres naturels de discrimination du malheur et du bonheur, et cherche Ă  penser les conditions matĂ©rielles propres Ă  favoriser le bonheur. L’usage pervers de normes naturelles dans la distribution des fonctions dans la sociĂ©tĂ© et d’une assistance rationnelle lui fait prĂ©fĂ©rer une normativitĂ© biologique. Celle-ci Ă©merge de rĂ©flexions sur les conditions de l’égalitĂ© positive. Elles consistent en puissances d’échanges entre les corps, en inventions intuitives contre les donnĂ©es « hĂ©rĂ©ditaires », en rupture avec une promotion des latents, des tours de main comme pratiques d’affaiblissement de soi.Diderot and medicine, vitalistic materialism ?We try to show how Diderot finds in medical knowledge arguments in favour of an axiological materialism. The natural norm guiding the doctor’s action provides his pragmatic philosophy with an object of reflection concerning the reference to nature in recognising, defining, treating and preventing illness. The uncertain status of the naturel regulation of illness seems to lead Diderot to criticise both relativism and empty optimism concerning the possibiity of eseaping organic conditions. He explores the considered use of normative biology in order to elaborate treatment and prevention. While explorinig certain pathologies, Diderot undermines notions of willed decision, spiritual freedom and even personal identity. But the fragility of initellectual activity and its physiological conditioning cannot make Diderot accept reductionism or relativism. Despite his prudence concerning the constitution of subjective unities capable of recognising their malfunctioning and helping themselves heal, Diderot is in favour of identifying natural criteria for distinguishing unhappiness from happiness and tries to conceive the conditions which produce happiness. The perverse use of natural norms in the distribution of functions in society makes him prefer biological norms. This emerges from reflections on the conditions of positive equality. They consist in the power of exchanges between bodies, in intuitive inventions against ‘hereditary’ data, breaking with the promotion of talents and tricks as practices which weaken the self

    La RĂ©volution introuvable?

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    Quelques difficultĂ©s trĂšs spĂ©cifiques s'attachent Ă  la tentative de suggĂ©rer dans quelle mesure l'interprĂ©tation aronienne de Mai 68 peut rester une rĂ©fĂ©rence fĂ©conde. Bien que cette interprĂ©tation se soit largement poursuivie dans divers textes postĂ©rieurs Ă  La RĂ©volution introuvable, et ce jusqu'aux MĂ©moires2, on n'entend pas moins Ă  considĂ©rer son sort pour rĂ©glĂ© dĂšs l'Ă©tĂ© 1968, avec des pages qui, Ă©crites ou dictĂ©es « Ă  chaud », furent lues ou parcourues le plus souvent dans la mĂȘme prĂ©cipitation. Or La RĂ©volution introuvable constitue Ă  sa maniĂšre une sorte de livre maudit

    À propos des illĂ©galismes privilĂ©giĂ©s. RĂ©flexions conceptuelles et mise en contexte

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    The resolution of conflicts in a society can be seen as a complex network of interactions between various relatively autonomous official control systems. The place occupied by the criminal law as well as its role within this network are larg e -ly determined by the nature of its relations with the other control systems. Based on these theoretical premises, developed in recent socio-juridical studies, this article advances a number of conceptual proposals aimed at clarifying a question that has been the subject of theoretical and political controversy in the field of criminology for about half a century. It is the question of the exclusion, total or partial, of certain particular forms of illegalities from penal intervention. The principal characteristic of these illegalities lies in the fact that they have a broad range of forms of control (civil, administrative proceedings and particularly amicable arrangements). The control of illicit activities in five areas of social life examined in the second part of the study (the business world, public administration, public health, the environment and health and safety in the workplace) show this characteristic very clearly. In conclusion, the author advances a number of arguments that tend to illustrate the profoundly illusory nature of any attempt at control of the above-mentioned illicit activities by intervention of the criminal law

    La RĂ©volution introuvable?

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    Quelques difficultĂ©s trĂšs spĂ©cifiques s'attachent Ă  la tentative de suggĂ©rer dans quelle mesure l'interprĂ©tation aronienne de Mai 68 peut rester une rĂ©fĂ©rence fĂ©conde. Bien que cette interprĂ©tation se soit largement poursuivie dans divers textes postĂ©rieurs Ă  La RĂ©volution introuvable, et ce jusqu'aux MĂ©moires2, on n'entend pas moins Ă  considĂ©rer son sort pour rĂ©glĂ© dĂšs l'Ă©tĂ© 1968, avec des pages qui, Ă©crites ou dictĂ©es « Ă  chaud », furent lues ou parcourues le plus souvent dans la mĂȘme prĂ©cipitation. Or La RĂ©volution introuvable constitue Ă  sa maniĂšre une sorte de livre maudit
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