9 research outputs found

    La littérature russe, espace privilégié des passagers clandestins de l’existence

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    De façon générale l’homme de trop de la littérature russe est considéré comme un phénomène social indissoluble de la réalité russe du 19ième siècle. Cette thèse est difficile à maintenir si nous reconnaissons dans l’homme de trop le prédécesseur de l’homme du souterrain de Dostoïevski, annonçant à son tour le souterrain dans lequel le Maître de Boulgakov écrit son roman sur Ponce Pilate. Dans ce cas les catégories sociales ne suffisent plus à expliquer le phénomène. Il faut avoir recours à des critères existentiels et se demander dans quelle mesure la lignée des hommes superflus et souterrains souffre d’un mal spécifiquement russe, dû au contexte social russe, ou si le problème abordé est d’ordre universel et, par conséquence, de nature à concerner tout être humain, quelle que soit sa nationalité. Dans un premier temps il s’agit de cerner le problème. Y-a-t-il un lien entre l’homme de trop et l’homme du souterrain ? Le Maître s’inscrit-il dans la lignée des hommes du souterrain ? Si oui, ce personnage récurrent traduit-il un type de pensée clandestine ? Cet homme de trop, est-il, comme le suggère son qualificatif, un élément superflu dont nous n’avons pas à tenir compte ? Cet homme du souterrain est-il un rabat-joie qui se met lui-même hors jeu ? Ou faut-il, au contraire, faire confiance à ce sentiment de rejet qui l’anime et, si rejet il y a, se demander quel est l’objet de rejet. La pensée souterraine et clandestine du Maître relance le débat que l’on croyait clos. Nous sommes au vingtième siècle et les questions posées au 19ième se heurtent à de nouveaux éléments, à de nouvelles intuitions. Le souterrain a évolué, la tanière est devenue refuge. Les valeurs établies du 19ième ont perdu la face. Son représentant, Ponce Pilate, a mal de tête. Le bien n’est plus le bien et le mal n’est plus le mal. La pensée clandestine, elle, se voit soutenue et encouragée par le représentant du mal, par le diable en personne. Le contexte politique du 20ième siècle suffit-il à expliquer cet étrange roman ou faut-il chercher au-delà du politique, tout comme il a fallu chercher au-delà du social pour pouvoir comprendre l’homme de trop ? Et enfin, doit-on parler d’un archétype russe ou d’un archétype universel mis en évidence par la littérature russe et escamoté par la littérature européenne ? Mais alors pourquoi cette mise en évidence, pourquoi cet escamotage ?status: publishe

    Natsional'nye stili kommoenikatsii

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    As part of the project « The culture of communication and national communicative behaviour: a comparative analysis of Russian and foreign traditions” coordinated by T.V. Larina, and as an introduction to such an analysis, this article explores common and opposite features of Russian and French mentality. In order to understand the Russian-French relations, it is necessary to analyse the similarities and the differences between these two cultures against the background of the very active interplay between them that has characterized the eighteenth and nineteenth centuries. It is interesting to examine cultural parameters common to Russian and French, such as the centripetal behaviour or the social awareness and through them to try to trace the moment of discrepancy between the ways these two cultures understand the world.status: publishe

    Poniatie 'vremia' v russkom i vo frantsuzkom iazyke

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    Russian culture is usually considered as being more polychronic than French culture. This is an assumption which will be used as an axiom for the present purposes, not as a hypothesis to be supported with evidence. If, indeed, Russian time-perception is more polychronic than the French one, it is interesting to analyze some lecicographic approaches in the light of this distinction between the two languages.status: publishe

    La raison usurpatrice dans la pensée de Léon Chestov

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    La raison usurpatrice dans la pensée de Léon Chestov Martine Van Goubergen Dans l'œuvre de Chestov la raison a un statut bien particulier. Nous sommes familiarisés avec les discours philosophiques traitant des limites de la raison et avec les discours théologiques mettant en garde contre l'illusion de la toute-puissance humaine induite par la raison et par ses développements techniques. Mais le rôle que joue la raison dans la pensée de Chestov dépasse de loin celui auquel nous ont habitué les prises de positions qui préconisent la méfiance envers la raison. Afin de nous faire comprendre son point de vue Chestov a recours à un style que nous qualifierons de style métaphorique grâce auquel il aborde la raison comme une entité vivante et personnifiée. Dans son approche la raison se situe clairement dans le camp des ennemis de l'homme. Le triumvirat Nécessité, Raison, Ethique fonctionne pour ainsi dire comme une parodie de la Trinité. La Nécessité est une souveraine flanquée de ses acolytes et à elles trois ces instances dominent et assujettissent l'être humain. Cet état d'esclavage dans lequel est maintenu l'homme est dû à la substitution des pouvoirs qui entra en vigueur au moment où l'homme décida de faire confiance au serpent et de s'approprier la faculté de connaître, de fixer des critères de vérité et d'erreur et de discerner le bien et le mal. Est-ce à dire que Chestov est un philosophe obscurantiste s'opposant à la dispersion de l'instruction, des connaissances scientifiques et du progrès? Un fondamentaliste qui réduit l'homme au silence et l'abandonne à l'arbitraire d'un Dieu autoritaire? Cette conclusion hâtive semble en tout cas être démentie par la revendication de liberté illimitée prônée par Chestov tout au long de son œuvre. Cherchez l'erreur! pourrait-on dire. Et l'erreur commise est à imputer à l'association d'idées quasi automatique qu'évoquent chez nous les termes raison et liberté. Et si nous associons sans l'ombre d'une hésitation raison et liberté, c'est que nous les opposons d'une part aux pulsions animales, à l'emprise des passions et d'autre part à l'abdication de responsabilité et à l'aliénation mystique. Chez Chestov les termes de cette équation sont permutés et la raison se retrouve aux côtés des autres antonymes de liberté. Le syllogisme qui soutient cette affirmation de Chestov est le suivant: 'sans l'idée de nécessité, le savoir s'écroulerait aussitôt. Mais là où il y a nécessité, il n'y a pas, il ne peut y avoir de liberté; quand il y a savoir donc, il n'y a pas liberté.' (Athènes et Jérusalem, p.161)status: publishe

    Pokhvala stereotipu

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    Stereotypes have a bad reputation. For this reason some new approaches and methods in language teaching intend to eliminate them completely or partially in order to facilitate intercultural relations. Usually scholars who concentrate on the study of this concept agree that is impossible to avoid stereotypes, that they are a necessary cognitive phenomenon. In this article we try to show that they are not only necessary, but also meaningful because they make the communication more attractive. Their bad reputation is based on unfounded accusations. Refuting these accusations, we try to offer a more positive approach to sterotypes. Keywords: stereotype; metaphor; archetype; prototypeedition: 1ststatus: publishe

    Ambivalence in western thinking, an echo to the eastern way of thinking?

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    What can we learn from the classical debate between the universalist and the relativist approaches of reality, from the eternal conflict between rationalism and religion, from the canonical opposition between being and moving, from the ancient quarrel between literature and philosophy, from the encounter between East and West? My questioning, already, betrays me: I think and order my thought in a bivalent, typical Western way, suggesting that one pole excludes the other. Another way of thinking, keeping the ambivalence in balance, is probably more familiar to Eastern thinking, but is not unknown in our Western philosophical tradition. What I intend to do in this presentation is to roughly trace the main outline of the alternative western interpretation of the world where ambivalence prevails against bivalence. This western second voice, always present, but maybe less authoritative than the first one, can, to a certain extent, help us to better understand the Eastern way of thinking. But comparing has always been a dangerous enterprise. One can either impose one’s own framework, or, on the contrary, turn the other into the absolute otherness- the guru who is going to give us all the answers to our unsolved problems. Two well-known European sinologists - the Flemish Ulrich Libbrecht and the French François Jullien - trying to avoid this two-fold trick, have worked out two very different comparative models, which I shortly present in the conclusion of this paper.status: publishe

    Czlowiek, Swiadomosc, Komunikacja, Internet

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    The Russian word 'общаться' is difficult to translate and can be regarded as a keyword of the Russian hidden cultural dimension of the Russian language (see Zaliznjak,2005). In this paper the word is analysed from the perspective of the hidden cultural parameters that it reveals.status: publishe

    НАЦИОНАЛЬНЫЕ СТИЛИ КОММУНИКАЦИИ: СОПОСТАВИТЕЛЬНЫЙ АНАЛИЗ РУССКОЙ И ФРАНЦУЗСКОЙ ЛИНГВОКУЛЬТУР

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    В кадре проекта «Культура общения и национальные стили коммуникации: сопоставительный анализ русской и иноязычных традиций», координатором которого является Т.В. Ларина, здесь изучаются в виде введение к такому анализу общие и противоположные характеристики русского и французского менталитета. В цели понимать русско-французские отношения, необходимо проанализировать моменты сходства и различия между этими двумя культурами на фоне очень активного взаимодействия, которое охарактеризовало восемнадцатый и девятнадцатый века. В то же время интересно проследить общие культурологические параметры, такие как, например, центростремительное поведение или социальное сознание и посредством этого обнаруживать момент расхождения между этими двумя мировозрениями.status: accepte

    Communication interculturelle et méthodologie

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    Ces dernières décennies la communication interculturelle est devenue une discipline en vogue. Depuis ce que l’on a appelé le tournant culturel de l’après-guerre, toutes les sciences humaines se sont penchées sur le phénomène de culture en tant que mode fondamental du vécu. Autant de sciences, autant de perspectives. Autant d’écoles, autant d’approches. Autant de pays, autant de points de vue. De sorte qu’au sein même de la discipline une forme de communication interculturelle est requise. Dans ce vaste mouvement que sont les échanges entre cultures, il est évident que les buts poursuivis par les anthropologues et ceux poursuivis par les hommes d’affaires diffèrent du tout au tout. Mais même entre disciplines apparentées, par exemple entre la linguistique et la traduction, les objectifs visés sont parfois d’ordre très différent, voire opposé. Pourtant le jour d’aujourd’hui la majorité des programmes universitaires affichent un même cours au même intitulé, soit le cours de Communication interculturelle et l’abondante littérature spécialisée ne tient pas assez compte des différents objectifs propres aux différents auditoires en jeu. Si, par exemple, on peut raisonnablement espérer que des étudiants en langues et littératures soient intéressés par l’essence même de la culture qu’ils se sont donnée comme objet d’études, on ne peut, par contre, s’attendre de la part des étudiants en sciences économiques qu’ils se transforment, le temps d’un cours, en anthropologues avertis. En effet, les étudiants en business aborderont les autres cultures non pas comme un sujet d’intérêt en soi, mais comme étape, ou même comme obstacle, à franchir. Malheureusement, à ce niveau-là, les différences culturelles risquent d’être réduites à des stéréotypes, à des caricatures. Cet essai se penche sur la portée différente de la communication interculturelle selon le public auquel elle s’adresse.status: publishe
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