21 research outputs found

    Lien social et développement économique : l’économie sociale au Bas-St-Laurent

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    La première partie de ce cahier sera centrée sur la trame conceptuelle de notre réflexion au travers de laquelle nous remettrons en perspective la distinction communauté/société. Les limites de cette distinction, la crise contemporaine de la modernité s’accompagnant d’une crise de la solidarité et des liens sociaux, nous amèneront sur le terrain de l’émergence possible de nouvelles formes communautaires. En deuxième partie, en nous appuyant sur de nombreuses données empiriques de recherche, nous chercherons à décrire comment l’économie sociale produit elle-même du lien social et économique. En cela, et ce sera la troisième et dernière partie, les pratiques contemporaines d’économie sociale seront envisagées comme le terreau de l’apparition de nouvelles formes de liens communautaires

    Les fonds régionaux et locaux de développement: le poids de l'environnement

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    Depuis le début des années 1990, les fonds de développement régionaux et locaux n'ont cessé de se multiplier, à l'initiative de l'État et des grandes institutions financières québécoises ou encore de collectivités régionales et locales préoccupées par le développement économique. Ce phénomène est particulièrement présent au Québec, où se concentre 45% du financement de capital de risque canadien. Ce texte livre les résultats et pistes de réflexions issus de la première phase (revue de la littérature, inventaire et première classification des fonds) d'une recherche, lancée en vue d'approfondir la connaissance des conditions d'émergence, du fonctionnement et des retombées politiques, économiques et sociales de ces fonds sur les diverses collectivités et territoires. La première partie du texte donne un aperçu de la diversité des fonds à partir d'une typologie classant les expérimentations selon leur rayonnement territorial, leur statut (privé, public, etc.) et leurs objectifs. Cette première typologie permet de voir l'orientation contrastée des fonds corporatifs et privés qui visent prioritairement la rentabilité, des fonds d'économie sociale qui tentent un arbitrage entre la rentabilité et le développement économique et social et les fonds gouvernementaux qui ont des objectifs très variés. Dans la seconde partie, l'émergence des fonds est mise en contexte avec l'évolution des instruments collectifs d'intervention dans l'économie qui ont caractérisé le "Québec Inc". Un retour sur les différentes phases de l'aide au financement des entreprises et de la politique de développement régional montre que les fonds régionaux et locaux offrent un nouveau mode d'intervention qui répond en partie à un environnement contraignant de mondialisation mais aussi aux besoins et initiatives de nouveaux intervenants sur la scène économique. La dernière partie offre un premier portrait de l'environnement immédiat des fonds. 1) L'étude de la capitalisation montre une saturation des fonds visant les entreprises à haute performance alors qu'au "bas de l'échelle" la demande n'est pas comblée pour autant. 2) La sélection des entreprises varie en fonction des objectifs spécifiques aux différentes catégories de fonds et des pressions du milieu. 3) L'encadrement des projets nécessite des moyens financiers et des ressources compétentes que les intervenants trouvent actuellement à travers la syndication, le bénévolat ou l'allocation de ressources professionnelles institutionnelles. En conclusion, des pistes de poursuite de la recherche sont données. 1) La typologie utilisée comporte certaines limites du fait qu'il existe de nombreux fonds hybrides, où les milieux privés, publics et coopératifs ou encore associatifs agissent en partenariat; la vue offerte par cette première typologie mériterait d'être complétée par une prise en compte de la forme organisationnelle et du degré d'autonomie du fonds par rapport à l'extérieur. 2) Par rapport aux politiques antérieures d'aide aux entreprises, les fonds permettent un repartage des risques autrefois assumés par l'État, mais ce sont encore des ressources collectives qui sont engagées et cela soulève la question de savoir qui assumera les risques du passage de l'ancienne à la nouvelle économie. 3) Enfin, le fonctionnement actuel des fonds témoigne de certaines limites; d'une part, le déséquilibre de la capitalisation entre le "haut" et la "bas" de l'échelle des fonds rend nécessaire une ré-articulation des objectifs économiques (aide à l'entreprise) et sociaux (soutien au développement des collectivités), qui ne peut se faire sans le concours de l'État; d'autre part, les fonds devront bonifier leurs moyens d'assurer à moyen et long terme l'encadrement-conseil des entreprises

    Quelques expériences en économie sociale

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    Le GRIR est heureux de lancer ce troisième recueil des travaux des étudiants inscrits dans le programme de Doctorat en développement régional. Le présent numéro contient les essais réalisées par les étudiantes et les étudiants inscrits au cours DDR9O04 « Séminaire thématique » qui fut dispensé à la session d'hiver 2001. Deux thématiques ont fait l'objet d'analyses, soit le développement durable, qui fut proposée par Mes Dufour, professeur à l'UQAC, et l'économie sociale, qui fut présentée par Carol Saucier, professeur à l'UQAR. Ce numéro présente les travaux réalisés sur le développement durable. Selon les termes de la description officielle du cours ; Le contenu du séminaire varie en fonction des intérêts de recherche des professeures et professeurs ainsi que des étudiantes et étudiants. Les aspects aussi bien théoriques que méthodologiques des sujets retenus servent à structurer annuellement le contenu du séminaire. Une attention particulière est accordée au caractère opérationnalisable des concepts étudiés, c'est-à-dire à l'étude des possibilités concrètes d'application sur le terrain des méthodes et techniques d'analyse appropriées, tant qualitatives que quantitatives. Un programme de lectures choisies est bâti parmi les dernières et plus importantes contributions des experts dans les domaines concernés [...] Les essais proposent une analyse de politiques ou de développement pour lesquels on a tenu compte à des degrés variables du concept de l'économie sociale dans la conception, l'application ou la réalisation des projet. Les sujets traités sont les suivants: Les grandes coopératives québécoises : moteur ou boulet de l'économie sociale au XXIe siècle ? L'exemple de la coopérative agroalimentaire Nutrinor. Vieillissement des baby-boomers. Une opportunité de croissance de l'économie sociale : quelle solution, pour quelle société ? Économie sociale : essai portant sur ses enjeux. Jules Dufour, coordonnateur

    Intervention sociale et développement local : la Coalition urgence rurale du Bas-Saint-Laurent

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    La Coalition urgence rurale du Bas-Saint-Laurent se distingue depuis 1992 par deux types d'intervention sociale faisant appel à des pratiques renouvelées de développement local. Il s'agit premièrement de l'implantation de fermes forestières, le « dossier » forêt étant stratégique pour la région. Deuxièmement, il s'agit de l'expérimentation de l'approche de l'actualisation des forces vitales humaines. Cette approche cherche à consolider les identités individuelles et collectives à l'oeuvre dans les communautés rurales

    Lien social et développement économique. L’économie sociale au bas-Saint-Laurent

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    Cet article analyse des données inédites produites lors de la réalisation d’un portrait de l’économie sociale au Bas-Saint-Laurent et qui décrivent des pratiques innovatrices dans le champ économique et social. Dans un premier temps, nous remettons en perspective la distinction, voire l’opposition, classique entre communauté et société. Les limites de cette distinction et la crise de la modernité et des liens sociaux nous amènent sur le terrain de l’émergence de nouvelles formes de liens sociaux ou communautaires. Puis, nous décrivons comment l’économie sociale produit elle-même du lien social et économique. Finalement, les pratiques contemporaines d’économie sociale sont envisagées comme le terreau de l’apparition de formes renouvelées de liens économiques, sociaux et politiques.This article focuses on unpublished research data produced when a portrait of the social economy was made of the Bas-Saint-Laurent region of Québec. These data are of interest in that they describe innovative practices in the economic and social spheres. The actions involved are those of civil society stakeholders whose mobilization contributes to the renewal of economic and social links.The article is divided into three parts. The first part is centered on the conceptual framework which brings into perspective the classical distinction, or even opposition, between community and society. The boundaries of this distinction, the crisis of modern life and of social ties, bring us into the domain of the possible emergence of new forms of social or community links. In the second part, relying on empirical data, we describe the production process of the social economy itself, from the link between the social and economic spheres. In the third and final part, contemporary practices of the social economy are viewed as forerunners of renewed forms of economic, social and political links

    Conception et validation d’un modèle d’analyse et de suivi pour l’élaboration d’une politique énergétique durable et acceptable : une étude comparative France-Québec sur l’énergie éolienne

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    This article presents the main results of a doctoral thesis which analyze the various components involved in the development of a sustainable and socially acceptable energy policy for wind energy through a comparative study of France and Quebec. A conceptual model has been developed and validated by a qualitative methodology; it serves to illustrate the interactions between variables, including national context of emergence, balance of power between pressure groups, supranational and exogenous influences, level of political commitment, policy and regulatory instruments, social acceptance and energy policy assessment. The research confirms that the initial unfavorable energy context and the neocorporatism limited the place given to wind energy in both national jurisdictions. These factors have delayed the development of projects and industrial sector influencing negatively the level of political will for this type of energy. This unstable political commitment did not consolidate the 1990’s opportunity window for wind energy, because of social acceptance issues related to a criticism of a too private and expensive development model, lack of initial planning , a too centralized and not enough participatory planning system, and the lack of space in France or the electricity surplus combining with low exporting electricity costs in Quebec. In recent years, the pace of development slowed due to a lack of continuity of call for tenders (CT) in Quebec, and to a too complex and unstable regulatory framework which counterbalanced the positive effect of feed-in tariffs (FIT) in France. The level of political commitment toward wind energy can be measured by the level and stability of financial and regulatory instruments, which are two key elements of the diffusion process of projects or technology: They must be both simultaneously adequate and stable in the medium term in order to reach a sufficient market size in volume, able to catalyze the development of a domestic industrial sector. This was not the case in these two jurisdictions. A wind energy policy will be more socially accepted in the future if: 1) the wind energy field is relevant in the national energy mix. Its place should be more consensual and its development should not lead to excessive costs to society; 2) project ownership are mostly accepted; 3) the projects are locally accepted. This finding confirms the results of Jegen and Audet (2011): a hybrid model of development based on a diversity of ownerships, size of projects and pricing mechanisms (CT and FIT) would be an acceptable compromise able to achieve this balance. The research adds that that there is also a need to improve the way in which projects or energy policies are evaluated, because citizens should have a more direct effect on their development prior to their implementation. This calls for an ecological modernization of institutions, notably based on more open and participatory process

    Conception et validation d’un modèle d’analyse et de suivi pour l’élaboration d’une politique énergétique durable et acceptable : une étude comparative France-Québec sur l’énergie éolienne

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    This article presents the main results of a doctoral thesis which analyze the various components involved in the development of a sustainable and socially acceptable energy policy for wind energy through a comparative study of France and Quebec. A conceptual model has been developed and validated by a qualitative methodology; it serves to illustrate the interactions between variables, including national context of emergence, balance of power between pressure groups, supranational and exogenous influences, level of political commitment, policy and regulatory instruments, social acceptance and energy policy assessment. The research confirms that the initial unfavorable energy context and the neocorporatism limited the place given to wind energy in both national jurisdictions. These factors have delayed the development of projects and industrial sector influencing negatively the level of political will for this type of energy. This unstable political commitment did not consolidate the 1990’s opportunity window for wind energy, because of social acceptance issues related to a criticism of a too private and expensive development model, lack of initial planning , a too centralized and not enough participatory planning system, and the lack of space in France or the electricity surplus combining with low exporting electricity costs in Quebec. In recent years, the pace of development slowed due to a lack of continuity of call for tenders (CT) in Quebec, and to a too complex and unstable regulatory framework which counterbalanced the positive effect of feed-in tariffs (FIT) in France. The level of political commitment toward wind energy can be measured by the level and stability of financial and regulatory instruments, which are two key elements of the diffusion process of projects or technology: They must be both simultaneously adequate and stable in the medium term in order to reach a sufficient market size in volume, able to catalyze the development of a domestic industrial sector. This was not the case in these two jurisdictions. A wind energy policy will be more socially accepted in the future if: 1) the wind energy field is relevant in the national energy mix. Its place should be more consensual and its development should not lead to excessive costs to society; 2) project ownership are mostly accepted; 3) the projects are locally accepted. This finding confirms the results of Jegen and Audet (2011): a hybrid model of development based on a diversity of ownerships, size of projects and pricing mechanisms (CT and FIT) would be an acceptable compromise able to achieve this balance. The research adds that that there is also a need to improve the way in which projects or energy policies are evaluated, because citizens should have a more direct effect on their development prior to their implementation. This calls for an ecological modernization of institutions, notably based on more open and participatory process
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