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    Analyse de la durabilité du cycle de vie de modes d'habitation alternatifs dans un contexte québécois

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    Un dĂ©veloppement durable vise Ă  satisfaire les besoins Ă©lĂ©mentaires (se nourrir, se vĂȘtir, se loger) des prĂ©sentes gĂ©nĂ©rations, sans compromettre la capacitĂ© des gĂ©nĂ©rations futures d'assouvir les leurs. Alors que ces besoins sont adĂ©quatement satisfaits chez 95 % des Nord-AmĂ©ricains, l'Ă©quivalent de cinq planĂštes en termes de ressources naturelles serait requis si la population mondiale vivait selon leur mode de vie actuel. Cet Ă©tat de surconsommation constitue, selon l’Organisation des Nations Unies, la principale cause de la dĂ©tĂ©rioration de la planĂšte. Parmi les biens de consommation, le logement s'avĂšre le besoin Ă©lĂ©mentaire qui gĂ©nĂšre le plus de gaz Ă  effet de serre sur l’ensemble de son cycle de vie, en plus de constituer gĂ©nĂ©ralement la part la plus Ă©levĂ©e des dĂ©penses annuelles des mĂ©nages quĂ©bĂ©cois. Afin de rĂ©duire l’empreinte environnementale des habitations et leurs rĂ©percussions Ă©conomiques chez les mĂ©nages, des modĂšles d’habitation dits « alternatifs », tels une micromaison, une petite maison et un gĂ©onef, ont Ă©mergĂ© dans les derniĂšres dĂ©cennies. Il importe toutefois de se questionner Ă  propos du rĂ©el impact positif de ces modĂšles innovants. L’objectif de cet essai consiste donc Ă  Ă©valuer, Ă  l’aide de l’approche cycle de vie, la performance en termes de durabilitĂ© de ces modes d’habitation alternatifs dans un contexte quĂ©bĂ©cois. À cet effet, un outil d’analyse de la durabilitĂ© du cycle de vie d’une habitation a notamment Ă©tĂ© conçu dans le prĂ©sent projet. La comparaison des trois modes d’habitation alternatifs avec le modĂšle de rĂ©fĂ©rence, l’habitation conventionnelle quĂ©bĂ©coise, permet de conclure que les trois modĂšles alternatifs constituent des alternatives plus durables, mais que les dimensions sociale, Ă©conomique et de gouvernance soulĂšvent des enjeux contrevenant Ă  leur durabilitĂ©. Le cycle de vie du gĂ©onef s'est avĂ©rĂ© ĂȘtre le plus performant en termes de durabilitĂ© en raison de son application du principe d'autosuffisance, suivi de prĂšs par la micromaison, en raison de son accessibilitĂ© financiĂšre et de ses petites dimensions. Par ailleurs, l'analyse a permis d'identifier les principaux leviers et freins Ă  la durabilitĂ© d'un mode d'habitation, respectivement l'accessibilitĂ© financiĂšre Ă  la propriĂ©tĂ©, l'autonomisation des personnes et les comportements responsables quant Ă  la consommation d'Ă©nergie et d'eau; et la lĂ©gislation municipale restrictive. La rĂ©duction de la superficie de l'habitation s’avĂšre ĂȘtre Ă  la fois un levier et un frein. Des recommandations sont Ă©galement prĂ©sentĂ©es afin d’amĂ©liorer la durabilitĂ© des habitations de façon gĂ©nĂ©rale et de favoriser le dĂ©veloppement et l'intĂ©gration des modes d'habitation alternatifs au QuĂ©bec

    Approche d'évaluation de la durabilité des systemes guidée par la pensée cycle de vie : application à l'agroindustrie oléicole

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    À l'heure oĂč toute dĂ©cision stratĂ©gique doit ĂȘtre conforme aux principes de la durabilitĂ©, l'Ă©valuation des consĂ©quences environnementales, Ă©conomiques et sociales d'un choix d'ingĂ©nierie s'avĂšre nĂ©cessaire. Parmi les outils d'Ă©valuation des systĂšmes et de leurs consĂ©quences, l'analyse de cycle de vie (ACV) dĂ©rivĂ©e de la pensĂ©e cycle de vie s'est imposĂ©e comme la mĂ©thode la plus adaptĂ©e Ă  un tel niveau de dĂ©cision. Historiquement focalisĂ©e sur les impacts environnementaux, l'ACV a naturellement Ă©tendue son champ d'Ă©valuation aux aspects Ă©conomiques, sociaux et d'ingĂ©nierie pour devenir une analyse de la durabilitĂ© (AdCV) des systĂšmes. L'AdCV est ainsi en train d'Ă©merger et nĂ©cessite des propositions d'amĂ©liorations mĂ©thodologiques et des applications concrĂštes pour devenir robuste et applicable. Cette Ă©tude prĂ©sente l'Ă©valuation de la durabilitĂ© d'un systĂšme dans le contexte de l'agro-industrie olĂ©icole. À cet effet, elle propose une approche intĂ©grĂ©e d’évaluation de la durabilitĂ© basĂ©e sur l’AdCV couplĂ©e Ă  la modĂ©lisation des processus et des procĂ©dĂ©s et, l'analyse multicritĂšre pour l'aide Ă  la dĂ©cision. Une premiĂšre partie traite des concepts de durabilitĂ©, d'ingĂ©nierie et d'agro-industrie olĂ©icole Ă  travers une analyse de la littĂ©rature scientifique. Dans la deuxiĂšme partie, l'approche d'Ă©valuation de la durabilitĂ© proposĂ©e est dĂ©crite, formalisĂ©e et implĂ©mentĂ©e dans la solution logicielle « EcOlive » Ă  l'aide d'outils empruntĂ©s Ă  la modĂ©lisation des systĂšmes. Enfin, la troisiĂšme partie prĂ©sente les rĂ©sultats de l’application de l’approche Ă  l’agro-industrie olĂ©icole en s’appuyant sur un ensemble de donnĂ©es terrain rĂ©coltĂ©es dans le cadre du projet europĂ©en OiLCA. ABSTRACT : Nowadays, any strategic decision must be in accordance with the sustainability principles. Therefore, companies need to evaluate the consequences of their activities and products onto environment, economy and society. Life cycle assessment (LCA) from Life cycle thinking (LCT) is one of the major environmental impact evaluation methods for product, process or service and the trends is to integrate economic and social aspects to become a life cycle sustainability assessment (LCSA). However, LCSA is still in its infancy and needs methodological proposals to be applicable. This study presents sustainability assessment in the olive oil agro-industrial context. In doing so, a systemic approach based on the coupling between LCSA, enterprise modeling, chemical process modeling and multicriteria analysis is proposed. The approach is then validated by the development of the software solution “ Ecolive ” for sustainability assessment of olive oil production. This application relies on field data collected under the European OiLCA project

    Manuel pour l'utilisation de l'analyse des coûts du cycle de vie (ACCV) dans les marchés publics (durables)

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    Dans le contexte de la consommation et la production durables, les mĂ©thodes utilisĂ©es pour Ă©valuer les produits et les services sont d’une importance capitale. Un instrument relativement nouveau dans ce domaine est l’analyse du coĂ»t du cycle de vie (ACCV). Le SPP DD a analysĂ© dans quelle mesure cet instrument peut constituer une plus-value pour les marchĂ©s publics durables. Les rĂ©sultats de cette analyse sont compilĂ©s dans le prĂ©sent manuel. Le prĂ©sent manuel propose un cadre et une sĂ©rie de directives concernant l’application du coĂ»t du cycle de vie (CCV) dans les marchĂ©s publics durables. Le premier chapitre dĂ©crit quelques notions essentielles mais Ă©galement le cadre dans lequel l’ACCV sera appliquĂ©e. Nous n’allons pas nous baser sur une ACCV conventionnelle mais plutĂŽt sur une mĂ©thodologie proche de ‘l’analyse du cycle de vie’. Cette approche vise la mise en lumiĂšre d’une Ă©valuation de l’impact Ă©conomique de biens et de services sur la base d’une mĂ©thode en cohĂ©rence avec l’ACV et dont l’application en parallĂšle avec une ACV est la plus efficace possible. Le chapitre 2 donne un aperçu de la lĂ©gislation en vigueur en matiĂšre de marchĂ©s publics et rĂ©sume la base juridique de certaines Ă©tapes du processus de dĂ©roulement d’un marchĂ©. Une rubrique intĂ©ressante pour le lecteur pas ou peu familiarisĂ© avec les « marchĂ©s publics ». Dans le chapitre 3, toutes les notions clĂ©s de la dĂ©finition suivante sont explicitĂ©es : « The assessment of all costs associated with the life cycle of a product that are directly covered by 1 or more actors in the product life cycle (supplier, manufacturer, user or consumer, and/or EoL actor), with the inclusion of externalities that are anticipated to be internalized in the decision-relevant future ». Ce commentaire permet de dĂ©limiter le champ d’application de l’ACCV dans le contexte du dĂ©veloppement durable. Les trois chapitres suivants expliquent comment le thĂšme de l’ACCV peut ĂȘtre intĂ©grĂ© dans un marchĂ© public. Ici aussi, les diffĂ©rentes Ă©tapes d’un marchĂ© public constituent le point de dĂ©part. Le chapitre sept est consacrĂ© aux implications budgĂ©taires. Ensuite, une application pratique de ces Ă©lĂ©ments est prĂ©sentĂ©e dans le chapitre 8, Ă  travers deux Ă©tudes de cas ayant pour objet des voitures et des Ă©quipements TIC pour les bureaux. Enfin, un lien est Ă©tabli avec des thĂšmes pertinents en rapport avec le dĂ©veloppement durable, avec prĂ©sentation d’exemples pratiques Ă©manant du Bureau fĂ©dĂ©ral du Plan, de l’Agence fĂ©dĂ©rale pour la sĂ©curitĂ© de la chaĂźne alimentaire et du Service public fĂ©dĂ©ral Économie, et mise en lumiĂšre de la place qu’occupe l’ACCV au sein de la chaĂźne d’innovation (annexe 1). En conclusion sont prĂ©sentĂ©es des informations qui peuvent aider Ă  complĂ©ter de maniĂšre optimale l’outil pratique du prĂ©sent manuel (annexe 2), suivies d’une bibliographie

    PhénomÚne des projets de mini-maisons au Canada : mesure de la performance à partir des principes de développement durable en aménagement du territoire

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    L’objectif de cet essai est de faire l’analyse de projets de mini-maisons dans le but de dĂ©terminer de quelles maniĂšres et jusqu’à quel niveau ils souscrivent aux principes de dĂ©veloppement durable en amĂ©nagement du territoire. Le caractĂšre durable des mini-maisons est indĂ©niable Ă  l’échelle du bĂątiment, alors que les Ă©conomies d’énergie engendrĂ©es par une diminution de leur superficie de plancher sont importantes. Il est cependant moins Ă©vident lorsqu’on se penche sur le phĂ©nomĂšne Ă  l’échelle du territoire dans lequel sont insĂ©rĂ©s les projets de mini-maisons. C’est Ă  travers une revue de littĂ©rature sur les pratiques durables dans le domaine de l’amĂ©nagement du territoire et de l’architecture que s’est construite une analyse multicritĂšres pour Ă©valuer trois projets de mini-maisons. L’analyse des projets Le Petit Quartier, Ă  Sherbrooke (QuĂ©bec), le Tiny Town, Ă  Toronto (Ontario) et le P3D Les Hameaux de la Source, Ă  Lantier (QuĂ©bec) a permis de dĂ©montrer, d’une part, que les mini-maisons sont plus durables si elles sont implantĂ©es en milieu urbain. D’autre part, la durabilitĂ© des projets de mini-maisons n’est pas suffisante pour diminuer considĂ©rablement l’empreinte Ă©cologique des habitants, et ce, sur plusieurs points de vue : la protection des milieux naturels, l’accessibilitĂ© aux transports durables, la continuitĂ© de l’urbanisation, l’accessibilitĂ© aux services essentiels, le confort, l’accessibilitĂ© Ă  une variĂ©tĂ© d’usages de proximitĂ©, l’abordabilitĂ© du logement, etc. Les caractĂ©ristiques des projets mises de l’avant par les concepteurs permettent cependant de pallier certaines situations jugĂ©es non durables. C’est d’ailleurs sur ces particularitĂ©s que se basent les recommandations proposĂ©es dans cet essai. La taille des mini-maisons permet facilement leur intĂ©gration dans les friches urbaines et offre la possibilitĂ© d’aggrandissement lorsque les besoins des habitants changent. Cela dit, pour s’assurer que les projets de mini-maisons aient un fort impact positif sur les enjeux de dĂ©veloppement durable, il faut offrir une variĂ©tĂ© de mĂ©thodes d’achat et une variĂ©tĂ© des modes de tenure. Aussi, il est important de favoriser une localisation stratĂ©gique des projets d’ensemble rĂ©sidentiel, d’autoriser le travail Ă  domicile, de prĂ©parer l’accueil des mini-maisons dans les villes et de soutenir l’autonomie Ă©nergĂ©tique et alimentaire. En outre, il faudra prĂ©voir l’aprĂšs-effet de mode pour assurer une durabilitĂ© acceptable des projets de mini-maisons

    Perspectives d’avenir et opportunitĂ©s pour un dĂ©veloppement durable Ă  l’üle d’Anticosti

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    L’ile d’Anticosti est depuis longtemps convoitĂ©e pour ses richesses naturelles. Elle a entre autres Ă©tĂ© le paradis de chasse d’un riche chocolatier europĂ©en, un lieu d’exploitation forestiĂšre et un site de prospection pĂ©troliĂšre. À ce jour, un vent de changement souffle sur l’ile. PlutĂŽt que d’axer le dĂ©veloppement sur l’exploitation des ressources naturelles, on cherche Ă  les prĂ©server, notamment par l’acquisition d’une reconnaissance au patrimoine mondial de l’UNESCO. TĂ©moins de ces grands changements, les Anticostiens se rĂ©jouissent de savoir l’ile protĂ©gĂ©e, mais ils sont aussi prĂ©occupĂ©s par la perte de leurs principaux employeurs. La petite communautĂ© de 200 habitants est en constant dĂ©clin depuis les annĂ©es 1960 ; la seule Ă©cole de Port-Menier se vide, les gens partent pour s’installer sur le continent. À bout de souffle, les Anticostiens rĂȘvent de projets qui assureraient leur autonomie. Plusieurs tentatives pour mettre en marchĂ© des produits propres Ă  l’ile tels que le cerf de Virginie et le homard ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es, mais les obstacles liĂ©s au contexte d’insularitĂ© et les dĂ©fis bureaucratiques ont eu raison de celles-ci. Quelles sont donc les perspectives d’avenir? Le tourisme serait-il la voie Ă  suivre? Si oui, comment faire en sorte de dĂ©velopper un modĂšle durable, qui assure la protection de l’environnement, et ce, en cohĂ©rence avec les besoins des Anticostiens? L’objectif principal de cet essai est d’identifier des opportunitĂ©s de dĂ©veloppement qui permettraient Ă  l’ile d’Anticosti de faire de sa spĂ©cificitĂ© une richesse, en s’inspirant de projets Ă  succĂšs rĂ©alisĂ©s ailleurs au QuĂ©bec et au Canada. Les projets ayant Ă©tĂ© retenus sont diversifiĂ©s et touchent au secteur agroalimentaire, Ă©nergĂ©tique, touristique et immobilier. Les conclusions de l’analyse multicritĂšre dĂ©montrent que les cinq projets Ă©tudiĂ©s prĂ©sentent un potentiel intĂ©ressant Ă  diffĂ©rentes mesures. Le projet ayant obtenu le pointage le plus important est celui d’installation d’un systĂšme de chauffage Ă  la biomasse forestiĂšre rĂ©siduelle, avec un rĂ©sultat de 30%. C’est donc la rĂ©alisation de ce projet qui devrait ĂȘtre priorisĂ©e Ă  court terme par la municipalitĂ© de Port-Menier. À l’inverse, le projet dont le pointage est le plus faible est celui du sentier de marche, avec un rĂ©sultat de 13%. Effectivement, comme ce dernier a un impact Ă©conomique incertain et qu’il nĂ©cessite beaucoup d’investissements, il est recommandĂ© de le rĂ©aliser dans une vision Ă  long terme. Les trois autres projets, soit le dĂ©veloppement de l’agriculture, la construction de mini-maisons et la commercialisation du cerf de Virginie ont obtenu un rĂ©sultat respectif de 24%, 15% et 15%. De ces rĂ©sultats dĂ©coulent des recommandations visant Ă  amĂ©liorer les projets et Ă  les transposer au contexte d’Anticosti. L’essai conclu que les perspectives d’avenir Ă  Anticosti sont nombreuses, mais qu’une structuration des initiatives est nĂ©cessaire afin d’obtenir une offre que qualitĂ© qui respecte l’authenticitĂ© et assure la protection des richesses naturelles sur l’ile

    Étude sur l'abordabilitĂ© de l'Ă©coconstruction : le cas de la maison ERE 132

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    Les secteurs de l’habitation et de la construction sont responsables d’une importante proportion des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre et des pollutions Ă  travers le monde. L’écoconstruction, de par ses multiples approches et interprĂ©tations, est une mĂ©thode de construction qui propose de rĂ©duire les impacts nĂ©gatifs de ce secteur, d’optimiser l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique des habitations tout en participant Ă  rehausser la qualitĂ© de vie des rĂ©sidents et Ă  un dĂ©veloppement durable de la sociĂ©tĂ©. Sujette Ă  un fort engouement dans les derniĂšres annĂ©es, l’écoconstruction demeure cependant marginale dans le parc rĂ©sidentiel du pays, principalement Ă  cause des rĂ©ticences par rapport Ă  un investissement monĂ©taire initial Ă©levĂ©. Le projet ÉcoRĂ©sidence de l’Est 132 tente de dĂ©monter les idĂ©es prĂ©conçues freinant le dĂ©veloppement de l’écoconstruction et d’offrir une option d’écoconstruction abordable pour le marchĂ© de masse de l’habitation pour rĂ©duire les impacts du secteur de l’habitation sur notre environnement. Par contre, la rĂ©alitĂ© du projet ÉcoRĂ©sidence de l’Est 132, prototype de maison unifamiliale, et son rĂŽle de vitrine pour diverses pratiques et technologies en Ă©coconstruction font en sorte qu’il est trĂšs difficile d’en estimer un prix applicable pour un consommateur privĂ©. De ce fait, une rĂ©plique de la maison ÉcoRĂ©sidence de l’Est 132 adaptĂ©e Ă  un consommateur privĂ© a Ă©tĂ© imaginĂ©e pour pouvoir, Ă  la suite d’une Ă©valuation des coĂ»ts, en estimer un coĂ»t de construction. Sur la base de discussions menĂ©es avec plusieurs experts et d’une abondante littĂ©rature sur le sujet, le coĂ»t estimĂ© pour la maison adaptĂ©e est de 278 439 $. Ce coĂ»t positionne la maison adaptĂ©e dans une gamme de produits au prix un peu plus Ă©levĂ© que la moyenne, ce qui cadre avec l’objectif initial du projet qui visait cette gamme de prix. En effet, les caractĂ©ristiques de la maison et ses performances environnementales accrues engendrent nĂ©cessairement des surcoĂ»ts par rapport Ă  une offre semblable conventionnelle. Cela dit, diffĂ©rentes mĂ©thodes et stratĂ©gies de construction employĂ©es dans la maison ÉcoRĂ©sidence de l’Est 132 mitigent de maniĂšre importante ces surcoĂ»ts et permettent d’offrir des performances environnementales et Ă©nergĂ©tiques intĂ©ressantes Ă  un coĂ»t qui ne s’écarte pas de maniĂšre importante du marchĂ© de l’habitation de masse. Ainsi, la notion d’abordabilitĂ© de la maison est intrinsĂšquement rattachĂ©e Ă  l’ouverture du consommateur Ă  mettre l’accent sur la performance environnementale et la qualitĂ© de l’environnement intĂ©rieur plutĂŽt que sur la superficie habitable et les Ă©lĂ©ments architecturaux flamboyants. Pour le consommateur ouvert Ă  ces traits, l’offre de la maison ÉcoRĂ©sidence de l’Est 132 est abordable et rĂ©aliste, ouvrant la porte Ă  une Ă©ventuelle pĂ©nĂ©tration de l’écoconstruction dans un marchĂ© de masse et Ă  une dĂ©mocratisation de la performance des bĂątiments

    OpĂ©rationnaliser l’analyse du cycle de vie par l’approche multicritĂšre d’aide Ă  la dĂ©cision : la modĂ©lisation de la subjectivitĂ© de l’ĂȘtre humain

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    RÉSUMÉ : La durabilitĂ© est un concept de plus en plus important qui oriente les stratĂ©gies au niveau des politiques publiques et des compagnies. Toutefois, la maniĂšre d’opĂ©rationnaliser de façon rĂ©aliste ce concept reste un dĂ©fi. La prise de dĂ©cision dans un contexte de durabilitĂ© repose sur la maniĂšre d’évaluer la performance environnementale, sociale et Ă©conomique et aussi sur la façon de prĂ©senter les rĂ©sultats aux dĂ©cideurs dans le but de promouvoir des choix durables. L’analyse de la durabilitĂ© du cycle de vie (AdCV) des produits est une source d’information holistique pour appuyer les processus de prise de dĂ©cision en vue d’une production et d’une consommation durables. Par contre, l’usage de ce genre de rĂ©sultat dans la prise de dĂ©cision en milieu organisationnel n’est pas Ă©vident Ă  cause de trois caractĂ©ristiques intrinsĂšques Ă  ce genre de mesure : (i) les indicateurs sont multidimensionnels (chaque indicateur est exprimĂ© en unitĂ©s diffĂ©rentes), (ii) les objectifs sont contradictoires dans la plupart des problĂšmes dĂ©cisionnels (il est impossible de maximiser les performances de tous les indicateurs) et (iii) il existe une incertitude associĂ©e Ă  l’évaluation de la performance. De plus, l’utilisation de l’AdCV dans le processus dĂ©cisionnel dĂ©pend aussi de l’amĂ©lioration des mĂ©thodes d’analyse de cycle de vie, en particulier pour AcCV (Analyse du coĂ»t du cycle de vie) et AsCV (Analyse sociale du cycle de vie), en raison de l’absence de normes internationales, malgrĂ© les lignes directives proposĂ©es par l’UNEP/SETAC (United Nations Environment Program/Society of Environmental Toxicology and Chemistry. Cette thĂšse vise donc Ă  promouvoir l’opĂ©rationnalisation du concept de durabilitĂ© dans les processus dĂ©cisionnels en milieu organisationnel par : (i) l’amĂ©lioration de la robustesse des mĂ©thodes AsCV par la traduction des performances qualitatives en mesures quantitatives et (ii) l’intĂ©gration des rĂ©sultats d’AdCV dans la prise de dĂ©cision Ă  l’aide d’outils multicritĂšres d’aide Ă  la dĂ©cision. D’une part, les Ă©tudes d’AsCV sont souvent qualitatives et ne tiennent pas compte de l’incertitude dans l’évaluation. À cause de cette limitation, ce genre de rĂ©sultat est trĂšs peu utilisĂ© comme donnĂ©e d’entrĂ©e dans les modĂšles dĂ©cisionnels dans le contexte des affaires. Dans cette direction, nous proposons une mĂ©thode d’évaluation des performances sociales plus pertinente, qui tient compte des particularitĂ©s de chaque indicateur Ă  partir des fonctions de valeur customisĂ©es pour chaque sous-critĂšre considĂ©rĂ© dans le volet social. Ces fonctions sont dĂ©finies Ă  partir de jugements de valeur d’un groupe d’experts de maniĂšre Ă  traduire les Ă©valuations qualitatives dans un score de performance sociale quantitative. Une mĂ©thode de pondĂ©ration est Ă©galement proposĂ©e pour agrĂ©ger les indicateurs dans chaque dimension sociale Ă©valuĂ©e (dimension sociale Ă©valuĂ©e = partie prenante impactĂ©e par le systĂšme de produits). Les Ă©chelles de traductions obtenues Ă  partir du processus d’élicitation des points de vue des participants du groupe d’experts ne suivirent pas le comportement linĂ©aire pour la plupart des indicateurs et sont distinctes entre les diffĂ©rents indicateurs, ce qui met en Ă©vidence un problĂšme avec la mĂ©thode actuelle utilisĂ©e lors de la quantification d’analyse sociale du cycle de vie. Le fait de tenir compte des jugements de valeur des experts dans l’évaluation de la performance sociale d’un systĂšme de produit apporte des incertitudes liĂ©es aux jugements de valeur des gens, qui sont basĂ©s sur leurs expĂ©riences, convictions, histoire de vie, entre autres variables subjectives. Ces jugements peuvent donc changer beaucoup. Nous avons surmontĂ© cette limitation en dĂ©veloppant une approche stochastique incluant le choix de valeurs dans l’évaluation des impacts sociaux potentiels. L’inclusion de ce type d’incertitude permet une Ă©valuation plus robuste Ă  partir de la prĂ©sentation au dĂ©cideur du niveau de confiance des performances d’AsCV, c’est-Ă -dire la probabilitĂ© qu’un systĂšme de produit soit classĂ© en premier (prĂ©sentant les meilleurs rĂ©sultats agrĂ©gĂ©s) pour chaque partie prenante en considĂ©rant l’imprĂ©cision et la variabilitĂ© des jugements de valeur des gens. Donc, notre Ă©tude permet de vaincre la limite associĂ©e Ă  la faible capacitĂ© d’une approche dĂ©terministe de capturer la subjectivitĂ© de l’ĂȘtre humain au moment de l’évaluation des impacts sociaux. D’autre part, la prise de dĂ©cision Ă  partir d’études d’AdCV est limitĂ©e aux performances AdCV dĂ©terministes et aux choix alĂ©atoires des mĂ©thodes d’agrĂ©gation. Dans cette direction, nous proposons l’intĂ©gration des performances environnementales, sociales et Ă©conomiques Ă  partir d’outils d’aide Ă  la dĂ©cision de maniĂšre Ă  favoriser l’usage des rĂ©sultats de l’AdCV dans le milieu organisationnel. L’intĂ©gration des rĂ©sultats est basĂ©e sur l’importance accordĂ©e aux critĂšres environnementaux, sociaux et Ă©conomiques Ă©tablis par les dĂ©cideurs. Nous avons testĂ© quatre modĂšles d’aide Ă  la dĂ©cision pour observer la robustesse des solutions proposĂ©es dans ces diffĂ©rentes approches. L’application de ce dĂ©veloppement mĂ©thodologique permet d’obtenir le niveau de confiance des classements complets des systĂšmes de produits, en considĂ©rant les trois dimensions de la durabilitĂ© (et ses diffĂ©rents indicateurs) en mĂȘme temps, Ă  partir de l’incorporation de l’incertitude des performances de l’AdCV au sein des modĂšles multicritĂšres d’aide Ă  la dĂ©cision. Il est important de remarquer que notre approche n’est pas une phase d’analyse du cycle de vie, mais une Ă©tape supplĂ©mentaire d’agrĂ©gation des performances dans le but de faciliter la comprĂ©hension et l’emploi de la riche source d’informations produite par les Ă©tudes d’AdCV comme les donnĂ©es d’entrĂ©e dans un processus dĂ©cisionnel. En rĂ©pondant aux objectifs de la recherche, ce projet a permis de franchir les limites de la quantification et de l’agrĂ©gation de l’analyse sociale du cycle de vie et de leur intĂ©gration avec les rĂ©sultats d’analyse environnementale et des couts du cycle dans une analyse globale de durabilitĂ© du cycle pour appuyer le processus de prise de dĂ©cision.----------ABSTRACT : Sustainability concept drives the strategies at the level of public policies and companies. However, it remains a challenge how to operationalize this concept faithfully. Decision-making based on sustainability performances is based on the method considered to assess environmental, social and economic performances and how to present results to decision-makers in order to promote sustainable choices. Life Cycle Sustainability Assessment (LCSA) of products is a holistic source of information to support decision-making processes for sustainable production and consumption. However, the use of this type of result in companies’ decision-making is not obvious because of three intrinsic characteristics: (i) the AdCV indicators are multidimensional (each indicator is expressed in different units), (ii) the objectives are contradictory in majority of decision-making problems (it is impossible to maximize performance across all indicators) and (iii) there is uncertainty associated with performance evaluation. In addition, LCSA use in the decisionmaking process also depends on improved life-cycle methods, particularly for LCC and SLCA, due to the lack of internationally standardized processes for both, despite the guidelines proposed by UNEP / SETAC. This thesis debates two research questions in order to integrate LCSA results in companies’ decision-making: (i) implementation of improvements in SLCA methods (translation of qualitative performances into quantitative measures) and (ii) integration of LCSA results into decision-making using support decision-making tools. Considering the social dimension, SLCA studies are often qualitative and don’t address the uncertainty associated to the value judgment of people. It limits the use of this kind of performances as input of decision-making models in the business context. We propose a method to obtain a more accurate social performance that takes into account the peculiarities of each indicator by the use of customized value functions for each sub-criterion considered in the social dimension. These functions are defined from the value judgment of a group of experts in order to translate the qualitative evaluations into a quantitative social performance score. A weighting method was also proposed to aggregate the indicators within each evaluated social dimension (social dimension evaluated = stakeholder in the context of SLCA studies). The translation scales obtained from the elicitation process did not follow the linear behavior for most of the indicators and are distinct among different indicators, highlighting the problem with the current method used when quantifying the social performances through life cycle approach. Taking into account the value judgment of experts when assessing social performance of product systems introduces uncertainties related to people's value judgment (based on their experiences, convictions, life history among others subjective variables). These judgments can therefore vary a lot. We overcome this limitation by developing a stochastic approach including uncertainty in assessing potential social impacts. The inclusion of this type of uncertainty allows a more accurate assessment. It allows presenting to decision-maker about the confidence level of SLCA performance, i.e. the probability that a product system is ranked first (product system presenting the best aggregated result) for each stakeholder dimension considering the variability of people's value judgments. Thus, our study allows surpassing the limit associated with the low capacity of a deterministic approach to capture subjectivity of human being when assessing social impacts. On the other hand, decision-making based on LCSA studies is limited to deterministic performances and random aggregation method choice. We integrate environmental, social and economic performance into decision-making by MCDA techniques in order to promote the use of LCSA results. We tested four MCDA models to observe the robustness of the solutions proposed by them. The application of this methodological development makes possible obtaining the rankings’ confidence levels, considering the three dimensions of sustainability (and its various indicators) at the same time, the LCSA performance uncertainty by multiple criteria decision analysis models. Our approach promotes sustainable decisions. It is important to note that this step is not part of the LCA approach but is considered an additional phase to facilitate the understanding and the use of the rich source of information generated by LCSA studies as input data into a decisionmaking process. In responding to the research objective, this project allowed overcome limits on quantification and aggregation in life-cycle social analysis and its integration with environmental and economic life cycle sustainability analysis in order to support decision-making processes

    Évaluation critique d'une mĂ©thodologie d'intĂ©gration transversale du dĂ©veloppement durable : cas du baccalaurĂ©at en gĂ©nie civil

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    L’éducation au dĂ©veloppement durable est primordiale Ă  notre Ă©poque afin de changer le fonctionnement de la sociĂ©tĂ© dans laquelle nous Ă©voluons. C’est en formant les citoyens Ă  adopter des attitudes et comportements durables que l’atteinte d’un dĂ©veloppement durable sera possible. Les ingĂ©nieurs jouent une part majeure dans ce changement Ă©tant donnĂ© que tous les travaux qu’ils rĂ©alisent affectent d’une façon ou d’une autre les sphĂšres sociale, environnementale et Ă©conomique de notre sociĂ©tĂ©. Ainsi, afin que leurs travaux soient en phase avec le modĂšle de dĂ©veloppement durable, il est important qu’ils acquiĂšrent, dĂšs leur formation universitaire d’ingĂ©nieur, les connaissances, les compĂ©tences, les valeurs et les attitudes nĂ©cessaires au dĂ©veloppement durable. Cependant, cet objectif reste un dĂ©fi de taille Ă©tant donnĂ© qu’il requiert d’effectuer des modifications au sein des programmes universitaires en place depuis de nombreuses annĂ©es. C’est pourquoi, il est nĂ©cessaire de dĂ©velopper une mĂ©thodologie permettant d’accomplir cet objectif tout en faisant face aux dĂ©fis que cela reprĂ©sente. L’objectif du projet de recherche a visĂ© Ă  appliquer et Ă©valuer l’efficacitĂ© d’une mĂ©thodologie d’intĂ©gration du dĂ©veloppement durable prĂ©alablement dĂ©veloppĂ©e. Parmi les dĂ©fis Ă  surmonter, les besoins d’une intĂ©gration adaptĂ©e au programme et pĂ©renne Ă©tant les plus importants. La mĂ©thodologie prĂ©sentĂ©e dans les sections suivantes rĂ©pond Ă  ce besoin. Elle a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e et appliquĂ©e de maniĂšre transversale afin d’adapter les notions du dĂ©veloppement durable aux contenus des cours de gĂ©nie et l’intĂ©gration de ces notions s’est faite de maniĂšre rĂ©currente tout au long de la formation d’ingĂ©nieurs afin de dispenser un enseignement intĂ©grĂ© Ă  la philosophie de l’ingĂ©nieur. Afin de couvrir les concepts du dĂ©veloppement durable et rendre l’enseignement attirant pour les Ă©tudiants-ingĂ©nieurs, les outils d’application de l’approche cycle de vie ont Ă©tĂ© utilisĂ©s permettant une concrĂ©tisation des concepts qui peuvent sembler abstraits pour certains. Les outils de l’approche cycle de vie permettent de mesurer les impacts sociaux (l’analyse sociale du cycle de vie), environnementaux (l’analyse environnementale du cycle de vie) et Ă©conomiques (l’analyse des coĂ»ts du cycle de vie) de produits et projets d’ingĂ©nierie sur tout leur cycle de vie. La mĂ©thodologie a Ă©tĂ© basĂ©e sur cette approche concrĂšte du dĂ©veloppement durable et a Ă©tĂ© appliquĂ©e au baccalaurĂ©at de gĂ©nie civil de l’UniversitĂ© de Sherbrooke. Afin de mesurer l’efficacitĂ© de la mĂ©thodologie et de l’approche adoptĂ©e, un sondage de satisfaction a Ă©tĂ© distribuĂ© aux Ă©tudiants ayant reçu ce nouvel enseignement. La mise en application de la mĂ©thodologie a permis de dĂ©velopper, dans plusieurs cours, tout au long du baccalaurĂ©at, des modules d’enseignement oĂč le dĂ©veloppement durable a pu ĂȘtre appliquĂ© au contenu de ces cours afin d’apporter un enseignement pratique. En fin de formation, les Ă©tudiants sont amenĂ©s Ă  Ă©valuer les impacts de leur projet de conception Ă  l’aide de l’analyse du cycle de vie permettant ainsi d’intĂ©grer et d’appliquer les connaissances acquises au cours des sessions prĂ©cĂ©dentes. Le succĂšs de l’expĂ©rimentation de la mĂ©thodologie en gĂ©nie civil permet de la rendre opĂ©rationnelle en espĂ©rant sa mise en application par d’autres dĂ©partements dĂ©sireux de fournir une formation au dĂ©veloppement durable Ă  leurs Ă©tudiants comme, par exemple, pour les dĂ©partements de gĂ©nie mĂ©canique, gĂ©nie Ă©lectrique et gĂ©nie informatique de l’UniversitĂ© de Sherbrooke

    Analyse de la durabilité du cycle de vie de modes d'habitation alternatifs dans un contexte québécois

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    Un dĂ©veloppement durable vise Ă  satisfaire les besoins Ă©lĂ©mentaires (se nourrir, se vĂȘtir, se loger) des prĂ©sentes gĂ©nĂ©rations, sans compromettre la capacitĂ© des gĂ©nĂ©rations futures d'assouvir les leurs. Alors que ces besoins sont adĂ©quatement satisfaits chez 95 % des Nord-AmĂ©ricains, l'Ă©quivalent de cinq planĂštes en termes de ressources naturelles serait requis si la population mondiale vivait selon leur mode de vie actuel. Cet Ă©tat de surconsommation constitue, selon l’Organisation des Nations Unies, la principale cause de la dĂ©tĂ©rioration de la planĂšte. Parmi les biens de consommation, le logement s'avĂšre le besoin Ă©lĂ©mentaire qui gĂ©nĂšre le plus de gaz Ă  effet de serre sur l’ensemble de son cycle de vie, en plus de constituer gĂ©nĂ©ralement la part la plus Ă©levĂ©e des dĂ©penses annuelles des mĂ©nages quĂ©bĂ©cois. Afin de rĂ©duire l’empreinte environnementale des habitations et leurs rĂ©percussions Ă©conomiques chez les mĂ©nages, des modĂšles d’habitation dits « alternatifs », tels une micromaison, une petite maison et un gĂ©onef, ont Ă©mergĂ© dans les derniĂšres dĂ©cennies. Il importe toutefois de se questionner Ă  propos du rĂ©el impact positif de ces modĂšles innovants. L’objectif de cet essai consiste donc Ă  Ă©valuer, Ă  l’aide de l’approche cycle de vie, la performance en termes de durabilitĂ© de ces modes d’habitation alternatifs dans un contexte quĂ©bĂ©cois. À cet effet, un outil d’analyse de la durabilitĂ© du cycle de vie d’une habitation a notamment Ă©tĂ© conçu dans le prĂ©sent projet. La comparaison des trois modes d’habitation alternatifs avec le modĂšle de rĂ©fĂ©rence, l’habitation conventionnelle quĂ©bĂ©coise, permet de conclure que les trois modĂšles alternatifs constituent des alternatives plus durables, mais que les dimensions sociale, Ă©conomique et de gouvernance soulĂšvent des enjeux contrevenant Ă  leur durabilitĂ©. Le cycle de vie du gĂ©onef s'est avĂ©rĂ© ĂȘtre le plus performant en termes de durabilitĂ© en raison de son application du principe d'autosuffisance, suivi de prĂšs par la micromaison, en raison de son accessibilitĂ© financiĂšre et de ses petites dimensions. Par ailleurs, l'analyse a permis d'identifier les principaux leviers et freins Ă  la durabilitĂ© d'un mode d'habitation, respectivement l'accessibilitĂ© financiĂšre Ă  la propriĂ©tĂ©, l'autonomisation des personnes et les comportements responsables quant Ă  la consommation d'Ă©nergie et d'eau; et la lĂ©gislation municipale restrictive. La rĂ©duction de la superficie de l'habitation s’avĂšre ĂȘtre Ă  la fois un levier et un frein. Des recommandations sont Ă©galement prĂ©sentĂ©es afin d’amĂ©liorer la durabilitĂ© des habitations de façon gĂ©nĂ©rale et de favoriser le dĂ©veloppement et l'intĂ©gration des modes d'habitation alternatifs au QuĂ©bec
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