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    La gestion communautaire des ressources naturelles à l’Est de la R.D.Congo : expérience de l’UGADEC

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    Les provinces du Nord Kivu et du Maniema, à l’est de la R.D.Congo sont confrontés à la destruction de l’environnement, particulièrement dans les parties des territoires de Walikale, Lubero, Punia et Lubutu. Alors que les forêts riches en biodiversité sont importantes tant pour l’Etat du fait de leur valeur économique que pour les communautés locales pour leur développement, les menaces qui pèsent sur ces dernières sont légions. Les plus importantes sont les mines, les guerres, le foncier, la légitimité et la légalité, etc. Face à cette situation, en 1998 les communautés locales de ces territoires ont décidé d’initier un nouveau modèle de gestion communautaire des ressources naturelles par la création de réserves gérées par les populations locales. L’objectif de ce modèle est la gestion de biodiversité associée au développement endogène, conduite par une l’Union des Associations de Conservation de Gorilles pour le Développement Communautaire à l’Est de la R.D.Congo (UGADEC). Quinze ans après le début de cette initiative les résultats sont prometteurs. Des actions de conservation ont été mises en place et un développement rural amorcé. Cependant, pour que la gestion communautaire devienne une réalité, il importe qu’un partenariat durable soit établi entre les différents acteurs liés à la gestion des réserves communautaires de l’est

    Gestion communautaire ou préservation des ressources renouvelables : Histoire inachevée d'une évolution majeure de la politique environnementale à Madagascar

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    A Madagascar, la gestion locale des ressources renouvelables plonge ses racines au plus profond de l'histoire. La politique coloniale exclusive de gestion répressive administrative de ces ressources est un intermède séculaire clos par la loi 96-025 instituant la gestion locale des ressources renouvelables. Une continuité existe entre la gestion locale au temps de la royauté et celle instituée à la suite de l'atelier international d'Antsirabe en mai 1995. La référence commune aux valeurs coutumières de la société malgache favorise le développement du transfert de gestion et concrétise la réappropriation par les communautés de la légitimité de leur gestion des ressources.La Loi 96-025 résulte de travaux convergents combinés avec une demande sociale vigoureuse des communautés qui ont trouvé l'occasion de s'exprimer lors de l'atelier international d'Antsirabe. Ses concepteurs pensaient qu’il existe des capacités locales de gestion durable des ressources renouvelables sur la majorité du territoire de Madagascar. Elle fut conçue comme une loi cadre d'application souple à l'ensemble des ressources renouvelables, des forêts aux ressources marines, sur tout le territoire de Madagascar avec la mise en oeuvre d'une politique nationale sur plusieurs décennies.Le transfert de gestion s’est heurté à une obstruction efficace de certaines ONG de conservation de l’environnement concurrentes des populations rurales pour l’accès aux ressources de ce hot spot mondial de la biodiversité. Le développement des transferts de gestion a été obscurci, retardé, parfois dévoyé, mais néanmoins se poursuit de façon inexorable jusqu’à présent.L’inefficacité de la préservation par des aires protégées est révélée de façon particulièrement impitoyable lors des crises politiques où l’autorité de l’Etat chancelle. L’alternative de transferts de gestion de conservation tentée par les ONG de conservation ne supprime pas les exploitations illicites. Le recours aux paiements pour services environnementaux ne résout pas ce problème. La pérennité de ces paiements reste encore aléatoire et chaque interruption se traduit par des dégradations volontaires de la biodiversité.La création de nouvelles aires protégées issues du congrès de Durban pose encore la question de la place accordée aux populations locales et celle d’une encore improbable synthèse entre gestion communautaire, gestion durable, lutte contre la pauvreté et conservation de la biodiversité.Madagascar ne pourra pas indéfiniment repousser un choix politique clair entre préservation et gestion communautaire durable, entre préservation et développement local durable. Une part trop importante de sa population rurale vit en situation d’extrême pauvreté et dépend directement pour sa survie des ressources renouvelables de sa biodiversité. Retarder ce choix c’est assurer de nouvelles dégradations plus ou moins irréversibles d’un patrimoine naturel inestimable.In Madagascar community-based natural resource management pre-dates the colonial episode. The colonial approach to resource management was repressive and exclusive and, as such, it came to an end when Law 96-025 was passed, granting local communities the legal right to manage natural resources. Thus, at least in terms of resource management, there is continuity between the days preceding colonization and what followed the 1995 international workshop held in Antsirabe. What binds these two periods together is a shared reference to Malagasy customary values which are compatible with decentralized resource management. Among other things these fundamental values restore legitimacy to the transfer of rights and responsibilities inherent in resource management.The 96-025 law results from social pressures on the part of communities whose representatives were given the opportunity to voice their demands in the 1995 Antsirabe workshop. Given that those who drafted this particular law knew that local management capacities existed throughout the territory, the legal text was designed as a legal framework for the management of renewable natural resources, including forests and marine resources, for the entire country. It informed a national policy of decentralization to be carried out over a period of several decades.Since this policy’s implementation, a number of conservation NGOs determined to limit resource access in this biodiversity hotspot have tried to block the process. Despite deliberate attempts to delay and even derail it, the process has, however, been unstoppable.Protected areas have not guaranteed biodiversity conservation. This is evident where and when political crises have turned attention away from rural areas. Nor have conservation-oriented management contracts stopped illegal logging. The same is true of conservationpayments. These payments' sustainability remains questionable and each lapse in funding has been met with voluntary acts of aggression against biodiversityFollowing the 2003 Durban declaration calling or the expansion of the protected area network, the question of local communities’ role in resource management must, once again, be raised. Such an initiative jeopardizes the chance of successfully reconciling the multiple goals of decentralized resource management, sustainable resource management, fighting poverty and conserving biodiversity.It is imperative that Madagascar choose between nature preservation and participatory sustainable management and between naturepreservation and sustainable local development. Too large a share of its population lives in extreme poverty and depends on natural resources for survival. The longer decision makers delay the choice, the greater the chance of witnessing irreversible environmental damage in a place where biological wealth is inestimable

    Quels mécanismes de régulation des prélèvements en eau souterraine ? Comparaison du point de vue des agriculteurs, des institutionnels et des citoyens

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    Cet article analyse la perception par les acteurs de l'eau de trois scénarios de régulation des prélèvements en eau souterraines, qui supposent un renforcement de l'action réglementaire, la mise en place d'une gestion communautaire ou la création d'un système de droits d'eau transférables. La méthode consiste à organiser des ateliers de prospective avec des acteurs institutionnels et des agriculteurs dans le Sud de la France, ainsi que des mini-débats avec des citoyens n'appartenant pas à la zone d'étude. D'un point de vue méthodologique, l'étude démontre la capacité des agriculteurs et des citoyens à participer à une évaluation des scénarios de gestion considérés. Du point de vue de la politique de l'eau, il clarifie les attentes vis-à-vis de l'intervention publique et des usagers. Il apporte également un éclairage concernant l'acceptabilité des mécanismes d'un système de droits d'eau négociables. / In this paper, we analyse stakeholder perceptions of three groundwater regulation policy scenarios which respectively assume a strengthening of state intervention, the introduction of market regulation mechanisms, and the transfer of regulation responsibility to farmers. The method consists of organizing scenario workshops with institutional representatives and farmers in a southern France case study, as well as mini-debates with lay citizen outside this case study area. From a methodological viewpoint, the research demonstrates farmers and citizens ability to contribute to an exploratory assessment of possible future water management scenarios. From a policy viewpoint it clarifies expectations concerning State intervention and self-regulation. It also provides some insights regarding the acceptability of tradable groundwater permits in two European contexts

    Approvisionnement En Eau Potable Et Gestion Des Infrastructures Hydrauliques Dans La Commune d’Allada Au Sud-Ouest Du Benin

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    Résumé                                                                          L’approvisionnement en eau potable et la gestion des infrastructures hydrauliques sont des préoccupations centrales pour les autorités locales et la population. L’objectif de cette recherche est d’analyser les effets de la gestion des infrastructures hydrauliques sur l’approvisionnement en eau potable des populations de la Commune d’Allada. Pour atteindre cet objectif, l’enquête par questionnaire et par guide d’entretien ont été utilisés.                 Il résulte de cette étude que cinq types d’ouvrages hydrauliques sont identifiés dans le secteur d’étude (Puits Modernes (PM), Forages équipés de Pompes à Motricité humaine (FPM), Bornes fontaines, Adductions d’Eau Villageoises et forages artésiens). Trois modes de gestion de ces infrastructures hydrauliques sont identifiés.               Il s’agit de la gestion communautaire pratiquée à 98 % pour les ouvrages hydrauliques inventoriés et la gestion déléguée expérimentée au niveau des Adductions d’Eau Villageoises (AEV) dans quatre Arrondissements (Hinvi, Ahouannonzoun, Avakpa et Lissègazoun) mais fonctionnelle seulement dans deux Arrondissements (Avakpa et Lissègazoun) soit 2 % des ouvrages hydrauliques et de l’affermage. L’analyse diagnostique de la gestion des infrastructures hydrauliques à Allada indique que les modes de gestion communautaire, déléguée et l’affermage n’assurent pas la mobilisation sociale et la pérennisation du service public de l’eau potable à Allada. Dès lors, ces modes de gestion ont des effets néfastes sur l’approvisionnement en eau des populations. Pour éradiquer les conflits sociopolitiques, il y a lieu de revoir les modes de répartition et de gestion de ces infrastructures hydrauliques.Mots clés : Commune d’Allada, eau potable, gestion, infrastructures hydrauliques.       Abstract            The supply of drinking water and the management of hydraulic infrastructures are central concerns for local authorities and the population. The objective of this research is to analyze the effects of the management of hydraulic infrastructures on the supply of drinking water to the populations of the Commune of Allada. To achieve this objective, the survey by questionnaire and by interview guide were used.                It results from this study that five types of hydraulic structures are identified in the study area (Modern Wells (PM), Boreholes equipped with Human Motricity Pumps (FPM), Standpipes, Village Water Supply and Artesian Boreholes) . Three modes of management of these hydraulic infrastructures are identified.              This is community management practiced at 98% for inventoried hydraulic structures and delegated management tested at the level of Village Water Supply (AEV) in four Districts (Hinvi, Ahouannonzoun, Avakpa and Lissègazoun) but functional only in two Districts (Avakpa and Lissègazoun) i.e. 2% of hydraulic works and leasing. The diagnostic analysis of the management of hydraulic infrastructures in Allada indicates that the modes of community management, delegated and leasing do not ensure social mobilization and the sustainability of the public drinking water service in Allada. Consequently, these management methods have harmful effects on the water supply of populations. To eradicate socio-political conflicts, it is necessary to review the methods of distribution and management of these hydraulic infrastructures. Keywords: Municipality of Allada, drinking water, management, hydraulic infrastructure
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