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L'empathie et ses degrés
Cet article présente une typologie des degrés de l'empathie, qui s'appuie sur une analyse des différentes composantes du processus émotionnel et examine les processus cognitifs associés s à chaque degré d'empathie
Trouble du spectre de lâautisme : Une agentiviteÌ morale objective, rigoriste et eÌmotionnelle
ArticleLe trouble du spectre de lâautisme (TSA) deÌsigne un ensemble de troubles neurodeÌveloppementaux caracteÌriseÌ par des difficulteÌs de communication et dâinteractions sociales, ainsi que des comportements, inteÌreÌts et activiteÌs restreints et reÌpeÌtitifs (1). Concernant les interactions sociales, les personnes autistes auraient notamment des difficulteÌs dâempathie, souvent consideÌreÌes comme alteÌrant leurs capaciteÌs morales. Ainsi, plusieurs eÌtudes en psychologie et en neuroscience tentent de deÌtecter des processus empathiques deÌfaillants aÌ lâorigine dâalteÌrations de leur compreÌhension de la moraliteÌ (2-4). Les probleÌmes sociaux des personnes autistes se manifestent aussi par des difficulteÌs dans leur vie affective qui concernent leurs propres eÌtats eÌmotionnels (5-9). Je suggeÌre que les particulariteÌs morales des personnes autistes sont issues de leurs particulariteÌs dâacceÌs eÌmotionnel, soit la façon dont elles se rapportent aÌ leurs propres eÌmotions, et non pas de deÌficits dâempathie. Je montrerai que ces particulariteÌs ne les empeÌchent en aucun cas de faire partie de la communauteÌ morale. Les personnes autistes peuvent eÌtre de rigoureux agents moraux, câest-aÌ-dire quâelles preÌsentent une certaine intransigeance et inflexibiliteÌ morale. Ces particulariteÌs seront expliqueÌes. AÌ la lumieÌre des theÌories sur les processus duaux, je montrerai comment leurs particulariteÌs socio-eÌmotionnelles et morales sont toutes deux sous-tendues par une surutilisation de processus de type 2, soit une surutilisation de raisonnements cognitifs deÌlibeÌreÌs et baseÌs sur des reÌgles, plutoÌt que des processus automatiques, de type 1. Lâobjectif principal de cette eÌtude sera donc de mettre en eÌvidence les particulariteÌs qui permettent aux personnes autistes dâeÌtre des agents moraux certes inflexibles, mais neÌanmoins eÌmotiAutism Spectrum Disorder (ASD) refers to a set of neurodevelopmental disorders characterized by deficits in social communication and social interactions, as well as restricted and repetitive patterns of behaviour, interests and activities (1). Social interaction deficits notably include difficulties in empathic processes, often considered as affecting moral abilities in people suffering from ASD. Several studies in psychology and neuroscience have attempted to detect disturbed empathic processes that cause alterations in their understanding of morality (2-4). Social problems in autistic people are manifested by difficulties in their affective lives concerning their own emotional states (5-9). In this paper, I suggest that moral particularities of people with autism are a consequence of their particularities in emotional access, namely the way they relate to their own emotions, and not a consequence of empathic deficits. I will show that these particularities do not prevent them from belonging to the moral community. People with autism can indeed be rigorous moral agents, that is to say, they display a tendency to moral intransigence and inflexibility. These characteristics will be explained. In light of dual process theories, I will show how socio-emotional and moral particularities are underpinned by an overuse of type 2 processes, namely an overuse of deliberate and rule-based cognitive reasoning, instead of type 1 automatic processes. The main purpose of this study is to highlight the particularities that allow people with autism to be moral agents who, although inflexible, are nonetheless emotionally committed in moral situations
StratĂ©gies de la rationalitĂ© discursive face Ă la reprĂ©sentation de lâextrĂȘme
Cet article a pour ambition dâapporter un Ă©clairage sur les capacitĂ©s de la rationalitĂ© discursive face Ă la situation exceptionnelle de lâexpĂ©rience concentrationnaire. LâhypothĂšse qui y est formulĂ©e est que cette expĂ©rience extrĂȘme est lâoccasion de questionner la modernitĂ© sur la conception de la rationalitĂ© dont elle a hĂ©ritĂ©. Plus prĂ©cisĂ©ment, on essaie de montrer par des analyses rhĂ©toriques et discursives que la fonction narrative du tĂ©moignage se comprend dâautant mieux quand on la replace dans la tradition de la rationalitĂ© indiciaire Ă laquelle la modernitĂ© aurait peut-ĂȘtre trop rapidement tournĂ© le dos. Finalement, il y va dâune conception gĂ©nĂ©rale du rĂŽle que peut endosser le tĂ©moignage dans les diffĂ©rentes institutions de la sociĂ©tĂ©.This article aims to shed light on the capacities of discursive rationality regarding the exceptional situation of concentrationary experience. The hypothesis presented is that extreme experience offers an opportunity to question modernity about the conception of rationality it has inherited. More precisely, the article attempts to demonstrate through rhetorical and discursive analyses that the narrative function of testimony can be better understood when it is replaced within the tradition of graded rationality that modernity has, perhaps, hastily dismissed. Finally, it discusses a general conception of the role testimony may assume in societyâs various institutions
Pas de panique ?
In this essay, we tackle the misconception that panic is simply a state of being « overwhelmed
by your fear. » Panic, in our view, is not an extreme fear that necessarily pushes
the person into dysfunctional, counterproductive and irrational behaviors. On the contrary,
as we will try to show here, it is an emotion in its own right that has its own cognitive and
motivational functions. We will analyze panic here as a reaction to a danger perceived as
major, imminent and without clear solution, in the sense that the subject does not have
a determined action plan to react to the danger. Panic thus implies special access to
certain information or certain facts â a perception or apprehension of danger and its
precise properties â and it is in this that it has a cognitive function. On the motivational
level, we will defend the idea that panic involves tendencies to action appropriate to the
situation as it is perceived. Contrary to popular opinion and that of philosophers,we will
therefore propose away of conceiving panic as being able to be functional and thus, rational,
insofar as this emotion helps us to reach our goals given the means of which we
dispose. Contrary to what we might think, in some situations it is worth panicking
Approche épistémologique et conceptuelle du rÎle des émotions au sein de la rationalité
Les Ă©motions ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es en philosophie, et ce depuis l'AntiquitĂ©, tantĂŽt comme des aides tantĂŽt comme des obstacles aux dĂ©cisions rationnelles. Les rapports entre Ă©motions et dĂ©cisions ne constituent donc pas donc un objet inĂ©dit de rĂ©flexion mais rĂ©cemment cette question a Ă©tĂ© reprise et le champ thĂ©orique renouvelĂ©. Des dĂ©veloppements montrent que les Ă©motions pourraient intĂ©grer les raisonnements de maniĂšre constructive, et pas nĂ©cessairement comme des Ă©lĂ©ments perturbateurs et responsables d'erreurs. Il s'avĂšre que malgrĂ© la complexitĂ© du phĂ©nomĂšne Ă©motionnel, et la diversitĂ© des conceptions Ă son Ă©gard, l'Ă©tude des impacts Ă©motionnels dans les choix fait intervenir la distinction entre Ă©motions positives et nĂ©gatives de maniĂšre rĂ©currente. La caractĂ©ristique permettant d'Ă©tablir cette distinction se nomme la valence. D'apparence claire et pratique, elle comporte plusieurs difficultĂ©s importantes. En plus d'ĂȘtre un concept ambigu au sens variable d'une thĂ©orie Ă l'autre, la distinction simple qu'elle recoupe s'applique difficilement Ă certaines Ă©motions plus complexes qui semblent mĂ©langer des valences diffĂ©rentes. Face Ă ces problĂšmes, nous pensons qu'il n'est ni nĂ©cessaire ni souhaitable d'abandonner la notion de valence, mais qu'il convient plutĂŽt de la rĂ©former afin qu'elle puisse rendre compte avec plus de rĂ©alisme des Ă©motions concrĂštes. D'une part, nous entendons apporter des clarifications sur ce concept central dans l'Ă©tude des Ă©motions et de leur impact dans les choix et dĂ©cisions; d'autre part, nous montrerons la nĂ©cessitĂ© de porter une attention renouvelĂ©e Ă la valence des Ă©motions pour comprendre ces impacts avec plus de finesse et de prĂ©cision.\ud
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MOTS-CLĂS DE LâAUTEUR : Ămotion, rationalitĂ©, heuristique, dĂ©cision, affect, valence
Place et rĂŽle de lâĂ©motion en justice rĂ©paratrice : Ă©tude du cheminement Ă©motionnel dâex-contrevenants engagĂ©s dans un processus rĂ©parateur
La prĂ©sente recherche dĂ©crit et examine le cheminement Ă©motionnel dâex-contrevenants engagĂ©s dans un processus de justice rĂ©paratrice. Le cheminement Ă©motionnel est apprĂ©hendĂ© sous lâangle de lâanalyse des « trajectoires de vie ». Nous avons rencontrĂ© quatre anciens contrevenants condamnĂ©s Ă une peine dâincarcĂ©ration, et vivant dans la communautĂ© au moment de nos entretiens. Afin dâĂ©tablir leur trajectoire de vie Ă©motionnelle, les entretiens ont Ă©tĂ© menĂ©s en profondeur et selon une approche non-directive. Les participants ont rĂ©alisĂ© soit une expĂ©rience de Rencontre-DĂ©tenus-Victimes (RDV), soit une expĂ©rience de face-Ă -face avec une victime, ou une rĂ©paration directe avec leur victime. Lâanalyse de nos donnĂ©es empiriques met en Ă©vidence deux pĂ©riodes Ă©motionnelles distinctes chez les ex-contrevenants. Leur cheminement est dâabord caractĂ©risĂ© par un Ă©tat de fermeture puis dâouverture Ă©motionnelle. Pour chaque Ă©tat Ă©motionnel, nous prĂ©sentons les diffĂ©rentes composantes Ă©motionnelles qui les constituent ainsi que les changements Ă©motionnels qui en rĂ©sultent. La transition entre le passage dâun Ă©tat de fermeture Ă un Ă©tat dâouverture Ă©motionnelle, ainsi que lâexpĂ©rience de justice rĂ©paratrice, ont Ă©tĂ© minutieusement Ă©tudiĂ©es. De ces analyses a Ă©mergĂ© le concept de « point tournant Ă©motionnel », apparaissant comme la clĂ© de voĂ»te du cheminement rĂ©parateur des anciens contrevenants. Il ressort en effet quâun point tournant Ă©motionnel est considĂ©rĂ© comme un prĂ©alable nĂ©cessaire Ă la participation Ă un programme rĂ©parateur, mais aussi comme le baromĂštre de lâeffet rĂ©parateur des expĂ©riences.This research describes and discusses the emotional path of ex-offenders involved in a process of restorative justice. The emotional path is tackled from the perspective of "lifecourse" analysis.
We met four former offenders sentenced to a prison term, and living in the community at the moment of our interviews. In order to interpret their emotional life course, the interviews were conducted in depth and in a non-directive approach. Participants performed either a Victim-Offender-Encounter (VOE), a face-to-face experience with a victim, or direct atonement with their victim.
The analysis of our empirical data shows two distinct emotional periods in ex-offenders. Their path is characterized first by a closed state, then by an emotional opening. For each emotional state, we present its various emotional components and the resulting emotional changes. The transition, that is the passage between a closed state to a state of emotional openness, and the restorative justice experience, have been thoroughly studied. From these analysis emerged the concept of "emotional turning points," appearing as the keystone of the restorative pathway of former offenders. It is clear that an emotional turning point is considered a prerequisite for taking part in a restorative program, but also as a barometer of the restorative effects of the experiences
Travailler les Ă©motions en cours de FLE
No consta resumenDepartamento de FilologĂa Francesa y AlemanaMĂĄster en Profesor de EducaciĂłn Secundaria Obligatoria y Bachillerato, FormaciĂłn Profesional y Enseñanzas de Idioma
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